Abbé Joseph Dupont (1842–1926)

Naissance de Joseph Louis Dominique Dupont au village de la Grande Bissonnière, près de Carrouges (30 km au nord-ouest d’Alençon, dans l’Orne), premier enfant de Joseph Dupont (31 ans, menuisier) et de son épouse Marie Dupont (28 ans).

Il est directeur du nouvel externat Saint-Blaise à Alençon (Société civile d’enseignement libre).

L’établissement se dote d’un internat, et prend le nom d’École Saint-Francois de Sales (à la demande de l’évêque de Sées, M^gr Trégaro).

Il publie un Cours de géographie en trois volumes (Paris, éd. Poussielgue, vol. 1, Europe, 1889 ; vol. 2, reste du monde, 1890 ; vol. 3, France, 1891).

On est heureux de voir réunis, dans un cours de géographie, les trois conditions de science, de patriotisme et de foi catholique. M. l’abbé Dupont, licencié ès-lettres, supérieur d’un collège libre, vient de répondre à ce vœu de bien des cœurs français en publiant la géographie de l’Europe, premier volume d’un cours complet dont les deux autres ne tarderont pas à paraître. — (L’Univers, 7 mars 1889)

Du premier, nous avons dit que c’était un ouvrage de vraie science, non d’érudition indigeste; de foi et de patriotisme, non d’indifférence politique et religieuse ; du second, nous pouvons rendre le même témoignage. — (L’Univers, 14 janvier 1890)

M. l’abbé Dupont vient de publier un volume sur cette terre de France si féconde et si belle, complétant ainsi son cours supérieur de géographie à l’usage de l’enseignement secondaire. [...] Signalons du même auteur un autre petit ouvrage : Précis de géographie ancienne, en 60 pages. — (L’Univers, 13 juillet 1891)

Ses manuels de géographie seront régulièrement mis à jour et réédités, au moins jusqu’en 1915. Exemple, cette édition de 1902 sur Gallica.

Anatole France fait paraître sa Vie de Jeanne d’Arc. Profondément indigné par cette œuvre malsaine, le père Dupont décide d’étudier l’héroïne et se plonge dans les cinq volumes de la Vraie Jeanne d’Arc du père Ayroles.

De ses recherches il tire une biographie de Jeanne d’Arc, qui paraît en pleine guerre chez le libraire parisien J. de Gigord (imprimatur du 27 mai).

Il termine la nouvelle mouture revue et complétée de sa Jeanne d’Arc.

Le père Ayroles décède quelques mois plus tard (16 octobre 1921).

Seconde édition de sa Jeanne d'Arc, rebaptisée Sainte Jeanne d’Arc depuis la canonisation (16 mai 1920), chez le libraire catholique lyonnais Vitte, éditeur du père Ayroles.

Décès à Alençon.

Nos amis défunts. [...] M. l’abbé Joseph-Louis Dupont, chanoine honoraire de Séez et de Langres, licencié ès lettres, premier supérieur de l’école Saint-François de Sales d’Alençon, où il est décédé dans sa 85^e année. — (La Croix, 30 décembre 1926)

Troisième édition de Sainte Jeanne d’Arc, toujours chez Vitte.