Charles Gounod (1818–1893)

Naissance à Paris, second fils d’un père peintre renommé, François-Louis Gounod (47 ans), et d’une mère douée pour la musique et le dessin, Victoire Lemachois, originaires de Rouen.

Mort de son père d’une fluxion de poitrine.

Pour soulager sa mère sur qui reposent toute la charge de la famille, Charles est mis à la pension Boniface, laquelle emploie comme maître de solfège un élève du célèbre Choron, le jeune Gilbert Duprez.

Duprez, s’étant aperçu que je lisais la musique aussi aisément qu’on lit un livre, et même beaucoup plus couramment que je ne la lirais sans doute aujourd’hui, m’avait pris en affection toute particulière. Il me prenait sur ses genoux, et, quand mes petits camarades se trompaient, il me disait  : Allons, petit, montre-leur comment il faut faire. Lorsque, bien des années plus tard, je lui rappelai ces souvenirs, si lointains pour lui comme pour moi, il en fut frappé et me dit  : Comment ! c’était vous, ce petit gamin qui solfiait si bien !… — (Mémoires, p. 31.)

Entrée à l’internat Letellier, rue de Vaugirard.

Mort de Beethoven à Vienne, à l’âge de 56 ans.

Entrée au lycée Saint-Louis. Recruté pour sa belle voix par le maître de chapelle Hippolyte Monpou, un surmenage pendant sa mue la lui fait perdre.

Révolution de Juillet, Charles X cède le trône à son cousin Louis-Philippe I^er.

Sa mère l’emène voir son premier opéra, l’Otello de Rossini, chanté par la Malibran. Il en ressort bouleversé et décidé à devenir compositeur. Effrayée par cette idée et les difficultés qu’elle entrevoit dans la carrière de musicien, madame Gounod va trouver le proviseur Poirson, qui l’assure qu’il saura dissuader son fils. Il convoque le jeune Charles et lui soumet un poème à mettre en musique.

À la récréation suivante, ma romance était faite. Je courus en hâte chez le proviseur. [...] Je recommençai mon petit exercice, et, à la fin, ce pauvre monsieur Poirson, vaincu, les larmes aux yeux, me prenait la tête dans ses deux mains, et m’embrassait en me disant  : Va, mon enfant, fais de la musique ! — (Mémoires, p. 47-48.)

L’opposition vaincue, il prend ses première leçons particulières de composition avec Antoine Reicha (60 ans), compositeur au Conservatoire.

Sa mère l’emène voir le Don Juan de Mozart.

Rossini m’avait fait connaître l’ivresse de la volupté purement musicale  : il avait charmé, enchanté mon oreille. Mozart faisait plus  : à cette jouissance si complète au point de vue exclusivement musical et sensible, se joignait, cette fois, l’influence si profonde et si pénétrante de la vérité d’expression unie à la beauté parfaite. — (Mémoires, p. 58.)

À la mort de Reicha, madame Gounod va trouver le directeur du Conservatoire Louis Cherubini (46 ans) qui reçoit Charles. Il suit les cours de contrepoint et de fugue avec Jacques Fromental Halévy (36 ans) et de composition lyrique avec Henri-Montan Berton (70 ans) puis Jean-François Lesueur (76 ans).

Pour échapper à la conscription et payer un remplaçant militaire, il décide de préparer le concours du Prix de Rome, en composition.

Première participation au concours, il obtient le deuxième second prix.

1. Louis Désiré Besozzi (22 ans), grand prix.
2. Louis François Chollet (21 ans), 1^er second prix.
3. Charles Gounod, 2^e second prix.

Mort de Lesueur, Gounod devient élève de son remplaçant, Ferdinando Paër (66 ans).

Seconde participation au concours, il n’est pas primé.

1. Georges Bousquet (20 ans), grand prix
2. Edme-Marie-Ernest Deldevez (21 ans)
3. Charles Dancla (20 ans).

Son second prix de 1837 l’autorise toutefois à concourir une troisième fois.

