Armorial

263Armorial
La question des armoiries de Jeanne d’Arc a été traitée d’une manière détaillée par M. Vallet de Viriville en 185426. Ne voulant pas nous exposer à des redites, nous renvoyons le lecteur à cette œuvre consciencieuse, ainsi qu’au chapitre V du Traité de Charles du Lys. Nous nous contenterons d’y ajouter quelques aperçus sommaires qui nous paraissent rentrer dans notre sujet et dont plusieurs ont le mérite d’être exposés pour la première fois.
Au sujet des armes de la famille d’Arc, M. O’Reilly fait une remarque digne d’être reproduite et d’appeler l’attention :
En France, au XVe siècle, dit-il27, les personnes 264non nobles se servaient, pour leurs signets ou sceaux, de marques ou de signes personnels et distincts qui se figuraient comme des armoiries, avec cette seule différence que ce qui était le caractère essentiel du blason, c’est-à-dire le timbre ou heaume, y manquait. Or, sur leur signet ou sceau, les ancêtres de Jeanne d’Arc avaient placé un arc bandé de trois flèches.
Cette remarque nous paraît absolument justifiée par Charles du Lys, quand il dit, en parlant de Jean du Lys, échevin d’Arras, son ancêtre28,
qu’il retint les armoiries anciennes de la famille Darc, que portoit son ayeul Jacques Darc, père de la Pucelle, qui estoient d’un arc bandé de trois flèches, auxquelles il adjousta le timbre comme escuyer, et le chef d’un lyon passant, à cause de la province à laquelle son Roy l’avoit habitué.
Cette addition ultérieure du timbre prouve que Charles du Lys ne regardait pas le sceau de famille des d’Arc comme des armoiries nobiliaires, et confirme en même temps toute la vérité de la tradition relative à ce sceau.
Ainsi, on ne peut qu’appeler du nom de signet ces armoiries des d’Arc. Jean n’en fit en réalité un blason nobiliaire que lorsqu’il y ajouta le timbre, en les conservant après son élévation à la qualité d’écuyer.
Quant aux armoiries données à la famille de Jeanne d’Arc par le roi Charles VII, elles sont connues de tout le monde. Elles ont d’ailleurs été plusieurs fois décrites dans les Preuves de cet ouvrage. Telles que la Pucelle les avait reçues de son roi, telles les ont portées tous les descendants de ses frères, sauf une 265seule exception, et telles les ont généralement adoptées les familles, qui, en s’alliant à la maison du Lys, ont participé ou privilège spécial de son anoblissement. Nous les retrouvons ainsi sur le blason de toutes les branches masculines ou féminines, soit pleines, soit écartelées, mais restées rigoureusement conformes au glorieux patron primitif.
Nous avons dit qu’il y avait une exception à relever, et nous y avions précédemment fait allusion : c’est celle qui se produit parmi des descendants mâles de Pierre du Lys, à partir de son second fils Jean, échevin d’Arras, et jusqu’à Charles et à Luc du Lys, objet des lettres patentes de 1612. Nous avons sur ce fait le témoignage absolument authentique de ces lettres elles-mêmes.
Or, nous trouvons dans la layette Arc, du cabinet des Titres, à la Bibliothèque nationale, une notice qui nous renseigne sur le même sujet, d’une manière précise, sinon assez explicite ; elle est, du reste, isolée et dénuée de toutes preuves à l’appui de ce qu’elle énonce ; mais il convient de remarquer qu’elle est en parfait accord avec le contenu des lettres de Louis XIII.
Nous avons déjà en partie cité dans une note cette pièce, de laquelle nous croyons qu’on peut tirer des déductions intéressantes.
En voici le texte intégral :
Jacques d’Arc portoit les armes de la maison d’Arc.
Jacquemin, son fils, portoit les armes d’Arc.
Jean, l’aîné des fils de Pierre, portoit le nom et les armes des du Lys.
Jean du Lys le jeune portoit le nom du Lys et les armes d’Arc.
266Jean, son fils, de même.
Michel du Lys portoit les armes de la maison d’Arc.
C’est ycy où commencent les armes du Lys avec les armes d’Arc escartelées par arrest de la Cour du 1er décembre 1612.
Cette étrange anomalie cessa, en effet, à partir du 25 octobre 1612, où Charles et Luc du Lys se firent autoriser à écarteler : aux 1 et 4 du Lys, et aux 2 et 3, d’Arc, et à surmonter leurs armoiries des superbes timbres, détaillés dans l’ordonnance du Roi, que nous reproduisons plus loin. Mais ces armes écartelées restent à l’état d’exception unique dans la lignée, et encore n’est-ce pas pour longtemps.
