Ch. de Beaurepaire  : Notes sur les juges et les assesseurs (1890)

Texte intégral

Notes sur
les juges et les assesseurs
du procès de condamnation
de Jeanne d’Arc

par

Charles de Beaurepaire

(1890)

Éditions Ars&litteræ © 2021

Introduction

Cent vingt personnes environ parurent au procès de condamnation de Jeanne d’Arc. Mais, au point de vue de la responsabilité morale, il ne faut tenir compte que de ceux qui déclarèrent l’accusée hérétique ou relapse.

Bien qu’on donne habituellement à tous le nom de juges, il est certain que cette qualité n’appartenait, à proprement parler, qu’à deux : Pierre Cauchon, évêque de Beauvais, Jean Le Maistre, vicaire de l’inquisiteur.

C’est à peine s’il est permis de leur adjoindre sous ce nom Jean d’Estivet, nommé, par l’un et l’autre, promoteur, titre qui équivalait à ceux du ministère public dans nos tribunaux.

Les autres, qu’on peut bien, nommer consulteurs ou assesseurs, à défaut de terme plus exact, furent seulement appelés à donner leur avis ; et ils le firent avec plus ou moins de réserve, et avec une connaissance plus ou moins complète de la cause, suivant leur assiduité aux débats, suivant la facilité, plus ou moins grande, qui leur avait été donnée, de vérifier si les propositions, extraites des interrogatoires, répondaient exactement ou non aux sentiments de la Pucelle.

On constate que cinquante-six ecclésiastiques furent consultés pour la sentence d’hérésie ; quarante-deux pour celle de relapse.

Parmi ces derniers, quinze avaient été étrangers à la première sentence. La relapse, qui entraîna l’abandon de Jeanne à la justice séculière, fut établie clairement pour eux par ce fait matériel, dont ils ne recherchèrent pas le motif, la reprise par Jeanne des habits d’homme, et aussi par la rétractation de l’abjuration qui lui avait été arrachée au cimetière de Saint-Ouen.

Présentement, dans un procès criminel, il y a, pour ceux qui sont appelés à se prononcer, une obligation rigoureuse de suivre l’affaire dans toutes ses phases.

Dans le procès dont il s’agit, soit qu’ils aient agi en pleine liberté, soit qu’ils aient répondu à des appels plus ou moins multipliés, les uns viennent très fréquemment, les autres très rarement, ce que l’on ne peut s’expliquer que parce que, la qualité de juges ne leur appartenant pas, on ne leur demandait que leur détermination, au point de vue de la doctrine, sur des propositions qui leur étaient transmises et que l’accusée était censée ne pas contredire.

Ceux qui se montrèrent les plus assidus furent Midy (37 fois) ; Feuillet (33) ; Maurice (23) ; Beaupère (22) ; Venderès (21) ; Courcelles et Couppequesne (19) ; Duremort (18) ; Heton (17) ; Miget et Castillon (15) ; Roussel et De La Pierre (14) ; Marguerie et Loiseleur (13) ; Le Doulx et Morel (12) ; Le Barbier et Colombel (11) ; Garin, Guesdon, Du Crotay, Houdenc, de Hubento, Pinchon, De Nibat, Alespée, Duchemin, Gastinel, Le Fèvre (10).

Trente et un ne parurent qu’une fois, et il est à croire qu’ils ne vinrent que par curiosité, comme Adam Milet, secrétaire du roi d’Angleterre, le chanoine Jean Secard et les médecins Roland Lécrivain et Gilles Quenivet.

On doit considérer comme les plus compromis par la confiance qu’ils paraissent avoir inspirée à Cauchon, les quatorze qui furent appelés à donner leur avis sur la question de savoir s’il y avait lieu d’appliquer Jeanne à la torture, et surtout les trois qui opinèrent pour l’affirmative, Courcelles, Loiseleur, Morel ; ceux qui assistèrent aux interrogatoires à l’intérieur du cachot1 ; Jean Beaupère qui deux fois interrogea Jeanne, sur l’ordre de Cauchon ; Maurice, qui fut chargé de donner lecture à l’accusée du résumé de ses réponses ; Erard, qui la prêcha au cimetière de Saint-Ouen ; Midy, qui la prêcha sur la place du Vieux-Marché avant le supplice.

Dans les actes les plus importants du procès, les noms des assesseurs consultés sont rangés d’après leurs titres universitaires : les docteurs en théologie en premier lieu ; à leur suite, les bacheliers en théologie, les docteurs et les licenciés en l’un et l’autre droit ; les licenciés en droit canon ; les licenciés en droit civil ; les docteurs en médecine, et, en dernier lieu, ceux qui, tout au plus, étaient maîtres ès-arts.

Nous avons cru plus intéressant et plus instructif de grouper les assesseurs suivant les corps auxquels ils appartenaient. Par ce classement on voit, d’un coup d’œil, que Cauchon n’a pas recruté son personnel d’une manière arbitraire. Il s’est aidé de ceux que lui envoya l’Université de Paris, qui, dès la première nouvelle de la captivité de la Pucelle, s’empressa de la dénoncer à la vindicte publique ; des membres du Chapitre de Rouen ; de treize avocats de la cour d’Église ; de religieux, en assez petit nombre, appartenant aux diverses communautés de la ville ; de quelques prélats que les évènements de la guerre ou les faveurs du gouvernement anglais retenaient à Rouen, capitale du pays de conquête. Il y en a fort peu qu’on ne puisse ranger dans l’une ou dans l’autre de ces catégories. Le tout ne formait, il est vrai, qu’une très petite partie du clergé de Rouen, partie si considérable toutefois qu’on a sujet d’être surpris du nombre de ceux que Cauchon voulut avoir pour complices.

Ce qu’il y a, en effet, de remarquable et d’exceptionnel dans ce procès, ce furent précisément les mesures qui furent prises pour lui donner plus de solennité et pour mettre plus d’apparences de justice dans la sentence à prononcer. On connaît des procès en matière de foi, de la même époque, où l’évêque et l’inquisiteur ne citent que trois ou quatre chanoines, lesquels sont désignés par le Chapitre ; le même nombre à peu près d’avocats en cour d’Église, et où il n’est point question de délégués de l’Université de Paris, tandis que, dans le procès de la Pucelle, on compte près de dix membres de ce corps célèbre, la plus grande partie du Chapitre de Rouen et de la communauté des avocats en cour d’Église.

C’est qu’il s’agissait d’une affaire extraordinaire, à laquelle on attachait une si grande importance, que l’Université en corps, le Chapitre en corps, furent consultés sur les articles extraits des interrogatoires et sur les qualifications qu’y donnèrent les assesseurs ; que la sentence, une fois rendue, fut notifiée aux princes et au Souverain Pontife.

C’était aussi, c’était même surtout une affaire d’État, une affaire politique, parce que la mission de Jeanne d’Arc, inspirée d’en haut, suivant son affirmation et suivant la croyance de ses partisans, avait pour conséquence l’illégalité de la conquête, et la culpabilité de ceux qui, après le traité de Troyes, s’étaient ralliés au parti bourguignon, confondu avec le parti anglais.

Les juges et les assesseurs le sentaient si bien, qu’il leur fallut des lettres de garantie, en prévision d’un changement de fortune ; que le dominicain qui remplit les fonctions d’inquisiteur, ne les accepta qu’à son corps défendant, à la dernière extrémité et sur l’injonction de son chef, et qu’il tint à marquer sa contrainte en ne désignant pas de promoteur particulier, et en se contentant de celui de l’évêque de Beauvais, contrairement à ce qu’on observe dans d’autres procès.

Il est encore à remarquer que malgré les formes solennelles que l’on observa, jamais accusée ne parut devant des juges plus suspects de partialité et plus récusables. Ainsi, pour ne prendre qu’un exemple, le Chapitre de Rouen qui fournit vingt-deux assesseurs, avait été presque complètement renouvelé depuis l’occupation anglaise, et ne renfermait guère que des hommes plus ou moins gravement compromis vis-à-vis du gouvernement français2.

Nous passerons successivement en revue les juges et les assesseurs, sans rien omettre de ce qui peut être allégué en leur faveur. Nous rectifierons certains noms défigurés dans les ouvrages des historiens contemporains. Nous aurons à signaler quelques confusions de personnes, et, dans les dépositions des témoins entendus au procès de la réhabilitation, des erreurs qui ont pris place dans les travaux les plus recommandables. Nos renseignements, nous nous hâtons de le dire, n’ajouteront pas un trait à la radieuse figure de Jeanne d’Arc. Ils ne feront que jeter un peu de lumière sur les personnages qui, pour leur malheur, ont occupé un rang dans ces scènes émouvantes que notre imagination aime à se représenter pour y chercher un modèle du plus pur patriotisme et de la constance la plus inébranlable. Nous réservons pour un autre mémoire ce que nous avons à dire de ceux qui, dans le cours du procès, se signalèrent par leurs sentiments de justice et d’humanité à l’égard de Jeanne d’Arc, ou qui furent écartés à cause du peu de confiance qu’ils inspiraient à l’évêque de Lisieux.

Les juges

Pierre Cauchon

Cauchon (Pierre), d’une famille noble de Reims, maître ès-arts, licencié en droit canon, docteur en théologie, fut, ainsi que le dit M. Quicherat un homme politique très considérable, dont la fortune, commencée par la faveur des Cabochiens, s’accrut ensuite par la confiance illimitée de la famille de Lancastre. Grand praticien en matière de droit, il s’était créé par là une renommée dont il usa trop souvent pour satisfaire la violence de ses opinions3.

Nommé recteur de l’Université de Paris le 10 octobre 14034, il appartenait, dès le mois de juin 1411, au parti novateur et exalté de ce corps important, que Jean-sans-Peur, duc de Bourgogne, s’appliquait à mettre dans ses intérêts à force de libéralités.

Il fut l’un des réformateurs nommés, en 1412, pour l’application des mesures de rigueur édictées contre les Armagnacs.

On le rencontre parmi les meneurs de cette troupe d’émeutiers qui, après avoir essayé de s’emparer de la Bastille, se porta aux hôtels de Guyenne et d’Artois, pénétra dans la chambre même du Dauphin et se saisit de ses officiers.

Banni de Paris le 14 mai 1414, pour sa participation avérée à ces mouvements séditieux5, il trouva une ample compensation à sa disgrâce dans l’amitié du duc de Bourgogne, qui l’envoya, en 1415, au Concile de Constance, avec le titre de son ambassadeur, pour soutenir les doctrines de Jean Petit6, et le nomma, en 1418, maître des requêtes.

Deux missions lui furent données, en 1419, par l’Université de Paris, l’une, pour se rendre à Troyes, avec Beaupère, auprès de Charles VI, et lui offrir aide et conseil ; l’autre, pour obtenir la conservation des privilèges de cette puissante corporation7.

À la mort d’Eustache de Laistre, dont il avait suivi la ligne politique, il fut nommé à l’évêché de Beauvais, par la faveur de Philippe-le-Bon, duc de Bourgogne, qui lui fit l’honneur insigne de l’accompagner à sa prise de possession8. Il perdit les revenus de cet évêché lorsque Beauvais fut tombé au pouvoir de Charles VII.

Après avoir caressé l’espoir d’être nommé à l’archevêché de Rouen, il fut transféré, en 1432, à l’évêché de Lisieux, qui lui présentait cet avantage de lui fournir à Rouen, devenue la capitale du pays de conquête, un manoir épiscopal, l’hôtel de Lisieux ; une sorte de cathédrale, Saint-Cande-le-Vieux, église absolument soumise à sa juridiction, avec cour ecclésiastique, official, promoteur et Chapitre. Ce fut alors qu’il se démit des fonctions de conservateur de l’Université de Paris, qui, sur sa demande, furent confiées à l’évêque de Meaux9.

Du parti bourguignon au parti anglais il n’y avait qu’un pas, et ce pas il le franchit sans hésitation.

Dès 1423, il était conseiller du roi Henri VI10 aux appointements de 1,000 l., et résidait dès lors assez habituellement à Rouen.

Il fut, de plus, aumônier de France pour le même roi, et chancelier de la reine d’Angleterre11.

Nous ne rappellerons que quelques-unes des missions dont il fut chargé par le Conseil du roi d’Angleterre.

En juin 1422, il assiste, à l’hôtel de Nesle, au Conseil tenu par Henri V. Au mois d’octobre de la même année, il est désigné comme l’un des exécuteurs testamentaires du feu roi Charles VI12.

En 1429, il est envoyé en Angleterre avec le cardinal de Winchester et l’abbé du Mont-Saint-Michel, pour remonstrer l’estat et nécessités du royaume de France, la puissance des ennemis afin d’avoir provision et aide de gens pour la garde, tuicion du royaume… et recouvrer les places perdues, pour le bien du Roi et de sa seigneurie. Mais des circonstances imprévues, certaines grans causes touchant le Roi (vraisemblablement le siège d’Orléans), obligèrent le cardinal de Winchester de se rendre avec Cauchon à Paris ; et il n’y eut à passer en Angleterre, comme ambassadeurs, que Jean Doule et Jean de Saane, 3 novembre 142913.

En 1433, il se rend à l’entrevue de Calais14.

En 1435, il assiste à la Convention d’Arras.

En 1439, il est envoyé à la cour d’Henri VI par le comte de Warwick, gouverneur de Normandie, et par le chancelier de France15. Il part du port d’Honfleur sur une grande nef, armée pour sa sûreté, qui coûta en principal 268 saluts d’or. Il rentre en France avec le cardinal de Winchester, l’archevêque d’York, le duc de Norfolk et autres princes du sang royal, pour se trouver, à Calais, à la Convention et assemblée qui y fut tenue, en espérance d’arriver à la conclusion de la paix. De là, il revient à Rouen, après une absence de 531 jours, pour rapporter, de la part de Henri VI, certaines choses dont on l’avait enchargé16.

Le 17 décembre 1430, il assiste, avec Jean de Mailly, évêque de Noyon, au sacre de Henri VI, dans la Cathédrale de Paris.

Le 1er août 1441, il accompagne le duc d’York, faisant sa première entrée dans la Cathédrale de Rouen, en qualité de gouverneur de Normandie17.

Il siégea, comme commissaire du Roi, avec l’abbé du Mont-Saint-Michel, aux États de la Basse-Marche de Normandie, qui furent tenus au mois d’août 1436, et qui accordèrent une aide pour l’établissement d’une Université à Caen18. Il présida ceux de toute la province aux mois d’août et de septembre de l’année suivante19.

Il fut désigné, avec l’évêque de Noyon, l’abbé de Fécamp, MM. de Saint-Pierre et de Clamecy, et maître Thomas Fassier, pour tenir l’Échiquier de Normandie, en juillet 1431, peu de temps après la condamnation de la Pucelle.

Vers le même temps, il était nommé commissaire du Roi, avec les évêques de Noyon et de Norwich, l’abbé de Fécamp, MM. de Typtot, de Saint-Pierre, de Rouville et de Clamecy, pour juger, comme en vertu et autorité d’échiquier, d’un débat survenu entre les chanoines de Rouen, ayant le gouvernement spirituel de l’archevêché pendant la vacance du siège, et le bailli de Rouen, qui détenait prisonniers plusieurs clercs à simple tonsure, arrêtés comme complices de la trahison d’Étrépagny20.

Comme prélat, il avait été chargé, en 1429, de faire lever en Normandie, sur le clergé de toute la province, trois décimes, une pour le pape, deux pour le régent, le duc de Bedford, qui devait en employer les fonds à la défense du pays et, par especial, à l’expulsion des adversaires étant en la place du Mont-Saint-Michel21. L’affaire souffrit des difficultés dans le diocèse de Rouen. Le Chapitre n’obtempéra pas volontiers aux ordres de l’évêque de Beauvais, et appela de ses monitions au Souverain Pontife22.

Rien ne prouve mieux la confiance que Cauchon inspirait à Henri VI, que l’envoi qui fut fait de sa personne, comme ambassadeur de ce prince, au Concile de Bâle, avec des indemnités de déplacement de 300 livres23.

Son séjour à Bâle fut pour lui l’occasion d’une humiliation cruelle.

À raison de sa translation au siège de Lisieux, il devait à la cour de Rome, à titre d’annates, une somme de 400 florins d’or.

André, évêque de Fossombrone, trésorier-général du pape en Germanie, lui signifia que, pour avoir manqué à payer cette somme à la chambre apostolique, bien que de longs délais lui eussent été accordés, il avait encouru l’excommunication ; que, de plus, pour s’être permis, quoique excommunié, de célébrer l’office divin, il avait encouru l’irrégularité. Il le menaça, dans le cas où il ne s’empresserait de se mettre en règle, de faire publier l’excommunication aux portes de la Cathédrale, et d’interdire aux fidèles toutes relations avec lui jusqu’à due satisfaction (20 décembre 1434)24.

On le trouve à Dieppe, en 1435, exerçant les fonctions épiscopales en remplacement de l’archevêque, et vraisemblablement en vertu d’une commission des vicaires-généraux, le siège vacant25. Il fut présent, le 11 avril 1437, avec les abbés de Fécamp et du Mont-Saint-Michel, à la prise de possession de l’archevêché, au nom du cardinal de Luxembourg ; le 9 août de la même année, avec les évêques d’Avranches et de Meaux, les abbés de Jumièges, de Saint-Wandrille et de Saint-Georges de Boscherville, à l’entrée, solennelle de ce même prélat26, qui le prenait pour arbitre, le 4 juillet 1438, dans ses contestations avec le Chapitre27, ce qui ne les empêcha pas, l’année suivante, d’être en procès, l’un avec l’autre, pour droits de juridiction28.

Le 16 septembre 1440, il était appelé à juger en matière de foi un nommé Guillaume d’Auberive, docteur en décret, archidiacre du Beauptois au diocèse de Coutances, en vertu d’une commission qui lui fut délivrée par l’évêque de Coutances, Gilles de Duremort, empêché par la maladie. Il eut pour collègues, dans ce procès, Pasquier de Vaulx, pour lors évêque d’Évreux, et l’archidiacre André Marguerie29.

Il mourut subitement à Rouen pendant qu’on lui faisait la barbe, le 18 décembre 144230, laissant pour héritiers un neveu Jean Bidault, qu’il avait fait nommer chanoine de Rouen31 et de Lisieux, et une nièce Jeanne Bidault, mariée à Jean de Rinel qui, pendant de longues années, fut secrétaire du roi Henri VI.

Il avait désigné pour ses exécuteurs testamentaires, son neveu Jean Bidault, archidiacre d’Auge, chanoine de Rouen, Nicolas Caval, Jean de Gouvis, docteur ès-lois, et Nicolas Bertin, chanoine de Lisieux32.

Son corps fut accompagné processionnellement, de l’église Saint-Cande-le-Vieux jusqu’à la Seine par les chanoines et par les chapelains de la Cathédrale33.

Il avait obtenu, le 24 août 1441, de Henri VI, la permission d’employer en legs pieux jusqu’à concurrence de 50 nobles du coin d’Angleterre34.

Par son testament, il légua au Chapitre de Rouen une somme de 300 l. pour acheter 10 l. de rente à affecter à la célébration de son obit, au jour anniversaire de son décès, et 20 l. en plus, pour les frais du service funèbre35. Il leur légua aussi un certain nombre de livres, qui furent remis par ses exécuteurs et enchaînés, après restauration, sur les pupitres de la librairie de la Cathédrale36.

Son église de Saint-Cande-le-Vieux reçut de lui pareille somme de 300 l., pour fondation d’une messe en l’honneur de la Vierge, tous les samedis de l’année, et d’offices solennels tous les jours des octaves du Saint-Sacrement37.

Ce fut encore vraisemblablement, en exécution de ses dernières volontés, que, le 29 mars 1467, Nicolas Bertin et Jean de Gouvis, alors, en même temps que chanoine de Rouen, archidiacre de Bayeux et conseiller de Charles VII, l’un et l’autre exécuteurs du testament et derraine volonté de deffunct, de bonne mémoire, Monseigneur Pierre Cauchon, donnèrent aux doyen et Chapitre de l’église de Saint-Pierre de Lisieux, une pièce de pré assise ès près du Quesne en la paroisse de Saint-Hippolyte de près Lisieux. Les chanoines s’engagèrent à chanter et à dire perpétuellement pour le salut de l’âme du défunt et autres ses parents, amis et bienfaiteurs, par chascunes des vigilles des 5 festes Notre-Dame, après vespres et devant complies, le répons Sancta et inviolata avec le verset, à commencer le répons dedans le cueur de lad. église en allant … processionnellement … dedans lad. chapelle N. D. où est le sépulcre dudit défunt évesque.

Le testament de Cauchon, plus de trente ans après sa mort, faillit brouiller le Chapitre de Rouen avec le roi Louis XI, auquel les héritiers de ce prélat, Jacques et Philippe de Rinel, avaient fait entendre que Jean de Gouvis restait possesseur de biens considérables qui avaient appartenu à leur grand oncle, et dont il refusait de rendre compte. Sur cette dénonciation, des sergents, envoyés par Guillaume Picart, procureur du Roi, pénétrèrent dans la maison canoniale de ce chanoine, bien que ce fût une franche aumône, exempte à ce titre de la juridiction séculière, et l’on voulut obliger le Chapitre à faire ouvrir un coffre déposé en la Cathédrale où Jean de Gouvis mettait les ornements qui lui servaient pour la célébration des offices. On eut de la peine à faire comprendre aux De Rinel que tout ce que Cauchon avait laissé avait été employé en exécution de ses volontés, ce qui donne lieu de croire que l’évêque de Lisieux n’avait point dû laisser une fortune bien considérable.

Pour se défendre contre d’injustes prétentions, le Chapitre eut besoin de réclamer l’intervention des échevins de Rouen, la protection de Louis d’Harcourt, patriarche de Jérusalem ; il lui fallut envoyer des députés auprès de Louis XI, qu’on a lieu d’être surpris de voir porter un si vif intérêt aux héritiers du plus grand ennemi de la Pucelle.

La tombe de Pierre Cauchon existe encore dans l’ancienne Cathédrale de Lisieux, et son nom fut maintenu, jusqu’à la fin, dans les obituaires de la Cathédrale de Rouen, ce qui suffit à prouver qu’il n’y eut pas d’excommunication prononcée contre lui par le pape Calixte III, ainsi que plusieurs auteurs l’ont écrit38.

Jean Le Maistre

Le Maistre (Jean), Magistri, le principal juge, après Pierre Cauchon, au procès de condamnation de Jeanne d’Arc.

Les renseignements que M. Quicherat fournit sur ce personnage, se réduisent à ces deux points : Nommé vice-inquisiteur dans le diocèse de Rouen par commission du 21 août 1424, il a disparu depuis le procès sans qu’on ait pu savoir ce qu’il était devenu.

Cette commission émanait de Jean Graverent, grand inquisiteur, qui résidait à Paris. De retour en cette ville quelques semaines après le supplice de la Pucelle, Graverent prêcha contre sa mémoire, à Saint-Martin-des-Champs, le 4 juillet 1431.

Je ne saurais dire où ni quand mourut Le Maistre, mais il est certain qu’après la condamnation de Jeanne d’Arc il demeura à Rouen, avec la double qualité de prieur des Jacobins et de vice-inquisiteur.

Le 18 septembre 1436, Jean Le Maistre, prieur des frères Prêcheurs de Rouen, bachelier en théologie, permet aux frères Martin Lavenu et Louis Belael de remplir la commission à eux donnée par les chanoines d’intimer à quelques-uns de leurs confrères résidant en Flandre, en Picardie et à Paris, de se rendre à Rouen pour prendre part à l’élection d’un nouvel archevêque en remplacement de Hugues d’Orges, décédé39.

Le 20 décembre 1441, frère Jean Le Maistre, prieur du couvent de l’ordre des Frères Prêcheurs de Rouen, s’intitule vicaire, pour le diocèse de Rouen, de frère Antoine Marzorius, professeur en théologie, inquisiteur de l’hérésie au royaume de France40.

Le Maistre devait avoir, en son temps, quelque réputation comme prédicateur. Il fut chargé, au nom de l’archevêque, de prêcher en quelques circonstances solennelles : le jour de la septuagésime 1439, en l’aître de Notre-Dame, auquel lieu Jehanne Vaneril fut mise en l’escharfault, après avoir esté preschée au cloître Saint-Ouen ; en l’église Cathédrale, le jour de la translation de saint Martin, même année, pour obtenir la paix entre les princes ; le jour des Rameaux 1446 ; le jeudi saint 144741. À ces dates il était encore prieur des Jacobins.

En janvier 1448, le Chapitre de la Cathédrale permet aux frères de la confrérie de Saint-Jean et Saint-Pierre de faire prêcher, dans le cimetière de la grande église, le frère Le Maistre. Le 30 janvier 1449 et le 25 janvier 1452, il permet aux confrères de la confrérie de Saint-Sever de faire faire par maître Jean Le Maistre, per ma. Jo. Magistri, un sermon en l’église Cathédrale42.

Cette longue durée de ses fonctions de prieur et de vice-inquisiteur, et sa vogue, comme prédicateur, prouvent l’estime que, dans son ordre et dans le public, on faisait de sa capacité. Il est possible qu’il fût mort lorsque fut prononcée la sentence de réhabilitation en 1455. Mais certainement il vivait, et l’on devait savoir où le prendre, lorsqu’on fit à Rouen les premières informations pour la réhabilitation. Les motifs de discrétion qui empêchèrent de citer l’archevêque Raoul Roussel durent empêcher également de prendre à partie ou de consulter Jean Le Maistre. L’un et l’autre parurent, sans doute, trop intéressés dans l’affaire.

Jean d’Estivet

Estivet (Jean d’), dit Benedicite, promoteur général du diocèse de Beauvais, chanoine de Beauvais et de Bayeux.

D’après la note de M. Quicherat, il était intimement lié avec Pierre Cauchon, fugitif comme lui, et encore plus animé que lui contre la Pucelle. Il s’est noyé dans un bourbier peu de temps après le supplice de sa victime43. Le 30 janvier 1430, Jean d’Estivet, chanoine de Bayeux, était déclaré exempt des décimes à lever sur le clergé, à raison de sa qualité d’étudiant en décret en l’Université de Paris44.

Le 25 mai 1437, on constate sa présence à Rouen. Ce jour-là, magister Joh. de Estiveto, canonicus Bellovacensis, agissant comme procureur de Jean de Rinel, diacre, licencié ès-arts, se fait recevoir, pour lui, à la prébende canoniale de Jean Chevrot, nouvellement nommé à l’évêché de Tournay45.

L’Université de Paris

Jean Beaupère

Beaupère (Jean), Pulchri-patris, originaire de Nevers, docteur en théologie, occupait un rang élevé dans l’Université de Paris46, qui l’envoya en 1419, avec Pierre Cauchon, en la ville de Troyes, pour donner aide et conseil au roi Charles VI ; et, le 3 décembre 1422, avec Jean Sacquespée, vers la reine d’Angleterre et le duc de Glocester, pour obtenir, par leur appui, la confirmation de ses privilèges47. Il fut nommé, le 6 septembre 1430, par Henri VI, à la prébende canoniale vacante en l’église de Rouen par le décès de Robert Malederrée. Nicolas Loiseleur en prit possession, en son nom, le 12 octobre. Le 20 février suivant, Beaupère, venu à Rouen pour le procès de Jeanne d’Arc, était reçu en personne à ce bénéfice.

Le 13 mars, après mûre délibération, en faveur de l’Université de Paris48, dont il avait été recteur en 1412 et 1413, et où il avait exercé les fonctions de chancelier, en l’absence de Gerson, les chanoines de Rouen lui firent don de la part de sa prébende, qu’ils avaient droit de toucher sous le nom d’annates.

Malgré son absence de Rouen, le 12 juin 1435, ils le nommèrent député au Concile de Bâle où, dès 1431, il avait été délégué par l’Université de Paris49.

Beaupère retourna à Bâle en 1435 comme député, non pas du Chapitre de Rouen mais de celui de Besançon, auquel il appartenait depuis 1431, à raison de sa prébende de Ronchaux50. Il dut jouer à Bâle un rôle assez important, puisque les Pères du Concile l’envoyèrent comme ambassadeur à la cour d’Angleterre51.

Je ne saurais dire s’il suivit, au Concile, l’exemple de Courcelles et de Loiseleur. Mais il est certain qu’il en fut accusé et que, sous ce prétexte, un autre se fit nommer à son canonicat de Rouen. Beaupère protesta qu’il n’avait pas adhéré à la déposition du pape ; il fit exposer par Pierre Miget, prieur de Longueville, qu’à l’époque où l’attentat avait été commis, en 1444, il n’était pas à Bâle, mais à Besançon. On admit sa justification, et on lui conserva sa prébende, dont il se contentait de faire toucher les revenus, son domicile étant à Besançon, qu’il ne pouvait songer à quitter, surtout après qu’il eut obtenu, d’abord la prébende scolastique, ensuite la trésorerie, pour laquelle il dut résigner sa cure de Saint-Jean-en-Grève, à Paris.

Le 23 avril 1437, il était au Chapitre de Besançon, pour l’élection d’un nouvel archevêque, et bientôt après il se chargeait de toutes les démarches à faire pour obtenir la confirmation de l’élection et l’investiture de l’élu : emprunt d’argent, voyage en Flandre à la cour du duc de Bourgogne ; à Bologne, auprès du pape ; à Bâle, auprès des Pères du Concile.

Pour conserver son canonicat de Rouen, en 1444, Beaupère avait protesté de son orthodoxie. Pour ne pas le perdre, en 1450, après que cette ville fut rentrée sous l’autorité de Charles VII, il dut invoquer sa qualité de bon français.

Il y revint le 2 mars de cette année, pour exposer au Chapitre qu’au moment de la réduction de Rouen, il résidait à Besançon, c’est-à-dire dans un pays qui n’était pas contraire au Roi ; qu’il avait droit, en conséquence, au bénéfice de la composition qui avait été accordée par Charles VII à la capitale de la Normandie. Acte lui fut donné de sa requête et de sa comparution52.

Ce fut pendant le court séjour qu’il fit à Rouen à cette occasion, qu’on l’interrogea en vue de la révision du procès de la Pucelle. Venu exprès de Paris pour la condamnation, récompensé pour ce sujet par Bedford, il était à croire qu’il n’abonderait pas dans le sens des nouveaux juges. On voit, en effet, par sa déposition, qu’il n’était pas favorable à Jeanne d’Arc53. Du moins il put établir que, dès le lundi qui avait suivi l’abjuration, il était parti de Rouen pour se rendre à Bâle, de par l’Université de Paris, et qu’il ne sceut aucunes nouvelles de sa condampnacion jusques à ce qu’il oyt dire à Lille en Flandre. Par l’époque connue du passage de Beaupère à Rouen, on peut dater avec sûreté les dépositions des témoins entendus lors des premières informations pour la révision du procès.

Beaupère n’eut pas à regretter son voyage, malgré l’ennui qui dut résulter pour lui du nouveau jour sous lequel commençaient à paraître les poursuites odieuses auxquelles il s’était associé. Il conserva son canonicat.

Il dut mourir à Besançon en 1462, ou, au plus tard, en 146354.

Thomas de Courcelles

Courcelles (Thomas de), docteur en théologie, l’une des lumières de l’église gallicane, le plus renommé professeur de l’Université de Paris55, né à Amiens vers 1400, décédé en 1469, avec le simple titre de doyen du Chapitre de Paris, bien qu’il eût été honoré, non seulement de la faveur, mais de l’amitié de Charles VII, dont il eut à prononcer l’oraison funèbre56. Fut député par l’Université de Paris en ambassade à Arras, avec l’abbé de Sainte-Catherine de Rouen, en 143457 ; au Concile de Bâle, où il fut un de ceux qui déclarèrent, en juillet 1439, le pape relaps58, qui furent nommés commissaires pour l’élection d’un nouveau pape, qui furent envoyés par les Pères du concile à la Diète de Mayence59. Courcelles, bien que doux par caractère, si l’on en croit ses contemporains, se montra l’un des plus acharnés contre la Pucelle ; il travailla au réquisitoire ; il fut chargé de traduire le procès en latin ; il opina pour qu’elle fût mise à la torture.

