Réhabilitation

Guy de Versailles (~1390–~1465)

Chanoine de Saint-Gatien de Tours.
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Chronologie

  • ~1390

  • Naissance. Il est issu d’une famille noble ; frère cadet du célèbre Pierre de Versailles.

    Sa date de naissance n’est pas connue mais estimée d’après son cursus à l’Université de Paris. On sait qu’il était déjà maître-ès-arts en 1416. La maîtrise s’obtenait généralement après 7 années d’études, lesquelles débutaient vers 15 ans. D’où une année de naissance antérieure à 1393.

  • 1405

    (15 ans)
  • Université de Paris. Il étudie à la Faculté des arts.
  • 1412

    (22 ans)
  • Il obtient le grade de maître-ès-art.

    À cette époque, il dénonce un complot bourguignon auprès du prévôt de Paris, Tanneguy du Chastel.

    Évennement rappelé dans une lettre au pape du 14 novembre 1417. Les Armagnacs (civils ou clercs) seront chassés de Paris en mai 1418.

  • 1420

    (30 ans)
  • Il devient chanoine de Senlis.
  • 1433

    (43 ans)
  • Il accompagne son frère au concile de Bâle.
  • 1444

    (54 ans)
  • On le retrouve chancelier de la cathédrale de Tours et chanoine de Saint-Gatien.
  • 1452

    (62 ans)
  • Mémoire en faveur de Jeanne d’Arc.

    Après l’enquête sur le procès de condamnation de Jeanne d’Arc, menée début mai 1452 à Rouen par le cardinal d’Estouteville (légat du pape auprès de Charles VII) et Jean Bréhal (inquiquisiteur de France), ce dernier fut chargé par le roi de poursuivre l’examen de la cause en consultant d’éminents théologiens et juristes.

    Guy de Versailles est l’un des savants sollicités ; il compose un bref Écrit sur certains points concernant la Pucelle.

  • 1455

    (65 ans)
  • 7 nov. 1455–7 jul. 1456
  • ~1465

    (75 ans)
  • Les dernières mentions concernent son action pour la réforme municipale de Tours en 1462. Il dût décéder peu après.

Références

  • Denifle, Chartularium Universitatis Parisiensis, (4 vol. 1889-1897)

    T. IV, p. 221 :

    Rotulo prædicto, cum novem assertionibus condemnatis, aliqui se inscripserunt 19 Augusti, alii 12 Septemb, alii 13 Septemb., alii vero et ultimi 22 Octob., præsentibus semper quibusdam magistris, ut mag. Nicolao de Longolio, Guidone de Versaliis, Garcilio Mercatoris, Petro de Assenseriis, magistris in artibus, etc. (1416, Augusti 19, Sept. 12, 13, Octob. 22. Parisiis.)

    Signature de la condamnation des neufs assertions, en présence des maîtres Nicolas de Longueil, Guy de Versailles, Garcille Marchand, Pierre d’Assencières, maîtres-ès-arts, les 19 août, 12-13 septembre et 22 octobre 1416.

    T. IV, p. 331 :

    Guido de Versaliis, mag. art. in Universitate Paris., summo pontifici, exponit se olim præposito Paris. detegisse conspirationem inter quosdam initam de civitate Paris. inimicis, scil. Burgundis, tradenda. (1417, Novemb. 22, Parisiis.)

    Guy de Versailles, maître-ès-arts à l’Université de Paris, expose au souverain pontife qu’autrefois il révéla à l’ancien prévôt de Paris, une conspiration ourdie par certains ennemis de la ville de Paris, à savoir les Bourguignons, en vue de la livrer. (14 novembre 1417).

    (Note de Denifle sur Guy de Versailles :) Fuit frater germanus celebris Petri de Versaliis O. S. B., de nobili genere procreatus, et mag. in art., an. 1420 can. Silvanectens. ambivit (Suppl. Mart. V, n° 133, fol. 97).

    Était le frère germain du célèbre Pierre de Versailles, de noble lignée, maître-ès-arts, chanoine de Senlis en 1420.

    T. IV, p. 515 :

    Ordinante Carolo VII sub præside Reginaldo archiepiscopo Remensi plures magistri, quorum fere omnes supposita Universitatis Paris., nempe Petrus de Versaliis, O. S. B., Gerardus Macheti, Jordanus Morini, Johannes Lambert, Petrus Seguin, O. Carmel., Guillelmus Aymeric, O. Præd., Seguin Seguini, O. Præd., Johannes Raffaneli, O. Min., omnes magistri theol., Guillelmus le Marié, baccal. theol., Petrus Turelure, O. Præd., Matthaeus Ménage, bacc. theol., per fere tres hebdomadas spiritum Johannæ d’Arc examinant, cumque tandem probant. Maio, post liberatam urbem Aurelianens., duo alia supposita Universitatis Paris., Johannes Gerson et Jacobus Gelu, scriptis pro Johanna certarunt. (1429, Martio-April., Pictavis.)

    Sur ordre de Charles VII et sous la présidence de Regnault [de Chartres], archevêque de Reims, plusieurs maîtres, presque tous de l’Université de Paris, ont examiné l’esprit de Jeanne d’Arc pendant près de trois semaines, et l’ont approuvée ; à savoir Pierre de Versailles (bénédictin), Gérard Machet, Jordan Morin, Jean Lambert, Pierre Seguin (carme), Guillaume Aymeric (dominicain), Seguin de Seguin (dominicain), Jean Raffanel (franciscain), tous maîtres en théologie, Guillaume le Marié, bachelier en théologie, Pierre Turelure (dominicain), Matthieu Ménage, bacheliers en théologie. En mai, après la libération de la ville d’Orléans, deux autres membres de l’Université de Paris, Jean Gerson et Jacques Gelu, ont argumenté par écrit en faveur de Jeanne.

    (Note sur Matthieu Ménage :) An. 1408 mag. art. Paris., ibique ibidem an. 1413 (Bul., V, 907). Post plures annos Pictavis (vid. Fournier, l. c, p. 297) et Andegavis fuit, cum Guidone de Versaliis ab an. 1433 in Concilio Basil. (cf. Haureau)...

    Maître-ès-art en 1408 à Paris, de nouveau en 1413. Après plusieurs années à Poitiers et à Angers, il se rendit au concile de Bâle avec Guy de Versailles, à partir de 1433.

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