Ch. du Lys  : Recueil de plusieurs inscriptions (1613)

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Table des auteurs

Note. — Lorsqu’une œuvre n’est présente que dans une seule édition, l’année de cette édition est donnée entre parenthèse.

  1. Aléandre (Jérôme), le jeune, Italien :

    (1574-1629) Girolamo Aleandro il Giovane, érudit, poète, juriste.

    • II.1 Poème (latin) à Jeanne d’Arc (1628)
  2. Anglure (Alexandre d’), seigneur de Bazemont, Lorraine :
    • I.9 Sonnet (français) sur le pourtrait de la Pucelle d’Orleans (1628)
  3. Behotte (Adrien), archidiacre de Rouen :

    (1578-1638) du diocèse d’Évreux, bachelier en théologie à Paris, chanoine et grand archidiacre de Rouen, conservateur de la bibliothèque capitulaire.

  4. Bergier (Nicolas), Reims :

    (1567-1623) professeur au Collège des bons-enfants de l’Université de Reims, avocat, poète, historien.

    • I.1 3 Inscriptions (latin)
    • I.4 2 Distiques (latin)
    • I.7 Distique (latin) Pourquoy la Pucelle nommée Du Lis
    • II.4 Sonnet (français) sur la tapisserie représentant l’entrée de Charles VII à Reims (1628)
    • II.4 Poème héroïque (français) sur la même tapisserie (1628)

      Note. — Avec 419 vers, c’est la pièce la plus importante du Recueil. Elle est accompagnée de notes de l’auteur et d’un extrait du registre de comptes de l’Hôtel de ville de Reims, relatif au séjour de Jacques d’Arc à l’occasion du sacre.

  5. Billon (Thomas), Provence :

    Aix, docteur en droit, avocat au parlement de Provence. La même année (1613), il publie un recueil d’anagrammes : Le bon Ange de la France. Louis XIII le pensionnera pour composer des anagrammes.

  6. Boitet (Claude), Orléans :

    Avocat à Orléans. En 1623, il publie à Paris, sous le nom de De Freauville, un ouvrage qui fit scandale : Le Fidèle Historien des Affaires de France; d’où sans doute la suppression de sa pièce dans l’édition de 1628.

  7. Bonfadio (Joseph) (Giuseppe Bonfadio), italien :

    (~1570-~1623), né à Venise et docteur en droit de l’Université de Padoue (1593), avocat dans sa ville natale. Il est l’auteur d’un traité sur la meilleure forme d’administration civile, De civilis administrationis optima forma (1611), écrit en opposition à Jean Bodin, William Barclay et Juste Lipse.

  8. Bourbon (Nicolas), Borbonius, Paris :

    (1574-1644) homme d’Église et poète, chanoine d’Orléans. Il sera élu à l’Académie française en 1637.

  9. Bouterouë (Alexandre), Paris :

    (~1570-~1625), issu d’une famille de juriste parisien, avocat au parlement de Paris, poète. En 1612 il avait publié à Paris un Ode sur le mariage du roi.

    • I.6 Quatrain (français) sur la mort de la Pucelle
    • I.9 Sonnet (français) à la reine régente, Marie de Médicis
  10. Bouthillier (Denis) :

    (1540-1622), né à Angoulême, noble ; il commence une carrière militaire, s’installe à Paris (1571) et devient avocat au parlement de Paris (1585) et suit Henri III puis Henri IV à Tour (1889-1894) pour échapper à la ligue. En 1617 il est fait conseiller d’État. Il est ami d’Abel de Sainte-Marthe (ci-dessous).

  11. Cahaignes (Jacques), Caen :

    (1548-1612) docteur en médecine et professeur de la Faculté de Caen.

  12. Cailly (Catherine de), Orléans :

    Épouse de Charles du Lys.

  13. Cailly (Jacques de), Orléans :

    Frère de Catherine, ci-dessus. Seigneur de Reuilly, à Chécy (à l’est d’Orléans), il est, semble-t-il, le père du poète Jacques de Cailly (1604-1673), plus connu sous le nom de chevalier d’Aceilly.

    • I.2 2 Inscriptions (quatrains français, espagnol)
    • I.4 Distique (latin)
    • I.4 4 Poèmes (2 français + italien + espagnol)
    • I.6 Distique (latin)
    • I.7 Quatrain (français)
    • I.9 3 Poèmes (français) gravé sur la grosse cloche qui sert d’horloge à la ville d’Orleans + au maire d’Orléans + Acrostiche au même
  14. Campigny (Adam), Orléans :

  15. Cauvigny (François de), sieur de Colomby, Caen :

    (~1588-1648) poète, parent et disciple de Malherbe, il sera élu à l’Académie française en 1634.

  16. Christophorin (Claude), professeur de droit à Pont-à-Mousson :

    (-1631), professeur de droit à l’Université de Pont-à-Mousson depuis 1601, collègue de Jean Hordal, il sera anobli vers 1620.

    • II.3 3 pièces (latin) Numérologie cabalistique de Jeanne d’Arc (la 2e, 1613) (la 3e, 1628)
  17. Clavier (Guillaume), Tour, avocat au parlement :

    (1579-1618), né à Tour, avocat au parlement de Paris, il publie en 1616 un recueil de poésies à Paris intitulé : Les heureux amours de très haut prince Louis XIII, roi de France, et de très haute princesse Anne d’Autriche, infante d’Espagne.

    • II.4 Poème Jeanne la Pucelle, à Charles du Lys (1628)
  18. Colin (Claude), professeur de grec et principal du Collège du Mont, Caen :

    (-1632) Originaire de Châlons-en-Champagne, il fut principal du Collège de 1594 à 1609, avant d’en être écarté par les Jésuites. En 1607, il s’était fait nommer prieur de l’Hôtel-Dieu de Caen à la demande de Henri IV.