Dès la deuxième génération qui suivit, Louis Quatrehommes du Lys écartelait ses armes personnelles de celles données par Charles VII. Dans toutes les autres branches, directes ou alliées, c’est ce dernier blason qui est partout exclusivement adopté. Dès le XVIe siècle, toutes les familles qui ont l’honneur d’être apparentées à Jeanne d’Arc quittent leurs armoiries, quand elles en ont, pour ne plus porter que celles des du Lys. À peine les voit-on écartelées des armes primitives pendant une génération ou deux. On peut dire que ce noble blason, de même que le nom glorieux qui en est inséparable, est devenu le patrimoine commun et incontesté de tous ceux qui se rattachent à la famille de la Pucelle.
En Lorraine, où la transmission du privilège fut particulièrement fréquente, par suite de la grande fécondité de la branche Hordal, on ne trouve à constater qu’une exception à l’adoption pure et simple de l’écu des du Lys. Les Macquart de Ruaire, qui reprirent la noblesse de leur mère, Anne Haldat du Lys, se 267virent imposer une étrange permutation dans les émaux et les métaux du blason, ainsi que l’addition d’un chef. Ils durent porter : d’argent à l’épée d’azur posée en pal, sommée d’une couronne, du même et accostée de deux fleurs de lys aussi d’azur, au chef du même chargé de deux étoiles d’argent. Plus tard, un des descendants des Leliepvre du Lys, M. de Lepinau, fut obligé, par la bizarre susceptibilité de la chancellerie impériale, d’accepter la substitution de deux fers de lance aux deux fleurs de lis qui accostent l’épée. Ce sont les deux seuls exemples, à notre connaissance, de modifications apportées aux armes des du Lys par aucune des nombreuses familles auxquelles appartient l’honneur de les porter.
Il convient d’ajouter quelques mots relatifs aux cimier, supports et devises. Le cachet de Claude du Lys, apposé aux lettres que nous publions ici, porte le blason des du Lys timbré d’un casque de trois quarts sans cimier.
La branche Hordal timbrait, conformément à l’ordonnance ducale de 1597, d’une Pucelle nue et les cheveux flottants
. Tel est, en effet, le cachet que nous trouvons sur ses lettres.
Les timbres accordés à la branche cadette par l’ordonnance de 1612 sont des plus intéressants. Charles du Lys reçoit le droit de
porter le heaume comblé de bourrelet de chevalerie et noblesse, des couleurs armoriales, et timbré d’une figure de la Pucelle vêtue de blanc, portant en sa main droite une couronne d’or soutenue sur la pointe de son épée, et à la gauche sa bannière, comme de son vivant elle la portait.
Luc du Lys devait timbrer d’une fleur de lys d’or, naissante entre deux pennarts de même blason que la bannière de la Pucelle
.
268Dans les branches lorraines, le cimier est généralement conforme à celui des Hordal, dont la plupart tirent leur origine.
Les supports n’apparaissent dans les armoiries des du Lys, notre connaissance, que vers le XVIIIe siècle, et par conséquent dans des branches féminines seulement. Les Haldat du Lys avaient adopté deux lions, les Pagel du Lys deux guerrières à robe longue, la tête couverte d’un casque, tenant à la main un pennon aux armes de France ; les Baillard du Lys, deux anges.
Les devises que s’attribuèrent quelques familles sont les suivantes, consacrées à la gloire de la Pucelle et empruntées à des médailles frappées en son honneur :
Consilio firmata Dei
[Forte du conseil de Dieu]
Et :
Præmium salutis Franciæ et regis
[Comme récompense, le salut de la France et du roi]
Les cris donnés par l’ordonnance royale de 1612 furent : pour Charles du Lys et ses héritiers, la Pucelle ! pour Luc du Lys et ses descendants, les Lys ! ce double cri est devenu légitimement l’héritage de MM. de Maleissye, qui l’ont placé dans leur blason.
269Blasonnement
Albert. — Lorraine.
D’azur au limaçon rayé de sable, chappé d’or.
Alexandre. — Bassigny.
D’azur à la croix ancrée d’argent, au chef du même chargé d’un lion passant de gueules.
Les Alexandre de Haldat quittèrent ces armes pour celles de la Pucelle lors de la reprise de 1766.