Gounod remporte le grand prix de Rome avec la cantate Fernand. Second, François Bazin (22 ans), qui remportera le prix l’année suivante.

Auréolé de son succès, il reçoit sa première commande : une messe pour la Sainte-Cécile en l’église Saint-Eustache. Il la dédie à son maître Lesueur et la dirige lui-même.

Départ pour l’Italie. Il voyage en compagnie d’Hector Lefuel (29 ans), grand prix en architecture, et d’André Vauthier (21 ans), grand prix en gravure en médailles.

Arrivé à Rome. La villa Médicis est dirigée depuis 1835 par le peintre Jean-Auguste-Dominique Ingres (59 ans), qui avait connu son père jeune. Il se lie d’amitié avec Ernest Hébert (22 ans), grand prix en peinture. Il visite Naples avec Georges Bousquet, grand prix 1838. À Rome, il fait aussi la connaissance de la cantatrice Pauline Viardot, sœur de la Malibran, et de Fanny Hensel, sœur du compositeur allemand Félix Mendelssohn.

Chargé de composer la messe pour la fête du roi Louis-Philippe en l’église Saint-Louis-des-Français de Rome, il la dirige lui-même et obtient d’être nommé maître de chapelle honoraire à vie de l’église.

Départ de Rome. En juin il est à Venise, en juillet à Vienne.

Mort à Salzbourg de Constance, veuve de Mozart.

Il assiste à une représentation de la Flûte enchantée de Mozart à l’opéra de Vienne et entre en relation avec les artistes de la ville.

Sa messe pour la fête du roi est jouée dans l’église Saint-Charles-Borromée. Il reçoit commande d’une messe de requiem pour la prochaine fête des morts.

Sa messe de requiem est exécutée à l’église Saint-Charles-Borromée de Vienne. Il reçoit une nouvelle commande, une messe a cappella pour le carême prochain.

Sa nouvelle messe est chantée le jour de l’Annonciation, à l’église Saint-Charles-Borromée de Vienne. Aussitôt après il part pour Berlin où il retrouve Fanny Hensel.

De Berlin, il se rend à Leipzig, où il est reçu par Mendelssohn. Pour lui, celui-ci fait remettre en état le vieil orgue de Saint-Thomas dont Bach lui-même avait joué jadis (Mémoires). Le 18 mai il quitte Leipzig pour la France.

Retour à Paris. Il est nommé organiste et maître de chapelle de la paroisse des Missions Étrangères, rue du Bac. Avec sa mère il eménage chez le curé, l’abbé Dumarsais, son aumônier au lycée Saint-Louis, où loge aussi un ancien camarade de la même époque devenu abbé, Charles Gay (27 ans, futur évêque de Poitiers).

L’environnement religieux dans lequel il baigne lui fait considérer une entrée en religion.

Il entre au séminaire de Saint-Sulpice pour suivre les cours de théologie. Il porte la soutane et signe ses lettres abbé Gounod ; mais finalement renonce au sacerdoce.

Je m’étais étrangement mépris sur ma propre nature et sur ma vraie vocation. Je sentis, au bout de quelque temps, qu’il me serait impossible de vivre sans mon art, et, quittant l’habit pour lequel je n’étais pas fait, je rentrai dans le monde. — (Mémoires, p. 172.)

Révolution de Février. — Après plus de quatre années passées aux Missions étrangères, il quitte ses fonctions : il souhaite composer pour l’Opéra.

Alors qu’il cherche un livret, il retrouve Pauline Viardot qui vient de créer le rôle de Fidès dans le Prophète de Meyerbeer. Pour renforcer son crédit elle s’engage à chanter le premier rôle de son futur opéra. Muni d’un tel appui, il n’a aucun mal à convaincre Émile Augier (28 ans), auteur de plusieurs comédies à succès.

Augier a achevé le livret de l’opéra Sapho ; Gounod s’engage auprès de Nestor Roqueplan, directeur de l’Opéra de Paris, à livrer la partition avant le 30 septembre.