  19. Dorat (Jean), dit Auratus, poète royal :

    (1508-1588) Né à Limoges, il fit ses études à Paris puis enseigna notamment à Ronsard et à Du Bellay, avant d’être nommé professeur de grec au Collège royal en 1560. Charles IX l’honora du titre de poète royal (Poëta Regius), titre que lui conserva Henri III. Il aurait composé plus de cinquante mille vers en grec et en latin.

    • I.9 Sizain (français) à Louis XIII

    (La signature indique que le poème fut initialement composé pour Henri III.)

  20. Dorat (Jacques), archidiacre de Reims :

    (1566-1626) Neveu du précédent, né à Limoges comme lui.

    • I.2 3 Inscriptions (français)
    • I.5 Sonnet (français) À la Pucelle d’Orléans (1613)
    • I.6 Sonnet (français)
    • I.6 Quatrain (français) (1613)
    • I.6 Ode (français) Qu’il ne faut point de tombeau pour la Pucelle
    • I.7 Quatrain (français)
    • I.8 Huitain (français) à Charles du Lys
    • I.8 Sizain (français) au même (1613)
  21. Dorléans (Louis), Paris :

    (1542-1629) poète, avocat au parlement de Paris, très engagé en faveur de la ligue.

  22. Du Lis (Charles), Paris :
    • I.2 2 Inscriptions (latin + version française)
    • I.3 Sizain (français) Pourquoy l’on n’a point mis d’inscription pour la Pucelle (1628)
    • I.4 1 Distique (latin) (1613)
    • I.4 2 Distiques (latin)
    • I.5 5 Distiques (latin) (2 en 1628)
    • I.6 Distique (latin)
    • Vœu (français) À Louis XIII et à la mémoire d’Henri IV, son bienfaiteur (1628)
  23. Durant (Ursin, père) :
  24. Durant (Ursin, fils) :
    • I.2 3 poèmes (latin) (2 en 1628)
    • I.2 3 inscriptions (latin) (1613)
    • I.4 Distique (latin + version française par son père)
    • I.5 Quatrain (latin + version française par son père)
    • I.7 Quatrain (latin + version française par son père)
    • I.8 Sizain (latin) à Charles du Lys
    • I.9 Poème (latin) à Louis XIII
    • I.9 2 Poèmes (latin) De Regina Franciæ, et Virgine Aurelian. de la Reine de France et de la Pucelle d’OrléansIn Janam Darciam cum Achille comparatam Sur Jeanne d’Arc comparée à Achille
  25. Fabrot (Charles-Annibal), Aix-en-Provence :

    (1580-1659), docteur (1602), puis professeur (1609) de droit à l’Université d’Aix, ami et protégé de Peiresc (ci-dessous).

  26. Fabrot (Jean-Louis), Provence :

    (-1630) frère cadet du précédent, avocat au parlement de Provence.

    • I.1 Inscription (latin)
    • I.4 Huitain (latin) Immortalitati ejusdem Virginis À l’immortalité de cette Vierge (1628)
    • I.4 Distique (latin) (1613)
    • I.6 Distique (latin) (1613)
    • I.8 Poème (latin) Incomparabili Puellæ, quæ vulgo Aurelianensis Virgo dicta, Et V. C. Carolo Du-Lis ejusdem Heroïnæ ex fratre Gentili À l’incomparable Pucelle, communément appelée la Pucelle d’Orléans, et à Charles du Lys, homme très illustre descendant du frère de cette même héroïne
  27. Favereau (Jacques), Saintonge :

    (1590–1638) Né à Cognac, il fit ses études à Paris, recommandé par son père à Étienne Pasquier (ci-dessous), dont il épousera la petite-fille, Marguerite de Bussy. Il étudia ensuite le droit à l’Université de Poitiers, où il publia en 1613 un recueil d’épigrammes latines, Mercurius redivivus. De retour à Paris, il deviendra avocat au parlement, puis sera nommé en 1617 conseiller du roi à la Cour des Aides.

    • I.4 Poème (latin) Ad Proceres Galliæ Aux Grands de France (1628)
    • I.5 2 Poèmes (latin) (1613)
    • I.5 2 Quatrains (latin) In duplicem Janæ Virginis effigiem Sur la double effigie de Jeanne la PucelleDe Janæ Virginis habitu Sur l’habit de Jeanne la Pucelle
    • I.6 3 Poèmes (latin), dont : Janæ Virginis, et Mutii Scævolæ comparatio Comparaison de Jeanne la Pucelle avec Mucius ScævolaPhœnicis avis, et Janæ Virginis collatio Comparaison du Phénix et de Jeanne la Pucelle
    • I.6 Distique (latin) (1613)
  28. Féal (François de), Orléans :

  29. Gal (de), Orléans :
  30. Gevartius (Jean Gaspar) (Jan Caspar Gevaerts), d’Anvers :

    (1593-1666) Poète et érudit, ami de Rubens.

  31. Gournay (la Demoiselle de) :

    (1565-1645) Marie de Gournay, poète et fille d’alliance de Montaigne, célibataire par conviction.

  32. Goutière (Jacques) :

    (1568-1638) né à Chaumont en Bassigny, avocat au parlement de Paris, poète, ami de Pasquier, Loisel, Favereau, Abel de Sainte-Marthe.

  33. Grotius (Hugo) (Hugo de Groot), néerlandais :

    (1583-1645) né en Hollande, poète, avocat, docteur en droit de l’université d’Orléans (vers 1598), prit part à une controverse religieuse qui l’obligea à s’exiler en France à partir de 1621.

  34. Habert (Isaac), Paris :

    (1560-1625) né à Paris dans une famille de poètes.

  35. Halley (Guillaume du), avocat-général en la Cour des aides, Paris :

    D’origine normande.

  36. Hermier (Jessé), conseiller du roi au présidial de Caen :

    (-1616) avait épousé Anne de Troismonts, sœur de Thomas de Troismonts (voir ci-dessous), son collègue au présidial qui avait épousé une descendante de Pierre du Lys, frère de Jeanne d’Arc.