Ambly. — Champagne et Verdunois.
D’argent à 3 lionceaux de sable, lampassés de gueules.
Ancillon de Jouy. — Pays messin.
De gueules à la gerbe de blé d’or liée du même, surmontée de 3 étoiles d’or mises en cercle.
Arbamont. — Champagne.
D’azur à un chevron d’or accompagné de 3 conpons du même, posés 2 en chef et 1 en pointe.
Depuis leur alliance avec les le Picard du Lys, mi-parti des armes de la Pucelle.
Arc. — Champagne.
D’azur à l’arc d’or mis en fasce chargé de 3 flèches entrecroisées, les pointes en haut férues deux d’or, ferrées et plumetées d’argent, et une d’argent ferrée et plumetée d’or.
Archambault. — Orléanais et Lorraine.
D’azur à 3 lions d’or 2 et 1, chargé en abîme d’un écu d’argent au pal de gueules chargé de 3 flanchis d’or.
Auricoste de Lazaroue. — Languedoc et Pays messin.
Les armes de la Pucelle.
270Baillard du Lys. — Normandie.
De sable à un griffon d’hermine, les pieds d’aigle d’or, armé et lampassé de gueules.
Depuis l’alliance avec la famille du Lys, les armes de la Pucelle.
Barentin. — Île-de-France.
D’azur à 3 fasces, la première d’or surmontée de 3 étoiles du même, et les deux autres, ondées d’argent.
Beausire. — Pays messin.
D’azur à la bande d’argent chargée de 3 têtes de bouc de sable.
Bernhardt d’Arbigny. — Trèves et Langres.
De gueules au poisson d’argent accompagné de 5 étoiles d’or, 3 en chef et 2 en pointe.
Besser. — Pays messin.
D’or au cerf de gueules, à un chef d’azur chargé de 3 étoiles d’argent.
Blaise de Rozerieulles. — Pays messin.
D’azur à une ancre d’or posée en barre, dont une des pointes se perd dans une mer ondée d’argent et surmontée de 2 étoiles d’argent en chef.
Bobet. — Bretagne.
D’argent au chevron de gueules surmonté en chef de 2 branches d’olivier de sinople et en pointe d’une branche de chêne du même.
Bois-Béranger.
D’or à la bande de gueules.
Boissonneau de Chevigny. — Pays messin.
D’azur à la fasce d’argent chargée de deux branches d’olivier de sinople se touchant par le bas ; sur le tout un chevron d’argent accompagné en chef de deux étoiles et en pointe d’un lion du même.
271Bonnaire. — Bassigny.
De gueules au chevron d’or accompagné de 3 besants du même 2 et 1.
Bony de Lavergne. — Poitou et Lorraine.
De gueules à 3 besants d’or.
Borrel de Casque. — Languedoc.
D’argent à 3 roses de gueules tigées et terrassées de sinople ; au chef d’azur chargé de 3 étoiles d’or.
Boucher de Perthes. — Champagne.
Mi-parti d’azur à 3 étoiles d’or, 2 et 1 chargé en abîme d’un croissant d’argent qui est Boucher de Crévecœur ; mi-parti des armes de la Pucelle.
Boullenc. — Angleterre et Normandie.
D’azur à la fasce d’or chargée de 3 roses de gueules et accompagnée de 3 épis de blé d’or.
Bourcier. — Lorraine.
D’azur à une panthère d’or mouchetée de sable, armée, lampassée et allumée de gueules, et tenant entre ses pattes une croix fleuronnée d’or.
Bourdon de Grammont. — Normandie.
D’azur à 2 lions affrontés d’or armés et lampassés de gueules tenant un bourdon aussi d’or en pal.
Bournon. — Lorraine.
De sinople à un livre d’argent fermé d’azur et garni d’or.
Boutonnier. — Languedoc.
D’or à la croix vidée et cléchée de gueules.
Brixey. — Barrois.
Fascé d’or et d’azur de 4 pièces, au canton d’honneur d’azur à une clef d’or posée en pal.
272Brou de Cuissart.
D’or à une cotte d’azur surmontée d’un arc de gueules couché en chef.
Brunet de Saint-Maurice. — Normandie.
Les armes de la Pucelle.
Cailly. — Orléanais.
D’argent à 3 chérubins de gueules posés 2 et 1.
Carrière. — Languedoc.
De gueules au lion d’argent à la bordure crénelée du même.