Décès brutal de son frère Urbain à l’âge de 42 ans, d’une maladie fulgurante. Il laisse un enfant de deux ans et une femme enceinte.

Création de Sapho à l’Opéra. Hector Berlioz (47 ans) assiste à la représentation et en est ému aux larmes ; François Ponsard (36 ans) vient le féliciter et lui propose d’écrire les chœurs de sa prochaine tragédie Ulysse. Sapho n’est pourtant pas un succès et ne sera joué que six fois avec madame Viardot, puis trois fois avec madame Masson sa remplaçante.

Mariage avec Anna Zimmerman (22 ans), fille de Pierre Zimmerman, professeur de piano au Conservatoire depuis 1816.

Il est nommé directeur de l’Orphéon, une chorale d’écoliers fondée par Wilhem en 1833. Gounod scindera la chorale en deux sections : l’Orphéon rive gauche, confiée à François Bazin (36 ans), et l’Orphéon rive droite dirigé par Jules Pasdeloup (33 ans), pour lesquelles il composera de nombreux morceaux, messes, etc.

Création d’Ulysse à la Comédie-Française. La pièce sera jouée une quarantaine de fois.

Écriture de l’opéra la Nonne sanglante, à la suggestion de Roqueplan sur un livret d’Eugène Scribe. À partir d’octobre, l’œuvre sera plusieurs fois mise en répétition et abandonnée. Il compose également sa Méditation sur le 1^er prélude de Bach, qui deviendra plus tard son Ave Maria (1859).

Décès de son beau-père Pierre Zimmerman, à l’âge de 68 ans. Les Gounod héritent de sa maison de campagne à Saint Cloud.

Création de la Nonne sanglante. L’œuvre n’a que onze représentation et provoque le limogage de Roqueplan à la tête de l’Opéra. Son successeur Edmond Crosnier, refusera de laisser jouer pareille ordure (Mémoires).

Exposition universelle à Paris. — Il compose Vive l’Empereur en l’honneur de Napoléon III, qui deviendra l’hymne national sous le second empire.

Par l’entremise des chanteurs Anatole et Hippolyte Lionnet (frères jumeaux de 23 ans, en pleine gloire), Gounod fait connaissance des librettistes Jules Barbier (31 ans) et de Michel Carré (35 ans).

Première exécution de sa Messe solennelle en l’honneur de sainte Cécile, à Saint-Eustache, dédiée à la mémoire de son beau-père, Zimmerman.

Gounod propose à Barbier et Carré le thème du Faust de Goethe. L’idée les séduit, ainsi que le nouveau directeur du Théâtre-Lyrique Léon Carvalho (31 ans). Seulement celui-ci apprend que le théâtre de la Porte-Saint-Martin prépare lui aussi un Faust, et demande au trio d’adapter plutôt une pièce de Molière.

Naissance de son fils Jean, pendant qu’il dirige une des grandes séances annuelles de l’Orphéon.

Création du Médecin malgré lui d’après Molière (le jour du 236^e annniversaire de sa naissance), au Théâtre-Lyrique. Succès : l’opéra sera joué plus d’une centaine de fois.

Décès de sa mère Victoire Gounod, à l’âge de 77 ans.

Le Faust de la Porte-Saint-Martin (drame de Adolphe d’Ennery) tombe vite. Carvalho propose au trio Gounod-Barbier-Carré de reprendre le leur.

Création de Faust au Théâtre-Lyrique. L’opéra démarre bien et le succès va croissant. Madame Carvalho, ancienne élève de Duprez, y crée son premier grand rôle.

Création de son Ave Maria par Madame Carvalho.

Création de Philémon et Baucis (livret de Barbier-Carré d’après La Fontaine) au Théâtre-Lyrique. L’opéra-comique avait été commandée pour le festival annuel de Baden-Baden (été 1859), mais la campagne d’Italie repoussa sa création. Gounod composera pour l’édition 1860 un autre opéra-comique, la Colombe (livret de Barbier-Carré d’après La Fontaine) créé le 3 août.

