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Jean-Pierre Brès (1757–1814)

Prêtre auvergnat devenu homme de Lettres à Paris, il nous a laissé plusieurs romans historiques, dont un librement inspiré de la vie de Jeanne d’Arc.
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Catégorie

Chronologie

  • 1757

  • 14 fév.

    Naissance de Jean-Pierre Brès à Issoire (Auvergne), fils de Jean Brès (46 ans, marchand apothicaire) et Marie Rodes (39 ans), influente famille de la bourgeoise issoirienne.

    Voir : Acte de baptême (Issoire, paroisse Saint-Paul)

    Il est le dernier d’une grande fratrie de quatorze enfants.

  • 1763

    (5 ans)
  • Son père est élu consul d’Issoire.

    Deux consuls étaient élus chaque année pour un mandat d’un an. Le consulat sera supprimé l’année suivante.

  • 1768

    (11 ans)
  • 25 mai

    Son frère André Brès (de 7 ans son aîné) prononce ses vœux solennel à l’abbaye bénédictine de Saint-Alyre, au nord de Clermont.

  • 1783

    (25 ans)
  • Ayant suivi André dans la religion pour devenir prêtre, Jean-Pierre est nommé curé d’Issoire (paroisse Saint-Paul).

    Lire : Unification de deux Jean-Pierre Brès, le curé d’Issoire et l’homme de Lettre

  • ~1787

    (29 ans)
  • Pendant quinze jours, il accompagne le savant Legrand d’Aussy (50 ans) lors de son passage à Issoire pour ses recherches en Auvergne.

    Celui-ci l’en remerciera chaleureusement dans le récit de son voyage, voir.

  • 1791

    (34 ans)
  • 1er oct. 1791–20 sep. 1792

    Assemblée nationale législative. — Son autre frère Jean-Baptiste Brès (de 13 ans son aîné), médecin à Issoire, est le suppléant de Claude-Étienne Téallier, député du Puy-de-Dôme, élu le 12 septembre 1791 et siégeant avec les modérés. À la mort de Téallier, survenue le 17 novembre 1791 à Paris, Jean-Baptiste est admis à siéger à sa place.

  • 1792

    (35 ans)
  • 21 sep.

    Abolition de la monarchie.

    Après l’insurrection du 10 août et le sac des Tuileries, Louis XVI est incarcéré au Temple (13 août). La Convention se réunit (21 septembre) et proclame l’abolition de la monarchie et l’an I de la République. Le procès de Louis XVI s’ouvre le 11 décembre et se termine le 17 janvier 1793 par sa condamnation à mort. Il est guillotiné le 21 janvier.

  • 1793

    (36 ans)
  • 8 nov.

    Dans le contexte créé par la Constitution civile du clergé (12 juillet 1790) et par la radicalisation antichrétienne de la Convention nationale, Jean-Pierre renonce à la prêtrise (18 brumaire an II).

    Son frère dom André abdiquera quelques mois plus tard (pluviose an II) et sera employé dans le civil (bureau des secours publics, puis fabrication des salpêtres) avant de retrouver la vie religieuse comme professeur de dogme au grand séminaire de Dijon en 1802, curé de Saint-Apollinaire en 1804, puis chanoine de la cathédrale de Dijon en 1810.

    Jean-Pierre se lance dans une carrière scientifique.

    Il semble avoir dissimulé son passé de prêtre défroqué, puisqu’aucune source ultérieure (journaux, dictionnaires biographiques, etc.) n’en fait mention.

  • 1799

    (42 ans)
  • 9 nov.

    Coup d’État du 18 Brumaire. — Bonaparte devient Premier Consul.

  • 1800

    (42 ans)
  • Après dix ans de méditations et d’observations (Avant-propos), Jean-Pierre publie à Paris ses Recherches sur l’existence du frigorifique et sur son réservoir commun.

    Antérieure à la thermodynamique moderne, cette théorie postulait l’existence de deux fluides rivaux : le calorique et le frigorifique (ce dernier descendant du réservoir commun, à savoir la haute atmosphère), dont la prédominance de l’un ou de l’autre causait le chaud et le froid, par combinaison chimique avec la matière. Brès explique ainsi la congélation de l’eau par son absorption d’une grande quantité du frigorifique de l’air jusqu’à se solidifier en glace ; — la fonte de la glace étant l’action symétrique du calorique.

    L’ouvrage est présenté à l’Académie le 6 janvier 1800 ; le physicien Jacques Charles (53 ans) en fait le rapport verbal dans la séance du 16 janvier, voir. Alphonse Leroy (57 ans), professeur à l’École de médecine, lui apporte son soutien dans la Clef du cabinet des souverains des 4 et 5 mai, voir.

    D’après l’Encyclopédie catholique, le peu de succès de l’ouvrage le fait renoncer aux sciences pour ne plus s’occuper que de littérature.

    Après une première carrière ecclésiastique, une seconde de physicien, il s’engage dans une troisième d’homme de Lettres.

  • 1804

    (46 ans)
  • Publication de Isabelle et Jean d’Armagnac, ou les dangers de l’intimité fraternelle, roman historique en quatre volumes, ornés chacun d’une gravure.

  • 4 jul.

    Jean-Pierre écrit à son frère Jean-Baptiste, redevenu médecin à Issoire, une lettre sur la situation politique. Elle fait l’objet d’un rapport général de police (manuscrits de Paul Barras, voir) avec la note :

    Les mécontents royalistes attribuent à la mollesse de la police les progrès effrayants de l’opinion contre le gouvernement.

  • 2 déc.

    Napoléon se couronne empereur à Notre-Dame.

  • 1806

    (48 ans)
  • Paraît La Trémouille, chevalier sans peur et sans reproche, en trois volumes, signé Mme de B***.

  • 1808

    (50 ans)
  • Suit sa Jeanne d’Arc, L’Héroïne du quinzième siècle, en quatre volumes.

    Outre la trame historique et les intrigues romantiques, les thèmes sont le patriotisme, la moralité en politique et la lutte contre les arrivistes et les tyrans (ici un tyran étranger).

  • 1809

    (51 ans)
  • Publication de L’Indous, ou la Fille au deux pères, en six volumes, et de Reconnaissance et Repentir, en deux volumes.

    Dans son compte-rendu sur le dernier, le Mercure de France (30 septembre) écrit :

    Cette haine contre les jaloux et les tyrans est portée trop loin pour qu’elle n’ait pas un motif particulier à l’auteur ; et je crains bien que Mme B*** ou J.-P. Brès n’aient été cruellement tyrannisés.