    • I.2 Inscription (français)
    • I.6 Poème (latin) Manibus Virginis Aurelianensis Aux Mânes de la Pucelle d’Orléans (1613)
  37. Hordal (Jean), lorrain, professeur de droit à Pont-à-Mousson :

    (1552–1618) auteur d’une Histoire de Jeanne d’Arc (1612), il avait été anobli en 1596 comme descendant d’une fille de Pierre du Lys, frère de Jeanne d’Arc. Du Lys venait tout juste de l’inclure dans la généalogie de la famille d’Arc (Discours sommaire, 1612).

    • I.4 Huitain (latin) (1613)
    • I.6 Huitain (latin) (1613)
    • II.3 Poème (latin) (à la suite du précédent en 1613)
  38. Huz (Louis de), Reims :
  39. Jolly (J.), Nevers :
  40. La Forests (E.), Orléans :

    Probablement Étienne la Forêt, avocat au Parlement.

    • II.4 Poème (français/latin) Cinq questions en l’honneur de la Pucelle
  41. La Lande (Charles de), Orléans :
  42. La Saussaye (Charles de), doyen de l’église d’Orléans :

    (1565-1621) né à Orléans dans l’une des plus anciennes familles de la ville, fut d’abord docteur en droit à Paris, puis en théologie à la Sorbonne. Doyen de la cathédrale d’Orléans à partir de 1598, il représente le clergé orléanais aux états généraux de 1614. Il est alors nommé curé de Saint-Jacques-de-la-Boucherie, puis chanoine de Notre-Dame. Vers 1609, il échange avec Jean Hordal au sujet de Jeanne d’Arc pour la rédaction de ses Annales Ecclesiæ Aurelianensis (annales de l’Église d’Orléans), publiées à Paris en 1615.

  43. Le Blanc (Jean), Paris, avocat au parlement :
    • II.4 Poème (français) (1628)
  44. Leclerc de la Forest (Antoine), Bourgogne :

    (1563-1628) né à Auxerre, converti au calvinisme, combat la Ligue dans les armées du futur Henri IV avant d’abjurer après lui. Il entre au service de Marguerite de Valois (1e épouse du roi avant l’annulation de leur mariage en 1599). En 1610, après l’assassinat du roi, il publie un mémoire contre le tyrannicide : Défense des puissances de la terre.

  45. Le Fanu (Étienne), Caen :

    (~1550-1616) avocat au présidial de Caen, anobli par Henri IV (1595).

    • I.1 2 Inscriptions (latin)
    • I.6 Prosopopée (latin)
    • I.7 Poème (latin) De nomine, genere et insigniis Janæ Darciæ, Lilietum Sur le nom, la lignée et les armoiries de Jeanne d’Arc, du Lys
    • II.4 Prosopopée (latin)
  46. Legrand (J.), sieur de Briocourt, avocat du roi au présidial de Chaumont en Bassigny :
    • I.6 Sonnet (français) pour le tombeau de la Pucelle
    • I.8 Sonnet (français) à Charles du Lys
  47. Loisel (Antoine) :

    (1536‑1617) né à Beauvais, devient l’un des plus célèbres avocat au parlement de Paris. Proche de Pasquier (ci-dessous), Bouthillier (ci-dessus).

    • I.1 Inscription (latin)
    • I.4 Distique, d’après Virgile (latin)
    • I.5 Quatrain (latin) In equestres Clœliæ Romanæ, et Darciæ Francæ virginum statuas Sur les statues équestres des vierges Clélie la Romaine et Jeanne d’Arc la Française
  48. Lortigue (Annibal de) :

    (1572-1630) né à Apt, en Provence où il se lie avec Malherbe. Il guerroie au côté de Henri IV puis se consacre à la poésie. En 1607 il publie à Paris un recueil, Les Poèmes divers du sieur de Lortigue.

    • I.5 Poème (français) (1628)
    • I.5 Poème (français) (1628)
    • I.7 Poème (français) Sur le mesme nom Du Lis, donné aux freres de la Pucelle (1628)
  49. Lours (Philippe), curé de Chécy :

    Probablement un proche de la famille de Cailly, belle-famille de Charles du Lys.

    • I.4 Quatrain (français) Sur ce que la Pucelle arriva au bourg de Checy, avant que d’entrer à Orleans
  50. Malherbe :

    (~1555-1628) fils d’un conseiller au présidial de Caen, il s’attache à Henri IV qui en fait sont poète officiel (1605).

    • I.3 Huitain (français) Qu’il ne faut point d’inscription
    • I.6 Sizain (français) Sur la Pucelle d’Orleans bruslée par les Anglois
  51. Marié (Simon), vicaire de Chécy :

    Comme pour le père Lours (ci-dessus), on lui suppose une proximité avec la famille de Cailly.

  52. Ménard (François), Paris, avocat au parlement :

    Paul Durand-Lapie et Frédéric Lachèvre (Deux homonymes…, 1899) identifient pas moins de quatre François Ménard contemporains : 1. François Maynard (1582–1646), natif de Toulouse, élève de Malherbe, président au présidial d’Aurillac et futur académicien ; 2. François Ménard, avocat au parlement de Toulouse et au présidial de Nîmes ; 3. François Meinard (1570–1623), professeur à l’Université de Poitiers ; 4. François Ménard, Parisien, auteur de poèmes latins. Pierre Le Verdier (Recueil, éd. 1910) retient le premier, en raison de sa notoriété ; Martine Bennini (Hordal et Du Lys, 2009) préfère le second, au motif qu’il était avocat au parlement. Cependant, le Ménard de notre Recueil est expressément dit Parisien, et ses deux œuvres sont en latin — ce qui nous incline plutôt vers le quatrième.