Création de la Reine de Saba (livret de Barbier-Carré d’après de Nerval) à l’Opéra (Le Peletier). Échec (quinze représentations).

Création de Mireille (livret de Barbier-Carré d’après Frédéric Mistral) au Théâtre-Lyrique. Gounod, séduit par l’œuvre de Mistral, s’était installé à Saint-Rémy-de-Provence en mars 1863 où il fit la connaissance du poète et y composa son opéra. Échec.

Il compose la musique du drame d’Ernest Legouvé, les Deux Reines de France, qui ne sera créé qu’en 1872.

Il est élu à l’Académie des Beaux-Arts.

Il est promu officier de la Légion d’honneur.

Création de Roméo et Juliette (livret de Barbier-Carré d’après Shakespeare) au Théâtre-Lyrique pendant l’Exposition universelle. Énorme succès.

Création de sa Marche pontificale (en latin, Inno e Marcia Pontificale) sur le parvis de la basilique Saint-Pierre à l’occasion du jubilé de Pie IX. Elle deviendra l’hymne national du Vatican en 1949.

Guerre de 1870. — Le 19 juillet la guerre est déclarée ; le 2 septembre Napoléon III capitule à Sedan, les armées allemandes se dirigent vers Paris ; Le 12 septembre Gounod, sa belle-mère, sa femme et deux enfants passent en Angleterre. En février 1871, il fait la connaissance de la cantatrice Georgina Weldon (33 ans) et de son mari William. Sans enfants, les Weldon avaient fait de leur maison londonienne (Tavistock House, ancienne demeure de Charles Dickens) un orphelinat.

La paix revenue, la famille rentre à Paris. La maison de Saint-Cloud a été détruite lors de la bataille de Buzenval (19 janvier 1871), Gounod y fera construire un nouveau chalet. Il continue de fréquenter les Weldon, lorsqu’ils viennent à Paris (où Georgina se produit ; elle créé Gallia au Conservatoire, le 29 octobre) ou quand il se rend à Londres (où il dirige des concerts).

À partir de décembre Gounod se fixe en Angleterre, chez les Weldon. Sa relation avec Georgina est ambiguë, sa santé n’est pas bonne, mais il compose beaucoup. Le 22 décembre, il accepte l’offre du Royal Albert Hall (inauguré en mars) d’y diriger des concerts choraux. Début 1872, il achève sa Marche funèbre d’une marionnette, pour piano. Il travaille également à son prochain opéra, Polyeucte (livret de Barbier-Carré) et entretient une intense correspondance avec Jules Barbier, tant professionnelle qu’amicale.

Mort de Michel Carré, à l’âge de 50 ans.

Création à Paris du drame de Legouvé les Deux Reines de France (théâtre Ventadour) dont il avait composé la musique une décennie plus tôt. Échec.

Reprise de Roméo et Juliette à l’Opéra-Comique. Succès.

Concerts du Gounod’s choir à Londres (8 et 22 février).

Gounod reçoit à Londres la visite de Jules Barbier, qui lui propose de composer la musique de son drame de Jeanne d’Arc, condition posée par Offenbach, le nouveau directeur du théâtre de la Gaîté pour représenter sa pièce.

Création de Jeanne d’Arc à la Gaîté. Succès. Gounod, resté à Angleterre, dirige le même soir sa Prière d’Abraham au Crystal Palace de Londres. Succès également.

Deuxième saisons du Gounod’s choir à Londres (7 et 21 février) ; il joue entre autres la musique de Jeanne d’Arc. Succès.

Gounod rompt avec les Weldon et rentre en France. Georgina refusera de lui restituer ses affaires, en particulier toutes les partitions inédites sur lesquelles il travaillait.