  • 1811

    (53 ans)
  • Publication de Platon devant Critias, poème en sept livres, précédé d’une résumé historique (sur le tyran Critias) et accompagné de notes.

  • 1814

    (57 ans)
  • 6 avr.

    Abdication de Napoléon.

  • 29 nov.

    Jean-Pierre décède à Paris, laissant plusieurs ouvrages manuscrits.

    Il aura donc été prêtre avant la Révolution, chimiste sous le Consulat, puis auteur de romans historiques sous l’Empire.

Références

Bibliographie de Jean-Pierre Brès

  • Recherches sur l’existence du frigorifique et sur son réservoir commun

    Paris, J. J. Fuchs, 1799 (an VIII), in-8° de 144 p., Gallica

    Avant-propos. Je passerai sans doute pour un téméraire , n’étant connu par aucun écrit, de commencer ma carrière dans les sciences par un ouvrage dans lequel je cherche à démontrer l’existence d’un fluide qui, concuremment avec le calorique, joue le plus grand rôle dans la nature. [...] Après dix ans de méditations, d’observations et de recherches, mes idées sur l’harmonie de la nature, dans laquelle je fais entrer le frigorique, doivent s’être étendues plus loin que si ma découverte avait été le produit d’une expérience ou d’une remarque spontanée ; et la température des corps n’a pas moins contribué à me faire découvrir le frigorique, que celui-ci à me faire observer la cause des températures de tous les climats.

  • Isabelle et Jean d’Armagnac, ou Les dangers de l’intimité fraternelle, 4 vol. ornés chacun d’une gravure

    Paris, Marchand/Fuchs, 1804 (an XII), 4 vol. in-12 (+ 1 gravures par vol.), Gallica : t, I (IV-249 p.), t, II (264 p.), t, III (248 p.), t, IV (268 p.)

    Préface. On me reprochera sans doute d’avoir fait un roman d’une histoire véritable; d’avoir voulu appeler l’intérêt de mes lecteurs sur des êtres qui, vers le XVe siècle, furent un objet de scandale aux yeux de l’Europe indignée; l’on dira que je rappelle des souvenirs qu’on ne trouve qu’à regret dans l’histoire, et l’on ajoutera peut-être que j’ai fait un ouvrage licencieux, infiniment préjudiciable à la société. Je réponds à mes accusateurs. [...]

  • La Bataille d’Austerlitz, poème en dix chants, avec notes historiques

    Paris, Allais/Lajonchère, 1806, in-8° de 144 p., Gallica

  • La Trémouille, chevalier sans peur et sans reproche, par Mme de B***, 3 vol. ornés chacun d’une gravure

    Paris, Allais, 1806, 3 vol. in-12

  • L’Héroïne du quinzième siècle, 4 vol.

    Paris, Léopold Collin, 1808, 4 tomes en 2 vol. in-12, de 245, 195, 206 et 209 p.

  • L’Indous, ou la Fille au deux pères, 6 vol.

    Paris, Librairie économique, 1809, Google : t. I (219 p.), t. II (227 p.) t. III (212 p.), t. IV (218 p.), t. V (202 p.), t. VI (203 p.) — t. I et II, t. III et IV, t. V et VI

    Avis. Bien des gens se plaignent de ce qu’en faisant des Romans historiques, les écrivains de nos jours confondent tout, brouillent tout, entassent les mensonges, dénaturent le caractère des héros et jettent dans leurs écrits un désordre de faits historiques qui fatigue le lecteur instruit et induit en erreur celui qui ne l’est pas. Je n’embrasserai point la défense de ceux qui ont été accusés. Je me contenterai de parler de moi. [...]

  • Platon devant Critias, poème en sept livres, avec notes historiques

    Paris, Le Normant, 1811, in-16 de XIV-144 p., Gallica

  • Montluc, ou le Tombeau mystérieux, 4 vol.

    Paris, Locard et Davi, 1818

Unification de deux Jean-Pierre Brès, le curé d’Issoire et l’homme de Lettre (enquête)

À l’heure où nous écrivons, en 2025, la littérature savante et biographique distingue deux Jean-Pierre Brès : l’un, né à Issoire, devenu prêtre, abdique en 1793 puis disparaît ; l’autre, physicien puis homme de lettres, apparaît en 1799 et meurt en 1814, sans aucune mention d’un passé ecclésiastique. Nous estimons qu’il existe suffisamment de preuves pour les identifier comme une seule et même personne.

Le Jean-Pierre Brès curé nous est connu par l’ouvrage universitaire de Jacques Bourdin sur la ville d’Issoire (1999), et sur les recherches généalogiques de Renaud Guibal. Né à Issoire en 1757, dernier enfant d’une nombreuse fratrie issoirienne, il y devient curé en 1783, abdique en 1793, puis n’est plus mentionné. Son père Jean est un notable local ; il a un frère Jean-Baptiste, médecin, brièvement député en 1791-1792 ; un autre André, bénédictin puis chanoine de Dijon.

Le Jean-Pierre Brès physicien et homme de Lettres est documenté par de nombreux articles de presse de son vivant, puis par les dictionnaires biographiques. Hormis sa naissance à Issoire vers 1760 (les dates variant de 1757 à 1765), il n’apparaît qu’à partir de la publication, en 1799, de son essai sur le frigorifique. Sa date de décès est également fluctuante, allant de 1814 à 1827 selon les sources.

En partant de l’homme de lettres, nous avons rassemblé les éléments suivants :

  • Plusieurs notices biographiques, postérieures à son décès, centrées sur son œuvre littéraire, ci-dessous ;
  • Plusieurs articles de presse contemporains à ses publications, confirmant la bibliographie des notices, cf. voir.
  • Plusieurs annonces de son décès le 29 novembre 1814, voir.
  • Deux mentions dans les Tables des décès et des successions de Paris : la profession d’homme de Lettre et la date du décès le 29 novembre 1814, permettent de l’identifier, voir. On y apprend :
    • Son âge au décès, 57 ans, soit une naissance entre le 30 novembre 1756 au 29 novembre 1757 ;
    • Son légataire universel : son frère André, chanoine de Dijon, vivant en 1814, mais décédé en 1818 lors de la succession ;
    • Ses héritiers en 1820 : son neveu Jean-Pierre Brès, employé à la préfecture de la Seine ; son petit-neveu Blaise Malos, élève en médecine.
  • Une lettre, ayant fait l’objet d’un rapport de police, adressée en juillet 1804 à Paris par un Jean-Pierre Brès à son frère le docteur Brès, médecin à Issoire, voir ; le style et les idées politiques (statut du monarque, rôle des Anglais) concordent avec celles de notre auteur.
  • Une notice biographique du chanoine André Brès de Dijon, bénédictin, né le 2 décembre 1750, à Issoire et décédé à Dijon le 23 mai 1815, voir.