  53. Menini (Octave) (Ottavio Menini), jurisconsulte italien :

    (~1550-1617) diplômé en droit de l’Université de Padoue et poète latin.

  54. Mornac (Antoine) :

    (1554-1619) issu d’une ancienne famille du Limousin, peut-être né à Tours, fit ses études de droit à Poitiers avant de devenir avocat au parlement de Paris (1579). Il était proche d’Étienne Pasquier.

  55. Pacius (Jules) (Giulio Pace), Italien, de Vicence :

    (1550-1635) né à Vicence, converti au protestantisme il s’exile en Suisse où il enseigne le droit, puis à Nîmes, et à Montpellier (1602) où il côtoie le jeune Peiresc (ci-dessous), et enfin à Valence (1619), où il abjure.

  56. Parent, docteur de Sorbonne :

    Il pourrait s’agir de Guillaume Parent, docteur en Sorbonne et doyen de la faculté de Théologie de Reims, invité à prêcher à Bordeaux en 1615 par le cardinal de Sourdis, archevêque de la ville, où il se trouva engagé dans une controverse théologique avec le pasteur protestant John Cameron.

  57. Pasquier (Étienne) :

    (1529-1615) avocat au parlement de Paris, fut nommé avocat général du roi à la Chambre des comptes par Henri III en 1585. Il quitte Paris pendant la Ligue — période durant laquelle il compose ses Recherches de la France — et rentre avec Henri IV en 1594. Il fut proche de Charles du Lys et de son épouse.

    • I.3 3 Poèmes Pas d’inscription (distique latin + version française + sizain français)
    • I.7 Quatrain (latin + version française distique) De insigniis dictæ Janæ Darciæ Sur les armoiries de Jeanne d’Arc
    • I.9 Distique (latin) (1613)
    • I.9 Sizain (français) La Pucelle au peuple François
  58. Patrix ou Patris (Pierre), Caen :

    (1583-1671) né à Caen, docteur en droit de l’université de Caen, se consacre à la poésie et fréquente Malherbe. À partir de 1640, il entre au service de Gaston d’Orléans, frère de Louis XIII.

    • I.5 Poème (français)
    • I.8 Poème (français), La France à la Pucelle
  59. Peiresc ou Peyresc (Fabri de), Provence :

    (1580-1637) docteur en droit de l’université de Montpellier (1604), conseiller au parlement de Provence (à Aix), érudit et collectionneur, il est connu pour son immense réseau et sa correspondance savante à travers toute l’Europe. Il échangeait avec Du Lys, et possédait une copie de toutes ses archives généalogiques.

  60. Peleus (Julien), avocat :

    (1550-1625) né à Angers, avocat au parlement de Paris ; Henri IV l’appela au conseil d’État et lui donna le titre d’historiographe.

    • II.4 Poème (français) Des trois merveilles de la Pucelle d’Orleans
  61. Poursais ou Poursas (Jean de), seigneur d’Adomp, Lorraine :

    Capitaine, prévôt et receveur de Ruppes (10 km à l’est de Domrémy).

    • I.9 Sonnet (français) à la Pucelle d’Orléans (1628)
  62. Quatrehommes (Louis) :

    Conseiller à la Cour des Aides, il fut à la fois collègue et gendre de Charles du Lys, dont il épousa la fille, Françoise, en 1609.

    • I.5 Sizain (latin) Johannæ Darciæ cum Quintio collatio Comparaison de Jeanne d’Arc avec Quintius (1628)
    • I.5 Quatrain (latin + version française) Cæsar Alexandri spectans de marmore vultus Le grand Cesar voyant d’Alexandre l’image… (1628)
    • I.6 2 Épitaphes (quatrains latin) (1628)
    • I.7 Acrostiche + Distique (latin) (1628)
    • I.9 Poème (latin) De Janæ Darciæ, et Davidis Regis inter se collatione Sur la comparaison entre Jeanne d’Arc et le roi David (1628)
  63. Richelet (Nicolas), Paris :

    Avocat au parlement de Paris (~1600), commentateur des œuvres de Ronsard et de Malherbe, grand-oncle du grammairien Pierre Richelet, auteur d’un célèbre Dictionnaire françois.

  64. Rigault (Nicolas) :

    (1577-1654) avocat au parlement de Paris ; à partir de 1610 il est chargé de la bibliothèque du roi, en devient le garde (1614) et en dresse le premier catalogue (1622) ; vers 1635 il est envoyé au parlement de Metz où il terminera sa carrière.

  65. Rouillard (Sébastien), Melun :

    (~1550–1639) né à Melun, fut avocat au parlement de Paris à partir de 1588. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages d’histoire.

  66. Roussel (J.), avocat au parlement :
    • I.6 Poème (français) Sur le cœur de la Pucelle qui ne peut estre consommé par le feu (1628)
    • I.7 Sonnet (français) Sur le nom Du Lis donne à la Pucelle (1628)
  67. Sainte-Marthe (Abel de) :

    (1566-1652) noble, fils aîné de l’illustre poète et magistrat du Poitou, Scévole de Sainte-Marthe (1536-1623) ; avocat, conseiller d’État, bientôt nommé par Louis XIII garde de la Bibliothèque royale (1627).

  68. Sainte-Marthe (Louis de), fils de Jacques :

    (1565-1640) noble, parent du précédent ; à ne pas confondre avec le frère cadet de ce dernier, Louis de Sainte-Marthe (1571-1656), historiographe du roi et co-auteur de la Gallia Christiana avec son frère jumeau Scévole.

  69. Sandelli (Martino), prêtre de Padoue :

    (~1550-1631) prêtre, curé de l’église Saint-Martin de Padoue (1607) ; ami de Galilée, réputé pour sa vaste érudition et sa profonde connaissance de la langue latine ; il meurt lors de la grande peste de 1631.

  70. Scaliger (Jules) :

    (1484-1558) érudit italien, s’installa à Agen en 1525, où il composa l’essentiel de son œuvre.