Chazelles. — Pays messin.
D’or semé de trèfles de sinople sans nombre, à la queue inclinée du même.
À partir de l’alliance avec les Le Liepvre, écartelé des armes de la Pucelle.
Chicoyneau de Lavalette.
D’azur la bande d’argent chargée d’une étoile de gueules accostée de 2 croissants du même.
Clugny. — Bourgogne.
D’azur à deux clefs d’or adossées et posées en pal, les anneaux en losange pommetés et entrelacés.
Coetlosquet. — Bretagne.
De sable semé de billettes d’argent au lion morné du même brochant sur le tout.
Coetmenech de Lesguern. — Bretagne.
Mi-parti d’or au lion de gueules à la bordure engrelée d’azur, qui est Lesguern, et fascé de six pièces de vair et de gueules, qui est Coetmenec’h.
Collenot. — Lorraine.
De gueules 2 léopards d’or.
273Courtois de Morancourt. — Barrois.
D’azur à 3 épis de blé feuillés d’or en pal, au chef de gueules chargé de 3 besants d’argent.
À partir de l’alliance avec Agathe Haldat du Lys, mi-parti des armes de la Pucelle.
Cruejouls. — Franche-Comté.
Écartelé au 1 d’argent à la forteresse à deux tours crénelée et ajourée de sable soutenue d’un tertre de même ; au 2, d’azur à l’épée haute en pal d’argent montée d’or, au 3 d’azur au sanglier d’or, au 4 d’argent à l’anille d’azur posée en fasce.
Curel. — Lorraine.
D’azur au lion d’or armé et lampassé de gueules, adextré d’un bras de carnation tenant une balance d’argent et sortant d’une nue, au naturel chargée d’une étoile d’argent.
Davy des Chavigné. — Anjou.
D’azur au chevron d’or accosté de 3 merlettes du même, 2 en chef et l’autre en pointe, surmonté d’un chef de gueules chargé d’une croix pattée d’argent.
Davy de Virville. — Languedoc.
D’azur au chevron d’or accompagné de harpes du même posées 2 et 1, celles du chef adossées.
Duchat (Le). — Champagne et Pays messin.
D’argent à 5 fusées de gueules accolées en fasce.
Duchemin. — Normandie.
De gueules à un lion d’hermines.
Une branche portait : d’hermines au chevron d’azur.
Dumollard de Bonviller. — Verdunois.
Écartelé au 1 et 4, mi-parti d’azur à l’épée passée en sautoir avec une ancre d’or, mi-parti d’argent au lion de gueules avec 3 étoiles aussi de gueules en chef, qui est 274Dumollard, au 2 et 3 d’azur à la fasce d’argent chargée de 3 larmes de gueules avec un soleil d’or au chef et un coq du même en pointe, qui est Bonviller.
Durand de Dieulx. — Barrois.
Écartelé au 1 et 4 d’azur à la croix d’argent chargée en cœur d’une étoile de sable qui est de la seigneurie de Dieulx ou Dieue au pays de Verdun, au 2 d’azur à 3 lions d’or 2 et 1, les deux du chef adossés, qui est Durandi, originaire de Sicile, au 3 de gueules au cygne éployé d’argent qui est de Bardillet, au duché de Bar.
Durand de Villers. — Barrois et Pays messin.
D’or à quatre pals de sable, au chef danché de 4 pièces d’or sur 5 d’azur.
Errard. — Barrois.
D’azur à la tour d’or bâtie en pyramide maçonnée de sable, fermée de gueules et surmontée de 3 étoiles d’or.
Estienne. — Lorraine.
D’azur à la fasce d’or, accompagnée en chef de 3 étoiles d’or et en pointe de 3 anneaux entrelacés du même.
Farouet. — Normandie.
D’azur à une fasce d’argent chargée de 3 coquilles de sable et accompagnée de 3 pattes de lion arrachées d’or, posées 2 en chef et 1 en pointe.
Fouquet. — Bretagne.
D’argent à l’écureuil de gueules.
Fournier (Le). — Normandie.
D’azur à un sautoir d’argent accompagné d’une étoile en chef, de deux roses en flanc et d’une pareille rose en pointe, le tout d’argent.
À partir de l’alliance avec les Villebresme, les armes de la Pucelle.
275Fransquin. — Champagne.
D’azur à une fasce d’argent chargée de 3 aigles de gueules, accompagnée de 3 étoiles d’or.
Fresne de Virel (Du). — Île-de-France.