Que disent Bourdin et Guibal du curé d’Issoire :

  • Les registres de la paroisse Saint-Paul d’Issoire signalent la naissance d’un Jean-Pierre Brès le 14 février 1757, voir. Les dépouillements généalogiques ne recensent aucun autre Jean-Pierre Brès né à Issoire autour de cette date.
  • Il est le fils de Jean, apothicaire, notable, dernier d’une grande fratrie : 14 enfants selon Bourdin, 13 répertoriés entre 1736 et 1757 selon Guibal.
  • Bourdin mentionne :
    • Jean-Pierre, curé d’Issoire à partir de 1783, abdiquant en 1793 ;
    • son frère André, bénédictin ;
    • son frère Jean, docteur à Issoire et député ; ainsi qu’une connivence politique entre les deux frères au moment de la Révolution : L’aîné, Jean, médecin, s’y trouve au premier plan à Issoire, comme le cadet, Jean-Pierre, curé de Saint-Paul depuis 1783.
  • Guibal recense dans la famille :
    • Jean-Baptiste : né en 1743, docteur à Issoire ;
    • André : né le 2 décembre 1750, bénédictin, mort le 23 mai 1815 (d’après la même notice biographique) ;
    • Anne-Gabrielle : née en 1739, mariée à Blaise Malos en 1762.

La concordance parfaite entre le curé et l’homme de Lettres constituent, selon nous, un faisceau d’indices solide permettant de conclure à l’unicité de la personne.

Enfin, nous avons trouvé un document fusionnant les deux vies, dans une note de bas de page d’un article sur l’Épiscopat de Massillon, dans les Annales de philosophie chrétienne de 1882, voir :

Le romanesque ouvrage Reconnaissance et repentir, par M. Brès, curé d’Issoire, 1809.

Documentation

Liens :

J.-P. Brès dans la presse :

  • 1800. — Présentation et rapport verbal des Recherches sur l’existence du frigorifique à l’Académie des science.

    Institut de France, Académie des sciences, Procès-verbaux des séances de l’Académie, t. II (1800-1804), Hendaye, 1912, p. 76, 83, Gallica

    Séance du 16 nivôse an 8 [6 janvier 1800] [...] On présente, de la part de l’auteur, un ouvrage sur l’existence du frigorifique, par J. P. Bres, 1 vol. Le Cn Charles en rendra un compte verbal.

    Séance du 26 nivôse an 8 [16 janvier 1800] [...] Le Cn Charles fait un Rapport verbal sur l’ouvrage présenté à la Classe sur l’existence du frigorique, du Cn J. P. Bres.

    Annonce des Recherches sur l’existence du frigorifique.

    Journal des hommes libres de tous les pays, 10 janv. 1800, p. 4/4, Retronews

    Recherches sur l’existence du frigorifique, et sur son réservoir commun. Par le cit. J. P. Bres. A Paris, chez le cit. Fuchs, rue des Mathurins, hôtel de Cluny. Prix, 1 fr. 50 cent., et 2 fr. franc de port, par la poste.

    Journal typographique et bibliographique, 10 mars 1800, p. 171, Gallica

    Recherches sur l’existence du Frigorique [...] ; par J. P. Bres. Avec cette épigraphe : Felix qui potuit rerum cognoscere causas, Georgica, Lib. 2. [Heureux qui a pu pénétrer la raison des choses. (Virgile, Géorgiques)]

    Vol. in-8° de 150 p. Prix, 1 fr. 50 cent. et 2 fr. par la poste. Paris, Fuchs, libraire, rue des Mathurins, hôtel de Cluny.

    Nous sommes dans un siècle, dit l’auteur dans son ouvrage, où des milliers de découvertes ont appris aux hommes à ne pas repousser trop légèrement les idées de leurs semblables : c’est ce qui l’a déterminé à publier cet opuscule.

    Le Nouvelliste littéraire, 4 juin 1800, p. 6-7, Gallica

    Journal de physique, de chimie, d’histoire naturelle et des arts, tome L., an VIII, p. 166, Gallica

    Plusieurs physiciens, et particulièrement Muschembroeck, ont dit que le froid était produit par un fluide particulier, comme la chaleur l’est par le feu. L’auteur soutient cette opinion qui a cependant été abandonnée par la presque totalité des physiciens ; et pour la prouver il apporte beaucoup de faits qui lui paraissent favorables à ce sentiment et qu’il faut voir dans son ouvrage.

    Long article en deux parties d’Alphonse Leroy, professeur à l’école de médecine, qui corrobore la théorie du frigorique.

    La Clef du cabinet des souverains, 4 mai 1800, p. 6, Retronews et 5 mai 1800, p. 6, Retronews

  • 1804. — Annonce de Isabelle et Jean d’Armagnac.

    Journal typographique et bibliographique, 30 déc. 1803 (8 nivôse, an 12), p. 1, Gallica

    206. Isabelle et Jean d’Armagnac, ou les Dangers de l’intimité fraternelle, Roman historique, par J. P. B. — 4 vol. in-12 ornés de quatre gravures.

    Gazette nationale / Moniteur universel, 27 jan. 1804, p. 504, Gallica

    Isabelle et Jean d’Armagnac [...], roman historique, 4 vol. in-12, avec figures. Prix, 7 fr. 50 cent pour Paris, et 10 fr. pour les départemens, franc de port. A Paris, chez Marchand, libraire, palais du Tribunal, première galerie de bois, n° 188, et passage Feydeau, n° 24 ; Fuchs, rue des Mathurins.

    Idem : Courrier des spectacles, 5 fév. 1804, p. 45, Gallica

  • 1806. — Annonce de La Trémouille.

    Journal général de la littérature de France, année 1806, n° 8 (août), p. 252, Google

    La Tremouille, chevalier sans peur et sans reproche, par Mad. *** de B***. 3 vol. in-12. ornés chacun d’une gravure. Alais 5 fr. — 6 fr.

  • 1807. — Au sujet de La Trémouille.