On donne, en 1439, à Thomas de Courcelles, le titre de chanoine d’Amiens60. Je ne sais ce qu’il était à Jean de Courcelles, chevalier, seigneur de Saint-Liébaut, conseiller de Henri VI, que nous voyons se rendre en Angleterre, avec Bedford, pour affaires touchant le bien et utilité du pays de France et Normandie61.

Erard Emengard

Emengard (Erard), docteur en théologie, donna son avis sur les propositions extraites du mémoire de Jean Petit. Sa délibération, du 3 janvier 1413, était assez favorable à ce docteur : il n’approuvait pas les propositions, mais il doutait qu’elles eussent été fidèlement extraites du mémoire. Il suivit cependant le parti de Gerson et signa la censure62. Il était étranger au diocèse de Rouen. Cependant, les 14 et 22 février 1421, il est mentionné, aux Registres capitulaires de Rouen, comme exécuteur du testament de son frère, Hugues Émengard, qui avait été chapelain du collège d’Albane63.

Guillaume Erart

Erart (Guillaume), Erardi ou Evrardi64, docteur en théologie du diocèse de Langres. De Launay (Regii Navarre Gymnasii Hist.) le représente comme un des premiers hommes de son temps. Si l’on en croit cet auteur, Du Boulay (Hist. Univ.), dom Pommeraye (Histoire de la Cathédrale de Rouen, p. 318-320), M. J. Quicherat (Aperçus nouveaux, p. 103, 104), Guillaume Erart aurait été le restaurateur des études au collège de Navarre, dont il fut le grand maître et où il enseigna les humanités, la philosophie et la théologie. Recteur de l’Université, député par elle au Concile de Bâle, plus tard au Concile de Bourges, où fut élaborée la Pragmatique-sanction, en relations d’intimité avec Nicolas de Clemengis et surtout avec Gérard Machet, évêque de Castres, qui, dans une lettre, le vante comme un homme d’une vertu éminente et d’une sagesse céleste.

Du Boulay rapporte sa mort à l’année 1444. M. J. Quicherat le cite comme vivant encore en 1453, curé de Saint-Gervais de Paris. Mais il est clair qu’on a confondu deux personnages distincts, des mêmes nom et prénom, l’un et l’autre honorés des faveurs de l’Université. Ce qui peut aider à les faire reconnaître sûrement, c’est que celui qui parut au procès de Jeanne d’Arc était docteur en théologie antérieurement à 1430 ; qu’il n’alla point au Concile de Bâle ; qu’il mourut en 1439, tandis que l’autre ne fut docteur en théologie que plusieurs années après, fut le représentant de l’Université de Paris au Concile de Bâle, au Concile de Bourges, et mourut postérieurement à 145365.

Celui qui parut au procès de la Pucelle, le seul qui nous intéresse, fut chanoine dans les églises de Langres et de Beauvais.

Il n’entra au Chapitre de Rouen que le 17 juillet 1432, après le supplice de la Pucelle. Il fut nommé à l’archidiaconé du Grand-Caux, par les vicaires généraux de l’archevêque Hugues d’Orges, et en prit possession le 1er octobre 143366 ; plus tard, à la chancellerie ; ensuite à la dignité de chantre, que laissait vacante le décès de Brouillot, et dont il prit possession le 20 décembre 1435.

Il remplit, en même temps, aux appointements de 120 l. par an, les fonctions de vicaire général de cet archevêque67, qui le nomma son exécuteur testamentaire68. Il reçut les mêmes marques de confiance de l’archevêque Louis de Luxembourg, dont il fut, pendant plusieurs années, non seulement l’ami, mais le principal agent. Lorsque ce prélat eut obtenu, tout en conservant l’archevêché de Rouen, l’administration perpétuelle de la riche église d’Ely, en Angleterre, ce fut Erart qu’il chargea d’aller prêter, en son nom, serment au roi Henri VI69.

Dévoué à Louis de Luxembourg, il ne l’était pas moins au gouvernement anglais, soit par conviction, soit par intérêt.

On en a la preuve dans la commission qui lui fut donnée par Henri VI, le 20 juin 1435, pour se rendre à Arras, afin de traiter de la paix, comme ambassadeur, en compagnie de Raoul Roussel et de Jean de Rinel70.

Le 11 novembre 1437, le même roi attestait les services rendus à sa cause par Guillaume Erart et par Jean de Rinel.

Considérant que, pour lui, ils avaient été bannis de leur pays natal, privés de leur chevance, patrimoines et bénéfices, il leur donna, pour le temps de leur vie, les manoirs de Combe et de Moncston, au comté de Southampton, en ajoutant à cette donation une pension annuelle de 20 l. sterling pour Erart, qu’il appelle son chapelain71.

Comme les affaires de Louis de Luxembourg retenaient Erart en Angleterre, comme d’ailleurs, on le savait bien en cour, les chanoines le chargèrent de réclamer, en leur nom, la délivrance des legs faits à leur église par Henri V et par Bedford.

Il s’occupait de cette négociation délicate72, lorsque Jean de Lenizoliis vint lui apprendre, de la part des chanoines, qu’il était nommé au doyenné de Rouen, en remplacement de Gilles Deschamps, décédé.

Erart accepta cette nomination, au grand contentement de ses confrères, qui s’étaient formé une haute idée de sa capacité et de son crédit73 ; mais il est certain qu’il ne siégea pas comme doyen et que même il ne prit pas possession de sa dignité.

Anglais de cœur comme son maître, le cardinal de Luxembourg, il mourut, comme lui, en Angleterre, au mois de juin 1439, laissant par testament, au Chapitre, un calice d’argent émaillé74, avec une somme de 150 l., et au collège de la Commune, une somme de 500 l., destinée à faire une fondation en la cathédrale de Rouen75. Jean de Lenizoliis fut son exécuteur testamentaire avec Pasquier de Vaulx, évêque d’Évreux76.

Est-ce en souvenir des relations d’amitié ou simple-ment pour des raisons de convenance personnelle, que le cardinal de Luxembourg, le 27 juin 1429, demanda, au Chapitre de lui donner à loyer l’hôtel canonial de Guillaume Erart77 ? On peut juger de la considération dont il jouissait dans l’Université de Paris, par les missions qui lui furent confiées. Le 8 août 1433, il protesta en son nom devant le Parlement, contre le rachat des rentes qui appartenaient aux collèges. La même année, il s’opposa à la création projetée d’une Université à Caen78.

Ce chanoine avait été curé de Hautot, après la mort d’Alespée, et aussi curé de Cliponville. Il résigna cette dernière cure pour cause de permutation en faveur de Hugues Le Clerc, chanoine de Paris79.

On ne saurait oublier que ce fut lui qui fut chargé de prêcher Jeanne d’Arc à la cérémonie de l’abjuration au cimetière de Saint-Ouen.

Thomas Fiefvé

Fiefvé ou Fiefvet (Thomas), et non Fiène, était Picard d’origine. Il fut nommé recteur de l’Université de Paris le 24 mars 1427. Il fut un de ceux que cette Université désigna pour la représenter au concile de Bâle, où il se trouvait encore au mois de juin 1435. En 1431, les Pères du concile l’avaient envoyé en mission auprès de l’empereur et du légat80.

Nicolas Midy

Midy (Nicolas), docteur en théologie, prit part, le 6 mai 1416, à la délibération de la Nation de Normandie, en l’Université de Paris, portant qu’on improuvait les lettres écrites au Concile de Constance, de la part de la dite Université, et qu’on s’en rapporterait aux décisions du dit Concile en ce qui concernait les assertions de Jean Petit81. Midy fut reçu, le 4 mai 1431, en vertu des lettres de Henri VI, par droit de régale, au canonicat vacant par le décès de Me Jean de La Porte.

Les lettres du Roi étaient du 4 avril. La prise de possession eut lieu par Nicolas Loiseleur, en qualité de procureur. Midy fut reçu en personne et installé le 19 mai suivant, 11 jours ayant le supplice de la Pucelle.

Le 11 juin, les chanoines lui firent remise du droit d’annates, qu’ils avaient droit de toucher sur sa prébende, et ils marquèrent, dans leur délibération, comme ils le firent pour Beaupère, que c’était une faveur spéciale, et qui avait pour cause les services rendus par lui à l’Église, de gracia speciali, actentis serviciis per ipsum pro ecclesia factis. J’hésite à croire que les services auxquels il est fait allusion dans la délibération capitulaire aient quelque rapport au procès de Jeanne d’Arc, où Midy se montra plus acharné qu’aucun autre82, et peut-être avec moins d’excuse qu’aucun autre, puisque, à part Cauchon et d’Estivet, nul n’eut plus souvent l’occasion de voir et d’entendre Jeanne d’Arc. Il est permis d’admettre qu’on eut surtout égard aux recommandations de l’Université de Paris, dont ce personnage était un des émissaires.

Le canonicat qu’on lui donna ne fut pas pour lui une fonction, mais un traitement. Il ne fit que passer à Rouen. Dès l’année 1432, il se rendit à Bâle pour obéir aux lettres des Pères du Concile et à celle du duc de Bedford83. On le trouve domicilié à Amiens, en 1436 ; à Paris, en 1437.

Il faut croire qu’à Bâle sa conduite avait été suspecte à l’égard de l’autorité pontificale, ou que déjà il s’était rallié au parti français, puisque le roi Henri VI nomma, le 20 mai 1437, un anglais, Guillaume Esteby, maître ès-arts, chapelain du duc d’York, au canonicat de Nicolas Midy. Cette nomination n’eut pas d’effet, nous ne saurions dire pourquoi ; mais deux ans après, le 30 mai 1439, Jean Bidault, maître ès-arts, bachelier en l’un et l’autre droit, neveu de Cauchon, obtenait du même roi des lettres qui lui conféraient le canonicat et la prébende de Midy, certo modo in dictis litteris regiis declarato. Le Chapitre refusa d’abord d’admettre Bidault. Il voulait qu’on lui prouvât que Midy avait résigné son bénéfice. Il y avait eu, en effet, une résignation, mais en faveur d’un nommé Ruby. Après de longues hésitations, il fallut obtempérer aux ordres du roi d’Angleterre et accepter le favori de l’évêque de Lisieux (14 août 1442)84.

On lit dans l’Histoire de l’Université de Paris, de Du Boulay85, qu’en 1437, lors de l’entrée de Charles VI dans cette ville, Midy fut chargé par les facultés assemblées d’aller haranguer le Roi. Cette mission prouve que ce n’était pas un homme sans mérite ; mais l’honneur qu’il en reçut n’efface pas la tache imprimée à sa réputation par le sermon de la place du Vieux-Marché.

Si l’on en croyait les témoins entendus au procès de la réhabilitation, il aurait été atteint de la lèpre peu après le jugement86. Je n’accuse pas leur bonne foi ; mais je constate qu’ils étaient mal informés. Midy a pu mourir de la lèpre, qui était encore une maladie assez commune, du moins à Rouen87, mais il est prouvé qu’il survécut de bien des années à sa victime88.

Jean Tiphaine

Tiphaine (Jean), prêtre, maître ès-arts, docteur en médecine, chanoine de la Sainte-Chapelle à Paris, après avoir possédé la chapelle de Saint-Aignan au château de Caen, à laquelle il avait été nommé par Henri V (20 janvier 1422)89, obtint en la cathédrale de Rouen, le canonicat d’Alain Kyrketon, docteur en décret, par suite de permutation. Il avait résigné en faveur de celui-ci, anglais d’origine, sa prébende de la Sainte-Chapelle, l’ermitage de Plasnes, le personat de Hotot au diocèse de Lisieux et un archidiaconé dans une cathédrale du royaume. Il fut reçu et installé le 11 décembre 1432.

Tiphaine ne résidait pas à Rouen, et ne paraît y être venu qu’à l’occasion du procès de la Pucelle, comme délégué de l’Université de Paris.

Le 22 octobre 1433, on le voit nommer des procureurs pour régir, en son absence, son canonicat et sa prébende.

C’est à Paris qu’il fallut le citer pour qu’il vint, au Chapitre de Rouen, prendre part à des délibérations d’une importance exceptionnelle, le dernier mai 1436, les 8 novembre 1438 et 27 janvier 1452. À raison de sa résidence à Paris, ses confrères de Rouen le chargèrent, le 2 mai 1448, de traiter avec un verrier de la capitale, à qui ils désiraient confier la restauration des verrières de leur église.

Le 29 mai de cette année, il était à Rouen. Jusque-là, il y avait si peu séjourné, qu’on se demandait s’il avait payé les 100 s. de droit de joyeux avènement que tout chanoine devait au Chapitre pour sa réception, et qui s’y acquittait le jour où les processions des Rogations se rendaient à Saint-Gervais. On lui donna un mois de délai pour fournir la preuve du paiement. Le 14 juin suivant, on constatait qu’il n’était plus à Rouen et qu’il n’avait pas droit aux distributions capitulaires. Le 18 janvier 1449, on décidait qu’il n’y avait point lieu d’avoir égard aux excuses contenues dans ses lettres, et que le droit de réception restait dû.

C’est en dehors de Rouen qu’il fallut le citer, le 27 janvier 1453, pour l’élection du cardinal d’Estouteville, comme archevêque.

Sa mort fut annoncée au Chapitre le dernier février 146990.

Guillaume de La Chambre

De La Chambre (Guillaume), de Camera, était maître ès-arts et licencié en médecine. Il vivait encore en 1451, et dut déposer pour le procès de réhabilitation. On lui donnait alors quarante-huit, ans environ. Il était donc très jeune au moment du procès de condamnation. Tout ce que nous savons de lui, c’est qu’il était fils de Guillaume de La Chambre, maître en médecine et physicien de la Reine, et d’Isabeau la Romaine ; que lui et son frère Jean, écuyer, vendirent, le 17 février 1430, à la Nation de Normandie en l’Université de Paris, une maison située rue Galande91. Du Boulay cite un Jean de La Chambre, vraisemblablement de la même famille, qui avait été recteur de cette Université, le 16 décembre 141892.

Jacques de Touraine

Touraine (Jacques de), autrement Texier ou Tessier, Textor ou Textoris, docteur en théologie. Il appartenait à l’ordre des Frères mineurs. On trouve le nom de Jacques Textoris, avec la simple qualification de bachalarius, dans la liste des Pères du Concile de Constance93. Ce Texier fut un de ceux que Cauchon envoya porter à l’Université de Paris les pièces du procès.

Les autres délégués

Pour les autres délégués de l’Université : Jean de Nibat, Richard Dupré, Maurice du Quesnay, Girard Feuillet, Guillaume Foucher, ils ne me sont connus que par l’insertion de leurs noms dans les actes du procès.

On peut se demander pourquoi on ne prit pas les déterminations de Guillaume Adelie, autre docteur en théologie, un de ceux qui exhortèrent Jeanne à se soumettre à l’Église ; de Gilles Canivet, docteur en médecine ; de Nicolas Lamy ; de Denis Sabrevois. Canivet fut député par l’Université au Concile de Bâle94. Lamy, Amici, picard d’origine, fut recteur de l’Université, les 23 mars 1418, 9 octobre 1429, 24 mars 1436, 23 juin 144195. Il avait pris part à la délibération de la Nation de Picardie, du 6 mai 1416, où il fut voté qu’on s’en rapporterait à la décision que prendrait le Concile de Constance, sur la doctrine de Jean Petit96. Sabrevois, docteur en théologie, fut nommé procureur de l’Université le 10 mars 1418, recteur le 10 octobre 1419. Il fut, lui aussi, envoyé au Concile de Bâle par l’Université et auprès de l’empereur et du légat par le Concile en 143197. On voit par les registres capitulaires qu’il avait été nommé au canonicat du doyen Intrant, en la cathédrale de Rouen. Le 13 avril 1435, il présenta au Chapitre ses lettres de nomination, mais il ne résida pas dans notre ville. En 1445, il était en procès avec un nommé Jean Baubignon, pour la possession de l’archiprêtré ou de la cure de Saint-Séverin à Paris98.

Le Chapitre de Rouen

À l’époque où s’instruisit à Rouen le procès de Jeanne d’Arc, le siège archiépiscopal était vacant par la translation du cardinal de la Rochetaillée au siège de Besançon.

Le Chapitre eut à désigner les officiers de l’archevêché, et il les prit tous dans son sein. Il nomma vicaires généraux Raoul Roussel, Nicolas de Venderès, Jean Pinchon ; vicaire de Pontoise, Jean Rubé ; official, Jean Basset ; pénitenciers, Pierre de Clinchamp et Nicolas Couppequesne ; scelleur, Jean de La Porte ; promoteur, Jean Le Roy ; maître des testaments, Henri Gorren ; trésorier, Jean Garni, archidiacre du Vexin français.

Pendant le procès de la Pucelle, la composition du personnel de l’archevêché resta telle qu’elle avait été instituée par le Chapitre, dès qu’il eut reçu de Rome la nouvelle de la translation à Besançon du cardinal de la Rochetaillée, si ce n’est que, peu de jours avant le supplice de Jeanne d’Arc, Raoul Roussel avait donné sa démission de vicaire général.

Les fonctions épiscopales, notamment les ordinations, se firent pendant la vacance du siège, par Jean de Saint-Avit, évêque d’Avranches, qui était resté français de cœur, dont les Anglais se défiaient, et que peu de temps après ils firent mettre en prison comme complice d’une conspiration. Pierre Cauchon se garda de le consulter lors du procès, et donna très clairement à entendre par cette exclusion combien les sentiments de ce prélat lui étaient suspects.

Le Chapitre représentait donc alors l’autorité spirituelle dans le diocèse de Rouen, et ce fut à lui que Cauchon dut s’adresser pour obtenir, à titre d’emprunt, un territoire dans un diocèse qui n’était pas de sa juridiction99.

Mais quand bien même l’autorité spirituelle eût été représentée à Rouen par un archevêque, le Chapitre n’eût pu échapper à la dangereuse déférence de l’évêque de Beauvais, parce que, à raison de sa composition, il était, même au point de vue de l’instruction, le premier corps ecclésiastique de la province. S’il ne comptait plus parmi ses membres des hommes tels que Nicolas Oresme et Pierre de Clemengis, il avait du moins été protégé contre l’intrusion des incapacités par un statut du Concile de Constance, qui portait que, dans les églises de Paris, de Rouen, de Tournay, de Bayeux, de Narbonne, de Reims, d’Amiens et de Liège, nul ne pourrait être reçu à une prébende canoniale, s’il n’était docteur en théologie ou en médecine ou licencié en l’un ou l’autre droit100. On avait fait exception en faveur de ceux qui appartenaient aux familles des cardinaux, des comtes ou des barons, ou qui exerçaient des charges à la cour pontificale. Il est vrai qu’en quelques rares occasions, sous nous ne savons quel prétexte, on avait dérogé à ce statut. Cependant, à l’envisager dans son ensemble, on peut dire que le Chapitre de Rouen était formé de gradués, dont plu-sieurs étaient honorablement connus en l’Université de Paris.

J’ajouterai que ce serait une erreur de considérer le Chapitre comme un corps flexible et facile à manier. On le voit, au contraire, toujours prêt à engager la lutte contre les autorités les plus puissantes. Il résiste au pape et à Bedford, secondé par Cauchon, pour se dispenser de l’imposition des décimes ; il défend avec énergie ses droits, ses privilèges, sa juridiction contre les archevêques, contre le cardinal de la Rochetaillée, qui se voit éloigné, sous prétexte d’incompatibilité de la dignité d’archevêque avec le cardinalat ; contre l’archevêque Hugues d’Orges ; contre le cardinal de Luxembourg. Il prend fait et cause pour les chanoines, devenus officiers de l’archevêché pendant la vacance du siège, qui réclamaient comme clercs des hommes poursuivis pour avoir livré Etrépagny aux Anglais ; il invoque plus tard, contre les autorités civiles et militaires, le privilège de saint Romain pour faire ouvrir à ses délégués les prisons du Vieux-Palais, où se trouvaient des prisonniers de guerre, et menace de faire cesser les processions auxquelles assistait une foule immense.

Bien que son erreur ait été grave, nous hésitons à croire que la contrainte ait eu une grande influence sur la conduite du Chapitre pendant le procès de Jeanne d’Arc.

Jean Alespée

Alespée (Jean), Ad ensem, né, vers 1367, d’une famille noble, originaire vraisemblablement de Normandie101 ; licencié en droit civil, bachelier en droit canon. Il avait été trésorier de l’archevêché pendant la régale, 1407-1408 ; encore trésorier de l’archevêché sous Louis d’Harcourt, 1412-1413 ; vicaire général du même prélat avec Nicolas de Venderès, 1415-1422102. À la vacance du siège par le décès de Louis d’Harcourt, il remit entre les mains des chanoines le petit sceau d’argent de l’archevêché (19 octobre 1422). Il était chanoine de Rouen antérieurement à la domination anglaise103, mais il n’est pas douteux qu’il se rallia, au parti anglais104. Il fut, en effet et concurremment, chanoine d’Évreux, par lettres dénomination de Henri V105, chanoine de Bayeux, chanoine de la collégiale des Andelys106 et curé de Hautot-le-Vatois, bénéfice qui fut donné après lui à Guillaume Erart107.

On a quelque sujet de croire qu’il aimait les lettres. Le 17 avril 1420, il empruntait du Chapitre un ancien livre qui traitait de proprietatibus herbarum. Le 20 octobre 1424, il était chargé par ses confrères d’aviser à la construction de la librairie de la cathédrale.

Il était parvenu à sa soixante-septième année, lorsque, vers le 16 août 1434, il décéda à Rouen, chez Jean Marcel, après avoir été quelque temps malade en l’hôtel de Pierre Miget, prieur de Longueville.

Ses biens montaient à 4,000 l. t. et plus, y compris les objets d’or et d’argent et les joyaux. On remarquait parmi les meubles de sa succession un grant messel à l’usage de Paris ; un grant vieil bréviaire ; un petit baptisement qui se commence : Exorcismus salis ; une vie des sains ; ung greel ; ung antiphonier ; la lecture de Innocent sur le Décret ; le roman Lancelot du Lac ; ung roulle en parchemin, de la Génération de France, qui se commence : de tous nobles ; un livre de Remedio amoris, glosé ; de vieilles chroniques en français ; un collacionnaire ; un livre de rhétorique ; un obituaire ; un papier touchant plusieurs décisions notables sur le droit canon ; un livre à Mme d’Estouteville, et un signet d’or aux armes du défunt, à un angle108. Lié avec la famille d’Estouteville comme le prouve cette citation, il l’était aussi avec une famille non moins distinguée, les Mallet de Graville.

Il paraît avoir eu pour intime ami Nicolas de Venderès, qui avait été pendant plusieurs années son collègue, comme vicaire général de Louis d’Harcourt.

Lorsque Venderès fut nommé par la majorité du Chapitre à l’archevêché de Rouen, Alespée prêta à son ami 14 marcs d’argent pour lui aider à poursuivre en cour de Rome le fait de son élection. Cette somme fut dépensée en pure perte, parce que le gouvernement anglais se mit d’accord avec le pape pour la nomination de Mgr Jean de la Rochetaillée à l’archevêché. Elle n’avait pas encore été remboursée au moment du décès d’Alespée.

Ce dernier étant mort sans faire de dispositions testamentaires, Venderès offrit au Chapitre, propter amorem naturalem quem habuit ad personam ejus, d’avancer l’argent nécessaire à la célébration d’un premier service, à condition toutefois qu’il lui en serait tenu compte sur les biens de la succession.

Cette succession donna lieu à un long procès. D’abord le roi d’Angleterre y prétendit droit, parce que le plus proche héritier estoit absent et demouré hors de son obéissance, ce qui veut dire qu’il était du parti de la France ou de Charles VII. Cette prétention fut abandonnée. Mais les difficultés furent plus grandes entre le Chapitre et l’archevêque qui réclamaient, l’un et l’autre, droit de juridiction pour connaître du règlement de la succession. Le procès fut porté au Concile de Bâle. Il se termina par le désistement de Guillaume Erart, vicaire général de l’archevêque Hugues d’Orges. Le 24 mars 1435, Erart déclara au Chapitre qu’il n’avait eu intention d’attenter en rien aux privilèges du Chapitre, mais qu’il avait seulement voulu maintenir intacts les droits de l’archevêque ; il demanda pardon en affirmant qu’il renonçait à l’appel au Concile109.

Alespée avait un frère, appelé Jean comme lui, lequel était, en 1420, hospitalier de Saint-Jean-de-Jérusalem et commandeur de l’hôtel de Campigny en la vicomté de Pont-Audemer110, deux sœurs, l’une du nom de Sedille et l’autre du nom de Gillette, et un neveu Hector Alespée, le même, je crois, que cet Hector Alespée qu’il avait nommé, le 23 juin 1428, à une des chapelles de la cathédralecomté de Pont-Audemer111.

Les armes de cette famille étaient deux épées en sautoir. On les voit représentées sur un signet au-dessous du sceau de l’officialité, appendu à un acte de 1419112.

Alespée siégea dix fois au procès de Jeanne d’Arc. Il eut part aux deux sentences d’hérésie et de relapse.

Les témoins qui furent entendus au procès de réhabilitation lui ont été, en général, favorables.

Deux d’entre eux déclarèrent qu’après l’exécution Alespée avait dit : Je voudrais que mon âme fut où je crois qu’est l’âme de cette femme.

Jean Basset

Basset (Jean), Basseti, maître ès-arts et licencié en décret, se rallia de bonne heure au gouvernement anglais. Il fut présenté par Henri V, le 8 juin 1420, à la cure de Tirepiè, au diocèse d’Avranches113 ; nommé par lui, le 16 janvier 1421, à un canonicat en l’église de Mantes114 ; obtint de lui, le 9 mars 1421, après serment de fidélité, la restitution des revenus de son bénéfice de Cambernon115.

Il était, à cette époque, promoteur de l’Université de Paris, qui eut assez de confiance dans sa capacité et son crédit, pour le charger de faire des démarches auprès de Henri VI et du Régent, pour obtenir d’eux la conservation de ses privilèges. À cet effet, Basset dut réunir à Rouen tous les suppôts de l’Université et leur donner lecture du mémoire de leurs confrères de Paris116.

Basset avait été nommé, le 8 mars 1420, à une prébende canoniale en l’église de Rouen, prébende dont précédemment jouissait Alespée, et il avait obtenu, le 20 avril 1421, du roi d’Angleterre, une prébende plus-avantageuse en la même église, celle de Bailly, à Londinières117.

Il fut official à la vacance du siège archiépiscopal le 3 décembre 1429 ; trésorier de l’archevêché à la vacance du même siège le 5 septembre 1436 ; vicaire général en 1451 ; chantre de la cathédrale, après Guillaume Erart, le 17 juillet 1439 ; curé de Lintot118 et de Butot119, au diocèse de Rouen, de Saint-Martin de Lorey au diocèse de Coutances. Il fut aussi nommé à un canonicat en l’église de Coutances120, et il en réclama la possession contre Jean de Castiglione ou Castillon, qui s’en prétendait également pourvu. Il défendit son droit avec une excessive fermeté, sans se laisser intimider par une sentence d’excommunication que son concurrent avait obtenue contre lui, refusant de reconnaître les chanoines de Rouen pour arbitres dans sa querelle, si bien que, pendant quelque temps, ceux-ci déclarèrent qu’on devait interrompre toutes relations avec lui, dans la crainte d’encourir les peines de droit. Il faut croire qu’il avait la justice de son côté, puisqu’il resta en possession de sa prébende et obtint en cour de Rouen, sans rien céder, des lettres d’absolution, qu’il communiqua au Chapitre, le 10 février 1442.

Sa détermination sur Jeanne d’Arc est remarquable par une réserve relative. Elle permet de supposer une certaine indépendance de caractère. Mais l’emprisonnement de Basset, qui suivit de près le supplice de la Pucelle, tient à une autre cause que nous avons expliquée dans nos Recherches sur le procès de condamnation.

Mieux eût valu pour lui qu’on pût s’en tenir à la conjecture de M. J. Quicherat. On doit reconnaître cependant qu’il fallut à Basset un courage peu ordinaire pour oser réclamer comme clerc, en sa qualité d’official, des prisonniers que le gouvernement anglais faisait poursuivre pour crime de trahison. Les chanoines de Rouen lui avaient donné des marques de leur estime en le déléguant (24 janvier 1432) au Concile de Bâle, où il ne se rendit pas, et en le nommant (10 décembre 1442) commissaire dans une contestation qu’ils avaient avec l’archevêque121.

Il mourut à Rouen, le 3 mars 1454, à l’âge de soixante-treize ans. Par son testament il faisait remise aux paroissiens de Lintot d’une somme de 20 l. dont ils lui étaient redevables ; il donnait à chacun des paroissiens de Saint-Martin de Lorey, 2 s. à titre de souvenir ; à l’église dudit lieu, une rente annuelle de 60 s. ; 60 l. qu’on devait employer à faire une verrière au pignon de la nef ; une image de saint Martin où était une relique des vêtements de ce saint, sous la condition que les deniers offerts à cette relique seraient partagés par moitié entre le curé et la fabrique ; une somme de 100 s. aux Frères prêcheurs de Coutances, pour fondation d’un obit à l’intention de Guillaume Basset, son frère. En tête du testament on lit : Johannes Basseti, Constanciensis diocesis, Rothomagensis cantor122.

Basset était originaire de Lorey. Son neveu, Jean Basset, fut chanoine de Rouen et curé de Saint-André de cette ville. Ils portaient pour armes : d’argent au chef de sable chargé de 3 rameaux d’or123.

Guillaume de Baudribosc

Baudribosc (Guillaume de), maître ès-arts, bachelier en théologie, d’abord pourvu d’un canonicat en l’église de Notre-Dame-de-la-Ronde. Il obtint du Roi, le 18 février 1421, la permission de permuter ce bénéfice contre un canonicat en la cathédrale de Rouen dont jouissait Jean de La Mare124. Il fut nommé scelleur de la cour d’Église, à la vacance du siège, le 19 novembre 1422 ; pénitencier du Chapitre, le 8 mars 1424. Le 6 octobre 1439, ses confrères le dispensèrent de venir à l’église à raison de sa vieillesse et de ses infirmités. Il faut croire que sa personne était agréable au gouvernement anglais puisque le Chapitre, le 24 avril 1424, le chargea de porter la parole devant le Régent, duc de Bedford, pour congratuler ce prince à l’occasion de son entrée dans la ville de Rouen, et réclamer de lui justice en termes généraux. Fiat proposicio per ma. G. de Baudribosco coram Domino Regente ad congratulandum sibi de suo jucundo adventu et ad petendum justiciam in terminis generalibus… Le dernier avril 1441, le Chapitre le remerciait du don qu’il avait fait de trois livres à la librairie de la cathédrale. Il était frère d’Adam de Baudribosc, licencié en l’un et l’autre droit, maître ès-arts, conseiller du Roi en la cour du Parlement de Paris, qui avait été reçu à un canonicat en l’église de Rouen en décembre 1413.

Guillaume de Baudribosc mourut vers le 15 janvier 1447, en son hôtel de la rue aux Oues, laissant pour exécuteurs testamentaires Mathieu de Baudribosc, Massiot Daniel et Étienne de Baudribosc. Une nièce, son héritière pour partie, avait épousé un anglais125.

Jean Brouillot

Brouillot (Jean), maître ès-arts et licencié en décret, fut reçu le 24 mars 1422, en vertu de lettres du Roi, par droit de régale, à la chantrerie vacante par l’absence de Jean de Norris, resté fidèle à la France. Il fut député aux États de Normandie le 29 janvier 1423, le 26 août 1427, le 7 août 1430 ; nommé vicaire général de l’archevêché, à la vacance du siège, le 19 novembre 1422. On remarque son nom parmi ceux que le Chapitre désigna126 pour exposer, dans un mémoire par articles, les raisons qui devaient engager Bedford à ne point sacrifier aux Carmes, dont il voulait se rendre le second fondateur, les intérêts d’une église comme celle de Rouen, qui était de fondation royale, et qui n’avait pour sa fabrique que des revenus insuffisants. L’affaire était délicate, et on avait tout sujet de craindre de mécontenter Bedford, qui était très prévenu en faveur de ces religieux. Le 25 octobre 1428, cette fois encore au nom du Chapitre, il somma de vive voix Jean Chevrot, vicaire et official de l’archevêché, d’avoir à rendre à la juridiction capitulaire Jean Le Galois, prêtre bénéficié en l’église de Rouen127, détenu aux prisons de l’archevêché. L’official refusa parce que Le Galois avait été arrêté par ordre de l’inquisiteur de la foi128. C’est, je crois, ce même Le Galois que le Chapitre députa, quelques années après, au Concile de Bâle. Brouillot mourut vers le 20 décembre 1435129, laissant pour exécuteur testamentaire Nicolas de Venderès. Il avait légué ses livres au Chapitre, qui ordonna qu’ils ne seraient pas vendus, mais déposés et enchaînés dans sa librairie.

