Dom Lucien David (1875–1955)

Naissance à Paris dans une famille de musiciens.

Après des études au lycée Michelet (académie de Versailles), il est reçu licencié ès lettres.

Il entre à l’abbaye bénédictine de Saint-Wandrille (Normandie) où il fait sa profession de foi le 8 octobre 1899.

Suite aux lois d’expulsion des congrégations, l’abbaye trouve refuge à Dongelberg en Belgique.

Il est envoyé poursuivre ses études au collège bénédictin de Saint-Anselme, à Rome.

Il est reçu bachelier en théologie. Cette même année il est rejoint par l’abbé de Saint-Wandrille, dom Pothier, qui vient d’être nommé par le pape Pie X président de la Commission pontificale pour l’édition vaticane des livres liturgiques grégoriens. Il devient son secrétaire.

Il prend la direction de la Revue du Chant grégorien (fondée à Grenoble en 1892), poste qu’il conservera jusqu’à la fin de la revue en 1939.

Après la publication d’un nouveau Graduel (1908) et d’un nouvel Antiphonaire (1912), — recueils de chants pour la messe et pour les heures, — dom Pothier et dom David regagnent en fin d’année leur abbaye en Belgique. Dom David commence à donner des conférences sur le chant grégorien.

Il participait au Congrès eucharistique de Lourdes lorsqu’éclate la guerre ; sous-officier de réserve, il est immédiatement mobilisé et envoyé au front. Blessé par des éclats de grenade, il terminera la guerre comme instructeur avec le grade de lieutenant. Sa belle conduite militaire lui vaudra la légion d’honneur (1925).

Démobilisé, dom David peut rejoindre son monastère. Dom Pothier, âgé de 83 ans, reçoit un coadjuteur en la personne de dom Pierdait (1920), lequel nomme dom David prieur (de 1923 à 1927).

Après s’être transportée un temps au petit séminaire du Réray, dans Alliers (1924), la communauté retrouve enfin les murs son abbaye de Saint-Wandrille. Dom David continue de diriger sa Revue et de donner des conférences à travers la France et au Canada (été-automne 1932).

La guerre mettra un terme à ses activités itinérantes ; il se retire dans son abbaye. Il profite de sa retraite pour écrire de petites vies de saints illustrées, qui paraîtront dans la collection Nos amis du ciel, éditée par l’abbaye.

Il est élu membre de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen.

Publication de Sainte Jeanne d’Arc.

La veille au soir, il était dans sa stalle, au chœur, pour le chant des Vêpres ; il meurt dans son lit au petit matin, après avoir reçu l’Extrême-Onction.