    Lettre Aux Rédacteurs du Journal de l’Empire, 28 mars 1807, p. 21, Gallica

    Un roman intitulé : La Tremouille, chevalier sans peur et sans reproche, venait de paraître sous la lettre initiale du nom de l’auteur, ou plutôt de madame B*** ; mais je tiens l’auteur au masculin : j’ai mes raisons pour cela... Isabelle d’Armagnac, la Tremouille, chevalier sans peur ! Ne seriez-vous pas frère et soeur sous deux noms supposés, ou de la même famille, enfans du même père ?

  • 1808. — Annonce de l’Héroïne du XVe siècle.

    Mercure de France, 29 oct. 1808, p. 48/48, Retronews

    L’héroïne du quinzième siècle ; par J.-P. Bres, auteur d’Isabelle et Jean d’Armagnac, de La Trémouille, etc., etc. — 3 vol. in-12. Prix, 7 fr. 50 cent., et 9 fr. franc de port. — A Paris, chez Léopold Collin, libraire, rue Gilles-Cœur, n° 4. — 1808.

  • Contribution de J.-P. Brès sur un marbre d’Auvergne.

    Cyprien-Prosper Brard, Traité des pierres précieuses, 2e partie, Paris, Schoell, 1808, p. 385-6, Retronews

    Département du Puy-de-Dôme / 1. Marbre de Nonette. / On exploite, au bourg de Nonette en Auvergne, un marbre lumachelle gris de perle, dont les coquilles, de l’espèce des vis, sont changées en matière siliceuse, et qui, malgré cette différente dureté dans les parties constituantes de ce marbre, est assez facile à polir. On l’emploie beaucoup dans toute l’Auvergne, parce qu’il y est à très-bon compte, et que l’exploitation en est facile. (Communiqué par M. J. P. Brès.).

  • 1809. — Annonce de l’Indous ou la Fille aux deux pères.

    Gazette nationale / Moniteur universel, 8 févr. 1809, p. 4/4, Retronews

    L’Indous, ou la Fille aux deux Peres, par J. P. Bres, auteur de Reconnaissance et Repentir, la Trémouille, etc. Six vol. in-12, figures. — Prix, 12 fr., et 15 fr. franc de port. — A Paris, à la librairie économique, rue de la Harpe, n° 94, ancien collège d’Harcourt. — 1809.

    L’Épicurien français, 1er avril 1809, p. 5, Gallica

    Annonce de Reconnaissance et Repentir.

    Gazette nationale / Moniteur universel, 8 août 1809, p. 868, Gallica

    Reconnaissance et Repentir, par J. B. Bres, aureur de l’Indous [...], la Tremouille, etc. Deux forts volumes in-12, avec figures. Prix 4 fr. 50 c. et 5 fr. 75 c. franc de port. A Paris, à la librairie économique, rue de la Harpe, n° 94, ancien collège d’Harcourt.

    Compte-rendu de Reconnaissance et Repentir.

    Mercure de France, 1er sep. 1809, p. 302, Gallica

    Idem : Gazette de France, 10 sept. 1809, p. 2/4, Retronews

    Un des principes de M. J. P. Bres est de ne pas prendre ses sujets parmi les événemens les plus ordinaires de la société : Je choisis, dit-il, ceux qui étant plus éloignés du cours ordinaire des choses, m’ont paru piquans... [...]

    Enfin M. J P. Bres invente, décrit, et narre d’une manière si neuve et si extraordinaire, que nous n’entreprenons pas de le suivre plus longtemps, et que nous conseillons à nos lecteurs de relire trente fois tous les romans qui leur ont passé par les mains, avant d’entreprendre les ouvrages d’un auteur aussi surabondant en inventions éloignées du cours ordinaire des choses.

    Mercure de France, 30 sept. 1809, p. 46/67, Retronews

    Cette haine contre les jaloux et les tyrans est portée trop loin pour qu’elle n’ait pas un motif particulier à l’auteur; et je crains bien que Mme B*** ou J.-P. Bres n’aient été cruellement tyrannisés. [...]

    Et quand il serait vrai, comme l’assure l’auteur, que les invraisemblables sont admises dans un roman, on ne peut, jusqu’à nouvel ordre, y admettre ni les contradictions, ni le défaut d’intérêt, ni les locutions de mauvais goût, ni les fautes de langue.

  • 1811. — Annonce de Platon devant Critias.

    Journal de Paris, 8 août 1811, p. 6/16, Retronews

    Platon devant Critias, par J. P. Bres. Un vol. in-16. — Prix 2f, et 2f 25c franc de port. — A Paris, chez Le Normant, rue de Seine, n° 8.

    Mercure de France, 9 nov. 1811, p. 48/48, Retronews

    [...] chez Lenormand, [...]

    Long compte-rendu de Platon devant Critias.

    Mercure de France, 6 déc. 1811, p. 21/48, Retronews

    [...] Si l’ouvrage de M. Bres, sous le rapport de la composition et du style, laisse beaucoup à désirer, on ne peut s’empêcher au moins de rendre justice aux intentions de l’auteur et à la pureté de sa morale. Mais si je connais jamais quelqu’un qui ait le malheur de n’être pas assez persuadé des vérités sublimes et consolantes que cet ouvrage renferme, je l’engagerai à les chercher de préférence dans celui de Fénelon sur le même sujet, quoiqu’il ne soit qu’en prose. — Landrieux.

  • 1814. — Nécrologie.

    Bibliographie de la France, 10 déc. 1814, p. 396, Gallica

    BRES (Jean-Pierre), mort à Paris le 29 novembre 1814, à l’âge d’environ 50 ans, est auteur de plusieurs romans et de quelques poésies, et entre autres : 1° la Trémouille, chevalier sans peur et sans reproches, Paris, Allais, 1806, 3 vol. in-12; 2° Reconnaissance et Repentir, 1809, 2 vol. in-12 ; 3° les Indous, ou la Fille à deux Pères, 1809, 6 vol. in-12 ; Platon devant Critias, 1811, in-16 ; 5° la Bataille d’Austerlitz, poëme en dix chants. (Ouvrage anonyme.) Paris, Allais, in-8°. Il avait entrepris un poëme en 25 chants, intitulé : Gaston.

    La Quotidienne, 22 déc. 1814, p. 3/4, Retronews

    Les sciences et les lettres viennent de perdre M. J. P. Bres, auteur de plusieurs ouvrages de littérature et d’un Essai sur l’existence du frigorique et sur son réservoir commun, ouvrage traduit et commenté en plusieurs langues, et dont l’auteur était sur le point de donner une seconde édition lorsque la mort l’a enlevé aux sciences et à l’amitié.

