Général Dragomirov (1830–1905)

Naissance de Mikhaïl Ivanovitch Dragomirov dans une ferme familiale près de la ville de Konotop, Empire russe (dans l’actuelle Ukraine). Son père, noble, avait combattu les troupes napoléonienne lors de la campagne de Russie (1812).

Il entre au régiment noble de Saint-Pétersbourg, dont il sort diplômé en 1849, puis rejoint l’infanterie de la Garde impériale (régiment Semionovsky) pour préparer son entrée à l’Académie militaire.

Il est promu sous-lieutenant.

Il entre à l’Académie militaire de l’état-major de Saint-Pétersbourg (dont il deviendra directeur en 1878). Il est nommé lieutenant.

Alexandre III succède à son père Nicolas I^er.

Il obtient son diplôme de l’Académie avec médaille d’or, et est affecté à l’état-major général. Frappé par la défaite russe à de la guerre de Crimée (1853-1856) et l’attaque de la base navale de Sébastopol, il publie sa première étude sur les Débarquements dans les temps anciens et modernes, consacrée aux opérations amphibies.

Envoyé à l’étranger par le département militaire il séjourne en France (Châlons), en Angleterre (Aldershot) et en Belgique (Beverloo), d’où il ramène de nombreuses notes.

Campagne d’Italie. — Observateur au quartier général de l’armée sarde, il en tire un essai sur la bataille de Solférino.

La même année il est nommé professeur adjoint du département de tactique de l’Académie d’état-major. Parmi ses auditeurs (1861-1863) se trouve le prince-héritier, futur Alexandre III. Il publie de nombreux ouvrages militaires.

Il est promu capitaine d’état-major.

Insurrection polonaise de Janvier. — Promu lieutenant-colonel il participe à sa répression.

De son mariage avec Sofia Grigorovich, fille de médecin, naît son premier fils Michel.

Guerre austro-prussienne. — Il est attaché militaire auprès de l’armée prussienne.

Naissance de son second fils Vladimir, futur lieutenant général.

Il est nommé Major général.

Naissance de son troisième fils Abram, futur général de cavalerie.

Il est nommé chef de l’état-major à Kiev.

Naissance de son fils Ivan.

Naissance de sa fille Sophie, future épouse d’un lieutenant-général (Lukomsky) et dont le peintre Ilia Répine réalisa le portrait en 1890.

Il est nommé commandant de la 14^e division d’infanterie.

Naissance de sa fille Catherine, future épouse d’un colonel (le comte Geiden).

Guerre russo-turque. — Il s’illustre en conduisant l’avant-garde qui franchit le Danube (juin) ; avant d’être gravement blessé au genou (août).

Il est nommmé directeur de l’Académie militaire de l’état-major général à Saint-Pétersbourg (poste qu’il occupera jusqu’en 1889).

Naissance de son dernier enfant, Alexandre, futur colonel de l’armée blanche.

Il publie son célèbre Manuel de tactique.

Alexandre III succède à son père Alexandre II, assassiné par un groupe terroriste.

Il est nommmé général d’infanterie et commandant général du district militaire de Kiev.

Nicolas II succède à son père Alexandre III.

Il publie son analyse du roman Guerre et Paix de Tolstoï au point de vue militaire ; essai publié l’année suivante en français.

Lors d’un voyage en France, le président Félix Faure lui confère la grand-croix de la Légion d’honneur. La décoration lui est remise en main propre par le ministre des affaires étrangères Gabriel Hanotaux, au cours d’une visite matinale à son hôtel (hôtel Foyot, Paris 6^e).

Il est nommmé gouverneur général de Kiev.

Il publie dans la Revue des deux Mondes les Étapes de Jeanne d’Arc, son analyse de l’histoire de l’héroïne au point de vue militaire.

Il reçoit de l’empereur Nicolas II l’Ordre de Saint-André, la plus haute distinction civile et militaire russe.

Il est nommmé au Conseil de l’Empire.

Guerre russo-japonaise. — Pour raison de santé il est contraint de décliner le poste de commandant en chef de l’armée en Extrême-Orient, mais est régulièrement sollicité sur des questions stratégiques.

Il décède à Konotop, sa ville natale, et est enterré dans l’église bâtie par son père.