D’argent à une fasce de sinople accompagnée de 3 feuilles de frêne au naturel, 2 en chef et 1 en pointe.
Frogier de Pontlevoy. — Bassigny.
D’azur à 2 gerbes d’or posées en fasce.
Garin. — Normandie.
D’or à une fasce de gueules.
Gaultier. — Bretagne.
D’or à 3 losanges de gueules.
Georges des Aulnois. — Lorraine.
D’azur à une fasce d’argent chargée de 3 croix pattées de gueules et en cœur d’un croissant montant d’azur, et accompagnée de 3 abeilles d’or, 2 en chef et 1 en pointe.
Georges de Schelaincourt. — Pays messin.
D’azur à la fasce d’or accompagnée en chef de 3 étoiles d’argent et en pointe d’une montagne du même.
Georgin de Mardigny. — Pays messin.
D’argent à l’écureuil grignotant de gueules sur un tertre de sinople, surmonté en chef de 4 larmes de gueules.
Gillot de Sainte-Église. — Lorraine.
D’azur au chef d’or, l’azur chargé d’une tour d’argent maçonnée de sable, de laquelle sort un lion naissant de gueules brochant sur le chef.
Goulaine. — Bretagne.
Mi-parti d’Angleterre et de France.
Devise : De l’une et de l’autre j’accorde les couronnes.
276Goussaud d’Antilly. — Pays messin.
Écartelé au 1 et 4 d’azur à la palme d’argent, au 2 de gueules à 3 annelets entrelacés d’or, et au 3 de gueules au chevron d’or accompagné de 2 croissants d’argent en chef et d’une étoile du même en pointe.
Gouy. — Flandres et Artois.
D’argent à un aigle de sable à 2 têtes becqué et membré de gueules.
Gratas. — Champagne.
D’azur à un chevron d’or accompagné de 3 pommes de pin du même.
Après l’alliance Hordal, les armes de la Pucelle.
Grimaud alias
Grimaldi. — Pise et Bretagne.
Losangé d’argent et de gueules.
Guillot. — Barrois.
D’azur au lion d’or lampassé et armé de gueules.
Guilloteau. — Poitou, Berry et Paris.
D’azur à l’aigle éployé à deux têtes d’or couronnées du même.
Hazards (Des). — Lorraine et Languedoc.
D’azur à la croix d’argent cantonnée de 4 dés d’or marqués du point un de sable.
Devise : Moderata durant.
Sur les jetons de Hugues des Hazards, évêque comte de Toul : Bien calculez.
Armes données, par décret du 15 août 1810, au premier président Desazars : Coupé en chef parti au 1 d’azur à un rocher d’argent au 2 de gueules à la toque de premier président de sable cerclée d’or et bordée d’hermines ; en pointe : d’or à un vaisseau de sable mâté de même et gréé d’argent, voguant à senestre sur une mer agitée de sinople.
Devise : Lethum quam lutum. [Plutôt la mort que la boue.]
277Henry. — Verdunois (Lignage de la Porte).
Écartelé au 1 et 4 de gueules à 3 tours d’or posées 2 et 1 ; au 2 et 3 de gueules semé de croisettes recroisetées en fers de lance d’or, et sur le tout deux lions affrontés aussi d’or.
Hiérosme. — Barrois.
D’or au chêne de sable fruité d’or et tortillé d’un serpent issant dudit chêne ; au chef d’azur chargé de 3 colombes d’argent membrées de gueules.
Hordal. — Champagne, Lorraine.
Armes primitives inconnues.
Après l’alliance du Lys, les armes de la Pucelle. Cimier : une Pucelle nue et les cheveux épars.
Huart. — Luxembourg, Lorraine.
D’argent à la branche de houx de sinople fruité de gueules, sortant d’un tertre enflammé de gueules.
Hurault de Vibraye. — Blaisois.
D’or à la croix d’azur cantonnée de quatre ombres de soleil du même.
Jacobé. — Champagne.
D’azur à un fer de moulin d’argent surmonté d’un lambel d’or et accosté de deux épis du même.
Jobal. — Toulois, Pays messin.
D’azur au rocher d’argent sur lequel grimpent deux lions affrontés d’or, en chef une croisette du même accostée de deux étoiles d’argent.
Jourdain. — Champagne.
D’argent à l’arbre de sinople accompagné de deux étoiles de gueules.
Julienne. — Bretagne.