    Reproduit dans la Gazette nationale / Moniteur universel, 31 déc. 1814, p. 3/4, Retronews

    Journal de Paris, 23 déc. 1814, p. 1/4, Retronews

    Les sciences et les lettres viennent de perdre MM Duc-La-Chapelle, astronome célèbre, décédé à Montauban, et M. J. P. Bres, auteur de plusieurs ouvrages de littérature.

  • 1818. — Annonce de Montluc ou le Tombeau mystérieux.

    Journal de Paris, 30 juin 1818, p. 4, Gallica

    Montluc ou le Tombeau mystérieux, par M. Brès, auteur de l’Indous..., La Trémouille, etc. Quatre vol. in-12 avec figures. Prix 9 fr., et 11 fr. franc de port. A Paris, chez Locard et Davi, libraires, rue de Seine, faubourg Saint-Germain, n. 54, et Palais-Royal, galerie de bois, n° 246. Et chez Mongie, aîné, libraire, boulevart Poissonniere, n° 18.

Actes généalogiques :

  • Issoire, paroisse Saint-Paul, registre des baptêmes et mariages, 3 E 178 36 (1754-1766), f° 67/251

    Le quatorzieme fevrier 1757 a été baptisé Jean Pierre Bres fils légitime à autre Jean et a Marie Armante Joseph Rodes, né le même jour entre minuit et une heure, le parrein Jean Boniol, la marreine Gabrielle Bres, qui ont signé avec nous. — Bonniol, Bres.

  • Paris, Tables des décès 1814-1815, 5e bureau, 11e arrondissements anciens, DQ8 392, f° 13/122

    293 / Nom : Brès / Prénom : Jean Pierre / Profession : homme de lettres, nom marié / Demeure : rue du Pot-de-Fer, n° 11 / Jour et année du décès ou de l’absence : 29 novembre 1814 / Âge : 57 / Si elle a laissé des enfants ou non : ? à Issoire (?) / Détail de la succession : Mr. Brès neveu observe que le défunt avait constitué pour son légataire universel Mr. André Brès, chanoine de la Cathédrale de Dijon (décédé depuis) lequel a fait son testament à ? de Dijon. Écrit au ? de Dijon le 15 déc. 1818 pour avoir des renseignements. / Héritiers : — Jean Pierre Brès, emp. à la préfecture de la Seine, rue de la Harpe, n° 102, neveu. (rue de l’Odéon, n° 32) — Blaise Malos [note, descendance de sa sœur Anne-Gabrielle, 1739-1802 et son mari Blaise Malos, 1739-1807], élève en médecine cul-de-sac du Paon, n° 7, petit neveu. / Observation : fond n° 1216 / Date de la déclaration : 6 mars 1820

    Tables des décès et des successions, 1812-1830, 5e bureau, 11e et 12e arrondissements anciens, DQ8 944, f° 93/99

    Numéro : 25 / Nom : Brès / Prénom : Jean Pierre / Qualité ou profession : homme de lettres / Rue et numéro du domicile : Pot-de-Fer n° 11 / Jour et année du décès ou de l’envoi en possession : 29 novembre 1814 / Âge du décédé : 57 / Nom de la femme ou du mari de la personne décédée : célibataire / Détail par nature des objets mobiliers : Mob. / Leur valeur : 1337 / Héritiers : Brès André, son frère, chanoine à Dijon / Numéro de l’article au sommier certain : ? / Date de déclaration : 6 mars 1820

  • Généalogie d’après Renaud Guibal, Geneanet : Jean-Pierre Brès y est donné prêtre en 1783, défroqué en 1793, puis député du Puy-de-Dôme en 1791.

Documentation générale

  • Lettre de J. P. Brès à son frère Jean-Baptiste Brès (1743-1811, médecin et homme politique à Issoire) sur la situation politique (4 juillet). Rapport de police (27 sept.)

    Léon-G. Pélissier, Mémoire de Pons de l’Hérault aux puissances alliées, 1899, pièce justificative XVIII, Gallica

    Lettre de M. J. P. Brès à son frère le Dr Brès, médecin à Issoire (Puy-de-Dôme), sur la situation politique (Paris, le 4 juillet 1814).

    [...] Louis XVIII a cru qu’il fallait compter le peuple pour rien, qu’il n’y avait en France que lui et les gentilshommes; il s’est cruellement abusé qu’est-ce qu’un Roi sans peuple? Dans une monarchie, il ne doit y avoir qu’un Roi et des sujets. Un Roi, des grands, des sujets, font un grand, de moins grands, et de misérables esclaves.

    [...] Ô Français ! Français ! depuis tant de siècles que ce peuple perfide [les Anglais] vous met en division, n’avez-vous point su vous mettre vous-mêmes d’accord?

    Henry Houssaye, 1815 : la première Restauration, 2e éd., Paris, 1893, Gallica

    J. P. Brès à son oncle, Paris, 4 juillet. (Arch. Affaires étr., 675.) Mémoires manuscrits de Barras. Rapp. général de police 27 sept. (Arch. nat. F. 7, 3738) : Les mécontents royalistes attribuent à la mollesse de la police les progrès effrayants de l’opinion contre le gouvernement.

  • Poème La Fontaine d’amour de J. P. Brès (le nôtre?)

    La Fontaine d’amour ou vrai bonheur, Chansonnier. Paris, Tiger, sans date, Gallica

  • Legrand d’Aussy, Voyage dans la haute et basse Auvergne en 1787 et 1788, 2e édition, 1794 (an III), t. I, p. XIV, Google

    Je dois distinguer également, entre les ci-devant ecclésiastiques dont j’ai reçu des secours, le citoyen Brès, alors curé d’Issoire; qui, pendant les quinze jours que j’ai passés dans cette ville, ou aux environs, m’a, par ses lumières, dirigé dans mes recherches, et souvent accompagné dans mes courses.

    T. II, p. 241-242, Google

    Le citoyen Brès, alors curé d’Issoire, qui avait la bonté de m’accompagner à la mine, a même eu le bonheur de trouver, dans ces éclats, une feuille en nature et desséchée; mais très-reconnaissable.

