Pierre Lanéry d’Arc (1861–1920)

Naissance de Pierre Edgard Lanéry d’Arc à Aix-en-Provence, fils d’Alphonse Victor Lanéry, militaire de 43 ans, et d’Adine de Julienne d’Arc, 27 ans.

Note : Par tradition familiale, la particule d’Arc de la mère (Julienne d’Arc) fut accolée au patronyme du père (Lanéry) pour former Lanéry d’Arc.

La famille est invitée à la fête de Jeanne d’Arc à Orléans en tant que descendante de Pierre d’Arc.

La ville d’Orléans a invité, à la fête de Jeanne d’Arc, la famille de Pierre d’Arc, frère et compagnon d’armes de la Pucelle. Cette famille se compose de :

• M. de Julienne [Édouard de Julienne, grand-père maternel de Pierre Lanéry d’Arc], docteur en droit, secrétaire de la faculté de droit d’Aix, veuf de dame Albertine Gauthier d’Arc.

[Et ses trois enfants :]

• M. de Julienne d’Arc [Edgard de Julienne d’Arc, né en 1842], officier au 9^e régiment de ligne.
• M^me Lanéry d’Arc [née Adine de Julienne d’Arc, en 1833], M. Lanéry, officier de la Légion d’honneur, sous-intendant militaire.
• M^me Rivière d’Arc [née Berthe de Julienne d’Arc, née en 1838], M. Rivière, officier de la Légion d’honneur, capitaine de frégate, commandant le Goëland dans les mers de Cochinchine.

Petit Journal, 8 mai.

Dès 1882 on trouve plusieurs articles le mentionnant comme avocat. (Exemple : Petit Marseillais, 3 mars 1882.)

Il commence à publier dans la Revue catholique des institutions et du droit, des articles sur Jeanne d’Arc qu’il signe Pierre d’Arc.

• M^gr Dupanloup et Jeanne d’Arc (Juin, vol. 26, p. 475-479, Gallica.)
• Un compte-rendu de la Jeanne d’Arc à Domrémy de Siméon Luce (Août, vol. 27, p. 130-136, Gallica.)

Il remporte le concours littéraire des fêtes d’Aix, — pour le centenaire de l’union de la Provence. (XIX^e siècle, 4 juillet 1887.)

La Revue publie son article :

• Le culte de Jeanne d’Arc au quinzième siècle (Octobre, vol. 29, p. 299-327, Gallica. L’article est daté du 30 mai 1887.)

Publication à part de :

• Le culte de Jeanne d’Arc au quinzième siècle (Herluison, Orléans, 1887, in-8° de 34 p., Lire en ligne, Gallica.)

La famille de Jeanne d’Arc n’est pas éteinte ; on m’assure qu’à Rouen il y en a plusieurs membres ; à Aix en Provence, il y a M. Pierre Lanéry d’Arc, avocat à la Cour d’appel et qui s’occupe d’études bibliographiques sur l’héroïne de Domrémy. Très prochainement paraîtra chez Techener, à Paris, la Bibliographie des ouvrages relatifs à Jeanne d’Arc, où sont mentionnés plus de 1,700 ouvrages consacrés à la vierge lorraine, sans parler des ouvrages qui s’occupent d’elle accidentellement et qui sont innombrables. En attendant, M. Pierre d’Arc a publié une brochure : Le culte de Jeanne d’Arc au quinzième siècle.

Le Temps, 5 décembre.

Siméon Luce en offre un exemplaire à l’Académie des inscriptions et belles-lettres. (L’Univers, 16 décembre.)

Publication de :

• Bibliographie des ouvrages relatifs à Jeanne d’Arc, catalogue des principales études historiques et littéraires consacrées à la Pucelle d’Orléans depuis le XV^e siècle jusqu’à nos jours (Paris, Léon Techener, 1888, in-8° de 280 p. huit grav., Google.)

Pour sa thèse de doctorat présentée et soutenue devant la faculté de droit d’Aix :

• Histoire de la propriété prétorienne à Rome (Paris, Arthur Rousseau, in-8° de 103 p.)
• Du Franc alleu, histoire du droit du franc-alleu en droit français (Paris, Arthur Rousseau, in-8° de 455 p., Gallica) ; frontispice : Ouvrage honoré d’une médaille d’or par le ministre de l’Instruction publique.)

Académie des sciences morales et politiques, séance du samedi 7 avril 1888. — M. Arthur Desjardins offre à l’Académie, de la part de l’auteur, le traité du Franc aleu, par M. Pierre Lanéry d’Arc, avocat à la Cour d’Aix.

Le Soleil, 8 avril.

Pierre Lanéry d’Arc est désormais docteur en droit.

Publication de :

• Mémoires et consultations en faveur de Jeanne d’Arc (Paris, Alphonse Picard, 1889, in-8° de 600 p., Lire en ligne, Gallica, Google.)

Compte-rendu d’Albert Lecoy de La Marche dans l’Univers, 1^er novembre.

Il proteste dans un journal marseillais contre l’usurpation de son nom par la comédienne Nelly d’Arc.

Il n’existe en France, portant loyalement le nom d’Arc, que des Renaudeau d’Arc, des Rivière d’Arc et des Lanéry d’Arc. Menant une vie comme la sienne, M^lle Nelly eût pu emprunter comme nom de guerre un autre nom que celui de la Pucelle d’Orléans.

L’Événement du 9 mai.

Note : Les trois familles (Renaudeau, Rivière et Lanéry) descendent toutes d’Henri Gauthier d’Arc (1770-1855). Henri Gauthier d’Arc est le père d’Albertine Gauthier d’Arc, laquelle épousa Édouard de Julienne, d’où Adine de Julienne d’Arc, laquelle épousa Alphonse Lanéry, d’où Pierre Lanéry d’Arc.

