Noël Valois (1855–1915)

Naissance de Joseph Marie Noël, à Paris, dans le petit hôtel de Nivernais (11 rue Garancière, Paris VI^e), fils unique de l’avocat Paul Valois (33 ans) et de son épouse Natalie Guéneau de Mussy (25 ans).

D’une santé fragile, il est d’abord instruit à la maison avant d’achever ses études secondaires au lycée Louis-le-Grand. Élève brillant, il excelle en tout : lettres, sciences, arts et musique.

Il obtient une licence de lettres à la Sorbonne, puis une licence de droit à l’École de droit (1872–1875).

Il entre à l’École des Chartes, d’où il sort dans la promotion du 21 janvier 1879.

En première année, il suit les cours de Léon Gautier ; en troisième, ceux d’archéologie de Jules Quicherat.

Sa thèse, consacrée à Guillaume d’Auvergne, évêque de Paris au XIII^e siècle, est publiée l’année suivante :

Guillaume d’Auvergne, évêque de Paris (1228-1249), sa vie et ses ouvrages (Paris, Picard, 1880, Gallica)

Il est reçu docteur ès-lettres avec un mémoire sur la rhétorique épistolaire en France au Moyen Âge (intégré à son ouvrage sur Guillaume d’Auvergne), et publie l’année suivante dans la Bibliothèque de l’École des Chartes une Étude sur le rythme des bulles pontificales.

Il épouse Léonie Gérin (23 ans) à Saint-Sulpice.

Le couple aura trois enfants : Charles (1880-1948), Jean (1882-1953) et Cécile (1895-1990).

Il entre comme archiviste aux Archives nationales (1^er janvier 1881), alors dirigées par Alfred Maury.

Il se voit confier la préparation d’un inventaire des arrêts du Conseil d’État sous Henri IV, qui lui vaudra le Prix Gobert en 1889.

Il en démissionne le 28 octobre 1893.

Début de la publication de son œuvre maîtresse : La France et le Grand Schisme d’Occident, en 4 volumes.

Gallica : t. I (1896), t. II (1896), t. III (1901), t. IV (1902),

Les deux premiers tomes lui valent un nouveau Prix Gobert en 1896.

Il publie des articles autour de Jeanne d’Arc :

• Jeanne d’Arc et la prophétie de Marie Robine (dans Mélanges Paul Fabre, Paris, Picard, 1902)
• Un nouveau témoignage sur Jeanne d’Arc (dans le Bulletin de la Société de l’Histoire de France, 1906)
• Le procès de Gilles de Rais (dans le Bulletin de la Société de l’Histoire de France, 1912, tiré à part en 1913)

Et plusieurs ouvrages dans le prolongement de ses recherches sur le Grand Schisme, dont :

• Histoire de la Pragmatique sanction de Bourges sous Charles VII (Paris, Picard, 1906, Archive)
• Le pape et le Concile, 2 vol. (Paris, Picard, 1909, Archive)

Grande Guerre. — Il participe à l’œuvre des Lectures des soldats au front créée à l’instigation de l’archevêché de Paris, dans le but d’envoyer des livres aux soldats du front ou aux prisonniers.

Le comité se réunissait au siège de la Société bibliographique (dont il était membre), 5 rue Saint-Simon, Paris VII^e.