  • Catalogue des livres de la bibliothèque de feu M. François-Joseph Talma, 1827, p. 22, Gallica

    228. La Tremouille, Chevalier sans peur et sans reproche. Paris, 1806, 3 vol.in-12. fig. dem. rel.

  • Biographie universelle et portative des contemporains, t. I, 1836, p. 627-8, Google

    BRÈS (Jean-Pierre), physicien et littérateur, naquit à Issoire en Auvergne, et mourut à Paris en 1816. Bres se livra d’abord avec succès à l’étude de la physique, et publia, en 1800 un Essai sur l’existence du frigorique, qui fut traduit en allemand, et dans lequel il chercha à prouver, contre l’opinion reçue, que le froid ou le frigorique est un fluide particulier, et n’est pas produit uniquement par l’absence du calorique. Se consacrant ensuite plus particulièrement à la littérature, il a donné un assez grand nombre de romans qui ont été favorablement accueillis, et parmi lesquels nous citerons: 1° Isabelle et Jean d’Armagnac, 3 vol. in-12; 2° La Tremouille, chevalier sans peur et sans reproche, 1 vol. in-12; 3° L’Indous ou la fille à deux pères, 4 vol. in-12; 4° Montluc ou le Tombeau mystérieux, 3 vol. in-12. On doit encore à M. Bres un poëme intitulé: Platon devant Critias, 1 vol in-18, où l’on remarque de nobles pensées.

    BRÈS (Jean-Pierre), homme de lettres, neven du précédent, fils d’un négociant distingué de Limoges, est né en 1785.

  • Abbé Jean-Baptiste Glaire, M. le vicomte Walsh, Encyclopédie catholique, t. IV, 1842, col. 299, Google

    BRÈS (Jean-Pierre), né à Issoire vers 1760, fit ses études à Limoges, et s’adonna particulièrement à la physique. Venu de bonne heure à Paris, il y publia en 1799 des Recherches sur l’existence du frigorique et sur son réservoir commun, volume in-8° où il entreprit de prouver, contre l’évidence et l’opinion générale, que le froid est un fluide particulier, et qu’il ne résulte pas seulement de l’absence du calorique. Cet ouvrage, qui eut peu de succès, fut cependant traduit en allemand. L’auteur, renonçant dès lors aux sciences exactes, ne s’occupa plus que de littérature, et il publia plusieurs romans sous le voile de l’anonyme ou de différents pseudonymes, savoir:

    1. Isabelle et Jean d’Armagnac, ou les Dangers de l’intimité fraternelle, roman historique par J.-P. B., Paris, 1804, 4 volumes in-12;
    2. La Trémouille, chevalier sans peur et sans reproche, par Mme *** de B., ibid., 1816, 5 vol. in-12;
    3. L’Héroïne du XVe siècle, ibid., 1808, 4 vol. in-12;
    4. Les Indous ou la Fille aux deux pères, ibid., 1808, 6 vol. in-12;
    5. Reconnaissance et Repentir, ibid., 1809, 2 vol. in-12.

    On a encore de Brès:

    1. Platon devant Critias, poëme, ibid., 1811, in-18;
    2. La Bataille d’Austerlitz, gagnée le 2 décembre 1805 par Napoléon, pour servir de suite aux fastes militaires des français, in-fol. de deux feuilles, avec une très-grande planche.

    Brès a aussi donné un Mémoire sur le magnétisme, imprimé dans des recueils scientifiques. Il est mort à Paris en 1817, laissant plusieurs compositions inédites, entre autres Persépolis ou l’Origine des sociétés, poëme en 24 chants.

    Brés (Jean-Pierre), neveu du précédent, naquit à Limoges en 1783...

  • Abbé Barthélemy de Beauregard, Histoire de Jeanne d’Arc, t. II, 1847, p. 482, Google

    [Bibliographie / Romans historiques]

    1. Bibliothèque universelle des Romans, décembre, 1787. Paris, J.-François Barlier. In-12.
    2. Jeanne d’Arc ou l’héroïne française, par M. Gottis. Paris, 1822. 4 vol. in-12.
    3. L’Héroïne du XVe siècle, par J.-P. Bres. Paris, Léopold Collin 1808. 4 tom. en 2 vol. in-12.
    4. Légendes populaires de la France, par M. Le Roux de Lincy. Paris, 1841, 1 vol. grand in-18.
    5. Jeanne d’Arc, par Mme Anna Marie. Paris, Debécourt, 1841, 2 vol. in-18.
    6. Jeanne d’Arc ou la petite paysanne de Domrémy, dans la collection intitulée : Petits contes historiques, par Mme G. Foa, dessins de M. Bouchot et Jannet. Laage, 10 octob. 1841. 1 vol. in-16. Paris. Subero, 1841.
    7. Jeanne d’Arc, par M. Al. Dumas, suivie d’un appendice contenant une analyse raisonnée des documents anciens et de nouveaux documents inédits sur la Pucelle, par F. A. Buchon. Préface de M. Nodier. Gosselin. Paris, 1843. 1 vol. in-18, form. Charp.
    8. Orléans ou la France au quinzième siècle. Roman historique, Jules Fronfrède. Limoges, 1843.
    9. L’Héroïne d’Orléans, par Attel de Lutange. 3 vol. in-18. Carpentier,1844. (Dangereux et mal écrit, dit la Bibliographie Catholique.)
    10. Jeanne d’Arc, par Mme la princesse de Craon. 4 vol. in-8°. Paris, Dumon, 1844.
    11. Dieu, la France et Jeanne d’Arc, par Mlle Antonine Leclerc, Orléans, 1846.
  • Nouvelle biographie universelle, t. VII, Firmin Didot, 1853, col. 330-1, Gallica

    Reproduit la notice de Quérard, la France littéraire

  • Paul Chéron, Catalogue général de la librairie française au XIXe siecle, t. II, 1857, col. 299, Gallica

    BRÈS (Jean-Pierre), physicien et littérateur ; né à Issoire (Puy-de-Dôme), mort à Paris en 1817.

    • La bataille d’Austerlitz, gagnée le 2 décembre 1805 par les Français, commandés par Napoléon, pour servir de suite aux Fastes militaires des Français. Paris, Allais, 1812, in-fol., avec une grande planche. (Anonyme.)
    • L’héroïne du XVe siècle. Paris, Léop. Collin, 1808, 4 vol. in-12.
    • L’Indous, ou La fille aux deux pères. Paris, Guillaume, 1809, 6 vol. in-12, avec figures.
    • Isabelle et Jean d’Armagnac, ou Les dangers de l’intimité fraternelle, roman historique, par J. P. B. Paris, Marchand; Fuchs, an XII [1804], 4 vol. in-12.
    • Montluc, ou Le tombeau mystérieux. Paris, Locar et Davi; Darne, 1818, 3 vol. in-12.
    • Platon devant Critias, poème. Paris, Le Normant, 1811, in-8.
    • Reconnaissance et repentir. Paris, Guillaume, 1809, 2 vol. in-12.
    • La Tremouille, chevalier sans peur et sans reproche, par Mme *** de B. Paris, Allais; Perroneau, 1806, 3 vol. in-12.