Il épouse à La Garde (cité provençale aux portes de Toulon) Louise-Marie Castellan (22 ans, fille de l’avocat et homme de lettres Edmond Castellan, et petite-fille de l’ancien président de la Cour d’appel d’Aix Jean-Joseph Castellan).

Note : L’un des cousins de Louis-Marie, Dominique Castellan deviendra évêque de Digne (1906) puis archevêque de Chambéry (1915).

L’Institut récompense son ouvrage Du Franc alleu, — prix Kœnigswarter, mention honorable. (Le Moniteur universel, 8 décembre 1889.)

Publication de :

• Jeanne d’Arc en Berry (Paris, Alphonse Picard, in-12° de 145 p.), coécrit avec Lucien Jeny (37 ans, vice-président de la Société historique du Cher et conseiller à la Cour d’appel de Bourges).

M. Siméon Luce signale à l’attention de l’Académie [séance du 4 mars] un volume de M. Lucien Geny et P. Lanéry d’Arc, intitulé : Jeanne d’Arc en Berry.

Journal des débats, 5 mars.

L’ouvrage est réédité l’année suivante (Paris, Techener, 1893, in-18° de 197 p.).

Il est reçu membre de l’Académie d’Aix. (Mémoires de l’Académie d’Aix, 1897, t. XVII, p. 323.)

Publication de :

• Le Livre d’or de Jeanne d’Arc, bibliographie raisonnée et analytique des ouvrages relatifs à Jeanne d’Arc (Paris, Techener, in-4° de XXVIII-1007 p., Gallica, Google.)

La presse loue le travail de bénédictin.

Le 8 janvier, le Gaulois rapporte un écho récent sur la descendance de la famille de Jeanne d’Arc et ses trois branches actuelles : les Renaudeau d’Arc, les Rivière d’Arc et les Lanéry d’Arc.

Le 11, le même journal publie deux lettres en réaction  :

• L’une du comte de Maleissye qui, s’appuyant sur Boucher de Molandon (La famille de Jeanne d’Arc, Orléans, Herluison, 1878, 166 p.), affirme que Pierre d’Arc (ou du Lys) n’eut qu’un fils, lequel n’eut pas de postérité et dément que ces trois familles puissent en descendre.
• L’autre d’un ancien officier nommé Brou de Cuissart qui, citant de Bouteiller et de Braux (La famille de Jeanne d’Arc, Paris, Anatole Claudin, 1878, 295 p.) affirme descendre de Pierre d’Arc par sa fille Helwide.

Le 13, paraît une nouvelle lettre de Brou de Cuissart soutenant sa parenté en affirmant la supériorité de l’ouvrage de Bouteiller et de Braux sur celui de Boucher de Molandon .

Sa fille aînée Maryelle (14 ans) obtient la médaille d’or de dessin à l’Exposition des Beaux-Arts de Bastia .

Le 1^er décembre 1907 elle obtiendra une médaille (dessin, aquarelle) au Salon toulonais .

Maryelle remporte le premier prix du concours de piano Baume, dans la division d’honneur  :

D’autre part on sait que M^lle Lanéry d’Arc, qui cultive tous les arts, est l’auteur d’un volume de vers intitulé Fleurs de Soleil et qu’elle illustre elle-même ses productions avec un art consommé.

Première Guerre mondiale. — Dans le Petit Marseillais du 20 octobre 1914, on apprend que M^me Lanéry d’Arc demande des nouvelles de son fils Yves  :

M^me Lanéry d’Arc, villa Saint-Gabriel, à La Garde (Var), recherche Yves Lanéry d’Arc, sous-lieutenant, 156^e de ligne, 11^e compagnie.

Publication de :

• Jeanne d’Arc et la guerre de 1914 (Paris, Berger-Levrault, in-12° de 76 p.), au bénéfice des blessés de guerre, vingt ans après son dernier ouvrage.

À l’occasion de la sortie du livre, il signe un article dans le Siècle (gauche républicaine). Après avoir démontré la popularité de Jeanne d’Arc en Angleterre, aux États-Unis ou au Canada, il conclut :

Ainsi donc, à l’extérieur, Jeanne d’Arc a été, à n’en pas douter, un des agents les plus actifs de la puissante sympathie qui nous a valu le concours de nos alliés. À l’intérieur, elle a été l’un des facteurs les plus importants de notre force morale, de l’union française. N’est-ce pas cette union qui nous a permis, oubliant nos dissentiments, nos divisions, nos rancunes politiques, de nous serrer frémissants devant l’injurieux défi allemand, pour lever haut et ferme notre drapeau tricolore, pour défendre les droits de l’Humanité contre le Pangermanisme, contre les folies d’un souverain mégalomane et la barbarie d’un peuple en démence ?

Le Siècle, 15 avril.

Pierre Lanéry d’Arc décède à Narbonne.

M^me Lanéry d’Arc ; le capitaine et M^me Yves Lanéry d’Arc ; le lieutenaut de vaisseau et M^me Georges Mathieu et leurs enfants ; M. et M^me Robert Elluin ; M^lle Lanéry d’Arc, en religion Sœur Catherine, Fille de la Charité, ont la douleur de faire part de la perte cruelle qu’ils viennent d’éprouver en la personne de M. Pierre-Edgard Lanéry d’Arc, Procureur de la République à Narbonne, chevalier de l’ordre de Malte, décédé à Narbonne le 21 février 1920, muni des sacrements de l’Église. Les obsèques auront lieu à Aix demain mercredi 25 lévrier, à 10 heures. Réunion à la gare.

Le Petit Marseillais, 24 février 1920.