Nicolas Caval

Caval (Nicolas), licencié en droit civil, né vers 1390, obtint de Henri V, le 16 janvier 1421, un canonicat en l’église Mortain130. Il fut reçu le 24 juillet 1421, en vertu de lettres du même Roi, du 24 avril131, par droit de régale, au canonicat vacant par l’absence de Robert de Faubuisson, resté fidèle à la France132.

Caval habitait Rouen antérieurement à cette date ; il est cité, comme témoin au serment que Nicolas Le Roux, abbé de Jumièges, prêta à l’église de Rouen, le 4 août 1419. Il fut député aux États de Paris le 24 septembre 1424133 ; nommé scelleur de la cour d’Église, à la vacance du siège, le 20 octobre 1443 ; curé de Critot134, chapelain de la chapelle de Notre-Dame aux Béguines de Rouen135. On le voit, emprunter à la librairie du Chapitre, le 4 août 1430, un volume d’Isidore super vetus testamentum. Il paraît avoir été lié avec Branda de Castiglione, évêque de Lisieux, depuis cardinal de Plaisance136 ; avec Zanon de Castiglione, successivement évêque de Lisieux après la résignation du précédent, qui était son oncle, et de Bayeux137 ; avec Jean de Castiglione, évêque de Coutances138, et aussi avec Pierre Cauchon, évêque de Lisieux. Il décéda peu de jours avant le 27 août 1457. Il avait été compris dans l’excommunication qui fut lancée cette année-là par le cardinal de Sainte-Praxède139.

Nicolas Couppequesne

Couppequesne (Nicolas), maître ès-arts, bachelier en théologie, fut d’abord recteur des écoles de grammaire de Rouen140.

Il fut reçu le 20 mars 1423, en vertu de lettres du Roi, par droit de régale, au canonicat vacant par l’absence de Jean d’Étampes resté fidèle à la France, et que d’ailleurs on supposait mort141. Il fut curé d’Hermanville142 et de Saint-Pierre d’Yvetot143, et pénitencier du diocèse, à la vacance du siège archiépiscopal144.

Le 11 mars 1424, le Chapitre lui fit défense, sous peine de parjure, de porter devant le juge séculier un procès qui était du ressort de la juridiction capitulaire.

Le 5 juin 1430, le Chapitre, avisé de la prochaine arrivée du roi d’Angleterre, décida qu’on écrirait à Pierre Maurice, pour le prier d’adresser au Roi les compliments de bienvenue, et que, dans le cas où Maurice ne pourrait se charger de cette mission, Couppequesne serait invité à le remplacer145.

Quelques mois après, quand Bedfort fut reçu chanoine, Couppequesne eut à le complimenter au nom du Chapitre et reçut, pour sa peine, le 22 septembre, un gallon de vin du prix de 6 s. 8 d.146.

Le 4 août 1430, il avait emprunté à la librairie capitulaire le livre intitulé : Lyrenensis Lugdunensis contra omnes hereses, cujus secundum folium : Actipiens a nobis, ultimum : Et in omnibus his147. Songeait-il déjà à la Pucelle ?

Il mourut intestat et vraisemblablement subitement, vers le 10 juillet 1442148.

Guillaume de Livet

Livet (Guillaume, de), bachelier ès-lois, d’abord chanoine de Lisieux. Il fut reçu, le 18 janvier 1431, en vertu de lettres du Roi, à un canonicat en l’église de Rouen, qui avait été antérieurement possédé par un nommé Guillaume Pellé149. Celui-ci l’avait résigné entre les mains de Pierre Cauchon, pour obtenir à la place le canonicat de De Livet, qui était plus à sa convenance.

De Livet avait été promoteur de l’archevêché en 1416-1421. Il le fut encore, pendant la vacance du siège le 5 septembre 1436, le 20 octobre 1443.

Il fut nommé commissaire des chanoines, pour un traité à conclure entre eux et l’archevêque, le dernier novembre 1444 ; député aux États de la province de Normandie, le 8 mai 1449. Il paraît avoir été lié avec Martin Pinard, ancien chanoine de Rouen, évêque d’Avranches, qui logeait chez lui, le 16 janvier 1443150.

Il était cousin de ce Robert de Livet, comme lui chanoine de Rouen, qui fut détenu pendant quelques années prisonnier en Angleterre, à la suite de la capitulation de la ville de Rouen, qui ne revint que sur la sommation du Chapitre (11 juillet 1424), et dont il fut, en 1426, l’exécuteur testamentaire151.

Il mourut à Rouen, avec le double titre de chanoine de Rouen et de curé de Saint-Nicaise de cette ville, le 22 janvier 1465, laissant pour exécuteurs testamentaires Nicolas de Livet, son neveu, et Pierre de Livet, prêtre. Il avait été, en 1444, curé de Saint-Maclou.

Gilles Deschamps

Deschamps (Gilles), licencié en droit civil, d’une ancienne et riche famille de Rouen, était écolier à Paris en 1414152 ; aumônier du roi Charles VI en 1415.

Il fut, très jeune encore, pourvu d’un canonicat en la cathédrale de Coutances, vraisemblablement par son oncle, évêque de cette ville ; pourvu aussi de la chapelle de Saint-Thomas du Louvre, bénéfice qu’il permuta pour la chancellerie de l’église de Rouen, dont était titulaire Christophe d’Harcourt. Il y fut reçu en vertu d’une bulle du pape, par procureur, le 22 mai 1420 ; en personne, le 15 juin suivant. Le 6 novembre de l’année suivante, le roi d’Angleterre lui permettait de permuter la cure de Pirou au diocèse de Coutances, pour le canonicat de Jean de La Mare, en la cathédrale de Rouen153.

Une des prérogatives attachées à la chancellerie, c’était le droit de nommer aux grandes écoles de grammaire de la ville. Le 2 juillet 1432, Deschamps prit l’engagement d’obliger les maîtres qu’il nommerait à occuper la maison affectée, de temps immémorial, à l’enseignement public, et qui appartenait au Chapitre, en la paroisse Saint-Laurent.

Il fut trésorier de l’archevêché en 1423-1424, en 1432-1433, vicaire général à la vacance du siège, 5 septembre 1436.

Il fut député par le Conseil royal, et peu de jours après par le Chapitre, aux États qui devaient se tenir à Paris (11 septembre, 23 septembre 1424).

Les chanoines le désignèrent, avec Loiseleur, pour négocier un accord avec Mgr de la Rochetaillée au sujet de la compatibilité du cardinalat avec l’archevêché (7 décembre 1426). Une autre fois, le 19 octobre 1436, ils le chargèrent de se rendre à Pont-de-l’Arche auprès de Louis de Luxembourg, pour lui annoncer sa postulation comme archevêque, en remplacement de Hugues d’Orges, décédé. Les autres membres de la députation étaient Erart, Roussel, Venderès, Le Barbier.

En 1437, avec les mêmes Erart, Venderès et avec Marguerie, il était chargé, par le Concile de Bâle, de faire publier les indulgences accordées par le Concile en vue de la réunion des Grecs à l’église catholique154.

Il fut nommé doyen en 1435, et ce ne fut pas sans peine qu’il obtint la confirmation de son élection. La promotion de son concurrent Pasquier de Vaulx à l’évêché de Meaux vint à propos pour mettre fin aux difficultés qui lui avaient été suscitées.

Il lui en était réservé de plus cruelles en 1438. Il fut poursuivi, en matière de foi, sur la plainte du promoteur, et eut pour juges l’évêque de Meaux, l’official de Rouen et le dominicain Martin Lavenu. Son nom fut rayé de la liste des chanoines le 6 juillet de cette année.

Il mourut en prison avant la fin du procès. Le 2 novembre 1438, le Chapitre entendait la lecture d’une cédule ainsi conçue : À très révérend père en Dieu monsr l’archevesque de Rouen, chancelier de France et à nos seigneurs les juges de la matière de notre frère. Supplient très humblement Robert et Jehan Deschamps et leurs parents et amys155 comme il soit ainsi que feu maistre Gilles Deschamps, leur frère, en son vivant, doyen de l’église de Rouen, soit alé de vie à trespassement et, à l’occasion de certain procès, duquel [les supplians ignorent] les circonstances, et pour lequel estoit détenu en garde par votre commandement, ne ont osé ne voulu toucher à le faire mectre en sapulture ou en terre sainte sans votre noble consentement, qu’il vous plaise en pitié accorder et consentir le corps dudit defunt ester à droit, et ils prieront Dieu pour vous.

Les juges, par tolérance, et sans vouloir préjudicier au procès qui devait suivre son cours156, permirent de donner la sépulture ecclésiastique au corps du défunt.

En conséquence il fut enterré dans la chapelle de la Sainte-Vierge, derrière le chœur de la cathédrale, près de son oncle, Gilles Deschamps, docteur en théologie157, ancien évêque de Coutances et cardinal, sous une tombe portant cette inscription : Hic jacet nobilis vir quondam magne prudentie, circunspectionis et scientie, Egidius de Campis, de Rolhomago oriundus, licenciatus in legibus, hujusque ecclesie decanus et canonicus, nepos domini cardinalis, hic juxta tumulati, qui obiit anno Domini millesimo IIIIco XXXVIIIo. Per Dei misericordiam in pace requiescat. Amen.

Cette inscription fut approuvée par le Chapitre, le 23 novembre 1441, en même temps que la suivante : In hac sepultura jacet bone memorie quondam eminentissime scientie nobilis vir magister Egidius de Campis, de Rothomago oriundus, sacre theologie eximius professor, episcopus Constanciensis ac sacro-sancte Romane ecclesie presbyter cardinalis nuncupatus, qui obiit anno Domini millesimo IIIIco XIIIo, die XVta mensis marcii, qua die fundalus est suus obilus et in hac ecclesia celebratur. Et juxta presentem sepulturam immediate sub tumba jacet nobilis vir, etc…

Pendant plusieurs années, Gilles Deschamps avait été chargé de la direction des enfants de chœur de la cathédrale, et c’est sans doute ce qui lui inspira la pensée d’une fondation en leur faveur, qui témoigne de son bon cœur158. Il donna un revenu à la fabrique pour que ces enfants, qui avaient la tête rasée et assistaient en toute saison aux offices du jour et de la nuit, eussent à l’avenir un bonnet de drap de laine à oreille bon et suffisant, de couleur vermeille, pour eschiver aux froidures du temps d’yver, 11 janvier 1427.

C’est donc à tort que Dom Pommeraye attribue l’usage de la calotte rouge pour les enfants de chœur de la cathédrale à ce que l’on eut de suite plusieurs archevesques cardinaux qui ont esté bien aises de leur faire porter la livrée rouge159.

Guillaume Desgardin

Desgardin (Guillaume), de Gardinis, docteur en médecine, né vraisemblablement à Caudebec-en-Caux vers 1370160, avait pour frère Robert Desgardins, docteur en théologie, qui fut chanoine de Rouen pendant quelque temps et vicaire général de l’archevêque Louis d’Harcourt161, et à qui il dut sa nomination au personat de Mirville (24 décembre 1415)162.

Pourvu de la cure de Saint-Laurent de Bacquepuits, au diocèse d’Évreux, il obtint de Henri V, le 14 avril 1420, l’autorisation de permuter avec Robert Godefroy, curé de Saint-Pierre-du-Neufmarché, et ce qui prouve plus clairement qu’il s’était rallié aux Anglais, c’est que ce prince le nomma presque coup sur coup à deux canonicats, l’un en l’église de Bayeux, le 3 février 1421, l’autre en l’église de Rouen, le 21 avril de la même année163.

On connaît de lui plusieurs actes de libéralité. Le 13 mars 1429, il prête aux chanoines de Rouen 10 saluts d’or que ceux-ci donnèrent aux écoliers de la Nation de Normandie à Paris, pour l’achat d’une maison où se tiendraient leurs écoles164.

Le 7 février 1431, il donne à l’Hôtel-Dieu de la Madeleine à Rouen, une masure située au hameau de Saint-Maur, près du Champ-aux-Juifs, paroisse Saint-Patrice, en la révérence de Dieu notre créateur, de la benoiste Vierge Marie, Monsr St Michiel, Monsr St Jean Baptiste, Madame Ste Katherine, Marie Madeleine et toute la benoiste cour de Paradis, et afin de aidier à pourveoir à la mendicité des povres, qui, chacun jour et nuit, se hébergeoient audit hostel165.

Le 19 mars 1438, il obtenait de Henri VI des lettres qui l’autorisaient à disposer d’un revenu de 60 l. en faveur des églises, et, dès le 26 mai suivant, il profitait de cette concession pour donner au Chapitre un tènement de maisons situées sur les paroisses de Saint-Martin-du-Pont et de Saint-Étienne-des-Tonneliers, aux enseignes de l’Image Saint-Jacques et des Deux-Anges166.

À cette époque il était encore, en même temps que chanoine de Rouen, chancelier de l’église de Bayeux.

Il dut mourir dans les premiers jours d’août 1438. L’archevêque acheta de ses exécuteurs testamentaires, au prix de 30 saluts d’or, un beau bréviaire à l’usage de Rouen167.

Guillaume Desgardins exerçait la médecine à Rouen. Il paraît avoir été riche. Il possédait à Sahurs un fief assez important qui lui donnait droit à une partie des dîmes de cette paroisse. Ce fief échut, après lui, à sa nièce, qui épousa Jean Heuzé, lequel fut avocat à Rouen, et, en dernier lieu, conseiller du Roi à l’Échiquier de Normandie168.

Guillaume du Désert

Du Désert (Guillaume), vraisemblablement originaire de Rouen, fut nommé par Henri V, le 24 avril 1421, à un canonicat en l’église de Rouen169, mais il est douteux qu’il ait pu en prendre possession. Il paraît n’être entré au Chapitre que le 22 avril 1427, par sa réception à une prébende résignée eu sa faveur par Jean Stopyndon, secrétaire du roi d’Angleterre. Le 8 juin 1445, il fut reçu, en vertu de lettres de Henri VI, au canonicat et à la prébende de Saint-Herbland.

Il fut maître des testats et intestats pour l’archevêché, de 1446 à 1448 ; maître de l’œuvre de la cathédrale, avec Laurent Surreau, à partir du 21 janvier 1448.

Plusieurs missions dont il fut chargé autorisent à penser que ce n’était pas un homme sans valeur. Une imposition ayant été établie sur la province pour le fait de la bastille de Louviers, il fut chargé de s’entendre avec les abbés et les députés de l’église pour faire reconnaître que les ecclésiastiques ne pouvaient y être soumis170. Peu de temps après, il fut envoyé en Angleterre pour réclamer la délivrance des legs faits par Henri V et par Bedford à la Cathédrale de Rouen.

Il était absent de Rouen lorsque Charles VII y fit son entrée. Ce fut un prétexte à un nommé Jean de Jozien, clerc du diocèse de Clermont, pour se faire pourvoir son canonicat (14 novembre 1449), mais les chanoines s’opposèrent à sa réception, et lorsque Du Désert revint en France, il obtint sans peine de nouvelles lettres de provision qu’il présenta au Chapitre le dernier avril 1450171.

Il s’entremit, avec les conseillers de l’Hôtel-de-Ville de Rouen, pour obtenir l’appui du sénéchal de Normandie, et, par le crédit de ce personnage, la confirmation par le Roi de la Charte aux Normands. Son nom figure parmi ceux des députés aux États de la province, 23 novembre 1452.

L’année suivante, on le pria de se rendre à Rome pour obtenir du Saint-Siège la confirmation de l’élection qui avait été faite par le Chapitre de Philippe de La Rose, en remplacement de l’archevêque, décédé (8 mars 1453).

Quelques-uns de ses livres entrèrent dans la librairie capitulaire, notamment un beau psautier, les Concordances des Évangiles, le Commentaire de saint Augustin sur les épîtres de saint Paul, le traité de Gilles de Rome, de Regimine principum, et un martyrologe.

En se dépouillant de ses livres, il exigea qu’ils fussent enchaînés sur les pupitres.

Il mourut le 25 janvier 1471, et fut enterré dans la cathédrale, bien qu’il fût alors curé de Saint-Hilaire de Rouen.

De tous ceux qui prirent part au procès de la Pucelle, ce fut celui qui survécut le plus longtemps à la fatale sentence. Peu de jours avant de mourir, il avait assisté aux prières faites en la cathédrale pour obtenir la protection de Dieu contre les Bourguignons ; il avait vu entrer dans la même église la reine d’Angleterre et le prince de Galles, proscrits de leurs États (7 janvier 1471).

Jean Garin

Garin (Jean), Garini, né à Rouen vers 1370172, d’une ancienne famille du barreau, docteur en décret, fut nommé par Henri V, le 16 janvier 1424, à un canonicat en l’église de Poissy ; le 10 février 1422, à l’archidiaconé du Vexin français ; le 25 mars de la même année, à une prébende canoniale en l’église de Rouen173. L’un de ces deux derniers bénéfices était vacant par le décès d’Antoine Courant ; l’autre était réputé l’être, par suite de la privation qu’avait encourue, pour cause d’absence, le titulaire Simon Le Poulailler174.

Lui et Marguerie furent chargés par le Chapitre de s’entendre avec les maîtres de l’œuvre de la cathédrale pour l’établissement d’une étude ou librairie, 29 juillet 1424.

Il fut député aux États de Normandie, le 28 janvier 1423 et le 7 août 1430. Il exerça les fonctions de trésorier de l’archevêché en 1431.

Il avait une cure dont je ne saurais dire le nom, qui donna lieu à un procès pour lequel il lui fallut se rendre à Paris, ce qui lui fournit un prétexte plausible pour se soustraire à une charge gênante que ses confrères lui avaient imposée175.

Quelques mois après, ils lui faisaient sentir leur autorité en lui enjoignant de mettre hors de chez lui une femme qui prêtait à de mauvais propos, et en défendant à celle-ci de venir chercher pour lui le pain des distributions capitulaires176.

Garin mourut à Bâle dans les premiers jours du mois de mai 1433, après avoir légué par testament au Chapitre son livre du Décret177.

Denis Gastinel

Gastinel (Denis), licencié en lois et en décret, assistait, le 4 août 1419, au serment de fidélité prêté par l’abbé de Jumièges au roi Henri V. Il fut présenté par le conquérant à la cure de Troismonts, au diocèse de Bayeux, le 11 mars 1420 ; obtint de lui, en janvier 1421, un des canonicats de Notre-Dame-de-la-Ronde ; le 24 avril suivant, un canonicat en l’église de Rouen178, réputé vacant pour l’absence de Robert de Fréville, resté fidèle à la France. Il prit possession de ce dernier bénéfice le 25 juillet de la même année.

Il fut curé de Néville, au doyenné de Canville, par la faveur d’un chevalier anglais Walter Hongerford, sénéchal de l’Hôtel de Henri V179 ; doyen de Notre-Dame des Andelys, vicaire général à la vacance du siège archiépiscopal, le 5 septembre 1436.

Il était absolument dévoué au gouvernement anglais. On en trouve la preuve dans une délibération du Chapitre, qui constate son opposition à la nomination de Guy Du Busc comme délégué à la cour de Rouen, tant que celui-ci n’aurait pas juré de défendre les actes du Roi et notamment les peines portées contre les chanoines absents et restés français (27 novembre 1423).

Bedford avait récompensé ses services en le nommant membre du Conseil royal aux appointements de 100 l. par an180.

Il fut un de ceux qui furent députés vers le duc d’York, gouverneur de Normandie, pour obtenir l’autorisation de procéder en Chapitre à l’élection d’un nouvel archevêque (6 septembre 1436) ; qui prirent part aux États convoqués à Lisieux par ce gouverneur (6 octobre, 7 novembre 1436) ; qui assistèrent à la prédication de Georges Folenfant (avec Marguerie, Le Barbier, Morelet et Pinchon), 24 février 1438.

Il parut pour la dernière fois au Chapitre le 1er septembre 1440. Il mourut antérieurement au 11 mars 1441, laissant pour exécuteurs testamentaires Caval et Jean Le Fèvre, et après avoir fondé un obit en la cathédrale181.

Il se signala par sa dureté dans sa détermination sur Jeanne d’Arc et dans sa sentence.

Robert Le Barbier

Le Barbier (Robert), Barberii, maître ès-arts, licencié en l’un et l’autre droit, du diocèse de Rouen, né vers 1383182, fut reçu chanoine de Rouen, en vertu de lettres de nomination des vicaires généraux de l’archevêque, le 14 août 1419. Il possédait vers la même époque la chapelle du château du Bec-Thomas et la cure de Basoches. Plus tard, il se fit pourvoir de la cure de Montfort, moyennant certaines conditions qu’on l’accusa de ne point remplir183. Il fut nommé deux fois official à la vacance du siège ; la première fois, le 19 octobre 1422, la seconde, le 5 octobre 1436. Il fut député aux États de la province en août 1427 et décembre 1437. Les registres capitulaires nous apprennent qu’il mourut à Rouen, le 29 août 1444, et fut enterré dans la Cathédrale.

Nicolas Loiseleur

Loiseleur (Nicolas), Aucupis, maître ès-arts, né à Chartres vers 1390184, chanoine de l’église de cette ville, fut reçu, le 19 décembre 1421, en vertu de lettres du Roi, par droit de régale, au canonicat vacant en l’église de Rouen, par l’absence de Martin Ravenot, resté fidèle à la France.

Le 25 juillet 1424, les chanoines le dispensent, pour certaines causes tenues secrètes, de 15 l. qu’il devait pour sa chape de réception.

Le 11 octobre 1426, il fut, avec Raoul Roussel et Basset, un de ceux qui se prononcèrent pour l’incompatibilité de l’archevêché avec le cardinalat, contrairement à l’avis de Marguerie, Brouillot, Garin, Gilles, Deschamps, Gastinel, Caval, Le Barbier. Mais, le 6 décembre 1426, les chanoines le désignèrent avec Gilles Deschamps, pour arriver à un accommodement avec le cardinal.

Député par eux à Paris en 1427, il leur rapporta un projet de transaction.

Le 14 février 1428, il retournait à Paris pour suivre des procès qu’ils avaient avec l’évêque d’Évreux et les abbayes de Beaubec et de Saint-Victor.

Le 25 août 1428, il était encore à Paris. Il s’entremet entre eux et leur doyen, menacé de se voir remplacé, à raison de son absence prolongée, qui faisait suspecter au gouvernement anglais un attachement secret pour la France. Il fallait faire entendre à celui-ci qu’on insistait pour qu’il revint, non par mépris pour sa personne, mais pour épargner à l’église de Rouen des vexations et avoir moyen de se justifier vis-à-vis du cardinal d’Angleterre, duntaxat pro conservations juris ecclesie et pro habendo excusationem erga D. cardinalem Anglie qui alias cum Dominis de Capitulo loqutus est de absentia domini decani. Le 2 août 1430, Loiseleur est député avec d’autres par le Chapitre vers le cardinal d’Angleterre afin d’obtenir une audience du Roi, à l’effet de lui recommander l’église de Rouen. C’était donc, à n’en pas douter, un homme en faveur auprès des chefs du gouvernement anglais.

Le 21 mars 1432, il fut nommé comme député au Concile de Bâle avec Midy et Beaupère. Les procurations contenaient le pouvoir de se substituer un ou plusieurs délégués. C’est ce qui explique pourquoi, nonobstant sa nomination, à laquelle il n’avait pas contredit, il continua de résider à Rouen, laissant à Jean Le Galois, docteur en théologie, le soin de représenter le Chapitre.

L’Université de Paris, ayant décidé qu’il serait levé sur les ecclésiastiques un subside pour l’ambassade du Concile de Bâle, le Chapitre, après quelques difficultés, chargea Loiseleur de faire valoir ses excuses et d’offrir à maître Jean Hubert, conservateur des privilèges de l’Université, 8 d. par jour par chaque chanoine résidant.

Vers le même temps, les vicaires généraux de l’archevêché chargeaient Loiseleur d’une mission à Paris pour les libertés de l’église et pour ung instrument de l’adjonction de l’Université et expédition d’aucunes lettres touchant lesdites libertés. Il reçut pour cela une indemnité de 28 l. 10 s.

Le 2 juin 1435, le Chapitre reçut la nouvelle que son ambassadeur Jean Le Galois était décédé à Bâle185. Loiseleur fut aussitôt nommé pour le remplacer, sans qu’on lui promît autre chose pour indemnité, que les distributions quotidiennes auxquelles avaient droit les chanoines présents. Loiseleur s’en contenta et promit de faire de son mieux dans l’intérêt de l’Église.

Il ne tarda pas à se rendre à Bâle, où on le trouve en 1435, s’occupant de matières qui faisaient un objet de contestation entre l’archevêque et le Chapitre de Rouen186.

On sait ce que fut le Concile de Bâle. Pour avoir, dit un auteur de notre temps, une idée de la violence des passions qui s’y agitaient, il faudrait relire les comptes rendus des séances de notre Convention nationale. Moins l’émeute grondant au dehors, moins les canons braqués contre les portes de la salle, c’était à Bâle, le même tumulte, les mêmes vociférations, les mêmes démentis renvoyés d’un banc à l’autre187.

L’opinion qui prévalait, soutenue par les Universités, encouragée par les princes, c’était qu’un Concile général, canoniquement assemblé, fonctionnât indépendamment du pape, fût reconnu supérieur au pape et pût le déposer au besoin. C’est à cette opinion que se rangea Loiseleur, que ses études universitaires (nous avons dit qu’il n’était que maître ès-arts) n’avaient guère préparé à donner son avis dans une aussi grave question.

Dès le 9 septembre 1437, il était devenu un embarras pour le Chapitre de Rouen, qui ordonna une convocation spéciale, à l’effet d’examiner ce qu’il y avait à faire en ce qui regardait son ambassadeur.

Le 18 février suivant, les chanoines délibéraient qu’attendu leur pauvreté et la diminution de tous leurs revenus, qui ne leur permettaient plus de supporter les frais du séjour de Loiseleur, ils révoquaient le mandat qu’ils lui avaient donné, et que cette décision lui serait signifiée afin qu’il n’en pût prétendre cause d’ignorance. La pauvreté qu’ils alléguaient n’était que trop réelle, mais ce n’était pas ce qui les faisait agir. Contrairement à la conduite que tenait Charles VII, Henri VI avait protesté contre les entreprises que le Concile s’était permises sur l’autorité du souverain pontificat, en suspendant le pape et en annonçant l’intention de le déposer de sa dignité. Les chanoines de Rouen avaient adhéré unanimement aux protestations du roi d’Angleterre, et s’étaient nettement soustraits, dans cette circonstance, à la tutelle de l’Université de Paris.

Le 28 juillet 1438, Loiseleur restant sourd à l’appel du Chapitre, on décida de lui signifier sa révocation. Cette l’évocation fut renouvelée le 16 août de la même année.

On peut donc élever des doutes sérieux sur l’orthodoxie de cet homme qui s’était fait remarquer par sa violence à l’égard de Jeanne d’Arc, accusée d’hérésie, principalement parce qu’elle ne voulait pas, à en croire les juges du procès de 1431, soumettre le fait de ses révélations au jugement du Souverain Pontife.

Loiseleur inspira assez de confiance aux Pères du Concile de Bâle pour être envoyé par eux, en 1439, comme jurisconsulte, à la diète de Mayence188.

Dès le 2 mars 1440, le frère de Loiseleur, dont le nom et la profession me sont inconnus, avait dû remettre entre les mains des chanoines les clés de la maison canoniale que celui-ci occupait rue de la Chaîne (aujourd’hui place des Carmes, nos 27 et 31), sur la paroisse Saint-Lô, dont elle formait la limite du côté de Saint-Amand. Loiseleur l’avait occupée pendant plusieurs années avec son beau-frère, Pierre Marie, et sa sœur Thomasse, qui en étaient concierges, ce qui prouve l’humble condition de cette famille. L’enquête à laquelle j’emprunte ces détails nous apprend aussi que l’évêque de Lisieux (Pierre Cauchon, à n’en pas douter) y venait fréquemment, que même il y logeait, lorsque Loiseleur l’habitait.

Loiseleur, dont l’intimité avec Cauchon est ainsi prouvée, paraît avoir été lié avec Midy, l’ennemi le plus acharné de la Pucelle. En effet, Midy ayant été nommé par Henri VI, le 21 avril 1431 (un mois et quelques jours avant le supplice de la Pucelle) à un canonicat en l’église de Rouen, ce fut Loiseleur qu’il chargea de prendre possession, pour lui et en son nom, de cette prébende, en attendant son arrivée à Rouen.

On a dit et répété, d’après les dépositions de témoins entendus au procès de réhabilitation, que Loiseleur avait voulu se précipiter aux pieds de sa victime pour implorer son pardon ; que les Anglais l’auraient tué sans l’intervention de Warwick ; qu’il fut immédiatement banni de la ville par ceux auxquels il avait vendu sa conscience.

Nous ne voudrions pas enlever à Loiseleur le bénéfice d’un repentir qui rendrait sa mémoire moins odieuse, mais il est certain qu’il ne fut pas banni de Rouen ; que sa considération ne paraît pas avoir subi d’atteinte par suite de sa conduite pendant le procès. Dans le mois qui suivit l’exécution de Jeanne d’Arc, le Chapitre de Rouen se réunit les 5, 8, 11, 14, 15, 19, 21, 24, 25 et 30. Loiseleur fut présent à toutes les séances, à l’exception de celle du 8.

M. Quicherat, induit en erreur par les actes du procès de la réhabilitation, dit dans sa note sur Loiseleur que ses remords, trop hautement exprimés, faillirent lui coûter la vie, et qu’il s’enfuit à Bâle où il mourut subitement. Par les extraits que nous avons rapportés, on voit qu’il ne se rendit à Bâle qu’en 1435, quelques années après le supplice ; qu’il n’y parut pas en fugitif obscur, mais comme le représentant du Chapitre de Rouen, qui était alors un des corps les plus haut placés dans l’estime publique.

Tout nous fait supposer qu’il mourut à Bâle, postérieurement à la réhabilitation de Jeanne d’Arc. La dernière fois qu’il fut question de lui au Chapitre de Rouen, ce fut le 28 juin 1465. Ce jour-là, maître Guillaume Auber remit au Chapitre un volume contenant les lettres de saint Cyprien et de saint Augustin, provenant d’un legs de feu maître Nicolas Loiseleur, autrefois chanoine de Rouen.

André Marguerie

Marguerie (André), maître ès-arts et bachelier en décret, était, dès 1409, vicaire général et conseiller de l’archevêque Louis d’Harcourt189. Il fut reçu, le 28 janvier de cette année, en vertu de lettres de nomination de ce prélat, à l’archidiaconé du Petit-Caux, moyennant la résignation qu’il fit d’un canonicat en la collégiale de Saint-Michel de Beauvais. Henri V le confirma, le 5 mai 1421, dans la possession de ce bénéfice190.

La cure de Drosay lui appartint pendant assez longtemps : il la résigna vers 1440191.

Après la promotion de Raoul Roussel à l’archevêché de Rouen, il se trouva en concurrence avec Philippe de La Rose pour la dignité de Trésorier du Chapitre. Il avait obtenu du roi Henri VI des lettres de nomination et même il s’était fait recevoir, comme Trésorier, le 22 août 1444. On voit cependant qu’il dût céder la place à Philippe de La Rose192.

Marguerie avait été envoyé au Concile qui se tenait à Constance pour l’union de l’Église, et n’était revenu à Rouen qu’après que cette ville était tombée au pouvoir de Henri V. Dès ce temps-là (19 septembre 1419), il fut en état d’affirmer et de prouver qu’il était du parti bourguignon, qu’il n’avait jamais adhéré au parti d’Armagnac ou du Dauphin, quod non tenuit partem dictam d’Armagnac ou Dalphin193.