    Brés (Jean-Pierre), neveu du précédent; né à Limoges (Haute-Vienne) en 1785, mort à Paris en 1832.

  • Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, t. II, 1867, p. 1231, Google

    BRÈS (Jean-Pierre), littérateur et physicien français, né à Issoire vers 1760, mort à Paris en 1816. Après s’être livré à l’étude de la physique, et avoir publié des mémoires scientifiques, notamment des Recherches sur l’existence du frigorifique (1799, in-8°), dans lesquelles il s’efforce de démontrer que le froid est un fluide particulier, Pierre Brès se tourna vers la littérature, et publia un assez grand nombre de romans, favorablement accueillis lors de leur apparition, mais aujourd’hui tombés dans un profond oubli. Les principaux sont: Isabelle et Jean d’Armagnac (Paris, 1804, 4 vol.); La Trémouille, chevalier sans peur et sans reproche (1806); L’Héroïne du XVe siècle (1808); Les Indous (1808, 6 vol.), etc.

    BRÈS (Jean-Pierre), littérateur, né à Limoges en 1782, mort en 1832, est le neveu du précédent.

  • Lien entre le curé d’Issoire et l’homme de Lettres.

    Annales de philosophie chrétienne, 52e année, nouvelle série, t. VI, 1882, p. 131 (note), Google

    [...] et le romanesque ouvrage Reconnaissance et repentir, par M. Brès, curé d’Issoire, 1809.

  • Son père Jean Brès, consul d’Issoire.

    Albert Longy, Histoire de la ville d’Issoire, Clermont-Ferrand, 1890, p. 410, Google

    [Liste des consuls d’Issoire.] [...] 1763. Jean Brès, marchand apothicaire. Mathieu Borne, marchand.

  • Archives du bibliophile, Paris, 1892, p. 15, Gallica

    325. Frigorique (Recherches sur l’existence du) et sur son réservoir commun, par J.-P. Bres. An VIII, in-8, couv. en pap. 1 fr. 50

  • Lanéry d’Arc, Le Livre d’or de Jeanne d’Arc, 1894, p. 198, Gallica

    307. BRÈS (J.-P.), physicien et littérateur d’Issoire, 1765-1827.

    — L’héroïne du XVe siècle. Paris, Léopold Collin, 1808, 4 vol. in-12.

    Prix, 8 fr. Fut traduit en 1825 en Allemagne ou plutôt immité. (Voyez infra, n° 585).

    585. Evelina und Johanna, die Heldinnen des XVten Jahrhunderts. Ein historischer Roman in zwöhl Büchern [Evelina et Jeanne, les héroïnes du XVe siècle. Roman historique en douze livres.] S. nom. Frankfurt am Main, Sauerlænder, 1825, in-12 de IV-212, 191, 172 et 1 f. d’errata.

    Vente Zahn, 1892 dem. rel. 4 fr.

    Roman populaire qui n’est guère qu’une traduction allemande de L’héroïne du XVe siècle de J. P. Brès. (Voyez supra n° 307.)

  • Louis Maigron, Le roman historique à l’époque romantique : essai sur l’influence de Walter Scott, nouvelle éd., 1912, livre III, Le roman historique à l’époque romantique, p. 114, Gallica

    Le roman historique tel que l’avait créé Walter Scott était trop original et surtout différait trop profondément de tout ce qui s’en était écrit en France jusqu’alors, pour que les premières imitations n’en aient pas été médiocres. [...] Pour ce qui est du talent, c’est bien ce qui a le plus manqué aux infortunés romanciers d’avant 1826. [...]

    Bien entendu, il ne faut même pas songer à les nommer tous. Encore si de cette interminable énumération il devait sortir quelque observation intéressante ! Mais le dénombrement de toutes ces têtes de bétail serait aussi inutile que fastidieux. Car enfin, en quoi importe-t-il à notre sujet que J.-P. Brès ait écrit quatre volumes in-12 sur Isabelle et Jean d’Armagnac, trois sur la Trémouille, chevalier sans peur et sans reproche, et quatre autres, en 1818, sur Montluc ou le Tombeau mystérieux ?

  • Biographie de son frère le chanoine André Brès (1750-1815)

    Revue Mabillon, archive de la France monastique, avril-juin 1966, n° 224, p. 42, Gallica

    BRÉS, dom André. — Né le 2 décembre 1750, à Issoire (Puy-de-Dôme) ; profès à Saint-Alyre le 25 mai 1768. Religieux et professeur de théologie à Saint-Bénigne de Dijon en 1790. Vicaire épiscopal et curé de Saint-Nicolas de Dijon le 22 mars 1791 ; il abdique en pluviose an II. Employé au bureau des secours publics, et en mai 1794 à la fabrication des salpêtres. En 1802 professeur de dogme au grand séminaire : curé de Saint-Apollinaire, près de Dijon, de 1804 à 1810. Nommé chanoine de la cathédrale le 25 mars 1810 (Arch. Nat FXIX 906B) Décédé à Dijon le 23 mai 1815.

  • Jacques Bourdin, Issoire : une petite ville, des hommes et des femmes, 1630-1830, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal, 1999, Google (extraits)

    [p. 15] Il en va tout autrement de la marque laissée par les guerres de religion et le récit des Annales dans les mentalités issoiriennes. À plusieurs reprises, au cours des événements révolutionnaires de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle, une volonté consensuelle est affichée et répétée. C’est l’attitude de Jean Brès. maire d’Issoire, puis député à l’Assemblée législative, dans le discours qu’il prononce le jour de la fête de la Fédération, opposant ces temps malheureux de guerre civile, qui ont principalement affligé cette ville, et la fraternité qui allait être jurée...

    [p. 127] L’ébranlement révolutionnaire.

    Entre le grand élan de la fête de la Fédération où officie Jean Groine, curé de Saint-Avit, aumônier de la garde nationale, qui dirige aussi la Société des Amis de la Constitution en 1790, et le retour, après le Concordat, d’un prêtre institué en 1803, Antoine Darfeuille, les structures religieuses ont été entièrement bouleversées à Issoire et on aimerait, une nouvelle fois, pouvoir pénétrer au coeur de la pensée des Issoiriens, aller plus loin que les manifestations extérieures de nos documents.