Mort de Georges Bizet, à l’âge de 36 ans ; il venait de créer Carmen à l’Opéra-Comique (3 mars), qui ne deviendra un succès que quelques années plus tard. Gounod est dévasté ; il prononcera son éloge funèbre au Père-Lachaise.

Carvalho prend la direction de l’Opéra-Comique et commande un opéra à Gounod. La partition est achevée et lue devant les artistes le 10 janvier ; les répétitions commencent le 5 mars.

Création de Cinq-Mars (livret de Poirson et Gallet d’après de Vigny) à l’Opéra-Comique. Succès (dernière le 30 janvier suivant). En mai, Gounod dirigera lui-même l’orchestre pendant trois semaines en mai.

Gounod est promu commandeur de la Légion d’honneur.

Il inaugure l’orgue (Cavaillé-Coll) de l’église de Saint-Cloud, commandé fin 1876 et réceptionné le 25 août.

Son ami Charles Gay est nommé évêque auxiliaire de Poitiers.

Création de Polyeucte (livret de Barbier et Carré) à l’Opéra (Palais Garnier), avec Gabrielle Krauss. Échec (29 représentations), le chagrin de sa vie.

Création de la Tribut de Zamora (livret de d’Ennery, initialement proposé à Verdi) à l’Opéra (Palais Garnier) avec Gabrielle Krauss. Échec, malgré le succès de la première ; ce sera son dernier opéra.

Mariage de Jean Gounod avec Alice Galland, en l’église de la Trinité, à Paris. Homélie de monseigneur Gay.

Il est promu grand officier de la Légion d’honneur.

Création de son oratorio la Rédemption au festival de Birmingham, dédié à la reine Victoria, qu’il dirige lui-même. Succès.

Gounod perd son procès contre Georgina Weldon (qui a mit fin à sa carrière). Elle menace de le faire arrêter dès qu’il posera un pied en Angleterre.

Création de son oratorio Mors et Vita au festival de Birmingham ; sans qu’il puisse s’y rendre.

Création de sa Messe du Sacré Cœur de Jésus.

Mariage de Jeanne Gounod avec le baron Pierre de Lassus Saint-Geniès, en l’église Saint-François-de-Sales à Paris. Très nombreuse descendance.

Création dans la cathédrale de Reims de sa Messe à la mémoire de Jeanne d’Arc, qu’il dirige en présence d’une foule énorme.

Il dirige la 500^e représentation de Faust à l’Opéra (jour de la Saint-Charles).

Première exécution parisienne de sa Messe à Jeanne d’Arc, qu’il dirige en l’église Saint-Eustache.

Seconde exécution parisienne de sa Messe à Jeanne d’Arc, qu’il dirige à Notre-Dame.

Mort d’Hortense Zimmerman (sa belle-mère) dans sa maison de Saint-Cloud.

Création de son Hymne de la patrie : Notre Dame de France, qu’il dirige lors d’un concert de bienfaisance au Trocadéro.

Reprise de Jeanne d’Arc avec Sarah Bernhardt, à la Porte-Saint-Martin, pour laquelle il a composé de nouvelles pages. Triomphe.

Il meurt chez lui, alors qu’il jouait au piano son dernier Requiem. Il est inhumé dix jours plus tard au cimetière d’Auteuil, après des obsèques nationales à la Madeleine à laquelle participent Gabriel Fauré et Camille Saint-Saëns et qui attirent vingt mille personnes.

1000^e représentation de Faust à l’Opéra. Jules Barbier (69 ans) est dans la salle, ainsi que les chanteurs Jules Barbot (70 ans) et Caroline Carvalho (66 ans) qui créèrent les rôles de Faust et Margueritte, 35 ans plus tôt.

Création de l’opéra Jeanne d’Arc au théâtre de Monte-Carlo, sous la direction de Raoul Gunsbourg. Œuvre inédite de Gounod, achevée en 1883, il s’agit d’une version intégralement chantée (oratorio) du drame de Barbier (53 ans après sa création à la Gaîté, 32 ans après la mort du compositeur).