D’argent à la fasce de gueules chargée de 3 annelets 278d’or, accompagnée de 3 merlettes de sable, 2 en chef et 1 en pointe.
Lafresnaye. — Normandie.
De gueules à 3 frênes arrachés d’or.
Lambert. — Barrois.
D’azur à 3 têtes de panthères dentées et lampassées d’or.
Lardemelle. — Lorraine.
D’argent à la fasce de gueules, l’écu entouré d’une bordure échiquetée d’or et de gueules.
Latouche. — Pays messin.
D’argent à l’aigle éployé de gueules.
Launay. — Normandie.
D’argent à un arbre arraché de sinople.
Le Comte d’Humbemire. — Pays messin.
D’azur au chevron engrelé d’or chargé d’un tourteau d’azur sur la pointe et accompagné en chef de deux besants d’or.
Lépinau. — Toulois.
Parti d’argent à un lion grimpant d’azur, au chef de gueules chargé de 3 étoiles posées en fasce ; parti aux armes de la Pucelle, sauf le remplacement des deux fleurs de lys par 2 fers de hallebarde.
La modification des armes des du Lys fut imposée par la chancellerie impériale en 1810 lors de la collation du titre de chevalier à M. de Lépinau, et maintenue lors de son élévation au titre de baron par la Restauration.
Lespine. — Lorraine.
D’or à 3 bandes de gueules.
Lescure. — Lorraine.
D’or au chef d’azur chargé d’un écureuil naissant d’or.
279Leury de Proye. — Picardie.
De gueules à un chevron brisé d’argent, à un bélier du même en pointe, au chef d’azur chargé de 3 roses d’argent.
Le Liepvre du Lys. — Toulois.
De sable au chevron d’or accompagné de 3 huchets d’argent liés du même, 2 en chef et 1 en pointe.
Cimier : un nègre vêtu d’or sonnant du cor.
À partir de l’alliance avec les Hordal, les armes de la Pucelle.
Levesque de Vilmorin. — Clermontois.
D’argent à la croix ancrée de sable, chargée en cœur d’une étoile à 7 raies d’or.
Lohéac. — Bourgogne.
Vair plein.
Lostanges. — Limousin.
D’argent au lion de gueules armé, lampassé et couronné d’azur, accompagné de 5 étoiles de gueules en orle.
Macquart de Ruaire. — Barrois.
D’argent à l’épée mise en pal couronnée d’azur, côtoyée de deux fleurs de lis du même ; au chef d’azur chargé de 2 étoiles d’argent.
Mailly-Chaslon. — Bourgogne et Picardie.
D’or à trois maillets de sinople.
Marchal. — Lorraine.
De gueules à la croix d’argent et au franc quartier de sable.
Marchand de Milly. — Champagne et Bassigny.
De sable au lion couronné d’argent tenant une hache d’armes du même en pal, allumé et lampassé de gueules.
280Marcheville. — Champagne, Lorraine.
Écartelé au 1 et 4 des armes de la Pucelle, au 2 et 3 d’hermine au chef d’or à un aigle naissant à deux têtes de sable, qui est de Mangeot, et sur le tout, d’azur à 5 besants d’or 2, 2 et 1, qui est Marchéville.
Mareschal. — Lorraine.
D’azur au canon monté et affûté d’or, dressé et arrêté sur une terrasse, d’argent diaprée de fleurettes de sinople.
Marguerie. — Normandie.
D’azur à 3 marguerites de pré d’argent.
Marionnels. — Pays messin.
Coupé : le dessus d’azur à une croix fleuronnée d’or accompagnée de 2 étoiles d’argent, le dessous bandé d’azur et d’argent de 6 pièces.
Massis. — Bourgogne.
D’azur à 3 maillets d’or posés 2 et 1.
Après l’alliance du Lys, ajoute un chef aux armes de la Pucelle.
Mauljean. — Barrois.
D’azur à la fasce d’argent surmontée en chef de deux roses du même.
Miscault. — Lorraine.
D’azur au cor de chasse d’argent lié et virolé d’or, traversé d’une flèche d’argent armée et pennée d’or, mise en barre ; accompagné en chef d’une étoile à six rayons d’or, et en pointe d’une flamme du même.
Montesquieu de Buger. — Languedoc.
D’azur à 3 colombes d’argent posées 2 et 1.
Montigny. — Pays messin.
D’azur à la bande d’argent chargée de 3 étoiles de 281gueules, accompagnée en chef d’un croissant montant d’argent.