Il fut député aux États de Normandie, le 29 janvier 1423, au Concile provincial de Rouen, le 8 octobre 1445 ; nommé vicaire général à la vacance du siège archiépiscopal, les 19 novembre 1422 et 22 octobre 1443194.

On le remarque parmi ceux qui soutinrent, au Chapitre, la nomination à l’archevêché de Rouen de Mgr Jean de la Rochetaillée, patriarche de Constantinople, contre le chanoine de Venderès et ses partisans195.

Il fut juge, avec Pierre Cauchon, évêque de Lisieux, Pasquier de Vaulx, évêque d’Évreux, et Simon de Plumetot, chancelier de l’église de Bayeux, dans le procès en matière de foi intenté à Guillaume d’Auberive. Il fut aussi l’un des arbitres choisis pour un accord à conclure entre Pierre Cauchon et l’archevêque de Rouen, au sujet de l’exemption de Saint-Cande-le-Vieux, 1440196.

Pendant la domination anglaise il fut membre du Conseil du Roi, aux appointements de 100 l. par an (5 sous parisis par jour, 100 s. parisis pour un manteau d’hiver)197.

Il fit le pèlerinage de Jérusalem en 1442 et 1443198.

Le 13 mars 1433 il avait fait installer, dans la librairie capitulaire, sur 3 pupitres auxquels ils étaient retenus par des chaînes, 17 volumes de droit canonique et de vita Christi. Par son testament, daté du 14 juillet 1451199, il en disposa en faveur du Chapitre. Tous étaient reconnaissables par l’inscription de son nom au dernier feuillet : Andrieu Marguerie, de Rouen. Le même testament contenait des legs pour la réparation des églises de Drosay, de Grainville, du Mesnil-Duredent et de Canteleu, qui avaient été ruinées pendant les guerres, un legs en faveur du Collège du Trésorier à Paris, un autre legs en faveur de son neveu Guillaume Marguerie, à qui il laissait les livres de droit civil qui lui venaient de son père, que celui-ci avait fait composer ou qu’il avait achetés200.

Marguerie mourut à Rouen le 12 février 1465, laissant pour unique héritier Jean Le Roux, vicomte de Rouen, qui avait épousé sa nièce.

Une de ses sœurs était entrée aux Emmurées de Rouen, et il lui avait assuré, en 1421, une rente annuelle de 10 l., parce que, le moustier ayant esté ars et abatu, et la revenue d’icelle religion anéantie et comme de nulle valeur, se pourveu ne lui eust esté par son frère, elle eust pu estre en voye de mendier201.

Je ne sais s’il y avait un lien de parenté entre lui et Guillaume Marguerie, écuyer, seigneur de Panneville202.

Jean Mauger

Mauger (Jean) Maugerii, licencié en droit canon, né vers 1370203, fut reçu, le 25 juillet 1421, en vertu de lettres du Roi, par droit de régale, au canonicat vacant par l’absence de Jean Porcher, resté fidèle à la France.

Le 16 février 1422, il fut délégué par le Chapitre, avec deux autres chanoines, pour requérir de Scopyndon, secrétaire du roi d’Angleterre, l’expédition de lettres patentes en faveur de l’église de Rouen. Le 17 décembre de la même année, on lui donnait une commission générale pour solliciter et poursuivre tous les procès relatifs à l’église, à ses revenus et à ses immeubles204. Il fut député aux États de Paris par le Conseil royal siégeant à Rouen, le 11 septembre 1424 ; nommé pénitencier de l’église de Rouen le 12 septembre 1432, vicaire de Pontoise, à la vacance du siège archiépiscopal, le 5 septembre 1436.

Il dut mourir peu de temps avant le 11 juin 1440.

Du Boulay, Histoire de l’Université, t. V, p. 919, cite un Jean Mauger, recteur de la dite Université, à la date du 10 octobre 1427.

Je ne sais de qui un Jean Mauger (est-ce toujours le même ?) avait reçu la mission de prêcher, à Paris, contre la Pucelle. Il est à croire que c’était de l’Université.

Pierre Maurice

Maurice (Pierre), Mauricii, docteur en théologie, recteur de l’Université de Paris, le 16 décembre 1428205, fut reçu, le 11 janvier 1430, en vertu de lettres de Henri VI, à un canonicat, en l’église de Rouen, que résigna en sa faveur, mais pour cause de permutation, l’anglais Robert Heton.

Il s’était rallié, de bonne heure, au parti anglais. N’étant encore que maître ès-arts et en théologie, il fut présenté par Henri V à la cure de Saint-Sébastien de Préaux, au diocèse de Lisieux206.

Il fut curé d’Yerville, bénéfice qu’il permuta pour la chapelle Saint-Pierre en la Cathédrale de Rouen ; curé de Paluel, moyennant la résignation qu’il fit de cette chapelle ; chapelain de la chapelle Saint-Denis, en la crypte de l’église Sainte-Geneviève de Paris ; chapelain de la chapelle Saint-Mathurin, en la Cathédrale de Rouen.

Le 5 juin 1430, les chanoines de Rouen le désignèrent pour porter la parole, en leur nom, au roi Henri VI, lors de son entrée solennelle en leur église.

Le 3 décembre de l’année suivante, encore en leur nom, il demandait au cardinal d’Angleterre d’appuyer la postulation qu’ils avaient faite de Louis de Luxembourg, chancelier de France, pour le siège archiépiscopal vacant. Il n’est pas douteux qu’il ne fût lié avec ce prélat. Il fut désigné, le 18 juillet 1431, pour accompagner Pasquier de Vaulx, ambassadeur du Roi, qui, dans ce but, devait se rendre à Rome. Louis de Luxembourg prit l’engagement, de la part, du gouvernement anglais, de payer les frais de voyage de Maurice, qui étaient réglés à 60 s. par jour pour lui, pour ses gens et pour 3 chevaux. On promettait d’employer jusqu’à 300 l. pour sa délivrance, dans le cas où, pendant le trajet, il serait fait prisonnier par les ennemis207. Pour certaines causes et nouvelles, on jugea le voyage inutile, et Maurice ne partit pas. Plus tard, en 1434, il se rendit à Bâle comme ambassadeur de Henri VI, et, à peine de retour, en 1435, il fut envoyé en Angleterre par le Conseil de France208.

Le Chapitre, à la vacance du siège archiépiscopal, le nomma vicaire général, le 5 septembre 1436. À cette époque il était, en même temps que chanoine de Rouen, chanoine d’Évreux209.

Il mourut à Rouen, vers le 24 septembre 1436, laissant pour exécuteurs testamentaires le doyen, Caval et Jean Lambert, lesquels, conformément à ses intentions, affectèrent une rente annuelle de 4 l. à la fondation d’un obit210 et remirent 32 manuscrits pour la librairie du Chapitre, entre autres : Tractatus de conciliis, Dialogus de Okam, Vegecius de re militari, Liber Therencii, Liber Virgilii Eneidos211. Un bréviaire en deux grands volumes, acheté de Pierre Maurice, par Louis de Luxembourg, entra plus tard dans le même dépôt, par suite d’un legs de ce prélat.

Jean Pinchon

Pinchon (Jean), licencié en décret, litterarum apostolicarum scriptor et abreviator, avait été reçu par procureur, le 1er décembre 1414, à un canonicat en l’église de Rouen ; mais il n’en prit possession en personne que le 3 septembre 1421. Dès le 26 juillet précédent, il avait obtenu du roi Henri V, à qui il avait dû faire sa soumission, la restitution des revenus de ses bénéfices212.

Habitué, par ses fonctions, aux pratiques de la cour de Rome, il réclama du Chapitre, le 9 novembre 1422, des lettres d’appel au souverain pontife, à propos d’une contestation où il lui semblait qu’on ne lui rendait pas complète justice.

Il se montra l’un des plus zélés partisans du patriarche de Constantinople, Jean de la Rochetaillée, nommé à l’archevêché de Rouen213 contre Nicolas de Venderès, qui avait été élu par la majorité des chanoines, et il alla jusqu’à demander (11 février 1424) qu’on procédât à la nomination de nouveaux officiers de l’archevêché pour le temps de la vacance du siège, attendu que ceux qui étaient en fonction étaient devenus suspects.

Il faut croire que les chanoines ne lui gardèrent pas rancune de ces procédés, puisque, le 17 mars 1424, ils le députèrent en cour de Rome pour le Concile, et qu’ils le nommèrent, le 3 décembre 1429, l’un des vicaires généraux pendant la nouvelle vacance du siège, en attendant qu’ils décidassent, le 6 mai 1431, certis de causis, qu’il exercerait seul le vicariat.

Le 9 août de cette même année, comme il y avait eu échange de paroles injurieuses entre lui et son confrère Jean de Besançon, ils les engagèrent amicalement à se pardonner mutuellement et à boire à la santé l’un de l’autre, en signe d’accord et de bonne amitié, ad finem quod possint corde mundo et puro Deo et ecclesie servire.

Bedford donna à Pinchon une marque de sa confiance en le chargeant de présenter au Chapitre (9 janvier 1431) l’acte par lequel il se rendait le second fondateur du monastère des Carmes de Rouen (dernier décembre 1430).

Ce chanoine était archidiacre de Josias, en l’église de Paris. Il dut mourir dans cette ville un peu avant le 25 juin 1438.

Raoul Roussel

Roussel (Raoul), docteur en décret, né à Saultchevreuil, près Villedieu, fut reçu le 11 décembre 1420, en vertu d’une huile du pape, à un canonicat, en l’église de Rouen, et, le 7 mars 1421, à la trésorerie. Il obtint de Henri V, dont il avait reconnu la souveraineté, la confirmation de ses bénéfices, le 5 mai suivant214.

Il fut un de ceux qui furent députés vers le Régent pour obtenir la permission, pour le Chapitre, de procéder à l’élection d’un archevêque, en remplacement de Louis d’Harcourt (19 novembre 1422)215, et qui se montrèrent le plus opposés à la compatibilité du cardinalat avec l’archevêché.

En toute rencontre, il défendit avec un soin extrême les droits et les prérogatives de sa dignité canoniale, et menaça même d’en appeler au pape, dans le cas où l’on n’admettrait pas ses prétentions. En 1429 et 1430, il soutint un procès contre les archidiacres auxquels il contestait leurs préséances. L’affaire fut portée au Conseil qui commit, pour en connaître, deux conseillers au Parlement de Paris, Guillaume Le Duc et Jean de Longueil. Le Chapitre avait pris parti pour les archidiacres et nommé, pour répondre à Roussel, Nicolas de Venderès, Jean Chevrot, André Marguerie, Nicolas Caval et Nicolas Loiseleur (23 janvier 1430).

Roussel était chanoine de Coutances en même temps que trésorier de Rouen, et ce fut à ce titre qu’il fut cité, le 28 octobre 1439 et le 3 novembre 1441, pour prendre part à l’élection du successeur de Philibert de Montjeu216.

Il fut vicaire général à Rouen, à la vacance du siège, le 3 décembre 1429, le 20 octobre 1443.

Il s’était rallié, dès le début, au gouvernement anglais et avait été nommé conseiller maître des requêtes du Roi et du Régent, aux appointements de 200 l. par an, puis de 300 l.217.

Deux fois il fut nommé ambassadeur pour traiter de la paix avec la France, la première fois le 20 juin 1435, la seconde fois, avec l’abbé de Fécamp et Jean de Rinel, en 1438218.

Ce fut lui qui reçut, au nom du Chapitre, le duc d’York, à son entrée comme gouverneur de Normandie, en la Cathédrale de Rouen, le 8 juin 1444.

Il succéda au cardinal de Luxembourg en l’archevêché de Rouen et mourut dans cette ville, le dernier décembre 1452, après avoir eu le mérite de contribuer à la faire rentrer sous l’autorité du souverain légitime. Il avait assisté aux premières informations qui furent faites pour la réhabilitation de la Pucelle.

Pasquier de Vaulx

Vaulx (Pasquier de), Pasquerius de Vallibus, du diocèse d’Amiens, docteur en décret. N’étant encore que bachelier en décret, il remplit, en 1416, les fonctions de notaire apostolique au Concile de Constance219.

Il fut reçu, le dernier juin 1427, à un canonicat, en l’église de Rouen, en vertu de lettres apostoliques du 9 janvier 1430.

Secrétaire et chapelain de Bedford, il fut chargé par Henri VI de se rendre à Rome pour obtenir, conformément au vœu du gouvernement anglais et à la demande du Chapitre, la promotion de Louis de Luxembourg à l’archevêché de Rouen220.

Il fut nommé, en septembre 1435, à l’évêché de Meaux221, ce qui ne l’empêcha pas de rester à Rouen pour y remplir les fonctions de vicaire général au spirituel et au temporel de Louis de Luxembourg222, devenu archevêque de Rouen, qui le choisit pour arbitre avec Pierre Cauchon et l’abbé de Fécamp, dans ses contestations avec le Chapitre, et le nomma l’un de ses exécuteurs testamentaires. Il avait pris possession, pour ce prélat, de l’archevêché de Rouen, le 11 avril 1437223.

Il abandonna l’église de Meaux en 1439 et se fit nommer à l’évêché d’Évreux par le pape Eugène IV, le 9 octobre de cette année. Lorsque Robert de Floques se fut emparé d’Évreux pour Charles VII, il se fit donner (28 janvier 1443) l’évêché de Lisieux, que la mort de Pierre Cauchon laissait vacant, et en prit possession au mois de mai suivant. Il prêta serment, comme évêque de Lisieux, à l’église de Rouen, le 28 juin 1443, et paya pour son droit de past une somme de 100 l. t., le 28 juillet suivant224.

Il mourut à Lisieux, le 10 juillet 1447, au moment même où Charles VII faisait son entrée dans cette ville.

Pasquier de Vaulx était conseiller du roi d’Angleterre et président de la Chambre des Comptes de Normandie225.

Sa résidence habituelle était à Rouen, dans un hôtel près de la Monnaie, que les religieux de Grandmont, dont il avait été prieur commendataire après le cardinal de Luxembourg, lui avaient cédé pour tout le temps de sa vie226.

Il fut présent à la notification qui fut faite à Rouen, le 21 mai 1438, de la part du cardinal de Luxembourg, à Philibert de Montjeu, évêque de Coutances, d’une bulle, datée du 10 des calendes de mars, 7e année du pontificat, portant convocation, par Eugène IV, d’un concile œcuménique à Ferrare227.

Il légua par son testament, à ce prieuré, la somme de 1,000 l.228.

Le 23 janvier 1437, il avait donné au Chapitre de Rouen 200 saluts d’or pour l’achat d’une rente qui devait être affectée à une fondation pieuse, aux complies des six samedis de carême229.

En 1443 il s’était rendu en pèlerinage à Jérusalem.

Le 6 mai de cette année, le Chapitre députa vers lui quelques-uns de ses membres ad pronunciandum le proficiat de regressu suo novo a veagio Sancti Sepulcri Jerusalem et ad presentandum eidem unam missam solemnem celebrandam in navi ecclesie230.

Nicolas de Venderès

Venderès (Nicolas de), seigneur de Beausseré231, licencié ès-lois, né vers 1372232, prêta serment de fidélité à Henri V, fut reçu, le 27 octobre 1419, en vertu d’une bulle du pape, à un canonicat en l’église de Rouen ; le 14 janvier 1422, à l’archidiaconé d’Eu, auquel il avait été nommé par le roi d’Angleterre, le 18 avril précédent233.

Il fut un des trois ecclésiastiques dont les noms figurent au traité de composition de la ville de Rouen avec Henri V, 13 janvier 1419.

Il fut vicaire général pour Mgr d’Harcourt, 1420-1422 ; vicaire général pendant la vacance du siège, 19 novembre 1422 ; de nouveau, vicaire général, à l’époque du procès de la Pucelle234.

Il disputa au patriarche de Constantinople l’archevêché de Rouen, eut de nombreux et dévoués partisans et faillit l’emporter sur son puissant rival, 8 février 1423.

Ce fut lui qui fut chargé, par le cardinal d’Angleterre, d’annoncer au Chapitre la prochaine arrivée de Hugues d’Orges, nommé archevêque de Rouen, en remplacement du cardinal de la Rochetaillée.

Il fut curé de Gisors, en même temps que chanoine de Rouen235.

Il mourut à Rouen le 1er août 1438, âgé de soixante-six ans.

Je ne sais ce qu’il était à Jean de Venderesse, chevalier, bailli de Senlis en 1388.

Sa sœur Jeanne de Venderès, dame de Say, avait épousé Jean Le Bouteiller, un parent peut-être de ce Le Bouteiller qui fut bailli de Rouen pour les Anglais. Devenue veuve, elle abandonna à son frère ses droits à la succession d’un nommé Jacques d’Aussery dont les biens étaient situés à Chennevières-sur-Marne236.

Les avocats de la cour d’Église

Il n’y a pas lieu d’être surpris que onze avocats en cour d’Église aient suivi le procès de Jeanne d’Arc ni que les juges aient pris leur avis. Il n’en était pas autrement en cour séculière, dans les affaires criminelles importantes. Mais ce qu’on ne peut expliquer que par le parti pris, et par l’absence de tout sentiment de justice, c’est que, dans une cause si grave, l’accusée n’ait eu ni conseil, ni défenseur.

Raoul Anguy

Anguy (Raoul), maître ès-arts, bachelier en décret, fut reçu, le 12 juillet 1435, au canonicat vacant par la promotion de Thomas Bouiis à l’évêché de Rochester237.

On parle de lui, comme d’un homme décédé, dans un acte du 4 août 1442238. Il était, croyons-nous, originaire de Rouen. Le compte de la fabrique de Saint-Nicolas, de 1437, fait mention de Guillaume Anguy et de sa femme qui furent enterrés, cette année-là, en l’église de cette paroisse239. Il est certain que Raoul Anguy n’était pas chanoine au moment du procès.

Pierre Carrel

Carrel (Pierre), licencié en droit civil ; cité en 1439240.

Jean Colombel

Colombel ou Coulombel (Jean), licencié en décret, fut promoteur de l’archevêché en 1423, 1424241. À sa requête, l’official avait fait afficher, aux portes de la Cathédrale, un monitoire contre ceux qui, pendant la vacance du siège, s’étaient emparés des revenus de l’archevêché. Colombel avait lui-même notifié les dispositions de ce monitoire à plusieurs chanoines dans l’intérieur de l’église, et avait proféré, à haute voix, des paroles blessantes pour l’honneur de quelques-uns d’entre eux. À la majorité des voix, il fut conclu, en Chapitre, que s’il pouvait être rencontré sur le territoire de la Cathédrale, qui dépendait de la juridiction des chanoines et non de celle de l’archevêque, on se saisirait de sa personne et on l’enfermerait, dans les prisons capitulaires ; et qu’en même temps on poursuivrait l’official pour cas de nouvelleté. Colombel fut, en effet, arrêté et détenu prisonnier, omnibus dominis canonicis consencientibus, 11 novembre 1423. Il était curé de Valliquerville en 1429. Cette année, il échangea ce bénéfice contre la cure de Saint-Vivien de Rouen, dont était titulaire Jean Secard242. Il dut mourir intestat, en possession de cette cure, le 12 novembre 1437243. Le registre des réceptions du Chapitre, à la date du 15 juillet 1437, donne à Jean Colombel les titres de chanoine et de scolastique de Lisieux, titres qu’il dut vraisemblablement à Pierre Cauchon.

Bureau de Cormeilles

Cormeilles (Bureau de), licencié ès-lois. Il fut curé de Touffreville-la-Corbeline tout au moins de 1404 à 1420, et, selon l’usage du temps, il se crut autorisé à tirer parti de sa cure en la baillant à prix d’argent244.

Richard des Saulx

Des Saulx (Richard), de Salicibus, cité, dès le 14 septembre 1414, comme jurisperitus, advocatus curiæ officialis. Le 10 septembre 1423, les chanoines le condamnent à une amende pour une parole ordurière qui lui était échappée en plaidant, au Chapitre, contre le chanoine Jean de La Porte.

Laurent du Busc

Du Busc (Laurent), de Busco, licencié en droit canon, cité comme avocat en cour d’Église, le 10 septembre 1423.

Jean du Quemin

Du Quemin (Jean), de Quemino. Désigné, le 16 octobre 1436, par le Chapitre, avec Geoffroy du Crotay, pour assister à l’élection de l’archevêque. Avait été envoyé à Louviers, en 1432, pour la réparation des moulins de l’archevêché245.

Geoffroy du Crotay

Du Crotay (Geoffroy), présent le 29 août 1419, à la réintégration d’un prisonnier que la justice séculière avait fait enlever de la Cathédrale, en violation de l’immunité ecclésiastique.

Nommé avocat pensionnaire du Chapitre en cour d’Église, le 16 novembre 1435, il l’était encore le 28 juillet 1451 ; fut choisi comme arbitre avec Guillaume Le Duc, président du grand Conseil, etc., pour un accord à conclure entre l’archevêque de Rouen et l’évêque de Lisieux, au sujet de la juridiction de Saint-Cande-le-Vieux, 1440 ; fut présent à la sentence rendue, en matière de foi, par cet évêque, dans l’affaire de Guillaume d’Auberive ; vivait encore le 14 janvier 1462. À la séance du 27 mars 1431, Du Crotay et son collègue Le Doulx avaient émis l’avis que Jeanne devait avoir au moins trois délais avant d’être excommuniée, attendu surtout qu’en matière écrite il était donné trois délais pour répondre aux contredits. Mais l’un et l’autre, appelés, avec les autres avocats de la cour, à délibérer sur les assertions, s’en rapportèrent au jugement des théologiens de l’Université de Paris.

Jean Le Doulx

Le Doulx (Jean), Dulcis, maître ès-arts, licencié en l’un et l’autre droit, promoteur pendant la vacance du siège, 19 novembre 1422 ; official de Saint-Cande-le-Vieux, assista, le 8 février 1423, à la vérification des reliques de cette église246 ; fut nommé, le 10 mai 1432, avocat pensionnaire du Chapitre, en cour d’Église. En 1425, il avait pris à ferme la cure de Saint-Martin-du-Pont de Rouen, qui était en déport247.

Jean Le Tavernier

Le Tavernier (Jean) était écolier étudiant en l’Université de Paris, en 1425. On le cite comme prêtre et frère de l’Hôpital du Roi à Rouen, le 27 octobre 1433248.

Auber Morel

Morel (Auber), successivement chapelain de la chapelle Saint-Julien, de celle des Innocents, de celle de Sainte-Colombe, en la Cathédrale249, de la léproserie de Saint-Jean, au doyenné de Meulan250 ; frère de l’Hôpital du Roi à Rouen251 ; s’était si bien rallié au gouvernement anglais qu’il avait été présenté par Henri V, le 8 février 1420, à la cure de Theuville-aux-Maillots, qu’il possédait encore en 1436252. Fut vicaire de Pontoise en 1423-1425253 ; remplit les fonctions de promoteur en matière de foi, contre l’avocat du Roi, Jean Segueut254. Morel se signala par sa dureté à l’égard de Jeanne. Il opina pour qu’elle fût mise à la torture.

Guerout Poustel

Poustel (Guerout), cité comme avocat en cour d’Église en 1424. Fut chargé de la garde de l’abbé de Saint-Ouen, quand celui-ci fut détenu prisonnier en l’Hôtel de Saint-Antoine de Rouen255.

Les religieux

Gilles de Duremort

Duremort (Gilles de), Duræmortis, docteur et professeur en théologie, après avoir été abbé de Beaupré, fut nommé à l’abbaye de Fécamp en 1423, en remplacement de l’abbé Estoud d’Estouteville, décédé.

Il résida habituellement à Rouen, où il trouvait, pour son usage, un hôtel des plus considérables, l’Hôtel de Fécamp256, et un vaste territoire soumis à sa juridiction exclusive, l’exemption de Saint-Gervais, ce qui lui donnait, en quelque sorte, le rang d’évêque257. Les ducs de Bedford et de Bourgogne, dont il avait la confiance, l’envoyèrent, au mois d’octobre 1424, en mission auprès du duc de Glocester ; le mois suivant, auprès du duc de Suffolk258.

Le 11 décembre 1426, Henri VI lui accordait un répit d’un an pour bailler le dénombrement de son abbaye, parce que, nommé depuis trois ans en ça, il avoit esté tellement occupé, tant en fait et poursuite de sa promocion que en deux ambaxades qu’il avoit faites pour le Roi, l’une en Angleterre et l’autre en Bourgongne, qu’il n’avoit peu savoir ne avoir déclaracion des possessions que l’église de Fescamp avoit et tenoit259.

L’année suivante, il se rendait, avec MM. de Bayeux et de Clamecy, en ambassade en Bretagne, devers le duc, pour le bien de paix et abstinence de guerre. Ils écrivirent à MM. du Conseil, siégeant à Rouen, pour leur rendre compte de leur mission. La quittance de leur messager est du 2 septembre 1427260.

Peu de mois après, il était reçu conseiller du Roi, aux appointements de 1,000 l. Il prêta serment entre les mains du chancelier, le 9 février 1428261.

En 1429, il fut envoyé en Angleterre avec Jean de Rinel pour affaires d’État262. En 1438, il fut nommé ambassadeur de Henri VI, avec Raoul Roussel et Jean de Rinel, pour traiter de la paix avec le roi de France263.

L’année même du procès de la Pucelle, il fut un de ceux que le clergé du diocèse, réuni en la chapelle de l’archevêché, le 5 mars, désignait pour s’occuper de l’ambassade du Concile de Bâle. Les autres étaient : de Venderès, Maurice, Le Barbier, Baudribosc, l’abbé de Jumièges, les prieurs de Sigy et de Saint-Lô, l’archidiacre d’Évreux, Richard de Grouchet, Geoffroy du Crotay, Jean Le Doulx, tous personnages qui ont figuré au procès de Jeanne d’Arc. Le Chapitre approuva cette délégation par une délibération prise dès le lendemain264.

Il prit part, comme conseiller du Roi, en mai 1431, au procès intenté aux chanoines Basset et Le Roy, en conflit avec l’autorité séculière pour fait de juridiction265.

Lors des contestations qui s’élevèrent entre le Chapitre et l’archevêque Louis de Luxembourg, il mit par écrit, de concert avec les évêques de Lisieux et de Meaux, les offres du cardinal, les proposa aux chanoines, en annonçant que le prélat s’en rapporterait à la décision du Grand Conseil266.

Le 20 mai 1439, il se présenta, avec le sire de Talbot et André Ougart, au Chapitre de Rouen, pour faire entendre aux chanoines, de la part du Grand Conseil, qu’il était à propos qu’ils rabattissent de leurs prétentions en ce qui concernait l’exercice du privilège saint Romain, et la visite des prisons du Vieux-Palais où se trouvaient des prisonniers de guerre267.

Il succéda, en 1439, sur le siège de Coutances, à Philibert de Montjeu268 et prêta serment à l’église de Rouen, le 28 juillet 1440269.

En 1440, comme évêque de Coutances, il réclama Guillaume d’Auberive, incarcéré au château d’Hambie par ordre de Sommerset, pour crime de lèse-majesté. Il se le fit livrer pour lui faire son procès à Rouen, où le retenaient la maladie et ses occupations, pluribus nostris et ecclesie nostre prepediti negociis necnon pro nunc, infirmitate causante, de membris nostris indispositi. Ce fut vraisemblablement pour ce motif qu’il se déchargea, sur cinq commissaires, de l’examen de cette affaire délicate270.

Il était lié avec le cardinal de Luxembourg, qui le nomma l’un de ses exécuteurs testamentaires dans son testament daté du 15 septembre 1438271.

Il mourut à Rouen, sinon subitement, du moins après une très courte maladie, le 29 juillet 1444272, et fut enterré en l’église du prieuré de Saint-Lô, dont était encore prieur Guillaume Le Bourg273.

Il avait nommé, pour ses exécuteurs testamentaires, Pierre de Rouville, Jean de Saane, chevaliers ; Bérenger, prieur du Mont-aux-Malades ; Robert de Valvendrin et Raoul d’Orival, écuyers, et Laurent Jollis, curé de la Bazoche, au diocèse de Bayeux. Ceux-ci, en exécution de ses volontés, donnèrent au prieuré de Saint-Lô une somme de 400 livres en janvier 1447274.

Son testament contenait un legs de 60 l. t. en faveur des chanoines, chapelains et clercs de la Cathédrale de Rouen pour un obit solennel à célébrer dans cette église. Ce service eut lieu les 10 et 11 mars 1445275.

Jean de Bouesgue

Bouesgue ou Boesgue (Jean de), maître en théologie, était prieur claustral, aumônier de l’abbaye de Fécamp et chapelain d’honneur du souverain pontife dès 1416, titre qu’il invoquait comme un prétexte pour se dispenser de la résidence, sans rien perdre des revenus de son office276.

On a des lettres de lui et du couvent de Fécamp, adressées aux prieurs et religieux absents de ce monastère pour leur annoncer la mort de l’abbé Estoud d’Estouteville, décédé le 13 octobre 1422, ainsi que l’élection qui devait se faire de son successeur, le 6 novembre de la même année. Ces lettres sont datées du 18 octobre. Avec Adam Auffroy, prieur de Saint-Gervais de Rouen, il fut chargé, par ses confrères, de s’entendre avec l’évêque de Chester, chancelier de Normandie, pour les biens que l’abbaye de Fécamp possédait en Angleterre (16 mars 1422)277. Il devait, jouir d’un assez grand crédit à l’Université de Paris, puisque, vers l’époque du traité de Troyes, il fut député par elle, avec Eustache du Mesnil, vers le roi d’Angleterre et le duc de Bourgogne, pour obtenir la confirmation des privilèges de cette Université. Il lui fut enjoint de communiquer préalablement à Pierre Cauchon les instructions dont il était porteur278.

Guillaume Bonnel

Bonnel (Guillaume), docteur en décret, abbé de Cormeilles depuis 1408 ; prêta serment de fidélité à Henri V ; fut présent à Rouen, le 8 février 1423, à la vérification des reliques de Saint-Cande-le-Vieux279 ; étudia à Paris, en la faculté de décret, sous Jean, abbé de Saint-Taurin, de 1420 à 1428 ; décédé le 24 juillet 1437280.

Nicolas Le Roux

Le Roux (Nicolas), d’une famille noble de Rouen, entré dans l’ordre de saint Benoît, à Jumièges, vers 1395, reçu docteur en décret en 1411, nommé abbé de La Croix-Saint-Leufroy en 1411, abbé de Jumièges le 28 septembre 1418 ; prêta serment de fidélité à l’église de Rouen le 14 août 1419 ; présent, le 8 février 1423, à la vérification des reliques de Saint-Cande-le-Vieux ; décédé, le 17 juin 1431, peu de jours après le supplice de Jeanne d’Arc ; enterré dans la chapelle de Saint-Lubin et de Saint-Nicolas. Sa pierre tombale est conservée à Jumièges281.

Guillaume Theroude

Theroude (Guillaume), docteur en théologie, abbé de Mortemer, prit part au Concile de Constance, s’employa à diverses affaires pour Jean, duc de Bourgogne, et fut spécialement recommandé par Philippe son fils à Henri V, 3 avril 1421282. Célébra la messe, à Saint-Cande-le-Vieux, lors de la vérification des reliques, le 8 février 1423. Honoré de la confiance du cardinal de la Rochetaillée, fut envoyé par lui à Vernon, en 1424, près de Bedford, à l’effet d’obtenir pour ce prélat la faveur d’être dispensé des décimes qui avaient été accordées à Caen283 ; fut présent au past offert à l’église de Rouen par Zanon, évêque de Lisieux, 24 juin 1425 ; fut désigné pour assister, dans le chœur de la Cathédrale, l’évêque d’Avranches, qui devait dire la messe, préalablement à l’élection du nouvel archevêque284.

Guillaume Le Mesle

Le Mesle (Guillaume), abbé de Saint-Ouen de Rouen. D’abord abbé de Sainte-Catherine, il avait été nommé, en 1427, abbé de Saint-Ouen, en remplacement de Jean Richard qui avait été destitué par jugement de l’archevêque ou de la cour ecclésiastique, à raison du désordre de son administration, et qui même avait été retenu en prison. Richard appela de sa destitution au Concile de Bâle et fut rétabli dans sa dignité, à la demande des pères du Concile, par bulle du pape Eugène IV du 12 des calendes d’octobre 1434, mais qui ne paraît pas avoir reçu immédiatement son exécution285.