    • I.9 Poème (latin) In commendationem urbis Aureliæ À la louange de la ville d’Orléans
  71. Sch. (J.), Caen :
  72. Sellier (N.), Lorraine :
    • II.3 Poème (latin) In Herculeam Amazonis Darciæ fortitudinem Sur la force herculéenne de l’Amazone Jeanne d’Arc (1628)
  73. Sirmond (Jean) :

    (1589-1649) né à Riom, soutien indéfectible de Richelieu et de Louis XIII ; il sera nommé historiographe (1633) et l’un des premiers membre de l’Académie française (1634).

    • II.4 Poème (latin) Virginis Aurelianæ Apotheosis Apothéose de la Pucelle d’Orléans (1628)
  74. Thaumas (J.), Paris :
    • I.7 Distique (latin) Comme la Pucelle merita le nom Du Lis (1628)

    S’agirait-il de Jean Thaumas, né à Paris, avocat au parlement et auteur d’un Dictionnaire civil et canonique publié à Paris en 1632 ?

  75. Troismonts (Thomas de), conseiller du roi à Caen :

    (1564-) seigneur de la Mare ; avocat, conseiller au présidial de Caen (1600), collègue et beau-frère de Jessé Hermier (ci-dessus) ; son épouse, Charlotte Ribault, venait d’être reconnue en 1608 descendante d’une fille de Pierre du Lys, frère de Jeanne d’Arc.

  76. Vias (Balthazar de), Marseille :

    (1587-1667) né à Marseille, docteur en droit de l’université d’Aix, avocat à la Cour de Provence, député de Marseille aux États généraux de 1614 ; ami de Peiresc ; Louis XIII le nommera gentilhomme de sa chambre (1628) puis conseiller d’État (1647).

    • II.4 3 Poèmes (latin) : un huitain ; un Chronosticon à la mémoire éternelle de Jeanne ; une Épopée sur sa postérité (1628)
  77. Ville d’Orléans (S. P. Q. Aurelianensis) :

Statistiques et variantes
entre les éditions de 1613 et 1628

Analyse quantitative
des œuvres et des auteurs

Les éditions de 1613 et 1628 présentent des différences notables, marquées par de nombreux retraits et ajouts. La présente édition en restitue l’ensemble des pièces, soit :

218 pièces de 77 auteurs différents (en comptant la ville d’Orléans, qui signe les deux dédicaces à Louis XIII et à Marie de Médicis en tête du volume).

1613 1628

Structure (pages) :

  • I à VIII : liminaires
  • 1 à 60 : recueil


  • I à VIII : idem
  • 1 à 63 : 1er recueil
  • 64 à 68 : Vœu
  • 69 à 124 : 2nd recueil

Œuvres et auteurs :

  • 160 pièces ; 49 auteurs
  • 33 pièces ont disparu dans l’édition 1628.
  • 2 auteurs n’y ont plus d’œuvres (ci-dessous).


  • 185 pièces ; 75 auteurs
  • 58 nouvelles pièces.
  • 24 nouveaux auteurs.

Auteurs comptant le plus d’œuvres
(entre parenthèse le nombre d’œuvres respectifs dans les éditions de 1613 et de 1628)

Profils remarquables

  • La plupart des auteurs* sont juristes.
  • Au moins 14 sont avocats au parlement de Paris.
  • Une dizaine sont parents ou alliés de Du Lys :

    (Catherine de Cailly, sa femme, Jacques de Cailly, son beau-frère, Louis Quatrehommes, son gendre, Jean Hordal, descendant de la famille d’Arc, Claude Christophorin, collègue d’Hordal, Thomas de Troismonts, descendant de la famille d’Arc, Jessé Hermier, collègue de Troismonts, …)

  • La moyenne d’âge des auteurs* est :
    • en 1613 : 52 ans.
    • en 1628 : 63 ans.

* Pour lesquels l’information est connue.

Auteurs décédés
avant la première édition

  • Jean Dorat (1508-1588) : son poème, dédié à Louis XIII, avait initialement été composé pour Henri III
  • Jules Scaliger (1484-1558) : poème latin à la louange de la ville d’Orléans

Auteurs féminins

Auteurs supprimés
de la seconde édition

Au lecteur
(première édition de 1613)

Le texte est légèrement restructuré, mais sans grande différence sur le fond :

  1. Justification du monument d’Orléans comme un hommage rendu par Charles VII à Jeanne, une fois la paix rétablie dans le royaume.
  2. Projet d’inscrire, sur les trois tables situées sous la statue, des textes en vers ou en prose, en latin ou en français.
  3. Explication du sens du monument, qui rappelle le secret que Jeanne confia au roi pour l’amener à croire en sa mission divine, un secret connu d’eux seuls, obtenu par l’intercession de la Vierge Marie qu’ils en remercient ainsi ensemble.

Dans la version de 1628, l’existence du secret est dite tirée des historiens, notamment l’archidiacre de Verdun, Richard de Wassebourg, et l’archidiacre de Rouen, Nagerel, dans sa Chronique de Normandie.

Le Roy Charles septiesme, sur la fin de ses victoires, se voyant en paix, fit mettre une grande Croix sur le pont d’Orleans, nue sans Crucifix, et au pied d’icelle, l’image de la Vierge Marie assise, qui tient nostre Seigneur mort entre ses bras : d’un costé de la Croix, est la statue dudict sieur Roy, armé et à genoux, et de l’autre costé de ladicte Croix est aussi la statue de la Pucelle d’Orleans pareillement armee et à genoux, ainsi seuls posez esgallement : Au dessous de la Croix et de la Vierge, est une grande table d’attente, où l’on peut mettre aisément environ de huict vers Latins hexametres ; sous la statue du Roy, est une autre plus petite table, comme de la moitié ; et sous la statue de la Pucelle, une autre table pareille à celle qui est sous le Roy.