    La machine se met en marche, de la nationalisation des biens ecclésiastiques (octobre 1789) à la constitution civile du clergé (août 1790), en passant par la levée des voeux religieux et la suppression des ordres religieux (octobre 1789 et février 1790). Du coup, le clergé issoirien est amené à prendre position sur ces mesures et son avenir, sous les yeux de la population. Et il se divise, comme les fidèles, semble-t-il. En janvier 1791, les curés prêtent serment (Jean Groine, le curé de Saint-Avit, l’aurait même fait avant la promulgation). Aucun ne se rétractera par la suite, ni leurs vicaires. En septembre 1791, les paroisses sont fusionnées et celle de Saint-Avit disparaît. Jean-Pierre Brès, curé de Saint-Paul, devient l’unique curé d’issoire, l’église abbatiale (en médiocre état) étant attribuée à la paroisse. Après diverses utilisations, les anciennes églises paroissiales seront détruites (ultime aboutissement, pour celle de Saint-Paul, de l’absence de rénovation de fond, tout au long du XVIIIe siècle).

    [p. 128] Ce fut l’époque des grandes difficultés et de choix religieux délicats. Il nous semble que l’attitude des prêtres d’issoire ou originaires de la ville peut éclairer celle des fidèles. Les clivages apparaîtront au grand jour après le Concordat de 1801. Pour l’heure, les curés d’Issoires semblent échapper au pire. Toutefois, après la conspiration de dom Gerle et Catherine Théos, ils seront l’objet d’une surveillance renforcée. Jean-Pierre Brès abdique ses fonctions le 18 brumaire an II (8 novembre 1793) ; il a remis directement à Couthon ses lettres de prêtrise. Il continue de vivre dans la ville mais n’exercera apparemment plus de fonctions religieuses.

    [p. 129] De l’autre bord, mais n’exerçant pas à Issoire, d’autres Issoiriens n’ayant pas rompu avec leur famille et leur ville. Et d’abord, Anthoine Mathias, curé d’Egliseneuve, de quelques années plus âgé que son cousin... Jean-Pierre Brès. Député du clergé de Riom aux États généraux, il choisira la voie du refus. Réfractaire, déporté, il quitte le pays, fait partie des prêtres réfugiésà Rome d’où il correspond avec sa famille.

    [p. 145] Plus précoce et plus longue, plus puissante aussi dans la bourgeoise issoirienne : la dynastie des Brès. André, l’ancêtre, apothicaire, arrive du diocèse de Montpellier au début du XVIIIe siècle et se marie à Issoire avec Gabrielle Bonniol, fille et déjà veuve d’apothicaire ; quatre ans plus tard, il est élu consul et le sera de novueau ving ans après. Jean, son fils, apothicaire lui aussi, attendra cinquante-trois ans pour atteindre le consulat, l’année de sa mort. Sa femme, une fille de marchand d’Ardes, lui donne quatorze enfants. Les garçons sont dans la force de l’âge au moment de la Révolution. L’aîné, Jean, médecin, s’y trouve au premier plan à Issoire, comme le cadet, Jean-Pierre, curé de Saint-Paul depuis 1783. Un autre garçon, André, est bénédictin. Jean, en même temps qu’il agrandit la fortune foncière de la famille (il a acheté le domaine du Piat en 1779), accède aux charges municipales en 1780, comme premier échevin d’abord puis, en 1787, lieutenant de maire, choisi comme en 1780 par le comte d’Artois qui dispose de ces offices depuis 1777. La Révolution rétrograde provisoirement Jean Brès au rang des conseillers, en août 1789. Membre de la Société des Amis de la Constitution, 1l devient maire en janvier 1791, est réélu en novembre 1791. En juin, il a accueilli La Fayette à Issoire. En décembre, suppléant d’un député décédé, il va siéger à l’Assemblée législative. Après le 10 août, il s’éloigne de la vie politique et s’enrôle comme médecin dans l’armée du Rhin. Il rentre définitivement à Issoire en l’an VIII mais, jusqu’à sa mort en 1811, il ne participe plus directement à la vie politique de la ville. Bonaparte n’oublie pourtant pas sa famille quand, en l’an VII, il essaie de réconcilier les différentes tendances de la bourgeoisie. La municipalité qu’il nomme en est le modèle et François-Maximilien Brès y trouve tout naturellement sa place : médecin comme son père, âgé alors de trente-deux ans, il sera de toutes les municipalités jusqu’à sa mort en 1820.

    [p. 147] [Joseph Bournet] signe le cahier de doléances et fait partie de la première municipalité après le 14 juillet 1789 : il est quatrième conseiller (Jean Brès est le second et son frère Jean-Pierre a succédé à l’oncle Bournet comme curé de Saint-Paul).

  • Biographie de son frère le député Jean-Baptiste Brès (1743-1811)

    Site internet de l’Assemblée nationale : Jean-Baptiste Bres

    Député à l’Assemblée législative de 1791, né à Issoire (Généralité de Riom, France), le 2 juin 1743, de Jean Brès, apothicaire, et de Marie Rodde, mort à Issoire (Puy-de-Dôme), le 9 avril 1811, il exerçait la médecine dans son pays natal. Il fut d’abord élu député suppléant du Puy-de-Dôme à l’Assemblée législative, le 12 septembre 1791, à la pluralité des voix sur 255 votants ; puis, le député Téallier étant mort [le 17 novembre 1791 à Paris], il fut admis à siéger à sa place.

Son neveu Jean-Pierre Brès (1782-1832)

Notre Jean-Pierre Brès ne doit pas être confondu avec son neveu homonyme, Jean-Pierre Brès, également homme de lettres, fils de son frère Joseph Brès (de 3 ans son aîné, bourgeois à Limoges) et de son épouse Marie-Anne Thévenin, né à Limoges le 4 août 1782 et décédé du choléra à Paris le 5 août 1832, auteur d’almanachs et de livres pour enfants, célèbre pour son Livre joujou (1831), premier livre interactif à tirettes.

  • Dessin de Bidaux, gravure de Lemercier, 1833, Bibl. num. du Limousin

    J. P. Brès, décédé du choléra le 5 août 1832. L’ami, le poëte, l’historien du Gymnase normal, membre de la société libre des Beaux-arts. Dédié à Madame sa veuve et à Monsieur Amoros, Colonel directeur du Gymnase normal. — Se vend chez l’auteur, rue des Fossés St-Jacques, n° 10 et chez M. Amoros, Colonel, place Duplaix, au Gymnase. — Lith. de Lemercier.

  • Jacques Desse, L’invention du livre à tirettes, 2012, Ricochet.

  • Martina Gromesova, Le monde merveilleux et vertueux de Jean-Pierre Brès, 2015, Hypotheses.

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