Morel. — Champagne.
D’or au coq d’azur crêté et armé de gueules.
Morin. — Normandie.
D’or à 3 fasces de sinople.
Moyne de Verdun des Marres (Le). — Normandie.
D’or frotté de sable.
Mynette. — Champagne.
D’or à un lion de gueules vêtu d’or fretté de gueules.
Naves. — Barrois.
De gueules à 6 tablettes d’or, 2, 2 et 2.
Après l’alliance du Lys, ajoute un chef aux armes de la Pucelle.
Noblesse. — Barrois.
D’or à 2 écussons d’azur en chef et un cœur de gueules en pointe.
Noel. — Barrois.
Les armes de la Pucelle.
Nonancourt. — Lorraine.
D’argent à 3 merlettes de sable posées 2 et 1, et environnées de 4 étoiles de gueules, à un croissant montant du même mis en pointe.
Odam. — Toulois.
D’azur à un chevron d’or accompagné en chef de 2 trèfles de même, et en pointe d’une moucheture d’hermines d’argent.
Osmont. — Normandie.
De gueules à un vol d’argent semé de mouchetures d’hermine.
282Ourches. — Lorraine.
De sable au lion d’or, alias d’or au lion de sable.
Et, d’après Husson l’Écossois :
D’argent au lion de sable armé, denté, couronné et lampassé de gueules.
Pagel. — Toulois.
D’azur à une grue d’or, au chef d’argent chargé de 3 étoiles de gueules.
Après l’alliance Hordal, les Pagel ont écartelé leurs armes de celles de la Pucelle, puis ont porté exclusivement ces dernières.
Parge (Du). — Bassigny.
Parti bandé, contrebandé et ondé d’or et d’azur.
Parrel. — Brie.
De gueules au lion d’or.
Passerat de la Chapelle. — Bugey, Pays messin.
D’azur à la fasce d’or chargée d’un lion léopardé de gueules, terminé en pointe par 2 vols d’or.
Patras de Campaigno. — Languedoc.
De gueules à la croix d’argent.
Patris. — Normandie.
De gueules à 3 quintefeuilles d’argent posées 2 et 1.
Perrin du Lys. — Lorraine.
De sable à un lion en pal d’or soutenu d’un chevron renversé du même.
Piat de Braux. — Barrois.
De gueules au lion d’argent armé et lampassé d’or.
Picard (Le). — Champagne.
D’azur à 3 maillets d’or posés 2 et 1, celui de la pointe renversé.
À partir de l’alliance du Lys, les armes de la Pucelle.
283Pichon. — Guyenne.
D’azur au chevron d’or accompagné en chef de 2 molettes du même, et en pointe d’un agneau d’argent surmontant un croissant d’or.
Pins. — Guyenne, Languedoc.
De gueules à 3 pommes de pin versées d’or.
Pistor. — Guyenne et Lorraine.
D’azur à la fasce d’argent papelonnée de gueules surmontée d’un lion naissant d’or tenant une croix recroisetée d’argent.
Potier. — Normandie.
De gueules à une fasce d’argent accompagnée de 3 croix alaisées du même.
Quatrehommes. — Paris.
D’azur à un monde d’or accompagné de 3 triangles d’argent.
Raulin. — Lorraine.
D’azur au pal d’argent chargé de 3 tourteaux de gueules.
Raynal. — Languedoc.
D’or au renard passant de sable sommé d’une étoile de gueules.
Remy de Gournon. — Barrois.
D’azur au chevron d’or surmonté d’un croissant du même entre deux étoiles d’argent, accompagné en pointe d’un lion aussi d’argent.
Ribault. — Normandie.
De gueules à 3 croix ancrées d’or posées 2 et 1.
Richard. — Barrois.
D’azur à une fasce d’or accompagnée en chef de 2 roses du même, et en pointe d’une étoile d’argent.
284Rivière. — Dauphiné.
D’azur à une rivière d’argent sur laquelle nage un cygne surmonté d’un croissant montant d’or entre deux étoiles du même rangées en chef.
Robert (Des). — Languedoc, Lorraine.
D’azur au chevron d’or accompagné de 3 quintefeuilles tigées d’argent 2 et 1, et sur le tout une fasce d’argent accompagnée en chef de deux étoiles du même.
Roger de Chesny. — Pays messin.
D’azur à deux chevrons d’argent opposés par le sommet et formant macle en se joignant, celui de la pointe brochant sur l’autre, accompagnés d’un croissant en chef et de 3 étoiles dont 2 au flanc de l’écu et 1 en pointe, le tout d’argent.