On desiroit faire remplir lesdites trois tables d’attente, de prose ou de vers Latins, ou François, selon ce qu’on trouveroit plus convenable pour le subject, et pour le temps, où l’on peut voir et cognoistre la raison de telle disposition de ces images.

On trouve par les histoires que ladicte Pucelle arrivant vers le Roy, pour luy faire cognoistre qu’elle venoit par inspiration de Dien, luy dict un secret que Dieu luy auvit revelé, sçavoir-est que le jour de Toussaints precedent, ledit sieur Roy en son Oratoire seul, avoit prié Dieu, que s’il estoit legitime successeur de la Couronne, il luy pleüt la luy conserver, sinon qu’il luy donnast consolation etc. et qu’il pria par mesme moyen la Vierge Marie, d’interceder envers Dieu pour luy sur le mesme subject ; ce qu’elle fist, et impetra que ce fust aussi par le ministere de ladicte Pucelle, dont le Roy fut fort encouragé et affectionné à ladicte Pucelle.

En memoire dequoy, se voyant victorieux et du tout en repos, sur la fin de son regne, apres avoir employé le Pape, pour faire revoir le procés de ladicte Pucelle, et purger sa memoire par une sentence glorieuse donnée et executée à Rouen, sa Majesté fist aussi mettre ces images et statues sur le pont d’Orleans en un mesme temps ; pour monstrer qu’eux deux seuls avoient sçeu ce secret et l’avoient executé, par l’intercession de la Vierge qu’ils en remercient ainsi ensemblement : ce fut environ l’an 1458.

Table des chapitres
(édition de 1613)

Après la seconde gravure représentant Jeanne en armes et juste avant le début du recueil, figure une table des chapitres.

Il y est précisé que l’ordre des poèmes ne reflète pas la qualité de leurs auteurs.

Note. — Le découpage des chapitres diffère légèrement entre les deux éditions : celle de 1613 en compte dix, celle de 1628 neuf, en raison de la disparition du chapitre VI, dont les pièces ont été redistribuées entre les autres chapitres du premier recueil et le second recueil. Par ailleurs, les chapitres IV et V sont inversés.

Table des chapitres, sous lesquels sont reduites et distinguées les Inscriptions et autres Poësies faites en l’honneur de la Pucelle d’Orléans.

  • Chap. I. Des inscriptions faictes en prose Latine.
  • Chap. II. Dautres inscriptions faictes en vers Latins et François.
  • Chap. III. Qu’il n’est besoin d’inscriptions.
  • Chap. IV. Diverses poësies sur le portrait de la Pucelle armee et à cheval.
  • Chap. V. Autres poësies sur son portrait en habit de fille, tenant une espee en la main.
  • Chap. VI. Meslange d’autres poësies faictes à la loüange de la Pucelle d’Orleans sur diverses inventions.
  • Chap. VII. Autres poësies pour servir d’epitaphe à la mesme Pucelle.
  • Chap. VIII. Autres poësies tant sur le nom et la noblesse, que sur les armoiries que le Roy donna à la Pucelle d’Orleans et à ses freres.
  • Chap. IX. Autres poësies en faveur de celuy qui a fait le present recueil d’icelles poësies.
  • Chap. X. Autres poësies faictes à la loüange tant du Roy et de la Royne, que de la Pucelle, de la ville et du Maire d’Orleans.
  • Conclusion. Pour la conclusion de ce recueil.

Le Lecteur sera adverty, que l’ordre de ceux qui ont composé les inscriptions et poësies qui sont en ce recueil, n’y est observé selon leurs qualitez, en aucun des Chapitres.

Introduction
de Pierre Le Verdier,
pour la réédition de 1910

[Note. — Le sommaire et les sous-titres ont été ajoutés.]

VIIEn cette année où, à la suite du décret pontifical qui a béatifié Jeanne d’Arc, se multiplient partout les hommages rendus à l’héroïne nationale, la Société des Bibliophiles Normands, à Rouen, dans la ville témoin de son long martyre, se devait de lui rendre, elle aussi, quelque honneur et de lui dédier son volume annuel. Elle a choisi le Recueil d’inscriptions, formé par Charles du Lis, qui se recommande autant par son extrême rareté que par sa belle exécution typographique et le mérite de ses figures en taille-douce.

[Charles du Lis et son Recueil de plusieurs inscriptions]

Charles du Lis, fils de Michel, valet de chambre et chirurgien de Henri II, est né vers le milieu du XVIe siècle, et devint avocat général à la Cour des Aides de Paris en 1602. Convaincu d’une filiation qui le faisait issu de Pierre du Lis, ou Darc, troisième frère de la Pucelle1, et arrière petit-neveu VIIIde celle-ci, il a consacré ses veilles à de consciencieuses recherches historiques sur Jeanne d’Arc, sa famille, ses frères, leurs descendants, et il a composé plusieurs livres ou opuscules, parmi lesquels se recommandent spécialement celui-ci, et le Discours sommaire tant du nom et des armes que de la naissance et parenté de la Pucelle d’Orléans et de ses frères2.

Vallet de Viriville a écrit une Notice sur Charles du Lis, qui dispense d’entrer ici dans de longs développements biographiques. On la consultera facilement, en tête de son ouvrage Opuscules historiques relatifs à Jeanne Darc dite la Pucelle d’Orléans, nouvelle édition, etc.3.

Le Recueil de plusieurs inscriptions fut formé à l’occasion d’un projet d’achèvement de la décoration du monument élevé à Orléans, sur le pont des Tourelles, en l’honneur de Jeanne d’Arc : il s’agissait de composer des inscriptions qui eussent été placées dans des tables d’attente du monument restées vides. Les épigraphistes apportèrent leurs projets, les poètes leurs vers, en français, en latin ; même ceux qui IXétaient d’avis de ne rien mettre le dirent aussi en vers, et, pendant qu’on y était, on composa des poésies nombreuses en l’honneur de la Pucelle : on lui dressa des épitaphes, on loua ses portraits, son nom, sa noblesse, ses armoiries, ses parents, le roi, la reine, Louis XIII et Marie de Médicis, la ville d’Orléans, Charles du Lis même, l’auteur du Recueil, et voilà le volume formé.