Pierre Miget

Miget (Pierre) Migecii, docteur en théologie, prieur de Longueville, résidant habituellement à Rouen, à l’hôtel de Longueville, devant l’archevêché. Assista, à Rouen, au procès en matière de foi contre Segueut286 ; obtint du roi Henri V la restitution des revenus de son bénéfice le 10 février 1420287 ; parut aux États de Normandie du mois d’août 1443, comme procureur de l’abbé de Troarn288 ; semble avoir été lié avec Beaupère, qui l’avait chargé de sa procuration par acte daté du 2 octobre 1434289.

Par ordre de l’abbé de Cluny et avec la permission de l’abbé de Fécamp, à lui donnée de vive voix, il admit à l’ordre de Cluny un religieux de Fécamp, Nicolas Devreux. L’acte est ainsi daté : Datum Rothomagi sub sigillo nostro, in domo habitationis nostre, 10 marcii anno Dni 1449290.

Jean Le Fèvre

Le Fèvre (Jean), Fabri, bachelier en théologie, religieux augustin. Il paraît avoir joui d’une grande réputation comme prédicateur. Il fut pénitencier de l’église de Rouen, sous Mgr de Luxembourg ; nommé évêque de Dimitre (ou Demétriade) in partibus, et remplaça fréquemment les archevêques, en qualité de suffragant, pour les fonctions épiscopales.

Le 25 août 1439, le Chapitre confie la clef de la librairie de la cathédrale à Jean Le Fèvre pour tout le temps qu’il sera pénitencier de Mgr de Luxembourg.

Jean Le Fèvre, augustin, penanchier, prêche 2 fois en la cathédrale de la Saint-Michel 1438, à la Saint-Michel 1439. Il prêche, de plus, ailleurs, aux frais de l’archevêque, à des processions solennelles, pour les fruits de la terre, le jour de saint Jean Porte-Latine, le 12 juillet et le 13 août, cette dernière fois à l’occasion de la Convention de Calais, pour exhorter le peuple à prier pour Messeigneurs et leur Compagnie qui estoient allés pour le secours de Meaux. Le compte de la Saint-Michel 1440 à la Saint-Michel 1441 mentionne le paiement qui lui fut fait pour un sermon prononcé par lui à Saint-Ouen, pour ce que les ennemis (les François) s’estoient fuis de devant Pontoise.

Le Chapitre lui permit de prêcher en la cathédrale pour la Confrérie de Saint-Sever ; — dans la cathédrale ou extra pour la Confrérie de Saint-Pierre Saint-Paul, 13 janvier 1447, 20 juin 1449.

Il célébra les ordres pour l’archevêque de Rouen, aux aimées 1452, 1453, 1454, 1455, 1456, 1458, 1459, 1460, 1461291.

Ce fut lui qui bénit Jean de la Haulle, abbé de Fécamp, en l’église de Saint-Pierre-le-Portier de Rouen, 7 avril 1441292 ; qui célébra, dans le chœur de la cathédrale, le 14 novembre 1443, une des 3 messes du service du cardinal de Luxembourg293. Le dernier juillet 1444, il assista, dans la Cathédrale de Rouen, à la réception, comme archevêque, de Raoul Roussel. Confesseur du cardinal, il fut témoin des débats auxquels donna lieu la prétention des chanoines de visiter les prisons de Vieux-Palais pour le privilège de saint Romain. L’archevêque s’était opposé à la délivrance du prisonnier choisi par le Chapitre, 11 mai 1439.

Le lieutenant du vicomte de Rouen avait offert au Chapitre, pour la décoration de la Cathédrale, un tableau de Beata Virgine Maria, Maria Magdalene, Maria Cleofe Salome et Jacobi. Les chanoines consultèrent l’évêque de Dimitre, 16 février 1447, et décidèrent, sur son avis (21 février, 27 mars), que ce tableau serait corrigé294.

Il mourut à Rouen en 1463 et fut enterré en l’église des Augustins. 16 livres de cire, d’une valeur de 4 livres 2 sous 6 deniers, furent présentées à son service de la part de l’archevêque de Rouen, Mgr d’Estouteville295.

C’est à tort que, dans l’Histoire de Rouen, sa mort est rapportée à l’année 1453. Il y a eu certainement une erreur de lecture dans l’inscription donnée par Farin.

De toutes les communautés religieuses de Rouen, celle à laquelle le duc de Bedford témoigna le plus de faveur fut certainement celle des Carmes, dont il se rendit le second fondateur. Il eut à cette occasion quelques contestations avec les chanoines, qui ne voulaient rien perdre des revenus qu’ils avaient droit de prendre sur les biens de cette communauté.

Pierre de Houdenc, qui en était prieur, se signala par son acharnement contre la Pucelle. On a des lettres de lui où le Régent est qualifié fondateur de la maison296 ; il fit approuver par son couvent, le 14 août 1431, l’acte par lequel les chanoines se tenaient quittes moyennant la donation qui leur était faite des dîmes de Sierville297, achetées à cette fin par le duc de Bedford.

Pierre de Houdenc prêcha, au compte de l’archevêque, en la Cathédrale de Rouen, entre la Saint-Michel 1430 et la Saint-Michel 1439298.

Un autre carme, Guillaume Le Bouchier, un de ceux qui déclarèrent Jeanne d’Arc relapse, était déjà docteur en théologie et résidait en la maison de Rouen en l’année 1422299.

Il eût été intéressant de connaître l’opinion que s’était formée sur Jeanne d’Arc un carme anglais, connu par ses écrits de théologie, Thomas Waldensis, mort au couvent de Rouen, le 3 des nones de novembre 1430, qualifié, dans son inscription tumulaire, Catholicæ fidei defensor acerrimus, unde hæreticorum sui temporis maliens est appellatus300.

Les seuls Jacobins qui donnèrent leur avis dans le procès furent Isembard de La Pierre, Thomas Amouret et Jean Le Sauvage, en latin, Silvestris. Ce dernier assista, sur la place de Saint-Ouen, à la sentence d’abjuration. Son avis, en ce qui concerne Jeanne d’Arc, fut relativement modéré. Tout ce que je puis dire de lui, c’est, qu’il fut autorisé à prêcher en la Cathédrale pour la confrérie de Saint-Fiacre, le 28 août 1427 ; pour celle de Saint-Mellon, le 8 octobre de la même année ; pour celle de Saint-Pierre et Saint-Paul, le 15 janvier 1438 ; pour la confrérie de Saint-Mellon, le 16 octobre même année ; pour celle de Notre-Dame-du-Jardin, le 7 août 1439 ; pour celle de Saint-Sever, le 30 janvier 1440 ; pour celle de Saint-Sébastien, le 11 janvier 1447301. Il prêcha aux frais de l’archevêque aux processions solennelles du jour Saint-Vincent ; à d’autres qui se firent aux Cordeliers, pour la réduction des Grecs, 1438-1439 ; enfin, à d’autres qui se firent aux Augustins pour Mgr le duc d’York, à la seconde allée à Pontoise. 1440-1441.

Jacques Guesdon

Guesdon (Jacques), frère-mineur. Il est singulier qu’une communauté nombreuse comme l’était celle des Cordeliers, et toujours abondamment pourvue de théologiens, n’ait fourni qu’un assesseur au procès de la Pucelle. Les contestations qui eurent lieu plus tard entre les religieux et l’archevêque Raoul Roussel me donnent lieu de croire qu’on les tenait pour suspects peut-être autant en politique qu’en orthodoxie.

Guillaume de Conti

Conti (Guillaume de), abbé de Sainte-Catherine-du-Mont de Rouen, parut plusieurs fois en procès, mais ne donna, pas, on ne sait pourquoi, de détermination sur les assertions. Il appartenait à une famille noble de Picardie. Vivait encore en 1449 et prêta serment à Charles VII302. On voit dans Du Boulay qu’en 1434 l’Université de Paris l’avait envoyé, avec Courcelles, à Arras, pour traiter de la paix303.

Divers

Jean de Castillon

Castillon (Jean de), ou de Castillione ou de Castilliono, dit aussi Hulot de Châtillon, docteur en théologie, était, en 1429, archidiacre d’Évreux. Les vicaires-généraux du diocèse de Rouen, pendant la vacance du siège, lui firent présenter, en 1430, 2 gallons de vin, vraisemblablement comme témoignage de reconnaissance pour les services qu’il avait pu leur rendre dans des affaires qu’ils avaient au Grand Conseil, ce qui prouve qu’il résidait à Rouen, antérieurement au procès de la Pucelle, et qu’il jouissait d’un certain crédit auprès des membres du gouvernement anglais304.

Il n’y a guère lieu de croire qu’il ait été évincé des audiences ni malmené par Cauchon à cause de l’intérêt qu’il avait témoigné à Jeanne d’Arc, puisque ce fut lui qu’on chargea d’exhorter l’accusée à la soumission, puisqu’on constate sa présence à la sentence de condamnation. Le dernier jour de décembre 1433, il était reçu en personne, en vertu de lettres du Roi datées de Caen, le 11 du même mois, au canonicat vacant par le décès de Couppequesne. Le 6 août 1437, il était reçu, en vertu d’autres lettres du Roi, à l’archidiaconé du Vexin normand, vacant par la promotion de Jean Chevrot, conseiller du duc de Bourgogne, à l’évêché de Tournay. Le collège de la Sorbonne est indiqué comme son domicile habituel, le dernier mai 1436305. Mais, le 28 octobre 1439, sa résidence était à Rouen. Ce fut là qu’on le cita, en sa qualité de chanoine de Coutances, pour prendre part à l’élection d’un successeur à l’évêque Philibert de Montjeu306.

Il résigna son archidiaconé du Vexin normand en faveur de Jean de Guilloys, maître ès-arts, chanoine de Rouen, familier et commensal de Branda de Castiglione, évêque de Sabine, lequel Guilloys en fit prendre possession par un ami de la famille, Nicolas Caval, le 14 mai 1442.

J’hésite à compléter cette notice par les notes suivantes : S’agit-il du même personnage ? Guillaume de Castillon, maître ès-arts et bachelier en l’un et l’autre droit, qui se qualifie cousin de Jean de Castillon, agit, comme son procureur, au Chapitre de Rouen,le 22 juin 1441.

Nommé à l’évêché de Coutances après la mort de Gilles de Duremort, Jean de Castillon (en italien de Castiglione), résigne entre les mains du duc d’York son canonicat en l’église de Rouen, en faveur de Guillaume de Castillon, qui y est reçu par procureur, le 20 juillet 1444, en personne, le 12 août 1447.

Jean de Castillon était présent, avec Jean Zanon de Castiglione, à la réception en la Cathédrale de Rouen du nouvel archevêque, Raoul Roussel, dernier juillet 1444. Conseiller du Roi aux appointements de 1,000 l. par an307, il avait l’intention de résider à Rouen habituellement, auprès des chefs du gouvernement anglais dans notre province. Le 14 juillet 1449, sur sa demande et sur celle de Guillaume de Castillon, le Chapitre décide de leur louer, pour tout le temps de leur vie, deux maisons canoniales contiguës, l’une où avait demeuré Raoul Roussel, avant d’être promu à l’archevêché, et l’autre, qui avait été occupée par le pénitencier Jean du Quesnay ; et il y ajoute, le 30 septembre 1449, une autre maison où avait demeuré un capitaine anglais bien connu, François L’Arragonois.

Mais les événements qui survinrent rendirent le marché onéreux pour les preneurs ; le 11 septembre 1452, ces maisons n’étaient habitées que par le barbier de l’évêque de Coutances. Lui et son cousin étaient retournés en Italie et se contentaient de faire toucher en France les revenus de leurs bénéfices. Le 20 juin 1452, le Chapitre offrait de consentir, moyennant 200 l., à une résiliation du bail, et, le 17 août suivant, donnait, à cette condition, décharge aux preneurs. Jean de Castillon, bien que résidant en Italie, conserva son évêché de Coutances jusqu’à son décès arrivé en 1450.

Quant à Guillaume de Castillon, il fut remplacé, comme chanoine de Rouen, par Jean du Bec, le 8 février 1452.

Robert Gillebert

Gillebert (Robert), docteur en théologie ; doyen de la chapelle du Roi ; anglais d’origine ; remplacé par Richard Patry, 1er mars 1433. Peut-on l’identifier avec Robert Gillebert nommé à l’évêché de Londres, en 1436, qui obtint de Henri VI, 9 mars de cette année, la permission de se rendre à Rome pour faire confirmer son élection308 ?

Guillaume Heton

Heton (Guillaume), autre anglais, bachelier en théologie, secrétaire des commandements du Roi. Il faisait partie du Conseil de Henri VI, avec les abbés de Fécamp et du Mont-Saint-Michel, 4 mai, 24 juillet 1431309. Il fut destitué, le 1er mars 1433, de son office de secrétaire des commandements du Roi, je ne sais pour quelle cause310. Il fut consulté pour la sentence de relapse et assista d’abord à l’abjuration sur la place Saint-Ouen, ensuite à la sentence définitive.

Richard de Grouchet

Grouchet (Richard de), maître ès-arts et bachelier en théologie, devait être à Rouen instituteur public. Il est cité aux registres capitulaires le 13 février 1437 et le dernier mai 1438. En 1439, il prêcha en la Cathédrale aux frais de l’archevêque311, et obtint, par faveur, du Chapitre, une des clés de la Librairie312. Il donna, le 11 novembre 1441, sa démission de la place de maître des écoles de grammaire qui lui avait été confiée par le chancelier Morelet. Ce qui prouve le cas qu’on faisait de sa capacité, c’est qu’il fut l’un de ceux que l’assemblée générale du clergé du diocèse désigna pour s’occuper de l’ambassade au Concile de Bâle313.

Jean Pigache

Pigache (Jean), maître ès-arts, bachelier en théologie, curé de Saint-Vaast de Crasville-la-Mallet, fut reçu au service de la Cathédrale le 15 octobre 1416 ; à la chapelle des Innocents, sur la collation de l’archevêque, le 28 mai 1426.

Il obtint du Chapitre de Rouen, le 28 août de l’année suivante, la permission de se rendre en pèlerinage à Rome.

Il fit insinuer, le 7 décembre 1433, une bulle qui lui permettait de se faire pourvoir d’un bénéfice avec cure ou sans cure, à la collation, provision ou présentation de l’archevêque de Rouen ou de l’évêque d’Évreux.

Le Chapitre de Rouen le désigna, le 16 octobre 1436, pour assister comme témoin à l’élection du nouvel archevêque.

Il était maître de grammaire des enfants de chœur de la Cathédrale, aux appointements de 100 sous par an en 1445 et 1446.

Il est cité, le 1er mars 1441, comme chapelain du collège de Saint-Esprit et comme directeur des écoles de Saint-Cande-le-Vieux, qui lui avaient été confiées, sans aucun doute, par Pierre Cauchon, comme évêque de Lisieux. Devenu chanoine de Rouen, en 1447, il fut exécuteur testamentaire de Simon de La Mare, sous-diacre, chanoine de Rouen, maître ès-arts et en médecine, qui avait voulu être enterré en la Cathédrale auprès de Guillaume Desgardins, comme lui chanoine et médecin.

Je ne sais s’il est distinct d’un Jean Pigache, qui fut curé de Saint-Vigor dans la seconde moitié du XVe siècle314.

Pierre Minier

Minier (Pierre), curé de Boos. Le compte des testats et intestats autorise à croire qu’il dut mourir en 1432 ou 1433315.

Richard de Grouchet, Jean Pigache et Pierre Minier, déclarèrent qu’ils ne se croyaient pas suffisamment édifiés sur l’origine des révélations de Jeanne d’Arc. Ils se rangèrent pourtant, à la fin, à l’avis de l’Université de Paris.

Jacques Le Camus

Le Camus (Jacques), docteur en théologie, fut un de ceux qui furent mandés de Paris à Rouen par le roi d’Angleterre, pour être et assister au procès de la Pucelle. Mais il ne paraît avoir pris d’autre part au procès que d’avoir été présent dans la prison, une première fois, lorsque Cauchon y fut appelé pour constater la relapse ; la seconde fois, avant, le supplice. Il est à remarquer qu’on ne demanda à Le Camus sa détermination ou son avis ni pour la cause d’hérésie ni pour celle de relapse, ce que je ne puis m’expliquer que parce que Cauchon, voulant sauver les apparences, s’abstint de consulter un homme trop suspect de partialité. Le Camus était chanoine de Reims ; il s’était rangé du côté de Henri VI, et avait perdu pour cette raison ses meubles et immeubles. Il venait de recevoir du roi d’Angleterre, à titre de compensation, la cure de la Trinité de Falaise, dont avait été privé Adam Mesgret, qui s’était rendu à Reims et y vivait sous l’obéissance de Charles VII316.

Les évêques consultés

Il n’y eut que deux évêques à envoyer leur avis doctrinal sur les propositions extraites des interrogatoires de la Pucelle, l’évêque de Coutances, Philibert de Montjeu, qui était du parti bourguignon, et l’évêque de Lisieux, Zanon de Castriglione, qui était italien.

Philibert de Montjeu
évêque de Coutances

Le premier, d’après la note de M. Quicherat317, était un noble bourguignon318, qui fut d’abord chanoine d’Amiens et fut ensuite élevé au siège de Coutances par la protection des ducs de Bourgogne et de Bedford319. À la fin de l’année 1431, il quitta son diocèse pour se rendre au Concile de Bâle, où il joua un rôle très important320. Il ne revint plus en France. La mort le surprit à Prague, dans une ambassade qu’il accomplissait pour la seconde fois, en Bohême, le 20 juin 1439.

C’était un homme dévoué au parti anglais. On conserve à la Bibliothèque nationale (F. Gaignières, 153), une quittance de lui, d’Enguerran de Champront, chanoine de Coutances, et de Bernard Le Comte, par laquelle ils reconnaissent avoir reçu du receveur général de Normandie 225 l. t., moitié de ce qui leur avait été alloué par Henri VI, le 29 juin 1428, pour avoir fait un voyage, du pays de Cotentin à Paris, par devers Mgr le Régent, duc de Bedford, et le Conseil du Roi, pour le bien et profit du pays à l’expulsion des brigans et ennemis dudit seigneur étant en ycellui. Cette quittance est du 14 juillet suivant.

Zanon de Castiglione
évêque de Lisieux

Zanon de Castiglione était milanais. Il avait succédé, en 1424, sur le siège de Lisieux, à son oncle Branda de Castiglione, qui avait reçu cet évêché en commende du pape Martin V321. Il fut installé le 27 avril de cette année322. Dès le 28 janvier 1430, il avait obtenu l’expectative de l’évêché de Baveux, auquel il fut transféré en 1432. Il en prit possession le 26 mai.

Comme Philibert de Montjeu, il appartenait manifestement au parti anglais. Le 10 février 1435, il fut député par Henri VI, au Concile de Bâle323. Le 1er juillet 1441, il assista, avec Pierre Cauchon, à l’entrée du duc d’York en la Cathédrale de Rouen324. Il fut nommé membre du Conseil du roi Henri VI, après le décès de Cauchon, le 20 janvier 1443325.

Le 29 mai suivant, il donne quittance de 200 l. qui avaient été allouées pour ses frais de déplacement lors de la reprise des villes de Dieppe et de Granville326. Le 27 juillet 1446, il reçoit encore 220 l. qui lui restaient dues des indemnités qui lui avaient été accordées à cause d’un voyage fait par lui, du 27 mars 1444 au 7 avril suivant, en compagnie du duc d’York et des membres du Grand Conseil, de Rouen à Caen et autres villes de la Basse-Normandie, à l’effet de pourvoir aux nécessités du pays, au bien et honneur du Roi et de sa justice327. En 1445, il est chargé de se rendre auprès de Charles VII pour négocier le mariage d’Édouard d’York avec Jeanne, fille du roi de France328. En 1448, il visite les places et forteresses des bailliages du Cotentin et d’Alençon, pour le fait de certaine réformacion générale advisée estre faicte ou pays et duchié de Normandie sur toutes sortes de gens, officiers et autres, de quelque estat, maison ou condicion qu’ils soient… sur lesquels complainctes ont esté, sont ou seront faictes, à ce que raison et justice puis-sent estre faictes à ung chacun329.

Le 14 juin 1434, il avait offert au Chapitre de Rouen, en remplacement du droit de past qui lui avait été réclamé dès le 20 août 1432, pour sa nomination à l’évêché de Bayeux, un Dictionnaire en 3 volumes d’une valeur de 200 l. t.330. Le dernier juillet 1444, il assistait, avec Jean de Castiglione, évêque de Coutances, à la réception, comme archevêque de Rouen, de Raoul Roussel331.

Quand il sentit que la cause de Henri VI était perdue, il se rallia à Charles VII, et lui prêta serment de fidélité, le 25 mai 1450.

Il mourut le 11 septembre 1459.

L’avis de Philibert de Montjeu est conçu dans les termes les plus durs à l’égard de Jeanne d’Arc. Celui de Zanon de Castiglione fut relativement modéré : il s’exprime avec réserve sur le fait des révélations. Sa conclusion était que, si, exhortée de se soumettre au jugement du pape ou du Concile général, elle s’y refusait, il fallait la tenir pour schismatique et gravement suspecte en la foi. L’avis de Philibert de Montjeu est daté de Coutances ; celui de Zanon de Castiglione l’est de Bayeux.

Les autres évêques

Le siège archiépiscopal de Rouen était vacant, ainsi que le siège de Lisieux.

L’évêque de Séez appartenait au parti français et résidait près de Charles VII.

On s’explique donc qu’il n’y ait point eu d’avis d’archevêque de Rouen, ni d’évêque de Lisieux, et que l’évêque de Séez n’ait point été consulté.

L’évêque d’Évreux, Martial Formier, était chancelier du duc de Bedford. Ce fut peut-être cette fonction qui fit que Cauchon ne s’adressa pas à lui, craignant qu’il ne parût trop suspect de partialité.

Quant à Jean de Saint-Avit, évêque d’Avranches, qui résidait à Rouen, on ne le consulta pas parce qu’on le savait attaché à la France, comme le prouve le procès qui lui fut fait assez peu de temps après.

Présents à l’abjuration
au cimetière de Saint-Ouen

  • Guillaume Erart, qui prêcha.

Henri Beaufort
cardinal d’Angleterre

Henri Beaufort, évêque de Winchester, cardinal, chancelier d’Angleterre, grand oncle du Roi. On peut juger de l’importance que la cour d’Angleterre attachait à ses services par une pièce imprimée dans la collection de Rymer332 : De machinationibus ad cardinalem a Rege sabtrahendum. On avait répandu le bruit que le Souverain Pontife, à l’instigation des ennemis du Roi, avait le dessein d’attirer près de sa personne le cardinal d’Angleterre. Comme il importait grandement à l’État de ne pas être privé du secours d’un si puissant personnage, Henri VI défendait à tous ses sujets, sous peine de confiscation et d’emprisonnement, de favoriser, de quelque manière que ce fût, le départ de ce prélat, 7 novembre 1430. Le cardinal d’Angleterre mourut à Londres le 11 avril 1447333.

Jean de Mailly
évêque de Noyon

Jean de Mailly, évêque de Noyon, l’un des principaux membres du Conseil du Roi. Il appartenait à une famille gravement compromise dans les émeutes cabochiennes, et entièrement dévouée au parti bourguignon.

Dès 1424, n’étant encore que doyen de Saint-Germain-l’Auxerrois, il était conseiller et maître des requêtes de l’Hôtel du Roi. Il fut nommé président de la Chambre des Comptes de Paris, lorsque cet office fut devenu vacant par la promotion de Louis de Luxembourg à la charge de chancelier de France. Il obtint l’évêché de Noyon par la faveur de Bedford. Il rentra en grâce auprès de Charles VII, déposa au procès de réhabilitation, et mourut en 1472334.

Louis de Luxembourg
évêque de Thérouanne

Louis de Luxembourg, fils de Jean de Luxembourg et de Marie d’Enghien, frère de Jean de Luxembourg, seigneur de Beaurevoir, qui, sur la requête de l’Université de Paris, livra la Pucelle à l’évêque de Beauvais335. Évêque de Thérouanne dès 1415, mais avant tout homme politique, il résidait à Rouen, antérieurement à 1430, et était un des personnages les plus en faveur à la cour de Henri VI.

D’abord trésorier et général gouverneur des finances du Roi, il fut nommé chancelier de France le 7 février 1425336. En 1427, il était à Rouen avec le Régent, et logeait à l’archevêché, comme on le voit par ce passage d’un compte de 1426-1427337 : Au fol de Monsr le Chancelier de France et au hérault de Monsr le Régent, pour l’onneur et révérence des dessus dits seigneurs, pour le temps que ledit Monsr le Chancelier estoit à Rouen, logié en l’ostel de mon dit seigneur, 35 s.

Il fut l’un des exécuteurs testamentaires de Bedford.

En 1437, il passa comme ambassadeur en Angleterre, et fut nommé à l’archevêché de Rouen la même année : il obtint, en 1438, l’administration de l’église d’Ely ; décéda le 18 septembre 1443, et fut enterré en sa Cathédrale d’Ely338.

Monstrelet rapporte ainsi son décès :

En cest an, ala de vie à trespas messire Loys de Luxembourg, archevesque de Rouen, ou pays d’Angleterre. Lequel se disoit grand chancelier de France pour le roy Henri d’Angleterre et chief de son Conseil ou royaume de France en tant qu’il touchoit les villes et cités qui estoient obeyssans à yceluy roy. Et trespassa en une ville nommée Heli, où il y a une abbey de noirs moines dedens laquelle il fut enterré assès sollempnellement. Et tenoit ycelle signourie en commande, dont il avoit de grans prouffis. Et au regard de ses biens, après que son testament fut en parti accomply, le roy d’Angleterre en eut la plus grande partie339.

William Alnwick
évêque de Norwich et de Lincoln

William Alnwick, docteur en théologie, secrétaire du roi Henri VI, nommé par lui au canonicat de Gavray en l’église de Bayeux, 10 février 1423 ; garde du privé scel du Roi, cette même année340 ; évêque de Norwich et de Lincoln, conseiller de Henri VI. Il célébra la messe en la Cathédrale de Rouen le 1er jour de l’an 1431 ; assista aux conférences d’Arras en 1435 ; fut commissaire du Roi, avec Pierre Cauchon, dans le procès de Basset et Le Roy en 1436 ; mourut à Londres le 4 décembre 1449341. On trouve dans Rymer une lettre de Henri VI au Souverain Pontife pour obtenir que l’évêque de Norwich fut transféré à l’évêché de Lincoln342.

Présents à l’abjuration (suite) :

  • Gilles de Duremort, abbé de Fécamp.
  • Guillaume Le Mesle, abbé de Saint-Ouen.
  • Nicolas Le Roux, abbé de Jumièges.

Thomas Frique
abbé du Bec-Hellouin

Thomas Frique, abbé du Bec-Hellouin depuis le 9 juin 1430. Il mourut en 1446. Il résidait à Rouen, dans l’hôtel de la rue du Bec343. À l’assemblée des prélats et abbés convoqués par Guillaume Erart, dans la chapelle du palais archiépiscopal, le 21 mai 1436, il prit la première place après l’abbé de Saint-Ouen, contrairement aux prétentions de l’abbé de Jumièges. Les vicaires-généraux de l’archevêché lui donnèrent raison. L’abbé de Jumièges appela de leur décision au Pape et au Concile. Un appel au Pape et au Concile pour une question de préséance, et, dans la cause de la Pucelle, pas d’appel ! Cette question de préséance, aux yeux de ces religieux, devait être bien importante. On voit que vers 1440, l’évêque d’Évreux et l’official de Rouen furent commis pour mettre fin aux différends qui s’étaient élevés pour les rangs dans les assemblées ecclésiastiques, entre les abbés de Saint-Wandrille, de Jumièges et du Bec-Hellouin344.

Jean Taisson
abbé de Cormeilles

Jean Taisson, abbé de Cormeilles. Il avait prêté serment de fidélité à Henri V, le 16 février 1420345. Il résidait à Rouen, où l’on constate sa présence, notamment le 28 février 1423, à la vérification des reliques de Saint-Cande-le-Vieux346.

Robert Jolivet
abbé du Mont-Saint-Michel

Robert Jolivet, de Montpinchon (Manche), abbé du Mont-Saint-Michel depuis le 20 mars 1411, mais depuis 1419 absent de son abbaye que, sans prévision de l’avenir, il avait fortifiée et mise en état de s’opposer à son retour347. Le 9 mai de cette année, il obtenait un sauf-conduit pour venir, en compagnie de vingt personnes, trouver le conquérant348. Après avoir rempli quelques missions pour Bedford, il fut nommé par lui, son chancelier et garde de son privé scel, aux gages de 2 nobles par jour, Mantes, 4 février 1423349. Assista cette même année, en qualité de commissaire du Roi, aux États de Normandie ; fut présent, en la ville d’Amiens, à l’entrevue des ducs de Bedford, de Bourgogne et de Bretagne ; fut envoyé à Troyes pour le mariage de Bedford ; aux Basses marches de Normandie, pour faire mettre le siège devant le Mont-Saint-Michel, quittance du dernier juillet 1423 ; — à Amiens, quittance de février 1424 ; — à Vernon, où se tenaient les États, quittance du 5 avril suivant ; — à Paris, aux Conseils du Roi, pour le fait du Mont-Saint-Michel, quittance du 6 juillet ; — aux villes d’Abbeville, Rue, le Crotoy, pour remettre ces places en la main du Roi, quittance du 20 août ; — à Harfleur, pour en visiter le port et aviser à la construction d’un château, quittance du 21 septembre ; — nommé commissaire du Roi pour le recouvrement de la place du Mont-Saint-Michel, 1425, ce qui l’autorisa à passer en revue les soldats de Bourdet, bailli du Cotentin, capitaine d’Ardevon, et l’obligea à de longs voyages à Harfleur, Caen, Saint-Lô, Carentan, Coutances, bastille d’Ardevon, Tombelaine350 ; — à Paris, vers le Régent, à cause de la venue du comte de Salisbury, et pour aviser de quel côté serait dirigée l’armée qu’on attendait d’Angleterre, et aussi pour l’arrivée à Paris du duc de Bourgogne, 51 jours, du 28 avril, date du départ de Rouen, au 17 juin 1428, quittance du 21 juin ; — à Mantes, en compagnie du premier président du Parlement et du sire de Saint-Pierre, pour le fait du siège d’Orléans, après la mort de Salisbury, 10 jours du 12 au 21 novembre, quittance du 6 décembre ; — à Paris, avec Raoul Le Sage, par devers le Régent, à l’occasion du siège d’Orléans et de la venue du duc de Bourgogne, pour assister aux Conseils, où l’on devait traiter de plusieurs grandes et hautes matières, du 10 février au 25 avril 1429 ; — à Vernon avec le cardinal d’Angleterre, vers le Régent, quittance du dernier avril 1429 ; — à Eu et à Gamaches, vers l’abbé de Fécamp et Jean de Rinel, qui revenaient d’Angleterre, à cause de la garde du Crotoy, du siège du Mont-Saint-Michel qu’il s’agissait de faire investir par une flotte et par un corps d’armée, 27 mai, 3 juin351 ; — à Pontoise, à Gisors, avec le sire de Saint-Pierre, pour visiter ces places et y mettre des garnisons, du 12 au 18 juillet ; — à Paris, avec le cardinal d’Angleterre, vers le Régent et le duc de Bourgogne, pour aviser au gouvernement des pays de France et traiter des trêves avec les ennemis, du 4 au 19 octobre ; — à Mantes et à Paris pour le fait du couronnement du Roi et pour plusieurs autres grosses affaires ; du 20 novembre au 30 décembre 1431352.

