Général Lemoine (1872–1934)

Naissance à Saint-M’Hervé en Bretagne (entre Rennes et Laval), aîné de Félix Lemoine, cultivateur et sabotier et d’Armandine Louasil.

Décès de sa mère, 33 ans, deux semaines après la naissance du cinquième enfant de la famille.

Saint-Cyr. — Il s’engage comme volontaire pour 3 ans au bureau de Rennes (21 octobre 1890). Il intègre l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (28 octobre) ; obtient le grade de caporal (24 août 1891) en 2^e année.

Il est nommé sous-Lieutenant au 70^e régiment d’Infanterie (1^er octobre 1892) et promu Lieutenant au même régiment (le 1^er octobre 1894).

Mariage à Paris (7^e) avec Germaine Ballard, 22 ans. Ils auront trois filles : Anne-Marie (1898-1986), Yvonne (1901-1969) et Armelle (1908-2002).

Formation d’État-major. — Il suit les cours de l’École normale militaire de gymnastique de Joinville et sort 2^e sur 22 (1898) ; puis ceux de l’École supérieure de guerre (1^er novembre 1900 au 31 octobre 1902) où il obtient son brevet d’État-major. Il décroche la 1^e mention honorable à l’État-major de la 55^e brigade d’Infanterie (1^er février 1903) et termine son stage d’État-major (1^er février 1905).

Il est nommé Lieutenant au 15^e régiment d’Infanterie (2 août 1903) ; arrive à l’État-major de la 53^e brigade d’Infanterie (1^er octobre) ; est promu Capitaine au 47^e régiment d’Infanterie (30 mars 1904) ; nommé officier d’ordonnance du général commandant la 38^e brigade d’Infanterie à Rennes (27 avril 1907) ; affecté à l’État-major du 10^e corps d’armée (25 juillet 1912).

Décès de son père à Saint-Méen-le-Grand, 66 ans.

Grande Guerre. — Il est nommé Chef de bataillon à l’État-major du 10^e corps d’armée (25 décembre 1914) ; nommé au commandement du 8^e bataillon de chasseurs alpins (16 octobre 1915) ; désigné comme sous-Chef d’État-major du 10^e corps d’armée (9 avril 1916) ; affecté au commandement du 41^e régiment d’infanterie (22 avril 1917 comme Lieutenant-Colonel à titre temporaire ; confirmé Lieutenant-Colonel (6 juillet). Il termine la guerre sous-chef d’État-major de la 1^e armée (nommé le 4 février 1919).

Il est promu au grade d’Officier de la Légion d’honneur.

Il est nommé professeur adjoint du cours d’État-major à l’École supérieure de guerre et rejoint son nouveau poste le lendemain (8 juin).

Publication de divers ouvrages de tactiques, dont :

• Tactique générale (décembre 1922, 269 p., École supérieure de guerre, cours de tactique générale et d’État-major) ;
• Les éléments de la manœuvre (avril 1923, 34 p., Centre d’études tactiques d’artillerie de Metz) ;
• L’enseignement du combat dans les petites unités d’infanterie (1925, 2 volumes : Texte, 61 p. et Croquis, 12 p., éd. Lavauzelle), régulièrement réédité ;
• En relisant Clausewitz (paru en cinq parties dans la Revue Militaire Française de décembre 1929 à mai 1930).

Publication de son essai sur Jeanne d’Arc, chef de guerre (54 p., éd. Lavauzelle).

Il est promu au grade de Commandeur de la Légion d’honneur par le général Weygand.

Décès à son domicile parisien (2 rue de Narbonne, Paris 7^e). Ses obsèques sont célébrées à l’église Saint Thomas d’Aquin à Paris (le 26 octobre) et est inhumé le lendemain (27) au cimetière de Saint-Méen-le-Grand (50 km à l’ouest de Rennes).

L’année suivante paraît l’ouvrage : Discours prononcé par M. le général Ragueneau aux obsèques du général Lemoine, 26 octobre 1934, suivi des allocutions de MM. Hervet et Letort (16 pages).

Décès de son épouse Germaine, 60 ans, inhumée à ses côtés au cimetière de Saint-Méen-le-Grand.