Mais il convient d’entretenir nos confrères du monument, cause de ce débordement de poésies, et d’en résumer l’histoire.

[Histoire du monument d’Orléans]

Dès la réhabilitation de Jeanne d’Arc, on éleva des croix expiatoires, en souvenir d’elle, dans les principaux lieux marqués par son passage, notamment près de la bastille des Tourelles, à l’entrée du pont d’Orléans ; à Rouen, au cimetière de Saint-Ouen et au Vieux-Marché. L’arrêt de 1456 l’ordonnait d’ailleurs. Mais bientôt, à Orléans, la croix ne suffit plus, et l’on érigea sur le pont un important monument commémoratif. On en discute aujourd’hui la date : les uns, et parmi eux Charles du Lis, veulent que la construction suivit de près la sentence de réhabilitation, dès 1458 ; les autres, inspirés par la critique moderne, ne croient pas l’édicule antérieur aux dernières années du XVe siècle au plus4. XPeu importe : le monument fut élevé. Il consistait en un calvaire, accompagné des trois statues de la Vierge, de Charles VII et de Jeanne, agenouillés, la première, à la croix, le roi à droite et Jeanne à gauche5.

Le monument fut en grande partie détruit par les calvinistes en 1567. La municipalité en réédifia un nouveau, avec de plus amples proportions, dès 15706. C’était encore une croix, au pied de laquelle la Vierge soutenait sur ses genoux le Christ mort, accompagnée de nouveau des deux effigies agenouillées de Charles VII et de la Pucelle : le présent Recueil en donne l’image au deuxième feuillet.

Ajoutons, pour terminer cet historique des destinées du monument, que, près de deux siècles plus tard, le pont menaçant ruine, il fallut déplacer l’édicule : celui-ci fut enlevé en 1745 on le releva en 1771, à l’encoignure des rues Royale et de la Vieille-Poterie7. Au mois d’août 1792, la municipalité orléanaise, sommée de le démolir, s’y refusa par une délibération conçue en des termes qui l’honorent, mais l’Administration départementale en jugea autrement et l’œuvre de destruction fut consommée le 28 août ; du bronze des statues, on forma des canons, et l’un d’eux fut dénommé Jeanne d’Arc8.

[Deux éditions du Recueil en 1613 et 1628]

XIOr ce sont les trois panneaux demeurés blancs sur la figure du monument qu’il s’agissait de garnir d’inscriptions. L’idée de ce parachèvement ne paraît pas être née avant les premières années du XVIIe siècle ; il se pourrait même bien que Charles du Lis en eût été le promoteur, tout comme il provoqua en sa faveur les lettres patentes de 1612. Quoi qu’il en soit, il publia une première collection des inscriptions et poésies proposées par les littérateurs du temps en 16139. Une seconde suivit en 1628, beaucoup plus considérable, contenant un grand nombre de pièces nouvelles : c’est celle que nous réimprimons aujourd’hui. Mais, on le conçoit sans peine, il ne s’agit plus seulement de compositions susceptibles d’être inscrites sur les tables du monument expiatoire d’Orléans. C’est un recueil abondant de poésies de tous genres, en l’honneur de Jeanne d’Arc et de sa famille ; c’est une guirlande poétique à la gloire de la Pucelle10.

[Panorama des pièces contenues et de leurs auteurs]

XIICertes l’intention l’emporte souvent sur l’œuvre. Il faut bien reconnaître que la plupart de ces compositions sont mauvaises ou médiocres, à peine quelques-unes apparaissent passables. Que dire du goût des auteurs ? Mieux vaut se taire. S’ils chantent Jeanne, ce n’est pas la vierge inspirée, messagère de Dieu, ni la douce et simple enfant obéissant à ses voix, ni la patriote hardie, enthousiaste, qui se fie à Dieu et à ses saintes, touchée de la pitié qui est au pays de France. Celle qui passe dans leurs œuvres, c’est une amazone, une guerrière antique, issue de la mythologie ; ou bien c’est une sorte de preuse, rencontrée dans les épopées chevaleresques des anciens romans ou les poèmes du Tasse. Ces poètes l’évoquent comme on la voit de leur temps, encore tout imprégné de Renaissance. D’ailleurs ils ne connaissent pas les détails de l’histoire ; la délivrance d’Orléans, le sacre à Reims, le supplice à Rouen, c’est toute leur science. Donc, si la poésie est faible, l’intérêt documentaire est plus mince encore.

Mais aussi un pareil concours de rimeurs, un tel débordement de louanges pour celle qui sauva la France n’atteste-t-il pas un réveil très vif de la popularité de l’héroïne, un peu voilée pendant un siècle, et ce témoignage a frappé l’attention de la Société des Bibliophiles Normands ; ce fut même l’une des raisons qui l’ont décidée à donner une nouvelle édition de cette corbeille poétique, sans se faire d’illusions sur sa valeur littéraire.