Nous nous arrêtons à cette année, qui est celle de la condamnation de la Pucelle, et nous nous contenterons de rappeler que, par lettres du Roi du 12 septembre 1430, l’abbé du Mont-Saint-Michel avait été continué dans son office de conseiller, aux appointements de 800 l. par an. Toute sa vie, Jolivet se montra dévoué à Henri VI ; il eut sa résidence à Rouen près des principaux chefs du gouvernement anglais, Rothomagi ubi, jam diu est, comme il le dit lui-même dans un acte, serviciis domini nostri Regis insistendo nostram facimus residentiam, 1442353.

Lui et son frère Jean Jolivet, docteur en décret, archidiacre d’Avranches, chanoine de Bayeux et de Coutances, avaient acheté, le 18 mai 1437, de Pierre Poolin, seigneur de Posville, sur la paroisse Saint-Gervais de Rouen, un manoir avec colombier, viviers et fontaine (probablement ce qu’on appelle aujourd’hui le manoir de la Motte, près des sources de Saint-Filleul). Ils le vendirent, le 10 mai 1440, à Edmond de Beaufort, comte de Dorset, de Mortain et d’Harcourt, pour 400 saints d’or avec une haquenée du prix de 100 saluts d’or, en retenant l’usage du jardin et certains droits au colombier et aux viviers. Le même jour, ils donnèrent à Robin Poi-de-Cœur, leur barbier, une rente de 50 s. t. et de 2 gélones354. Robert Jolivet fonda une messe du Saint-Esprit en la Cathédrale de Rouen, 16 février 1442355, et une messe chaque semaine avec un obit par an en l’église Saint-Michel de Rouen, dont le patronage lui appartenait en sa qualité d’abbé du Mont-Saint-Michel356, et où il fut enterré en juillet 1444. Au siècle dernier, on voyait encore dans cette église, dans une chapelle à gauche, son tombeau, élevé de terre de trois pieds, avec cette inscription le long de la bordure : Ci-git Robert, abbé du Mont-Saint-Michel, conseiller du Roy, qui décéda le 17 juillet 1444. Priez Dieu pour son âme357.

Robert Jolivet avait été déclaré coupable de lèse-majesté ; en conséquence Charles VII avait distribué tous ses biens, acquis par lui en Normandie ou ailleurs, aux religieux du Mont-Saint-Michel qui étaient restés fidèles au parti de la France358.

Présents à l’abjuration (suite) :

  • Guillaume Theroude, abbé de Mortemer.

Jean Moret
abbé de Préaux

Jean Moret, licencié en droit civil et canon, abbé de Préaux, mort vers 1435.

Présents à l’abjuration (suite) :

  • Pierre Miget, prieur de Longueville.

Guillaume Le Bourg
prieur de Saint-Lô

Guillaume Le Bourg, prieur de Saint-Lô de Rouen. Il est cité avec ce titre en 1421359 et en janvier 1446360. Du temps qu’Alespée était trésorier de l’Archevêché, il fut, avec Guillaume Le Fèvre, curé de Saint-Denis de Rouen, nommé commissaire pour la levée de décimes accordés au Roi361. Pierre Cauchon, député par le pape Martin V pour présider à la levée de 2 décimes accordés à Henri VI, eut recours, de nouveau, dans cette circonstance au concours de ce religieux362. En 1442, l’Official de Rouen le mettait à l’amende pour avoir, dans un procès, pour dîmes, avec l’abbaye de Saint-Ouen, fait intervenir le juge séculier, au préjudice de la juridiction ecclésiastique.

Présents à l’abjuration (suite et fin) :

  • Docteurs en théologie :
    • Jean de Castillon ;
    • Jean Beaupère ;
    • Nicolas Midy ;
    • Maurice du Quesnay ;
    • Guillaume Le Boucher ;
    • Jean Le Fèvre ;
    • Pierre de Hodenc ;
    • Pierre Maurice ;
    • Jean Foucher ;
  • Licenciés en droit canon :
    • Guillaume Heton ;
    • Nicolas Couppequesne ;
    • Thomas de Courcelles ;
    • Jean Le Sauvage ;
    • Richard de Grouchet ;
    • Jean Pigache ;
    • Jean Le Doulx ;
    • Robert Le Barbier ;
  • Licenciés en droit civil :
    • André Marguerie ;
    • Jean Alespée ;
  • Licenciés en droit canon :
    • Auber Morel ;
    • Jean Colombel ;
    • Jean Duchemin.

Présents à la sentence définitive
place du Vieux-Marché

  • Louis de Luxembourg, évêque de Thérouanne ;
  • Jean de Mailly, évêque de Noyon ;
  • Jean de Castillon ;
  • André Marguerie ;
  • Nicolas de Venderès ;
  • Raoul Roussel ;
  • Denis Gastinel ;
  • Guillaume Le Boucher ;
  • Jean Alespée ;
  • Pierre de Houdenc ;
  • Guillaume Haiton ;
  • Pierre Miget ;
  • Pierre Maurice ;
  • Robert Gillebert ;
  • Thomas de Courcelles ;
  • Nicolas Midy, qui prêcha.

Fin

Notes

  1. [1]

    Peu nombreux vraisemblablement à cause de l’étroitesse du local, Feuillet, Fievet, De Hubento, Midy, De La Pierre, Pasquier de Vaux, etc. Jean Secard et Jean de La Fontaine s’y trouvèrent aussi. Mais le premier y vint on ne sait pourquoi, car il ne prit aucune part au procès; et, quant au second, on sait que, loin d’être hostile à la Pucelle, il s’efforça de l’éclairer, et que, pour cela, il encourut les menaces de Cauchon, qui cessa de l’employer en qualité de commissaire examinateur, à partir du 25 mars. Jean de La Fontaine, clerc de Comteville, originaire du diocèse de Rouen, maître ès-arts et licencié en droit canon, était notaire juré de la conservation des privilèges de l’Université de Paris; il fut, vers 1422, envoyé avec Jean Basset par cette Université, vers le roi Henri VI et le duc de Bedford pour obtenir la confirmation de ses privilèges. (Ch. Jourdain. Index, pp. 245, 246). Il signa le traité conclu entre le Chapitre et le cardinal de la Rochetaillée, pour le fait de la cardinalité, le 25 février 1427. C’est tout ce que je puis dire sur son compte. Quant à Secard (et non Fécart, comme l’écrit M. Quicherat), il était curé de Saint-Vivien de Rouen dès 1411, alors qu’il n’était encore que sous-diacre et qu’écolier en l’Université de Paris. (Archives de la Seine-Inférieure G. 25.) Comme il avait eu de grans affaires et charges, tant pour la composition de la ville en décimes et marcs d’argent pour le roy Henri V, que en plusieurs autres choses, il se trouva dans la nécessité d’emprunter une somme de 480 l. d’un de ses paroissiens, Roger Gosse, bourgeois de Rouen, 1421. (Tab. de Rouen, reg. 19, f° 11.) Il avait été reçu, le 15 juillet 1421, à un canonicat en l’église de Rouen, précédemment occupé par Michel Maupoivre. Le Chapitre, ayant des doutes sur la validité de sa nomination, qui avait été obtenue en cour de Rome, lui défendit, le 18 décembre suivant, de porter l’habit de l’église. Il permuta, vers 1429, la cure de Saint-Vivien pour celle de Valliquerville, qu’il posséda jusqu’à sa mort, nov. 1449. Sa présence à l’ordonnance rendue en 1421 contre les chanoines absents prouve qu’il était dévoué aux Anglais. (Archives de la Seine-Inférieure G. 1202).

  2. [2]

    Les rois Henri V et Henri VI, par droit de régale, nommèrent à plusieurs canonicats. La régale fut déclarée ouverte par le défaut de serment de Louis de Harcourt, qui était archevêque au moment de la conquête. Voir lettres de Henri V datées de Mantes, 14 juillet, neuvième année de son règne, publiées au Chapitre, 21 juillet 1421 ; rappelées avec injonction d’avoir à s’y conformer, 3 septembre 1421, bien que le Chapitre, le dern. juillet 1421, eût rendu une sentence contre les chanoines absents. La régale s’ouvrit, de nouveau, à la vacance du siège par la translation du cardinal de la Rochetaillée au siège de Besançon et par le décès de Hugues d’Orges.

  3. [3]

    Aperçus nouveaux sur le procès de Jeanne d’Arc, p. 98, 99. Clemengis fait son éloge et vante surtout sa libéralité.

  4. [4]

    Du Boulay, Hist. Univ., t. V, p. 919.

  5. [5]

    Voir le beau livre de M. Alfred Coville, les Cabochiens et l’ordonnance de 1413, 1888, p. 149, 152 note, 192, 386, 398, 404.

  6. [6]

    Gersonii opera, édit. d’Ellyes Dupin, t. V, p. 313, 600. Le 26 mai 1415, Cauchon prend le titre de licencié en décret et de vidame de Chartres.

  7. [7]

    Ch. Jourdain, Index chronologicus chartarum pertinentium ad Historiam Universitatis Parisiensis, p. 244, 245.

  8. [8]

    J. Quicherat, Aperçus nouveaux, p. 99.

  9. [9]

    Du Boulay, Hist. Univ., t. V, p. 422.

  10. [10]

    Joseph Stevenson, Letters and papers illustrative of the wars of the English in France, vol. I, p. 6, 10.

  11. [11]

    Ibid., vol. II, p. 265. Grand aumônier de France et de Normandie, dernier av. 1440. Tab. de Rouen.

  12. [12]

    Vallet de Viriville, Hist. de Charles VII, t. I, p. 318, 357.

  13. [13]

    Archives de la Seine-Inférieure, F. Danquin.

  14. [14]

    Rymer, Fœdera, éd. de La Haye, 1740, part. IV, p. 199. On lui donne, le 15 août 1433, un sauf-conduit pour s’y rendre avec vingt, chevaux.

  15. [15]

    Nommé ambassadeur pour traiter de la paix et de l’élargissement du duc d’Orléans, par lettres du Roi du 29 mai 1439. Rymer, t. V, part. I, p. 62.

  16. [16]

    Quittance du 20 avril 1440. Bibliothèque nationale, F. Gaignières, 155.

  17. [17]

    Les États de Normandie sous la domination anglaise, p. 76.

  18. [18]

    Bibliothèque nationale, F. Gaignières, 266. (Dossier relatif à Le Jolivet.)

  19. [19]

    Les États de Normandie sous la domination anglaise, p. 143.

  20. [20]

    Archives de la Seine-Inférieure, G. 1887.

  21. [21]

    Cauchon nomma des commissaires en chaque diocèse pour la perception de ces décimes. Il fut juge sans appel, aux termes des lettres du Roi, de toutes les contestations, de toutes les demandes en modération, auxquelles ces impositions devaient donner lieu. (Stevenson, II, 90, 214.)

  22. [22]

    Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires, 1er juillet 1429.

  23. [23]

    Bibliothèque nationale, F. Gaignières, 155. Ses lettres de nomination de député au Concile de Bâle sont du 10 juillet 1434 et du 20 février 1435. Rymer. t. V. part. I, p. 12 et 15.

  24. [24]

    Archives de la Seine-Inférieure, G. 1168. Recherches sur le procès de Jeanne d’Arc, 124.

  25. [25]

    Archives de la Seine-Inférieure, G. 36. Compte de l’archevêché, 1434-1435.

    Comment donc pourrait-on soutenir que Cauchon n’ait été qu’un évêque temporel ? Le lendemain même du supplice de la Pucelle, il célébra, dans la Cathédrale, la messe solennelle du Saint-Sacrement, et fit les ordinations au mois de septembre suivant. Ibid., G. 33.

  26. [26]

    Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.

  27. [27]

    Ibid.

  28. [28]

    Ibid. F. de l’Archevêché et Registres capitulaires, 13 mars 1443.

  29. [29]

    Ibid. G. 1554. Voir Recherches sur le procès de condamnation de Jeanne d’Arc.

  30. [30]

    C’est du moins ce que dit le notaire Guillaume Colles, alias Boscguillaume. (Quicherat, Procès, t. III, p. 165.)

  31. [31]

    Voir plus loin la notice de Midy. Jeanne Cauchon, sœur de Pierre Cauchon, eut, de son mariage avec Jean Bidault, un fils, Jean Bidault, reçu chanoine de Rouen en remplacement de Midy, le 14 août 1439, décédé vers le 15 février 1454 (Registres capitulaires), et une fille, Guillemette, qui épousa Jean de Rinel, secrétaire du Roi. Celui-ci fut l’un de ceux que Charles VI nomma pour traiter de la paix avec le roi d’Angleterre, 27 mars 1419 (Rymer, t. IV, part. III, p. 104), et il obtint, à cet effet, un sauf-conduit de Henri V, Mantes, 29 mai (Ibid., p. 118). Envoyé à Rouen vers ce prince par le duc de Bourgogne, il obtint un nouveau sauf-conduit pour lui, 6 personnes et 6 chevaux, afin de retourner rendre compte de sa mission (Ibid., p. 143). Il agit encore comme ambassadeur du roi de France, les 14 février, 17 mars, 19 mai 1420 (Ibid., p. 92, 99, 170). Mais, après le traité de Troyes, auquel il assista, il s’attacha définitivement au roi d’Angleterre, déclaré l’héritier de la couronne. Il est cité comme secrétaire de Bedford, 17 avril 1423 (Ibid., t. IV, part. IV, p. 91), comme secrétaire de Henri VI, dont il fut l’un des ambassadeurs en 1435, 1438, 1439 (Ibid., t. V, part. I, p. 28, 45, 55, 62). On lit son nom, comme secrétaire du Roi, au bas de la réponse faite, par Henri VI (Westminster, 23 décembre 1435), à la requête des États de Normandie, soit pour rester sous sa domination en cas de paix, soit, pour être puissamment secourus, en cas de continuation de la guerre (Mémoires des Antiquaires de Normandie, XXXIIIe vol., 1re part., p. 256). Le gouvernement anglais, en récompense de ses services, lui donna des terres à Sommervieu. (Dons faits par Henri V, Ibid., p. 1); des lettres de naturalité, qui lui permettaient de posséder des biens en Angleterre, 8 juillet 1633, et, pour tout le temps de sa vie, les manoirs de Combe et de Moncston, au comté de Southampton, dont il devait partager les revenus avec Guillaume Erart, 11 novembre 1437 (Rymer, t. IV. part, IV, p. 195: t. V, part. I, p. 43). Son intimité avec Cauchon, son oncle par alliance, est clairement établie. Il accepta de lui la mission d’aller chercher à Paris les membres de l’Université de Paris qui devaient prendre part au procès de la Pucelle. (J. Quicherat, Procès, t. III, p. 57). Lorsque Cauchon dut faire équiper une nef à Honfleur, pour son passage en Angleterre, Jean de Rinel lui fournit pour cela 26 saluts. Il est à remarquer que, malgré ses emplois importants, ce fonctionnaire ne reçoit d’autre titre que celui d’honorable homme et sage maître Jehan de Rinel, notaire et secrétaire du Roi, dans un acte du 24 janvier 1448. (Cart. de la Cath. de Rouen, n° 9, f° 160). Il habitait, à Rouen deux maisons somptueuses, avec jardin et colombier, qu’il avait louées du Chapitre, lesquelles étaient situées rue de la Chaîne, près de la maison de Nicolas Loiseleur (Ibid., f° 152). Il dut mourir peu de temps avant le 29 mai 1449, et fut enterré, en la Cathédrale, dans la chapelle du Saint-Esprit, près des fonts, où il avait fait placer sa tombe dès 1445, et que, l’année suivante, il prenait soin d’orner de statues (Registres capitulaires, 23 juillet, 13 août, 10 décembre 1441; 5 janvier 1445 ; 16 février, 10 octobre, 7 décembre 1447; 15 janvier, 19 novembre 1448; 29 mai 1449). Il laissait de son mariage avec Jeanne Bidault, 3 enfants : Jacques, qui fut chanoine de Rouen et de Lisieux et curé de Saint-Martin-sur-Renelle de Rouen; Philippe, licencié en droit, plus tard greffier des Élus de Caen; et Louis, aussi licencié en droit, seigneur de Bracheul. Ils sont cités dans l’acte d’une donation faite par eux à Jean de Gouvis, d’une masure sise à Lisieux, 24 avril 1461 (Tab. de Rouen). On trouve encore un Jean de Rinel, probablement leur frère, qui était chanoine de Coutances, et résidait en 1439, à Rouen, où il fut cité pour l’élection d’un nouvel évêque. (Archives de la Seine-Inférieure, F. de Saint-Lô.)

  32. [32]

    10 août 1445. Magister Joh. Bidault, tradidit in Capitulo cedulam papiream in qua descripti erant articuli fundacionum obituum R. P. Petri, Lexioviensis episcopi, defuncti, et eciam domicelle Joh. Bidault, uxoris magistri Joh. De Rinel defuncte, requirens ipsos obitus irregestrari in matrologio ecclesie. (Registres capitulaires, 2 janvier 1443.)

  33. [33]

    Jean de Gouvis, maître ès-arts et docteur ès-lois, fut reçu à un canonicat en l’église de Rouen, le 24 juin 1446. À cette date, il n’était pas encore prêtre.

  34. [34]

    Archives de la Seine-Inférieure, Cart. des Célestins de Rouen, f° 4.

  35. [35]

    Registres capitulaires, 11 février 1443.

  36. [36]

    Registres capitulaires, 18 novembre 1414.

  37. [37]

    Archives de la Seine-Inférieure, G. 6360. La fondation ne fut réalisée que le 23 septembre 1450. Ibid., G. 3574.

  38. [38]

    Voir Notice sur maître Jean Masselin, Caen, 1851, p. 3 et 4.

  39. [39]

    Registres capitulaires.

  40. [40]

    Registres capitulaires, Sentence contre Robert Morelet.

  41. [41]

    Archives de la Seine-Inférieure, G. 43, 44, 45.

  42. [42]

    Registres capitulaires.

  43. [43]

    Inventus mortuus in quodam columbario extra portam Roth., Déposition de Colles alias Boscguillaume (Quicherat, Procès, t. III, p. 162).

  44. [44]

    Vallet de Viriville, Procès de condamnation de Jeanne d’Arc.

  45. [45]

    Archives de la Seine-Inférieure, G. 2133.

  46. [46]

    Du Boulay, Hist. Univ., t. V. p. 919, 896, cite un Jean Beaupère qui fut nommé recteur de l’Université, le 10 octobre 1412, et qui, en 1408, avait été le réformateur du collège de Tréguier.

  47. [47]

    Ch. Jourdain, Index, p. 244, 247.

  48. [48]

    In favorem alme Universitatis.

  49. [49]

    Dans la troisième session, le 29 mars 1432, le Concile de Bâle le députa vers le pape Eugène IV et vers les cardinaux, pour le supplier de venir en cette ville.

  50. [50]

    En 1431, il était déjà pourvu de la cure de Ronchaux. Au Chapitre général du 7 mai 1432, il était classé parmi les privilégiés qui jouissaient, malgré leur absence, des fruits de leurs prébendes, per litteras concilii generalis Basiliensis.

  51. [51]

    Jean Pulcer Patris, ambassadeur du Concile auprès du roi d’Angleterre. Ordre pour le paiement de sa dépense, 15 juin 1435, Rymer, t. V, part. I, p. 17.

  52. [52]

    Archives de la Seine-Inférieure, Reg., cap.

  53. [53]

    J. Quicherat, Procès, t. II, p. 28, 21.

  54. [54]

    Son testament, daté du 18 janvier 1461, fut lu au Chapitre de Besançon, le 14 mai 1463. Il laissait pour héritiers Pierre Beaupère, son frère, Hugues Martin et Jean de Villecourt (ou Vieux court), qui acceptèrent sa succession sous bénéfice d’inventaire. Le 6 juillet de la même année, on déposait au dit Chapitre deux livres légués par Beaupère, une partie des Antiquités judaïques, de Josèphe, et les Miracles, de saint Grégoire.

    J’ai tiré les renseignements que je donne ici sur Beaupère, en tant que chanoine de Besançon, des précieuses notes qui m’ont été fournies par mon savant collègue, M. Jules Gauthier, archiviste du département du Doubs. Il avait été cité le 27 janvier 1453, pour concourir, à Rouen, à l’élection d’un nouvel archevêque. C’est la dernière trace que je trouve de lui dans les Registres capitulaires de Rouen.

  55. [55]

    J. Quicherat. Procès, t. I, p. 30, note. Fut nommé recteur de l’Université, 10 oct. 1430, 15 déc. 1431, 10 oct. 1435. Du Boulay le qualifie insignis doctor theologus. Hist. Univ., t. V, p. 912, 920.

  56. [56]

    Quicherat, Aperçus nouveaux, p. 105.

  57. [57]

    Du Boulay, Hist. univ., t. V, p. 429.

  58. [58]

    Ibid. p. 432. Dès le 5 mars 1431, Courcelles avait été l’un de ceux que le clergé du diocèse de Rouen, assemblé en la chapelle de l’archevêché, avait délégués pour s’occuper de l’ambassade au concile. (Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.)

  59. [59]

    Labbe, Conciles, t. XII, p. 635, 491. Per hoc tempus (1441), Parisiensis schola, instantibus Basileensibus, Concilio Basileensi se adherere professa est, dans l’Histoire du concile, d’Augustin Patricius. Ibid., p. 1588.

  60. [60]

    Gallia Christiana, t. XII, p. 635.

  61. [61]

    Il employa 295 jours à ce voyage, du 1er mars 1434 au 18 déc. suivant. Bibliothèque nationale, F. Gaignières.

  62. [62]

    Joh. Gersonii opera, éd. d’Ellyes Dupin, t. V, p. 76, 189-193, 328.

  63. [63]

    Archives de la Seine-Inférieure.

  64. [64]

    Son vrai nom est Erart, comme on le voit par sa signature.

  65. [65]

    Du Boulay nous apprend que Guill. Erardi, alias Evrardi, fut reçu maître ès-arts en 1408, fut nommé docteur de l’Université les 10 oct. 1421, 16 déc. 1422, 23 mars 1429 (Hist. Univ., t. V, p. 878, 879, 920). Je ne sais auquel des deux appliquer ces renseignements. — En 1428, un Guillaume Evrard était maître des Artiens au collège de Navarre et avait accepté, en cette qualité, la charge d’être le précepteur du neveu de Mgr de la Rochetaillée, archevêque de Rouen, précédemment patriarche de Constantinople, et connu, dans l’Université, pour l’approbation qu’il avait faite, le 19 mai 1423, des règlements du collège de la Marche. On lit dans les comptes de l’archevêché : Pour le parpaiement de Me Guillaume Evrart, maistre du nepveu de Monsr, quant il parti des gramariens de Navarre, pour le temps qu’il y a demouré, 35 l. 14 s. Pour amener de Paris à Rouen les livres de Monsr, et avec ledit nepveu, 14 s. 6 d. 1428-1429. Archives de la Seine-Inférieure, G. 30. Je crois que ce renseignement ne s’applique pas au Guill. Erart du procès de la Pucelle.

  66. [66]

    Le 8 du mois de septembre 1433, Jean Pajot, chanoine de Beauvais, en avait pris possession au nom d’Erart.

  67. [67]

    Erart, comme vicaire général, convoqua, au mois de mai 1436, en la chapelle de l’archevêché, une assemblée de prélats et d’abbés (Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires). Avait fait précédemment des démarches pour obtenir la mise en liberté de l’évêque d’Avranches : À Agnès Gallet, pour un voyage fait par elle de Rouen à Paris devers monsr Me Erart, pour et afin qu’il fist tant, aud. lieu de Paris, que une cause qui estoit encommenchée en l’assise de Rouen, touchant deux clers sournommez Le Barbier et Dumonstier, fust évoquée au Chastellet de Paris par vertu de l’Université de Paris, comme il appert par sa quittance, passée le mardi d’après la Saint Denis 1432. — À lui, pour argent par lui baillé à diverses fois, à plusieurs messages pour porter lettres à Basle et à Rouen. Aud. mons. Me Guillaume pour avoir l’opinion de Me Guill. Lohier, comment M. l’official et Me Jehan Alespée, commis et députez par le saint concile à faire le procès de monsr d’Avranches, se devoient gouverner en fait dud. procès…, etc. Compte de l’archevêché 1432-1433 (Archives de la Seine-Inférieure, G. 34).

  68. [68]

    Le 6 septembre 1436, comme exécuteur testamentaire, avec l’évêque d’Évreux, il demande au Chapitre la permission de faire les frais du service de l’archevêque décédé (Ibid., Registres capitulaires). — Le testament du cardinal de Luxembourg était daté de Rouen, 15 septembre 1438.

  69. [69]

    Rymer, t. V, part. I, p. 50, 53. Actes des 3 avril et 20 mai 1438, dans lesquels Erart est cité comme procureur de Louis de Luxembourg.

  70. [70]

    Ibid., p. 28.

  71. [71]

    Ibid., p. 43, 44.

  72. [72]

    Il en avait été chargé avec Jean de Rinel, comme lui en Angleterre, 25 oct. 1435, 9 janv. 1436 (Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires).

  73. [73]

    Jean de Lenizoliis rapporta au Chapitre les lettres de remerciement et d’acceptation, de quibus Domini fuerunt leti et gaudentes, 10 mars 1438. Ibid. — Erart eut, pour le doyenné, un concurrent en la personne d’Hector de Coquerel, qui avait été nommé par le Souverain Pontife en remplacement de Deschamps. Nonobstant cette nomination, qui leur était connue, les chanoines procédèrent à l’élection d’Erart, après que l’archevêque leur eût fait déclarer que, bien que le contraire eût été dit (dans les lettres de la cour de Rome), il ne prenait pas intérêt au dit de Coquerel.

  74. [74]

    Cujus pes et calix sunt rotundi, et in pede ejus depingitur crucifixus, situatus super unum scutum.

  75. [75]

    Obituaire de la cathédrale, XVIe siècle, f° 103. VI Kl. junii obiit venerabilis et scientificus vir Guill. Erardi, sacre theologie eximius doctor, cantor et canonicus Rothom., qui nobis dedit 150 l. pro emendo redditus.État des messes que doivent dire les chapelains de la Commune : Me Guill. Erard, chantre et chanoine de Rouen, chascune sepmaine 1 messe basse et 12 messes hautes par an. Pour ce faire donna 300 l. Il fit aussi un legs de 40 l. à l’Université de Paris. Du Boulay, Hist. univ., t. V, p. 879.

  76. [76]

    Registres capitulaires, 19 juillet 1440. Pasquier de Vaulx annonce au Chapitre qu’il va s’occuper de fonder un service religieux à l’intention d’Erart.

  77. [77]

    Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.

  78. [78]

    Ch. Jourdain, Index, p. 157.

  79. [79]

    Reg. du secret, de l’archevêché, 1434-1435.

  80. [80]

    Du Boulay, Hist. Univ., t. V, p. 320, 409, 632.

  81. [81]

    Ch. Jourdain, Index, p. 240. Midy avait été nommé recteur de l’Université de Paris, le 10 oct. 1418. Du Boulay, Hist. Univ., t. V, p. 919.

  82. [82]

    Aussi fut-il un de ceux qui furent envoyés à Paris pour soumettre à l’Université les pièces du procès de Jeanne d’Arc. J. Quicherat, Procès, t. V, p. 203.

  83. [83]

    12 mai 1432, Midy est chargé d’insinuer le privilège de saint Romain. Ce même jour, le Chapitre décide que, tant que Midy sera au Concile, il touchera les fruits de son canonicat et de sa prébende et les distributions quotidiennes. Si Pierre Maurice ne voulait pas accepter la charge de comparaître au Concile, comme délégué du Chapitre, Midy serait prié de le remplacer. On avait écrit à Maurice, et on n’avait point reçu sa réponse. Le 17 du même mois, Midy n’était plus à Rouen. Nicolas Loiseleur, son procureur, présente, de sa part, des bulles apostoliques qui l’autorisaient à se faire pourvoir, sans perdre son canonicat, d’un bénéfice ecclésiastique avec cure ou sans cure à la collation, provision, présentation de l’archevêque de Rouen et de l’évêque de Paris, des Chapitres de Rouen et de Paris (Registres capitulaires).

  84. [84]

    Voir délibérations du Chapitre de Rouen, 19 juillet 1440 et 14 août 1442.

  85. [85]

    Hist. Univ., t. V, p. 442. — V. aussi Ch. Jourdain, Index, p. 240, 261.

  86. [86]

    Déposition de Colles Boisguillaume. Procès, t. III, p. 165.

  87. [87]

    Délibération des chanoines de Rouen, prise en Chapitre général et notifiée à tous ceux qui portaient les habits de l’église de Rouen, pour régler les droits des chanoines ou des chapelains de l’église qui seraient atteints de la lèpre. — Dernier mai 1436, aux Registres capitulaires.

  88. [88]

    Signalé au Chapitre de Rouen comme absent, 8 nov. 1438, Registres capitulaires.

  89. [89]

    Rymer, t. IV, part. IV, p. 1. — J. Quicherat, Procès, t. I, p. 196.

  90. [90]

    Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires, aux dates indiquées. Il avait obtenu précédemment (22 août 1429) un canonicat en l’église de Rouen, et en avait même pris possession.

  91. [91]

    Ch. Jourdain, Index, p. 251, 252.

  92. [92]

    Hist. Univ., t. V, p. 919.

  93. [93]

    Joannis Gersonii opera, t. V. p. 1012.

  94. [94]

    Du Boulay, Hist. Univ., t. V, p. 432.

  95. [95]

    Ibid., p. 919, 920, 432.

  96. [96]

    Ch. Jourdain, Index, p. 240.

  97. [97]

    Du Boulay, Hist. Univ., t. V, p. 409, 871, 920.

  98. [98]

    Registres capitulaires. 22 octobre 1445, on demande au Chapitre si Sabrevois n’avait pas obtenu quelques prébendes. Il avait disputé, mais sans succès, à Guibert Le Normant, la cure de Paluel, en 1430. (Archives de la Seine-Inférieure, F. de Fécamp).

  99. [99]

    On a reproché au Chapitre de Rouen cette concession de territoire qui, cependant, ne pouvait être refusée, parce que ce n’était qu’une simple formalité, et qu’en refusant on eût, du même coup, insulté le gouvernement et l’évêque de Beauvais. D’ailleurs, à défaut de territoire concédé par le Chapitre, Cauchon eût pu avoir, à Rouen même, soit l’exemption de Saint-Cande, qui dépendait de Zanon de Castiglione, évêque de Lisieux, soit l’exemption de Saint-Gervais, qui dépendait de l’abbé de Fécamp, Gilles de Duremort, et l’on sait, par les actes du procès, que ni cet évêque ni cet abbé n’étaient favorables à la Pucelle. On voit le même Pierre Cauchon requérir l’aide des chanoines de Rouen dans un procès en matière de foi en l’année 1437. 17 octobre 1437. Quia Dominus Lexoviensis episcopus indiget presencia et concilio aliquorum dominorum de Capitula in materia fidei, Domini capitulantes ordinaverunt quod illi Domini qui erunt per eum requisiti in dicta materia, dum ibidem intererunt, reputabuntur presentes in choro et habebunt suas distributiones, dum tamen non habeant vadia. (Registres capitulaires.)

  100. [100]

    Registres capitulaires, 1415-1421, dernier feuillet.

  101. [101]

    Son père s’appelait Pierre Alespée. — Jean Alespée avait obtenu, comme sexagénaire, la jubilation, 17 février 1428. Voir aussi la délibération du Chapitre, du 17 avril même année.

  102. [102]

    Archives de la Seine-Inférieure, F. de l’archevêché.

  103. [103]

    Chanoine de Rouen dès 1412. F. de l’archevêché. Reçu, le 7 mars 1421, à la prébende de Jean du Plessis.

  104. [104]

    Je crois le reconnaître dans un Jean Alespe (pour Alespée), qui lui l’un des commissaires nommés par Henri V pour traiter de la paix finale avec le roi de France, 24 septembre 1419, Rymer, t. IV, part. III, p. 133.

  105. [105]

    Lettres du 17 avril 1420, Rymer, t. IV, part, III, p. 168.

  106. [106]

    Il obtint, le 5 mai 1421, du roi Henri V la confirmation de ce bénéfice. Ibid., t. IV, part, IV, p. 26.

  107. [107]

    Vendredi après la Chaire Saint-Pierre, 1435. (Registres capitulaires.)

  108. [108]

    Archives de la Seine-Inférieure G. 1193. Il y avait aussi chez lui une croix d’argent appartenant à la dite dame d’Estouteville. Registres capitulaires, 30 octobre 1437.