Roussel. — Lorraine.
D’azur au chevron d’or accompagné en chef de deux étoiles, et en pointe de 3 croissants entrelacés aussi d’or.
Roxart de la Salle. — Lorraine.
D’azur au fleuret d’or mis en pal.
Royer (Le). — Barrois.
D’azur à 2 masses d’argent mises en sautoir, cantonnées de 4 étoiles d’or.
Saint-Blaise. — Pays messin.
D’azur au chevron écimé d’argent, accompagné en chef de 2 étoiles d’or, et en pointe d’une ancre aussi d’or, mise en barre.
Saint-Vincent. — Béarn et Lorraine.
D’azur au lion d’or.
Séraumont. — Barrois.
D’azur à 3 fers de flèches d’argent et une étoile d’or en cœur.
285Spitalieri de Sessole. — Piémont.
D’azur au chevron d’argent accompagné de 3 étoiles, 2 en chef et 1 en pointe.
Symon de la Treiche. — Metz et Lorraine.
Écartelé au 1 et 4 de gueules à l’aigle éployé d’argent, au 2 et 3 chevronné d’or et d’azur de huit pièces, qui est du paraige d’Outre-Seille de la cité de Metz.
Taillefumyr. — Commercy.
De gueules à 3 têtes de lion d’or posées en bande entre deux cotices d’argent.
Tardieu. — Rouergue, Paris.
Écartelé au 1 d’azur à 3 pointes renversées d’or qui est Des Martins de Maleissye ; au 2 d’argent à 3 lions d’or passant l’un sur l’autre qui est de Caumont-La-Forêt ; au 3 bandé d’argent et d’azur, de 4 pièces, qui est d’Allamani ; au 4 palé d’or et de gueules de 6 pièces, qui est de Briqueville ; et sur le tout : d’azur au chevron d’or accompagné de 2 croissants en chef et d’une croix pattée en pointe, le tout d’argent, au chef de gueules chargé d’une étoile d’or.
Thabouret de Crespy. — Lorraine.
D’azur au chevron d’or accompagné en chef de 2 coquilles d’argent, et en pointe d’un aigle essorant du même.
Thiesselin. — Barrois.
D’azur à 3 socs de charrue d’argent posés 2 et 1, à une molette d’éperon d’or posée au point d’honneur.
Ce sont les armes sculptées sur le linteau de la porte de la maison de Jeanne d’Arc à Domremy, avec la devise : Vive Labeur.
Tinseau. — Franche-Comté, Pays messin.
De gueules au dextrochère d’or tenant à la main un rameau à 3 branches du même.
286Troismonts. — Normandie.
D’azur à 3 montagnes d’argent posées 2 et 1.
Tulle de Villefranche. — Bourgogne.
D’argent au pal de gueules chargé de trois papillons d’argent miraillés d’azur.
Turmel. — Pays messin.
D’azur à la tour d’argent entre 2 épées du même qui se touchent en haut par les pointes, et en chef 3 abeilles d’or.
Varennes de Montréal. — Languedoc.
De sable à 3 bandes d’argent.
Verrier (Le). — Normandie.
D’or à un lion d’azur lampassé et armé de gueules, et au chef d’azur chargé de 3 besants d’or.
Viansson-Ponté. — Piémont, Pays messin.
Coupé : en chef d’azur chargé de 3 étoiles d’argent posées 2 et 1 ; en pointe, parti à dextre d’argent au bras armé de sable tenant en main une branche d’olivier de sinople, à senestre également d’argent à une tour fortifiée ajourée et crénelée de sable.
Villebresme. — Orléanais.
D’or au dragon ailé de gueules membré d’azur.
Vidailhan. — Guyenne.
D’azur au chevron d’or accompagné en chef de 2 étoiles d’argent, et en pointe d’une tour du même crénelée et maçonnée de sable.
Viriot. — Lorraine.
D’azur à une fasce d’or chargée de 2 croisettes aux pieds fichés de gueules, accompagnée en chef de deux besants d’argent et en pointe de 3 bagues d’or, le diamant taillé en pointe.
287Depuis l’alliance avec les Pagel du Lys, les armes de la Pucelle.
Warel de Beauvoir. — Luxembourg.
D’azur au chevron d’or accompagné de 3 étoiles d’argent rangées en chef et d’un lion d’or en pointe.