  109. [109]

    Archives de la Seine-Inférieure G. 1194.

  110. [110]

    1422. Tab. de Rouen, reg. 19, f° 378 v°. Il obtint de Henri V la restitution des fruits de ses bénéfices, 25 avril 1421. Rymer, t. IV, part, IV, p. 23.

  111. [111]

    Hector Alespée est encore cité dans une délib. cap. du 30 janvier 1448.

  112. [112]

    Archives de la Seine-Inférieure G. 1780.

  113. [113]

    Rymer, t. .IV, part, III, p. 177.

  114. [114]

    Ibid., p. 197.

  115. [115]

    Ibid., part. IV, p. 9.

  116. [116]

    Ch. Jourdain, Index, p, 245, 246. Basset avait pour collègue, dans cette commission, Jean de La Fontaine. Henri VI confirma les privilèges de l’Université par lettres du 14 août 1423. Ibid., p. 247, 248.

  117. [117]

    Rymer, t. IV, part, IV, p. 22.

  118. [118]

    Il résigna cette cure lors de sa nomination à la dignité de chantre. Reg. du secret de l’archevêché, 1439-1440.

  119. [119]

    Tab. de Rouen, 1er juin 1451.

  120. [120]

    En qualité de chanoine de Coutances, il fut cité comme témoin à décharge dans le procès contre Guillaume d’Auberive, 10 décembre 1440 (Archives de la Seine-Inférieure G. 1164) ; comme électeur, quand il fallut donner un successeur à l’évêque Philibert de Montjeu, 3 novembre 1441 (Ibid., F. de Saint-Lô).

  121. [121]

    Cette affaire est mentionnée dans Du Boulay, Hist. Univ., t. V, p. 422, mais le nom Basset est changé en Busset.

  122. [122]

    Archives de la Seine-Inférieure G. 3424. Les registres capitulaires mentionnent une donation faite par lui au Chapitre.

    28 janvier 1448 (v. s.) Dicta die magister Deudemare, canonicus, fecit relacionem suam in Capitula quod magister Joh. Basset, cantor. infirmus. se recommandabat Dominis de Capitulo, ipsos deprecando (recipere) quendam baculum notabilem per cantorem solitum defferri in hac ecclesia, quem dabat unacum bulla per ipsum Basset, ut dicebatur, super hoc obtenta; et eciam dabat et dedit ac afferri fecit seu apportari unam cappam de veluto, cujus campus erat niger, ad frondes rubeos cum rosetis, albis et viridis (sic) in medio ; et in orfrays gallice, retro dictam cappam, est in figura ymago Dei patris et Beate Marie, et inter duo ymago unius canonici quendam rotulum tenentis, in quo scribitur : Osanna in excelsis ! et prope unum scutum argenteum in parte inferiori, in qua parte est quedam stella rubea, dicta gueulles gallice et in parte superiori, esistente nigra, dicta sable gallice, sunt tres anuli inlaqueati, aurei, et in orfreys anterioribus dicte cappe sunt figurati decem apostoli.

    Le 26 juin 1449, les chanoines accordèrent à Jean Basset une vieille pierre tombale, pour être mise, s’il le voulait, sur sa sépulture. Basset avait obtenu en cour de Rouen une bulle qui lui donnait pour coadjuteur Jean Deudemare. Celui-ci présenta sa nomination au Chapitre, le 6 avril 1451.

  123. [123]

    Histoire de Rouen.

  124. [124]

    Rymer, t. IV, part, IV. p. 8.

  125. [125]

    Voir Délib. capitul., 15, 16, 29 janvier 1447. L’obit de Baudribosc avait été fixé au 14 janvier.

  126. [126]

    Les autres commissaires étaient Venderès, Garin, Alespée, Caval, Desgardins et Basset.

  127. [127]

    Jean Le Galois avait été nommé par Henri V à un canonicat en l’église de Rouen, le 25 mars 1422. Rymer, t. IV, part. IV, p. 59.

  128. [128]

    Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires. Il semble que Chevrot n’ait résisté qu’à contre-cœur à l’injonction des chanoines. Mais il croyait que régulièrement, ordine juris servato, il ne pouvait se dessaisir de son prisonnier.

  129. [129]

    Voir plus loin ma notice sur Loiseleur. C’est ce jour-là, en effet, que les chanoines approuvèrent son testament.

    L’obit de Brouillot fut inséré dans l’obituaire de la cathédrale par délibération du Chapitre, du 19 décembre 1447.

  130. [130]

    Rymer, t. IV, part. III, p. 197.

  131. [131]

    Ibid., t. IV, part. IV, p. 29.

  132. [132]

    Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires. — Rymer, t. IV, part, III, p. 196.

    Le 16 octobre 1452, il fut dispensé par le Chapitre de l’assistance aux offices, à cause de son âge et de ses infirmités. Il est indiqué comme plus que sexagénaire dans une délibération capitulaire du 21 janvier 1451.

  133. [133]

    Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.

  134. [134]

    Tab. de Rouen, 24 novembre 1451.

  135. [135]

    Reg. du secrétariat de l’archevêché.

  136. [136]

    Ce prélat tenait en commende l’archidiaconé de Rouen. Caval agit au Chapitre comme son procureur.

  137. [137]

    Le 14 juin 1434, il présenta au Chapitre, de la part de Zanon, en compensation du droit de past, unum librum nominatum Dicionarium in 3 voluminibus, d’une valeur de 200 écus, que les chanoines acceptèrent avec reconnaissance et firent déposer dans leur librairie, cupientes librariam nostram preciosis voluminibus ac similibus ad perpetuam utilitatem hujus ecclesie et studentium profectum decorari. Voir plus loin la notice sur Jean de Castiglione.

  138. [138]

    Exécuteur testamentaire de Pierre Cauchon, il remet à la fabrique de Saint-Nicolas de Rouen, peu de jours après la mort de ce prélat, 4 livres, montant d’un de ses legs (Compte de la fabrique de Saint-Nicolas); le 2 janvier 1443, au Chapitre de Rouen, un volume, de diversis opusculis Sancti Augustini, qu’il avait emprunté pour le même prélat, le 24 septembre 1440.

  139. [139]

    Voir Recherches sur le procès de condamnation de Jeanne d’Arc.

  140. [140]

    Il en avait été chargé, le 11 novembre 1417, moyennant un loyer de 20 livres par an à payer au Chapitre pour la maison où se tenaient les Écoles de grammaire, alors les grandes écoles de la ville de Rouen. (Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.)

  141. [141]

    Ibid.

  142. [142]

    Dès 1409, cette cure était en litige entre le seigneur du pays, Guillaume Masquerel, et l’archevêque Louis d’Harcourt. Les parties se mirent d’accord, à titre provisoire, pour la nomination de Couppequesne. (Archives de la Seine-Inférieure G. 1693.)

  143. [143]

    Il fut curé d’Yvetot avant Roger Beaufils. Ibid. G. 1618. Cité comme curé d’Yvetot, 1er septembre 1423, 1424, Tab. de Rouen, reg. 20, f° 129 v°, reg. 21, f° 89 v°.

  144. [144]

    Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.

  145. [145]

    Couppequesne remplaça en effet Maurice dans cette circonstance, Ibid., G. 32.

  146. [146]

    Ibid.

  147. [147]

    Ce volume fut rendu le 17 novembre de la même année (Registres capitulaires).

  148. [148]

    Je suppose qu’il dut mourir subitement, parce qu’à cette époque, on considérait comme un devoir de mourir testat, un testament étant surtout, un acte religieux. — Registres capitulaires, 10 juillet 1442, 20 du même mois et an: Fuit receptus ma. Jo. de Castelione per procuratorem ad prebendam quondam Nicolay Coupequesne, unde recepi pro receptionc et cappa 25 libras. Compte des vacants 1443-1444. Archives de la Seine-Inférieure G. 2917.

  149. [149]

    Il fut reçu nonobstant l’opposition de Tiphaine, qui prétendait droit au même bénéfice.

  150. [150]

    Registres capitulaires.

  151. [151]

    24 janvier 1466. Conclusum quod scribatur in obitario obitus magistri Guill. de Liveto celebrari solitus die crastina sancti Vincencii, et scribatur sub hac forma : Ea die obiit Ma. Guill. de Liveto, canonicus hujus ecclesie, qui dedit nobis 140 l. pro suo obitu. En 1444, Guillaume de Livet était curé de Saint-Maclou.

  152. [152]

    Tab. de Rouen, reg. 17, f° 114. C’est à tort que Dom Pommeraye lui donne le titre de docteur en théologie.

  153. [153]

    Rynier, t. IV, part. IV, p. 43.

  154. [154]

    On a de lui un mandement à cet effet, daté du 9 avril 1437. (Archives de la Seine-Inférieure, F. Bigot).

  155. [155]

    C’étaient Roger Mustel, Jacques Le Lieur, Robert et Enard Gouppil. Voir Registres capitulaires, 2 novembre 1438. — La chapelle Saint-Léonard, en l’église Saint-Jean de Rouen, fut fondée pour feu Roger Mustel, par Robert Deschamps, son neveu, en 1453 (Archives de la Seine-Inférieure, F. S. Jean).

  156. [156]

    Compte de l’archevêché, 1437-1438. À frère Martin Lavenu, du couvent des Jacobins de Rouen, payé pour ung voyage par luy fait à Paris, par le commandement de Mgr., VI l., et pour ce par quictance faicte le IXe jour de juillet 1438, touchant le procès encommencé en matière de foy contre Me Gilles Deschamps. (Archives de la Seine-Inférieure, G. 39.)

  157. [157]

    Ce Gilles Deschamps, aumônier du Roi, est cité en 1406 comme un des plus savants professeurs de théologie et des orateurs les plus renommés. (Chronique de Saint-Denis, t. III, p. 513.)

  158. [158]

    Cart. de la cathédrale, n° 11, f° 367, v°.

  159. [159]

    Dom Pommeraye, Histoire de la Cathédrale, p. 317. Je ne sais ce que le chanoine qui fait l’objet, de cette notice était à un Gilles Deschamps, chanoine de Notre-Dame-de-la-Ronde, cité comme absent et hors de l’obéissance du roi (Henri V), 17 novembre 1438, et à un Gilles Deschamps, avocat en cour d’Église, vice-gérant de l’official de Rouen, 28 juillet, 24 novembre 1451.

  160. [160]

    Obtint la jubilation, comme sexagénaire, le 28 janvier 1436.

  161. [161]

    Vicaire général en 1415 (Archives de la Seine-Inférieure G. 1625). Il dut mourir vers le 25 janvier 1419 (Ibid., Registres capitulaires).

  162. [162]

    Ibid. G. 1625.

  163. [163]

    Rymer, t. IV, part. III, p. 168, 157, part. IV, p. 23. Mais il est à croire que, pour le canonicat de Rouen, ce ne fut qu’une confirmation, puisque Desgardins s’y était fait recevoir dès le 5 mai 1418. (Voir Registres capitulaires.)

  164. [164]

    Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.

  165. [165]

    Tab. de Rouen, reg. 24, f° 191.

  166. [166]

    Archives de la Seine-Inférieure, Cart. de la cathédrale, fos 195, 212.

  167. [167]

    Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires. Le 24 décembre 1446, l’italien Branda de Castillon fut reçu au canonicat de Guillaume Desgardins.

  168. [168]

    Archives de la Seine-Inférieure G. 1374. Il y avait eu quelques difficultés pour la succession de ce chanoine. Sa sœur demanda au Chapitre, le 21 août 1443, la remise des lettres royaux qui la réhabilitaient à se porter pour héritière de son frère. On voit, par une délibération du 5 mars 1450, que son domicile était à Caudebec. (Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.)

  169. [169]

    Un Guillaume du Désert occupait à Rouen (16 octobre 1400) l’emploi de bouteiller en la vicomté de l’Eau (Tab. de Rouen). Rymer, t. IV, part. IV, p. 23.

  170. [170]

    Archives de la Seine-Inférieure Registres capitulaires 1er septembre, 10 novembre 1447, 26 août 1447.

  171. [171]

    Ibid., Registres capitulaires, 2 avril 1449.

  172. [172]

    Il obtint comme sexagénaire, la jubilation le 2 octobre 1431.

  173. [173]

    Rymer, t. IV, part.. III, p. 197 ; part. IV, p. 49, 59.

  174. [174]

    Ce Simon Le Poulailler fut nommé, le 19 mai 1433, au canonicat vacant par le décès de Garin. L’archidiaconé du Vexin normand avait été donné à Pierre Salomon, maître ès-arts, licencié en décret, familier et secrétaire de Jean, cardinal de Saint-Laurent-en-Lucine. La réception de l’un eut lieu dés le 20 mai ; la réception de l’autre se fit le 20 juillet suivant.

  175. [175]

    On l’avait nommé Distributeur. On lui fit affirmer par serment qu’il n’invoquait pas un faux prétexte, 26 août 1424 (Registres capitulaires). Le Distributeur avait charge de marquer ceux qui manquaient aux offices et devaient être, pour cela, privés de leurs droits aux distributions.

  176. [176]

    Registres capitulaires, 2 novembre 1424, 20 juillet, 1425.

  177. [177]

    Registres capitulaires, 3 juillet 1433. On rappelle au registre du Ta-bellionnage de Rouen, f° 124 v°, 1er juillet 1433, le testament de Jehan Garin, en son vivant, docteur en décret et chanoine de Notre-Dame de Rouen.

  178. [178]

    Rymer, t. IV, part. III, p. 101, 117; part. IV, p. 13.

  179. [179]

    Archives de la Seine-Inférieure Compte de l’archevêché, 1427-1428, G. 29. Permuta pour un autre bénéfice. Reg. du secrétariat de l’archevêché, 1439-1440.

  180. [180]

    Conseiller dès 1424 (de l’administration de la Normandie sous la domination, anglaise); l’était encore en 1434. Stevenson, II, 561.

  181. [181]

    Le 2 août 1440, il avait obtenu du Chapitre, moyennant paiement, une pierre tombale dont l’inscription était effacée. Il la destinait à sa sépulture, pour laquelle il avait fait choix de la chapelle Saint-Jean, près des fonts. Ses héritiers habitaient, en 1451, la paroisse Saint-Vivien de Rouen (Tab. de Rouen, 5 novembre de cette année).

  182. [182]

    Il obtint la jubilation, comme sexagénaire, le 12 novembre 1443.

  183. [183]

    8 janvier 1444 : Domini de Capitula concluserunt ma. Rob. Barberii privari a distributionibus suis, nisi infra crastinam diem, ipsa die inclusa, tradat litteram obligationis per ipsum promissam, tradendo sibi collationem ecclesie de Monteforti. (Registres capitulaires.)

  184. [184]

    Archives de la Seine-Inférieure, D. 320. Nicolas Loiseleur est cité comme procureur de l’église de Chartres, 1429.

  185. [185]

    Jean Le Galois, nommé par le Roi docteur en théologie, doyen de la Saussaye et chanoine de Rouen, était à Bâle dès 1434. Registres capitulaires, 26 novembre 1434, 14 mars 1435, 1er juillet 1435.

  186. [186]

    Loiseleur fut présent au vidimus d’une bulle du pape Eugène IV, Florence, 5 des ides de septembre 1435, relative à un accord entre le cardinal de Sainte-Lucine, Jean de la Rochetaillée, précédemment archevêque de Rouen, et Hugues d’Orges, nouvel archevêque de Rouen, au sujet des réparations à faire aux biens de l’archevêché, ledit vidimus passé à Bâle, en la maison de Jean, évêque de Séez, 25 janvier 1438 (v. s.). F. de l’Archevêché.

  187. [187]

    Mém. de l’Acad. imp. de Lyon, Classe des Lettres, t. XII, 1864-1865, p. 258, 259.

  188. [188]

    Nicolaus Aucupis ausz Normandien wurde, 1439, von dem Concilium von Basel als jurist an den Reichstag zu Mainz gesandt. Urstilius, Basler Chronick, Lib. V, 338.

  189. [189]

    Archives de la Seine-Inférieure, G. 24.

  190. [190]

    Rymer, t. IV, part. IV, p. 26.

  191. [191]

    Reg. du secrétariat de l’archevêché, 1439-1440.

  192. [192]

    Dom Pommeraye, Histoire de la Cathédrale de Rouen, p. 351.

  193. [193]

    Registres capitulaires, 19 sept. 1419.

  194. [194]

    Registres capitulaires, aux dates indiquées.

  195. [195]

    Ibid.

  196. [196]

    Archives de la Seine-Inférieure, G. 1167.

  197. [197]

    Stevenson, II, 561. — Cité comme conseiller du Roi dès le 10 août 1421 (Registres capitulaires).

  198. [198]

    Le 11 janvier 1442, il annonce au Chapitre son intention de faire ce pèlerinage. On décide qu’on lui donnera des lettres de vita et moribus (Registres capitulaires).

  199. [199]

    Archives de la Seine-Inférieure, G. 3437.

  200. [200]

    André Marguerie, de Rouen, avocat au Parlement de Paris. La ville de Rouen s’adresse à lui, le 8 janvier 1404. (Archives communales de Rouen.)

  201. [201]

    Tab. de Rouen.

  202. [202]

    Marguerie avait fait, en 1435, une fondation pieuse en la cathédrale de Rouen (Archives de la Seine-Inférieure, G. 3574).

  203. [203]

    Le 30 août 1430, il obtient la jubilation, comme sexagénaire (Registres capitulaires).

  204. [204]

    Registres capitulaires. — Un des résultats heureux de cette commission fut l’accord qu’il conclut avec l’abbé de Lire pour les biens de la Neuville-Chant-d’Oisel, 9 août 1424 (Ibid.).

  205. [205]

    Du Boulay, Hist univ., t. V, p. 920.

  206. [206]

    Rymer, t. IV, part. IV, p. 19.

  207. [207]

    À maistre Pierre Morisse furent présentés 2 gallons de vin, le 1er juillet, pour faire le propos devant, M. le cardinal pour le fait de l’archevêché. — Le 19 septembre, on lui paye, sur les fonds de l’archevêché vacant, 50 l. pour se disposer à aller en cour de Rome. Compte de 1431. Archives de la Seine-Inférieure, G. 32.

  208. [208]

    Nommé pour aller à Bâle, 10 juillet 1434, 10 février 1435. Rymer, t. V, part. I, p. 12 et 15. — Voir une quittance de lui, du 19 mars 1435. Archives de la Seine-Inférieure, F. Danquin.

  209. [209]

    Cité comme chanoine d’Évreux, 23 septembre 1436.

  210. [210]

    Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires et G. 3574.

  211. [211]

    Voir la liste de ces manuscrits aux Registres capitulaires, 20 février 1437.

  212. [212]

    Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires, et Rymer, t. IV, part. IV, p. 39.

  213. [213]

    Il est vrai que l’archevêque l’avait nommé son vicaire général, le 12 novembre 1423.

  214. [214]

    Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires. — Rymer, t. IV, part. IV, p. 26.

  215. [215]

    L’autorisation fut donnée par lettres datées de Vernon, 16 décembre 1422.

  216. [216]

    Archives de la Seine-Inférieure, F. de Saint-Lô.

  217. [217]

    Lettres de Bedford datées de Caen, 20 déc. 1423. — Même traitement en 1434. Stevenson, II, 561.

  218. [218]

    Rymer, t. V, part. I, p. 28, 45, 46, 55 (actes des 17 mars et 27 juillet 1438).

  219. [219]

    Il signe, en cette qualité, le dernier avril 1416, les protestations de Simon de Therno, avocat du roi de France, et de l’évêque d’Arras, ambassadeur du duc de Bourgogne. (Joan Gersonii opera, t. V, p. 550.)

  220. [220]

    Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.

  221. [221]

    Mention de sa promotion, 14 septembre 1435. Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.

  222. [222]

    Archives de la Seine-Inférieure G. 27, 38, 39.

  223. [223]

    Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.

  224. [224]

    Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.

  225. [225]

    Archives de la Seine-Inférieure, F. Danquin, quittance de P. de Vaulx, du 5 janvier 1441.

  226. [226]

    Archives de la Seine-Inférieure, D. 239.

  227. [227]

    Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires, G. 1909.

  228. [228]

    Dom Pommeraye, Histoire de l’église Cathédrale de Rouen, p. 244.

  229. [229]

    Archives de la Seine-Inférieure, G. 3574.

  230. [230]

    Ibid., Registres capitulaires.

  231. [231]

    Tab. de Rouen, Reg. 22, f° 234.

  232. [232]

    Obtint la jubilation, comme sexagénaire, le 13 septembre 1432.

  233. [233]

    Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires. — Rymer, t. IV, part. IV, 26, 22.

  234. [234]

    Il n’avait accepté la charge de vicaire général que sous cette condition quod ipse non intromittet se, nisi velit, de hiis que facta sunt seu fient per officialem, promotorem aut alios officiarios, sed dumtaxat de hiis que consueverunt fieri et expediri per vicarios, et de quibus clericus vicariatus facit aut faciet acta et registra atque scripturas. Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires, 8 mai 1431.

  235. [235]

    Tab. de Rouen, acte du 10 septembre 1434.

  236. [236]

    Tab. de Rouen, Reg. 21, f° 281.

  237. [237]

    Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires. — Pommeraye, Histoire de la Cathédrale de Rouen, p. 242.

  238. [238]

    Registres capitulaires.

  239. [239]

    Archives de la Seine-Inférieure, F. de la fabrique de Saint-Nicolas.

  240. [240]

    Ibid. F. de la fabrique de Saint-Cande-le-Vieux.

  241. [241]

    Archives de la Seine-Inférieure, G. 26.

  242. [242]

    Archives de la Seine-Inférieure, G. 1632.

  243. [243]

    La cure de Saint-Vivien vaqua, en effet, le 12 novembre 1437 (Archives de la Seine-Inférieure, G. 38). — Le Vme jour d’aoust, par la main du maistre des intestas, pour la parpaye de 292 l. 10 s. t., à cause de l’exécution de feu Me Jehan Coulombel, en son vivant, curé de Saint-Vivien (1436, G. 39).

  244. [244]

    La loue, en juillet 1404, pour trois ans, à Denis Bachelet, prêtre; en 1411, pour trois ans, à Guillaume de La Court, prêtre, curé de Gravenchon (prix 106 l. par an, un porc de la valeur de 30 s., sans compter les saennes (droits à payer aux synodes), les calendes et les visitations de l’archidiacre à payer par le preneur); en 1421, pour un an, à deux laïques (prix 35 l.). (Tab. de Rouen, reg. 11, f° 61 v°, reg. 14, f° 64, reg., 19 f° 157 v°.)

  245. [245]

    Archives de la Seine-Inférieure, G. 34.

  246. [246]

    Archives de la Seine-Inférieure, G. 6357.

  247. [247]

    Archives de la Seine-Inférieure, G. 26.

  248. [248]

    Tab. de Rouen. Reg. 21, f° 116 v°.

  249. [249]

    Cité aux Registres capitulaires, 19 janvier, 14 mars 1419; à l’amende pour avoir divagué, dans la Cathédrale, pendant les vêpres, 24 août 1423.

  250. [250]

    Registres capitulaires, 2 juin 1419.

  251. [251]

    Cité comme tel avec Nicole Maulin, 1422, 1430. (Tab. de Rouen, Reg. 19, f° 121, 329 v°, 21 oct. 1424, 17 sept. 1430.)

  252. [252]

    Rymer, t. IV, part. III, p. 89. — Feuille de garde d’un compte des testats, 1435-1436 (Archives de la Seine-Inférieure G. 284). Cette cure lui avait été disputée par Richard Des Saulx.

  253. [253]

    Archives de la Seine-Inférieure, G. 26.

  254. [254]

    Archives de la Seine-Inférieure, G. 1154.

  255. [255]

    Archives de la Seine-Inférieure, G. 1276.

  256. [256]

    Il habita cependant à Rouen, de préférence, un hôtel situé sur la par. Saint-Vincent.

  257. [257]

    L’exemption de Saint-Gervais, placée en dehors de toute juridiction de l’archevêché, avait son officialité dépendant exclusivement de l’abbaye de Fécamp.

  258. [258]

    Stevenson, II, 274, 396.

  259. [259]

    Archives de la Seine-Inférieure F. de Fécamp. Ce dénombrement ne fut baillé qu’assez longtemps après. Le 17 septembre 1431, il n’était pas encore vérifié. Mandement de Henri VI aux gens de ses comptes et trésoriers et généraulx gouverneurs de ses finances, aux baillis et vicomtes : L’abbé de Fécamp nous a fait le serment de fidélité, et les religieux ont baillié leur dénombrement. Nos gens de nos comptes n’ont encores peu vérifier aucunes parties contenues en icellui, obstant les guerres et divisions ayant cours, et que les gens de notre justice n’osent bonnement aler ne converser ès lieux et places où leurs terres et seigneuries sont assises pour double des brigans, noz ennemis et adversaires. Souffrance pour faire l’information, Par le Roy à la relation du Conseil, Thiessart.

  260. [260]

    Stevenson, II, 560.— Archives de la Seine-Inférieure F. Danquin.

  261. [261]

    De l’administration de la Normandie sous les Anglais.

  262. [262]

    Bibliothèque nationale, F. Gaignières, 153.

  263. [263]

    Rymer, t. V, part. I, p. 46 et 55, actes des 17 mars et 27 juillet 1438.

  264. [264]

    Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.

  265. [265]

    Ibid. Voir Recherches sur le Procès de condamnation.

  266. [266]

    Archives de la Seine-Inférieure Registres capitulaires, 23 janvier 1437.

  267. [267]

    Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.

  268. [268]

    Gallia Christiana, XI, c. 892.

  269. [269]

    Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.

  270. [270]

    Voir Recherches sur le procès de condamnation.

  271. [271]

    Gallia Christiana, t. XI. Instr., p. 55.

  272. [272]

    Histoire ecclésiastique du diocèse de Coutances, de René Toustain de Billy, II, p. 257-264. Le 26 juillet, il assistait à la prise de possession de Raoul Roussel, archevêque de Rouen ; le 29 juillet, il était mort.

  273. [273]

    On voyait, dans l’église de Saint-Lô, son inscription tumulaire ainsi conçue : Hic jacet bonæ memoriæ eximiæ quondam virtutis et eloquentiæ R. in Christo P. Ægidius Duræ mortis, sacras theologiæ professor, cænobiorum, pridem Belli prati ac Bellibecci, postea Fiscannensis abbas, postremo Constantiensis episcopus, qui 29 julii obiit anno 1444. (Histoire de Rouen.) — Il avait, exercé plusieurs fois les fonctions épiscopales au prieuré de Saint-Lô, où tout lui rappelait les évêques ses prédécesseurs. Il autorisa les religieux à faire dans son diocèse, pour la construction de leur église, une quête qui fut très fructueuse, et il obtint d’eux, en témoignage de reconnaissance, pour la Cathédrale de Coutances, le bras de Saint-Lô, qui, lors de la quête, avait été porté dans diverses paroisses du Cotentin. (Histoire ecclésiastique du diocèse de Coutances, de Toustain de Billy, II, 257-264.)

  274. [274]

    Archives de la Seine-Inférieure, F. de Saint-Lô.

  275. [275]

    Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.

  276. [276]

    Recherches sur le procès de condamnation, p. 96, 97.

  277. [277]

    Archives de la Seine-Inférieure, F. de Fécamp.

  278. [278]

    Ch. Jourdain, Index, p. 245. C’est par erreur que M. Jourdain écrit Bovesque.

  279. [279]

    Archives de la Seine-Inférieure, G. 6357.

  280. [280]

    Gallia Christiana, t. XI, c. 848.

  281. [281]

    M. l’abbé Loth, Histoire de Jumièges, t. II, p. 99-176. Fils d’un ancien échevin de Rouen, il avait reçu de la ville, le 29 mai 1411, 50 l. pour sa fête de docteur en décret. Il prêta serment de fidélité à Henri V, le 16 février 1420. (Rymer, t. IV, part. III, p. 94.)

  282. [282]

    Archives de la Seine-Inférieure, G. 26.

  283. [283]

    Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.

  284. [284]

    Rymer, t. IV, part. III. Bon preudomme, solempnel maistre en théologie.

  285. [285]

    Voir Recherches sur le procès de condamnation. Jean Richard était encore prisonnier en 1435 (Archives de la Seine-Inférieure, G. 36), et même en 1438-1439, puisque, d’après un compte de l’officialité de ce temps (Ibid., G. 255), un prêtre fut mis à l’amende pour avoir dit que ceux qui laissaient eu prison l’abbé de Saint-Ouen étaient excommuniés par le Concile de Bâle.

  286. [286]

    Recherches sur le procès de condamnation.

  287. [287]

    Rymer, t. IV, part. III, p. 90.

  288. [288]

    Les États de Normandie sous la domination anglaise, p. 146.

  289. [289]

    Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.

  290. [290]

    Archives de la Seine-Inférieure, F. de Fécamp.

  291. [291]

    Registres capitulaires, et comptes de l’archevêché.

  292. [292]

    Pro quodam territorio concesso Domino Johanni, Dimitriensi episcopo, pro benedicendo Dominum Johannem, abbatem Fiscampnensem, in ecclesia parrochiali Saint-Petri Portarii Rothomagensis, VIIa aprilis, 10 solidos. (Compte du secrétariat de l’archevêché, 1440-1441.)

  293. [293]

    Registres capitulaires, 14 novembre 1443. La première messe de Beata fut dite par Jean Le Fèvre; la deuxième, de So-Spiritu, par Martin Pinard, évêque d’Avranches; la troisième, de Requiem, par Zanon, évêque de Bayeux.

  294. [294]

    Registres capitulaires.

  295. [295]

    Archives de la Seine-Inférieure, G. 60.

  296. [296]

    Il accepta, le 14 août 1431, au nom de son couvent, la donation de Bedford. (Archives de la Seine-Inférieure, G. 3573.)

  297. [297]

    Cartul. de la Fabrique de la cathédrale de Rouen, f° 335. Voir Fondations pieuses du duc de Bedford à Rouen, Bibliothèque de l’école des Chartes, t. XXXIV. — Prior carmelistarum, cum quodam alio carmelista, magistro in theologia, in Capitulo presentavit quamdam cedulam in pergameno scriptam, signeto secreto domini Regentis et cera rubea signatam, cujus tenor sequitur : Cy ensuivent les noms de ceulz que monsr le Regent le royaume de France, duc de Bedford, a choisis et esleus pour appointer sur le fait des rentes que prennent doyen et Chapitre de Rouen et autres sur les Carmes de Rouen, c’est assavoir monsr l’abbé du Mont-St-Michel, monsr de St-Pierre, monsr le bailli de Rouen, monsr le doyen de la chapelle, le vicomte de l’Eyaue, le vicomte de Rouen, Guillaume Le Clerc ou les V ou VI d’iceulz. Donné à Rouen soubz le signet de mondit sr, le XXe jour de novembre l’an de grâce mil CCCC vingt et sept. Sic signatum : J. De Rynel, 7 février 1429. Oui la relation des commissaires qui étaient allés trouver le très illustre prince le Régent le royaume de France pour le fait des Carmes, conclu que tous les chanoines se réuniront demain, à la fin des matines, sous peine de perdre leurs distributions pendant un mois et d’encourir l’indignation du Régent. 8 d’entre eux sont députés vers le Régent, et sont reçus, de sa part, par l’évêque d’Évreux, son chancelier, qui leur dit de nommer 3 commissaires, qui auraient à s’entendre avec 3 autres commissaires désignés par les Carmes. Les commissaires du Chapitre furent Jean Chevrot, André Marguerie et Robert Le Barbier. (Registres capitulaires.)

  298. [298]

    Archives de la Seine-Inférieure, G. 40.

  299. [299]

    Tab. de Rouen, reg. 20, f° 80. Michel Le Danois était pour lors prieur, et Jean Hardi, lecteur.

  300. [300]

    Histoire de Rouen, éd. de 1731, t. II, 6° partie, 68. L’Histoire de Rouen lui donne le titre de confesseur et de prédicateur ordinaire de Henri VI. — Qu’était-il à Jean Waldensis, confesseur du même roi, qui accompagna ce prince en France, lorsqu’il s’y rendit pour se faire couronner? Warantum du 26 février 1431, dans Rymer, t. IV, part. n. p. 157.

  301. [301]

    Le Sauvage paraît, d’après ces textes, avoir eu quelque vogue comme prédicateur. La même remarque s’applique à son confrère Jean Toutmouillé, qui obtint la permission de prêcher en la Cathédrale pour la confrérie de Saint-Pierre, 23 juin 1447; pour celle de Saint-Sébastien, le 11 janvier 1449; pour celle de Saint-Fiacre, le 18 août 1454 (Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires), et qui prêcha aux frais de l’archevêque en la Cathédrale en 1459.

  302. [302]

    Dom Pommeraye, Histoire de Sainte-Catherine-du-Mont, et Du Monstier, Neustria pia.

  303. [303]

    Hist. Univ., t. V, p. 429.

  304. [304]

    Archives de la Seine-Inférieure, G. 31.

  305. [305]

    Ibid., Registres capitulaires.

  306. [306]

    Citation du 28 octobre 1439. (Archives de la Seine-Inférieure, F. du prieuré de Saint-Lô.)

  307. [307]

    Henri VI, par lettres datées de Rouen, 14 décembre 1448, accorde un délai à son conseiller, Jean de Castillon, évêque de Coutances, pour l’aveu de son temporel. (Bibliothèque nationale, F. Gaignières.)

    Quittance de lui, datée du 23 mars 1446. (Siméon Luce, Chronique du Mont-Saint-Michel, t. II, p. 207.)

  308. [308]

    Rymer, t. IV, part. IV, p. 177 ; t. V, part. I, p. 27.

  309. [309]

    Cité à propos du procès contre Basset et Le Roy.

  310. [310]

    Rymer, t. IV, part. IV, p. 177. — Jules Quicherat, Procès, t. I, p. 27. Hayton ou Heton, secrétaire de Henri V, fut l’un des ambassadeurs envoyés à la cour de France pour traiter du mariage du roi d’Angleterre avec Catherine, fille de Charles VI, en avril 1419. (Rymer, t. IV, part. III, p. 110.)

  311. [311]

    Archives de la Seine-Inférieure, G. 40.

  312. [312]

    Registres capitulaires, 20 août 1439.

  313. [313]

    Registres capitulaires.

  314. [314]

    Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires et G. 1229, 2917.

  315. [315]

    Archives de la Seine-Inférieure, G. 280.

  316. [316]

    Recherches sur le procès de condamnation, 1889, p. 87, 88. — M. Henri Menu a publié récemment une intéressante notice sur ce chanoine.

  317. [317]

    J. Quicherat, Procès, I, 361.

  318. [318]

    Il était originaire de Lyon.

  319. [319]

    Il prêta serment à l’église de Rouen, le 16 décembre 1424.

  320. [320]

    Dès 1433 il avait été envoyé en Bohême pour travailler à la réunion de ce pays à l’Église. Il y était resté trois ans. De retour à Bâle, il présida la 6e session où fut proposée la sentence de contumace contre le pape. On peut dire que Philibert était l’âme du Concile de Bâle. (Rouault, Abrégé de la vie des évêques de Coutances, p. 202)

  321. [321]

    Branda de Castiglione avait été chanoine de Rouen. Devenu cardinal de Plaisance, il fonda un collège à Pavie, sous le nom de Saint-Augustin. Il témoigna sa reconnaissance envers les chanoines de Rouen en leur attribuant le droit de disposer d’une bourse en ce collège en faveur d’un écolier qu’ils auraient à désigner. Il mourut en 1444. Le 3 février de cette année, le Chapitre de Rouen, à la demande de l’évêque de Bayeux, décida qu’un service serait célébré, dans le chœur de la Cathédrale, pour le cardinal de Plaisance. Un de ses neveux, maître Branda de Castillionio, de nobili genere procreatus, obtint le canonicat de Desgardins, et y fut reçu en personne, le 24 décembre 1446. Sur sa résignation, Nicolas Gaillart y fut reçu, par procureur, le 27 janvier 1451 ; en personne, le 18 décembre 1452.

  322. [322]

    Il prêta serment à l’église de Rouen le 25 janv. 1425, et offrit au Chapitre le past d’usage, le 24 juin suivant.

  323. [323]

    Rymer, t. V, part. I, p. 15.

  324. [324]

    Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.

  325. [325]

    Bibliothèque nationale, F. Gaignières.

  326. [326]

    Ibid. — Le mandement du Roi est du 5 février 1443. Stevenson, II, 335.

  327. [327]

    Stevenson, II, 372.

  328. [328]

    Ibid., I, 84. — Quittance datée de Rouen, 27 juillet 1446, Bibliothèque nationale, F. Gaignières, 151.

  329. [329]

    Bibliothèque nationale F. Gaignières.

  330. [330]

    Archives de la Seine-Inférieure, G. 2138.

  331. [331]

    Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires — 20 août 1432, Domini concluserunt quod Dominus episcopus Baiocensis moneatur de prebendo pastum solitum, antequam ecclesiam suam ingrediatur, ut est moris.

  332. [332]

    Rymer, t. IV, part. IV, p. 165.

  333. [333]

    Stevenson, II, 765.

  334. [334]

    Anselme, Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France, t. II, p. 456.

  335. [335]

    Anselme, Histoire généalogique, t. III, p. 725.

  336. [336]

    Ordonnances des rois de France, t. XIII, p. 159.

  337. [337]

    Archives de la Seine-Inférieure, G. 28.

  338. [338]

    Gallia Christ., t. X, p. 1564-1566; t. XI,p. 89, et Instrumenta, c. 56 ; Dom Pommeraye, Hist. des Archevesques de Rouen, p. 555-559.

  339. [339]

    Monstrelet, éd. de M. Douët d’Arcq, t. VI, p. 893, 894.

  340. [340]

    Rymer, t. IV, part. IV, p. 40, 99.

  341. [341]

    Stevenson, II, p. 431, 765.

  342. [342]

    Rymer, t. V, part. I, p. 31.

  343. [343]

    Chronique du Bec, publiée pour la Société de l’Histoire de Normandie par M. l’abbé Porée, p. 94-97.

  344. [344]

    Reg. du secrétariat de l’archevêché, 1439-1440.

  345. [345]

    Rymer, t. IV, part. III, p. 94.

  346. [346]

    Archives de la Seine-Inférieure, G. 6357.

  347. [347]

    Gallia Christiana, t.XI ; Siméon Luce, Chronique du Mont-Saint-Michel, t. I, p. 93.

  348. [348]

    Bréquigny, Rôles n° 1261.

  349. [349]

    Bibliothèque nationale, F. Gaignières, 266.

  350. [350]

    Siméon Luce, Chronique du Mont-Saint-Michel, t. I, p. 184, 199, 200, 202, 205.

  351. [351]

    Siméon Luce, Chronique du Mont-Saint-Michel, p. 281, 282

  352. [352]

    Ibid.

  353. [353]

    Archives de la Seine-Inférieure, G. 1926.

  354. [354]

    Tab. de Rouen.

  355. [355]

    Registres capitulaires.

  356. [356]

    Lettres d’amortissement du mois de juin 1442. (Archives de la Seine-Inférieure, Cart. des Célestins, f° 5.)

  357. [357]

    Histoire de Rouen, éd. de 1731, t. II, part. I, p. 94.

  358. [358]

    25 juillet 1432 (Siméon Luce, Chronique du Mont-Saint-Michel, p. 320, 321.)

  359. [359]

    Tab. de Rouen, reg. 19, f° 149 v°.

  360. [360]

    Ibid.

  361. [361]

    Archives de la Seine-Inférieure, F. prieuré de Saint-Lô.

  362. [362]

    Siméon Luce, Chronique du Mont-Saint-Michel, t. I, p. 278, 279.

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1. Peu nombreux vraisemblablement à cause de l’étroitesse du local,...

2. Les rois Henri V et Henri VI, par droit de régale, nommèrent à...

3. Aperçus nouveaux sur le procès de Jeanne d’Arc, p. 98, 99....

4. Du Boulay, Hist. Univ., t. V, p. 919.

5. Voir le beau livre de M. Alfred Coville, les Cabochiens et...

6. Gersonii opera, édit. d’Ellyes Dupin, t. V, p. 313, 600. Le 26...

7. Ch. Jourdain, Index chronologicus chartarum pertinentium ad...

8. J. Quicherat, Aperçus nouveaux, p. 99.

9. Du Boulay, Hist. Univ., t. V, p. 422.

10. Joseph Stevenson, Letters and papers illustrative of the wars of...

11. Ibid., vol. II, p. 265. Grand aumônier de France et de...

12. Vallet de Viriville, Hist. de Charles VII, t. I, p. 318, 357.

13. Archives de la Seine-Inférieure, F. Danquin.

14. Rymer, Fœdera, éd. de La Haye, 1740, part. IV, p. 199. On lui...

15. Nommé ambassadeur pour traiter de la paix et de l’élargissement du duc...

16. Quittance du 20 avril 1440. Bibliothèque nationale, F. Gaignières,...

17. Les États de Normandie sous la domination anglaise, p. 76.

18. Bibliothèque nationale, F. Gaignières, 266. (Dossier relatif à Le...

19. Les États de Normandie sous la domination anglaise, p. 143.

20. Archives de la Seine-Inférieure, G. 1887.

21. Cauchon nomma des commissaires en chaque diocèse pour la perception de...

22. Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires,...

23. Bibliothèque nationale, F. Gaignières, 155. Ses lettres de nomination...

24. Archives de la Seine-Inférieure, G. 1168. Recherches sur le procès...

25. Archives de la Seine-Inférieure, G. 36. Compte de l’archevêché,...

26. Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.

27. Ibid.

28. Ibid. F. de l’Archevêché et Registres capitulaires, 13 mars...

29. Ibid. G. 1554. Voir Recherches sur le procès de condamnation...

30. C’est du moins ce que dit le notaire Guillaume Colles, alias...

31. Voir plus loin la notice de Midy. Jeanne Cauchon, sœur de Pierre...

32. 10 août 1445. Magister Joh. Bidault, tradidit in Capitulo cedulam...

33. Jean de Gouvis, maître ès-arts et docteur ès-lois, fut reçu à un...

34. Archives de la Seine-Inférieure, Cart. des Célestins de Rouen, f° 4.

35. Registres capitulaires, 11 février 1443.

36. Registres capitulaires, 18 novembre 1414.

37. Archives de la Seine-Inférieure, G. 6360. La fondation ne fut réalisée...

38. Voir Notice sur maître Jean Masselin, Caen, 1851, p. 3 et 4.

39. Registres capitulaires.

40. Registres capitulaires, Sentence contre Robert Morelet.

41. Archives de la Seine-Inférieure, G. 43, 44, 45.

42. Registres capitulaires.

43. Inventus mortuus in quodam columbario extra portam Roth., Déposition...

44. Vallet de Viriville, Procès de condamnation de Jeanne d’Arc.

45. Archives de la Seine-Inférieure, G. 2133.

46. Du Boulay, Hist. Univ., t. V. p. 919, 896, cite un Jean...

47. Ch. Jourdain, Index, p. 244, 247.

48. In favorem alme Universitatis.

49. Dans la troisième session, le 29 mars 1432, le Concile de Bâle le...

50. En 1431, il était déjà pourvu de la cure de Ronchaux. Au Chapitre...

51. Jean Pulcer Patris, ambassadeur du Concile auprès du roi...

52. Archives de la Seine-Inférieure, Reg., cap.

53. J. Quicherat, Procès, t. II, p. 28, 21.

54. Son testament, daté du 18 janvier 1461, fut lu au Chapitre de...

55. J. Quicherat. Procès, t. I, p. 30, note. Fut nommé recteur de...

56. Quicherat, Aperçus nouveaux, p. 105.

57. Du Boulay, Hist. univ., t. V, p. 429.

58. Ibid. p. 432. Dès le 5 mars 1431, Courcelles avait été l’un de...

59. Labbe, Conciles, t. XII, p. 635, 491. Per hoc tempus (1441),...

60. Gallia Christiana, t. XII, p. 635.

61. Il employa 295 jours à ce voyage, du 1er mars 1434 au 18...

62. Joh. Gersonii opera, éd. d’Ellyes Dupin, t. V, p. 76, 189-193,...

63. Archives de la Seine-Inférieure.

64. Son vrai nom est Erart, comme on le voit par sa signature.

65. Du Boulay nous apprend que Guill. Erardi, alias Evrardi, fut...

66. Le 8 du mois de septembre 1433, Jean Pajot, chanoine de Beauvais, en...

67. Erart, comme vicaire général, convoqua, au mois de mai 1436, en la...

68. Le 6 septembre 1436, comme exécuteur testamentaire, avec l’évêque...

69. Rymer, t. V, part. I, p. 50, 53. Actes des 3 avril et 20 mai 1438,...

70. Ibid., p. 28.

71. Ibid., p. 43, 44.

72. Il en avait été chargé avec Jean de Rinel, comme lui en Angleterre, 25...

73. Jean de Lenizoliis rapporta au Chapitre les lettres de...

74. Cujus pes et calix sunt rotundi, et in pede ejus depingitur...

75. Obituaire de la cathédrale, XVIe siècle, f° 103. VI Kl....

76. Registres capitulaires, 19 juillet 1440. Pasquier de Vaulx annonce au...

77. Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.

78. Ch. Jourdain, Index, p. 157.

79. Reg. du secret, de l’archevêché, 1434-1435.

80. Du Boulay, Hist. Univ., t. V, p. 320, 409, 632.

81. Ch. Jourdain, Index, p. 240. Midy avait été nommé recteur de...

82. Aussi fut-il un de ceux qui furent envoyés à Paris pour soumettre à...

83. 12 mai 1432, Midy est chargé d’insinuer le privilège de saint Romain....

84. Voir délibérations du Chapitre de Rouen, 19 juillet 1440 et 14 août...

85. Hist. Univ., t. V, p. 442. — V. aussi Ch. Jourdain,...

86. Déposition de Colles Boisguillaume. Procès, t. III, p. 165.

87. Délibération des chanoines de Rouen, prise en Chapitre général et...

88. Signalé au Chapitre de Rouen comme absent, 8 nov. 1438, Registres...

89. Rymer, t. IV, part. IV, p. 1. — J. Quicherat, Procès, t. I, p....

90. Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires, aux dates...

91. Ch. Jourdain, Index, p. 251, 252.

92. Hist. Univ., t. V, p. 919.

93. Joannis Gersonii opera, t. V. p. 1012.

94. Du Boulay, Hist. Univ., t. V, p. 432.

95. Ibid., p. 919, 920, 432.

96. Ch. Jourdain, Index, p. 240.

97. Du Boulay, Hist. Univ., t. V, p. 409, 871, 920.

98. Registres capitulaires. 22 octobre 1445, on demande au Chapitre si...

99. On a reproché au Chapitre de Rouen cette concession de territoire qui,...

100. Registres capitulaires, 1415-1421, dernier feuillet.

101. Son père s’appelait Pierre Alespée. — Jean Alespée avait obtenu, comme...

102. Archives de la Seine-Inférieure, F. de l’archevêché.

103. Chanoine de Rouen dès 1412. F. de l’archevêché. Reçu, le 7 mars 1421,...

104. Je crois le reconnaître dans un Jean Alespe (pour Alespée), qui lui...

105. Lettres du 17 avril 1420, Rymer, t. IV, part, III, p. 168.

106. Il obtint, le 5 mai 1421, du roi Henri V la confirmation de ce...

107. Vendredi après la Chaire Saint-Pierre, 1435. (Registres capitulaires.)

108. Archives de la Seine-Inférieure G. 1193. Il y avait aussi chez lui une...

109. Archives de la Seine-Inférieure G. 1194.

110. 1422. Tab. de Rouen, reg. 19, f° 378 v°. Il obtint de Henri V la...

111. Hector Alespée est encore cité dans une délib. cap. du 30 janvier...

112. Archives de la Seine-Inférieure G. 1780.

113. Rymer, t. .IV, part, III, p. 177.

114. Ibid., p. 197.

115. Ibid., part. IV, p. 9.

116. Ch. Jourdain, Index, p, 245, 246. Basset avait pour collègue,...

117. Rymer, t. IV, part, IV, p. 22.

118. Il résigna cette cure lors de sa nomination à la dignité de chantre....

119. Tab. de Rouen, 1er juin 1451.

120. En qualité de chanoine de Coutances, il fut cité comme témoin à...

121. Cette affaire est mentionnée dans Du Boulay, Hist. Univ., t. V,...

122. Archives de la Seine-Inférieure G. 3424. Les registres capitulaires...

123. Histoire de Rouen.

124. Rymer, t. IV, part, IV. p. 8.

125. Voir Délib. capitul., 15, 16, 29 janvier 1447. L’obit de Baudribosc...

126. Les autres commissaires étaient Venderès, Garin, Alespée, Caval,...

127. Jean Le Galois avait été nommé par Henri V à un canonicat en l’église...

128. Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires. Il semble que...

129. Voir plus loin ma notice sur Loiseleur. C’est ce jour-là, en effet,...

130. Rymer, t. IV, part. III, p. 197.

131. Ibid., t. IV, part. IV, p. 29.

132. Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires. — Rymer, t....

133. Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.

134. Tab. de Rouen, 24 novembre 1451.

135. Reg. du secrétariat de l’archevêché.

136. Ce prélat tenait en commende l’archidiaconé de Rouen. Caval agit au...

137. Le 14 juin 1434, il présenta au Chapitre, de la part de Zanon, en...

138. Exécuteur testamentaire de Pierre Cauchon, il remet à la fabrique de...

139. Voir Recherches sur le procès de condamnation de Jeanne d’Arc.

140. Il en avait été chargé, le 11 novembre 1417, moyennant un loyer de 20...

141. Ibid.

142. Dès 1409, cette cure était en litige entre le seigneur du pays,...

143. Il fut curé d’Yvetot avant Roger Beaufils. Ibid. G. 1618. Cité comme...

144. Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.

145. Couppequesne remplaça en effet Maurice dans cette circonstance,...

146. Ibid.

147. Ce volume fut rendu le 17 novembre de la même année (Registres...

148. Je suppose qu’il dut mourir subitement, parce qu’à cette époque, on...

149. Il fut reçu nonobstant l’opposition de Tiphaine, qui prétendait droit...

150. Registres capitulaires.

151. 24 janvier 1466. Conclusum quod scribatur in obitario obitus...

152. Tab. de Rouen, reg. 17, f° 114. C’est à tort que Dom Pommeraye lui...

153. Rynier, t. IV, part. IV, p. 43.

154. On a de lui un mandement à cet effet, daté du 9 avril 1437. (Archives...

155. C’étaient Roger Mustel, Jacques Le Lieur, Robert et Enard Gouppil....

156. Compte de l’archevêché, 1437-1438. À frère Martin Lavenu, du couvent...

157. Ce Gilles Deschamps, aumônier du Roi, est cité en 1406 comme un des...

158. Cart. de la cathédrale, n° 11, f° 367, v°.

159. Dom Pommeraye, Histoire de la Cathédrale, p. 317. Je ne sais ce...

160. Obtint la jubilation, comme sexagénaire, le 28 janvier 1436.

161. Vicaire général en 1415 (Archives de la Seine-Inférieure G. 1625). Il...

162. Ibid. G. 1625.

163. Rymer, t. IV, part. III, p. 168, 157, part. IV, p. 23. Mais il est à...

164. Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.

165. Tab. de Rouen, reg. 24, f° 191.

166. Archives de la Seine-Inférieure, Cart. de la cathédrale,...

167. Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires. Le 24...

168. Archives de la Seine-Inférieure G. 1374. Il y avait eu quelques...

169. Un Guillaume du Désert occupait à Rouen (16 octobre 1400) l’emploi de...

170. Archives de la Seine-Inférieure Registres capitulaires 1er septembre,...

171. Ibid., Registres capitulaires, 2 avril 1449.

172. Il obtint comme sexagénaire, la jubilation le 2 octobre 1431.

173. Rymer, t. IV, part.. III, p. 197 ; part. IV, p. 49, 59.

174. Ce Simon Le Poulailler fut nommé, le 19 mai 1433, au canonicat vacant...

175. On l’avait nommé Distributeur. On lui fit affirmer par serment qu’il...

176. Registres capitulaires, 2 novembre 1424, 20 juillet, 1425.

177. Registres capitulaires, 3 juillet 1433. On rappelle au registre du...

178. Rymer, t. IV, part. III, p. 101, 117; part. IV, p. 13.

179. Archives de la Seine-Inférieure Compte de l’archevêché, 1427-1428, G....

180. Conseiller dès 1424 (de l’administration de la Normandie sous la...

181. Le 2 août 1440, il avait obtenu du Chapitre, moyennant paiement, une...

182. Il obtint la jubilation, comme sexagénaire, le 12 novembre...

183. 8 janvier 1444 : Domini de Capitula concluserunt ma. Rob....

184. Archives de la Seine-Inférieure, D. 320. Nicolas Loiseleur est cité...

185. Jean Le Galois, nommé par le Roi docteur en théologie, doyen de la...

186. Loiseleur fut présent au vidimus d’une bulle du pape Eugène IV,...

187. Mém. de l’Acad. imp. de Lyon, Classe des Lettres, t. XII, 1864-1865,...

188. Nicolaus Aucupis ausz Normandien wurde, 1439, von dem Concilium...

189. Archives de la Seine-Inférieure, G. 24.

190. Rymer, t. IV, part. IV, p. 26.

191. Reg. du secrétariat de l’archevêché, 1439-1440.

192. Dom Pommeraye, Histoire de la Cathédrale de Rouen, p. 351.

193. Registres capitulaires, 19 sept. 1419.

194. Registres capitulaires, aux dates indiquées.

195. Ibid.

196. Archives de la Seine-Inférieure, G. 1167.

197. Stevenson, II, 561. — Cité comme conseiller du Roi dès le 10 août 1421...

198. Le 11 janvier 1442, il annonce au Chapitre son intention de faire ce...

199. Archives de la Seine-Inférieure, G. 3437.

200. André Marguerie, de Rouen, avocat au Parlement de Paris. La ville de...

201. Tab. de Rouen.

202. Marguerie avait fait, en 1435, une fondation pieuse en la cathédrale...

203. Le 30 août 1430, il obtient la jubilation, comme sexagénaire...

204. Registres capitulaires. — Un des résultats heureux de cette commission...

205. Du Boulay, Hist univ., t. V, p. 920.

206. Rymer, t. IV, part. IV, p. 19.

207. À maistre Pierre Morisse furent présentés 2 gallons de vin, le...

208. Nommé pour aller à Bâle, 10 juillet 1434, 10 février 1435. Rymer, t....

209. Cité comme chanoine d’Évreux, 23 septembre 1436.

210. Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires et G. 3574.

211. Voir la liste de ces manuscrits aux Registres capitulaires, 20 février...

212. Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires, et Rymer, t....

213. Il est vrai que l’archevêque l’avait nommé son vicaire général, le 12...

214. Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires. — Rymer, t....

215. L’autorisation fut donnée par lettres datées de Vernon, 16 décembre...

216. Archives de la Seine-Inférieure, F. de Saint-Lô.

217. Lettres de Bedford datées de Caen, 20 déc. 1423. — Même traitement en...

218. Rymer, t. V, part. I, p. 28, 45, 46, 55 (actes des 17 mars et 27...

219. Il signe, en cette qualité, le dernier avril 1416, les protestations...

220. Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.

221. Mention de sa promotion, 14 septembre 1435. Archives de la...

222. Archives de la Seine-Inférieure G. 27, 38, 39.

223. Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.

224. Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.

225. Archives de la Seine-Inférieure, F. Danquin, quittance de P. de Vaulx,...

226. Archives de la Seine-Inférieure, D. 239.

227. Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires, G. 1909.

228. Dom Pommeraye, Histoire de l’église Cathédrale de Rouen, p....

229. Archives de la Seine-Inférieure, G. 3574.

230. Ibid., Registres capitulaires.

231. Tab. de Rouen, Reg. 22, f° 234.

232. Obtint la jubilation, comme sexagénaire, le 13 septembre 1432.

233. Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires. — Rymer, t....

234. Il n’avait accepté la charge de vicaire général que sous cette...

235. Tab. de Rouen, acte du 10 septembre 1434.

236. Tab. de Rouen, Reg. 21, f° 281.

237. Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires. — Pommeraye,...

238. Registres capitulaires.

239. Archives de la Seine-Inférieure, F. de la fabrique de Saint-Nicolas.

240. Ibid. F. de la fabrique de Saint-Cande-le-Vieux.

241. Archives de la Seine-Inférieure, G. 26.

242. Archives de la Seine-Inférieure, G. 1632.

243. La cure de Saint-Vivien vaqua, en effet, le 12 novembre 1437 (Archives...

244. La loue, en juillet 1404, pour trois ans, à Denis Bachelet, prêtre; en...

245. Archives de la Seine-Inférieure, G. 34.

246. Archives de la Seine-Inférieure, G. 6357.

247. Archives de la Seine-Inférieure, G. 26.

248. Tab. de Rouen. Reg. 21, f° 116 v°.

249. Cité aux Registres capitulaires, 19 janvier, 14 mars 1419; à l’amende...

250. Registres capitulaires, 2 juin 1419.

251. Cité comme tel avec Nicole Maulin, 1422, 1430. (Tab. de Rouen, Reg....

252. Rymer, t. IV, part. III, p. 89. — Feuille de garde d’un compte des...

253. Archives de la Seine-Inférieure, G. 26.

254. Archives de la Seine-Inférieure, G. 1154.

255. Archives de la Seine-Inférieure, G. 1276.

256. Il habita cependant à Rouen, de préférence, un hôtel situé sur la par....

257. L’exemption de Saint-Gervais, placée en dehors de toute juridiction de...

258. Stevenson, II, 274, 396.

259. Archives de la Seine-Inférieure F. de Fécamp. Ce dénombrement ne fut...

260. Stevenson, II, 560.— Archives de la Seine-Inférieure F. Danquin.

261. De l’administration de la Normandie sous les Anglais.

262. Bibliothèque nationale, F. Gaignières, 153.

263. Rymer, t. V, part. I, p. 46 et 55, actes des 17 mars et 27 juillet...

264. Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.

265. Ibid. Voir Recherches sur le Procès de condamnation.

266. Archives de la Seine-Inférieure Registres capitulaires, 23 janvier...

267. Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.

268. Gallia Christiana, XI, c. 892.

269. Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.

270. Voir Recherches sur le procès de condamnation.

271. Gallia Christiana, t. XI. Instr., p. 55.

272. Histoire ecclésiastique du diocèse de Coutances, de René...

273. On voyait, dans l’église de Saint-Lô, son inscription tumulaire ainsi...

274. Archives de la Seine-Inférieure, F. de Saint-Lô.

275. Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.

276. Recherches sur le procès de condamnation, p. 96, 97.

277. Archives de la Seine-Inférieure, F. de Fécamp.

278. Ch. Jourdain, Index, p. 245. C’est par erreur que M. Jourdain...

279. Archives de la Seine-Inférieure, G. 6357.

280. Gallia Christiana, t. XI, c. 848.

281. M. l’abbé Loth, Histoire de Jumièges, t. II, p. 99-176. Fils...

282. Archives de la Seine-Inférieure, G. 26.

283. Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.

284. Rymer, t. IV, part. III. Bon preudomme, solempnel maistre en...

285. Voir Recherches sur le procès de condamnation. Jean Richard...

286. Recherches sur le procès de condamnation.

287. Rymer, t. IV, part. III, p. 90.

288. Les États de Normandie sous la domination anglaise, p. 146.

289. Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.

290. Archives de la Seine-Inférieure, F. de Fécamp.

291. Registres capitulaires, et comptes de l’archevêché.

292. Pro quodam territorio concesso Domino Johanni, Dimitriensi episcopo,...

293. Registres capitulaires, 14 novembre 1443. La première messe de...

294. Registres capitulaires.

295. Archives de la Seine-Inférieure, G. 60.

296. Il accepta, le 14 août 1431, au nom de son couvent, la donation de...

297. Cartul. de la Fabrique de la cathédrale de Rouen, f° 335. Voir...

298. Archives de la Seine-Inférieure, G. 40.

299. Tab. de Rouen, reg. 20, f° 80. Michel Le Danois était pour lors...

300. Histoire de Rouen, éd. de 1731, t. II, 6° partie, 68....

301. Le Sauvage paraît, d’après ces textes, avoir eu quelque vogue comme...

302. Dom Pommeraye, Histoire de Sainte-Catherine-du-Mont, et Du...

303. Hist. Univ., t. V, p. 429.

304. Archives de la Seine-Inférieure, G. 31.

305. Ibid., Registres capitulaires.

306. Citation du 28 octobre 1439. (Archives de la Seine-Inférieure, F. du...

307. Henri VI, par lettres datées de Rouen, 14 décembre 1448, accorde un...

308. Rymer, t. IV, part. IV, p. 177 ; t. V, part. I, p. 27.

309. Cité à propos du procès contre Basset et Le Roy.

310. Rymer, t. IV, part. IV, p. 177. — Jules Quicherat, Procès, t....

311. Archives de la Seine-Inférieure, G. 40.

312. Registres capitulaires, 20 août 1439.

313. Registres capitulaires.

314. Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires et G. 1229,...

315. Archives de la Seine-Inférieure, G. 280.

316. Recherches sur le procès de condamnation, 1889, p. 87, 88. — M....

317. J. Quicherat, Procès, I, 361.

318. Il était originaire de Lyon.

319. Il prêta serment à l’église de Rouen, le 16 décembre 1424.

320. Dès 1433 il avait été envoyé en Bohême pour travailler à la réunion de...

321. Branda de Castiglione avait été chanoine de Rouen. Devenu cardinal de...

322. Il prêta serment à l’église de Rouen le 25 janv. 1425, et offrit au...

323. Rymer, t. V, part. I, p. 15.

324. Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires.

325. Bibliothèque nationale, F. Gaignières.

326. Ibid. — Le mandement du Roi est du 5 février 1443. Stevenson,...

327. Stevenson, II, 372.

328. Ibid., I, 84. — Quittance datée de Rouen, 27 juillet 1446,...

329. Bibliothèque nationale F. Gaignières.

330. Archives de la Seine-Inférieure, G. 2138.

331. Archives de la Seine-Inférieure, Registres capitulaires — 20 août...

332. Rymer, t. IV, part. IV, p. 165.

333. Stevenson, II, 765.

334. Anselme, Histoire généalogique et chronologique de la maison royale...

335. Anselme, Histoire généalogique, t. III, p. 725.

336. Ordonnances des rois de France, t. XIII, p. 159.

337. Archives de la Seine-Inférieure, G. 28.

338. Gallia Christ., t. X, p. 1564-1566; t. XI,p. 89, et...

339. Monstrelet, éd. de M. Douët d’Arcq, t. VI, p. 893, 894.

340. Rymer, t. IV, part. IV, p. 40, 99.

341. Stevenson, II, p. 431, 765.

342. Rymer, t. V, part. I, p. 31.

343. Chronique du Bec, publiée pour la Société de l’Histoire de...

344. Reg. du secrétariat de l’archevêché, 1439-1440.

345. Rymer, t. IV, part. III, p. 94.

346. Archives de la Seine-Inférieure, G. 6357.

347. Gallia Christiana, t.XI ; Siméon Luce, Chronique du...

348. Bréquigny, Rôles n° 1261.

349. Bibliothèque nationale, F. Gaignières, 266.

350. Siméon Luce, Chronique du Mont-Saint-Michel, t. I, p. 184, 199,...

351. Siméon Luce, Chronique du Mont-Saint-Michel, p. 281, 282

352. Ibid.

353. Archives de la Seine-Inférieure, G. 1926.

354. Tab. de Rouen.

355. Registres capitulaires.

356. Lettres d’amortissement du mois de juin 1442. (Archives de la...

357. Histoire de Rouen, éd. de 1731, t. II, part. I, p. 94.

358. 25 juillet 1432 (Siméon Luce, Chronique du Mont-Saint-Michel,...

359. Tab. de Rouen, reg. 19, f° 149 v°.

360. Ibid.

361. Archives de la Seine-Inférieure, F. prieuré de Saint-Lô.

362. Siméon Luce, Chronique du Mont-Saint-Michel, t. I, p. 278, 279.