Les auteurs des compositions latines, françaises, espagnoles XIIIet italiennes, sont au nombre de soixante-douze. Ils sont de tous pays France, Espagne, Italie, Belgique, Pays-Bas. En France, ils sont orléanais, parisiens, lorrains, champenois, limousins, nivernais, poitevins, provençaux, normands, etc. Nous parlerons tout à l’heure des normands. Nommons les autres d’abord. Paris réclame par exemple, à droit de résidence sinon de naissance, Étienne Pasquier, Antoine Loisel, Jean Dorat, le regius poeta, Abel et Louis de Sainte-Marthe, Mlle de Gournay, sans oublier Charles du Lis, lui-même, qui n’a eu garde de négliger son épître à Henri le grand Orléans, Jacques de Cailly, beau-frère de Du Lis, marié Catherine de Cailly, Louis Dorleans, Charles du Saussay [Charles de La Saussaye], doyen de l’église du lieu, de nombreux inconnus, comme F. de Féal, M. de Gal, Adam Campigny. À l’Auvergne appartient Jean Sirmond, qui entrera à l’Académie française ; à la Champagne, le rémois Nicolas Bergier, auteur du poème sur la tapisserie en laquelle est représentée l’entrée de Charles VII en sa ville de Reims, Jacques Dorat, archidiacre de cette ville, Borbonius ou Nicolas Bourbon, Jacques Goutière, l’historien des antiquités romaines, qui signe civis et patritius romanus. La Lorraine est représentée notamment par Hordal, l’historien compilateur de Jeanne d’Arc la Provence, par le célèbre Peiresc, par Hannibal Fabrot, professeur royal à Aix, par le marseillais B. de Vias ; les Pays-Bas, par Hugo Grotius et Gevaerts l’Italie, par Girolamo Aleandri le jeune, Bonfadio, Vincentini, etc. enfin une foule d’autres, de la plupart desquels on pourrait dire peut-être :

Le reste ne vaut pas l’honneur d’être nommé.

XIVArrivons à la Normandie, à qui nous devons une place à part, malgré que ses productions ne soient pas meilleures. Onze de ses enfants la représentent avec vingt-une compositions. Constatons en passant qu’à ce titre nous avions bien le droit de faire nôtre le Recueil de Charles du Lis : c’est bien un livre normand si l’on y trouve telle réunion de poètes normands. Et puis par son long martyre, sa prison, ses procès, sa mort, Jeanne d’Arc n’appartient-elle pas à la Normandie, et tout ce qui touche à son histoire n’est-il pas histoire normande ?

Et voici nos compatriotes. Ont signé des inscriptions en prose latine : Jacques Cahaignes, le médecin et littérateur caennais11, Étienne Fanu ou Le Fanu, Thomas de Troismonts, professeur royal à Caen.

Adrien Behotte, l’archidiacre de Rouen, et son adversaire dans la querelle du Privilège de la Fierte, Denis Bouthillier, avocat au Parlement de Paris, mais né au diocèse de Rouen, Claude Colin, professeur de lettres grecques à Caen, Étienne Le Fanu, et peut-être Jessé Hermier, qui a livré trois pièces, tous de Caen, ont donné des vers latins.

Tous les vers français sont également venus de Caen, ils sont signés par F. Malherbe, qui a envoyé deux pièces bien médiocres, Jessé Hermier, conseiller à Caen, P. Patris XVou Patry, gentilhomme, François de Cauvigny, sieur de Coulomby, dont trois vers sur quatre sont excellents, et Thomas de Troismonts, déjà nommé.

On voit qu’à l’exception de Behotte et Bouthillier, de Rouen, Charles du Lis a recueilli toutes ses pièces normandes à Caen. Il est permis d’en conclure que son enquête fut bien incomplète, et en Normandie et dans les autres provinces. En Normandie, par exemple, ne versifiait-on pas partout ? Qu’on interroge seulement les concours des Palinods !

Faut-il, après l’énumération des noms des auteurs, parcourir les œuvres pour signaler les meilleures ? Non, ce serait superflu. Nos confrères ouvriront le livre avec indulgence, et ne dédaigneront pas de les chercher. Charles du Lis commit une bonne action quand il réunit les essais poétiques de tant de braves gens touchés de la grâce patriotique ; ceux-ci, en s’efforçant de la glorifier, ont bien mérité de la Pucelle, sauveur de la France et du trône des lis ; et nous-mêmes, qui tous honorons Jeanne d’un culte national, même religieux, qui tenons pour précieux le moindre écrit qui parle d’elle, ne devions-nous pas nous intéresser à ce livre vraiment curieux, et très rare, et l’empêcher de périr ?

[Établissement de la présente édition]

Nous avons reproduit le Recueil de plusieurs inscriptions avec la servile exactitude que réclament des bibliophiles, et sous réserve seulement de la réduction de la justification et des caractères, nécessitée par le format de la Société, plus petit que celui de l’original. La composition a été observée XVIpage pour page et ligne pour ligne ; toutes les dispositions typographiques ont été conservées ; les ornements, têtes de pages, lettres initiales, ont été clichés ; les figures ont été reproduites en héliogravure par la maison Dujardin, en grandeur réelle, à l’exception toutefois de la procession de l’entrée de Charles VII, qui a été réduite de 233 millimètres sur 300 à 182 sur 260, afin de lui éviter des pliages multiples.

[Les quatre gravures du Recueil]

Les trois premières figures, la vue du monument élevé sur le pont d’Orléans, le portrait à mi-corps et le portrait équestre de la Pucelle, ont été gravées par Léonard Gaultier, qui les a signées ; ce sont de belles tailles-douces, que l’on ne pouvait négliger, puisqu’elles appartiennent au volume que nous réimprimons. Et pourtant elles n’ont pas été gravées pour lui, et il faut reconnaître que, depuis, elles ont été popularisées par maintes reproductions.

Les deux portraits ont été gravés pour le livre de Hordal, Heroinæ nobilissimæ Joannæ Darc lotharingæ vulgo aurelianensis puellæ historia, etc., Pont-à-Mousson, 1612. Les cuivres originaux ont fourni un tirage aux deux éditions du Recueil de Charles Du Lis, celle de 1613 et celle de 1628. Le portrait à mi-corps avait été gravé d’après un tableau appartenant à l’Hôtel-de-Ville d’Orléans, conservé aujourd’hui au Musée Jeanne d’Arc de la même ville12. Avant de le graver XVIIpour Hordal, Gaultier avait déjà fait entrer ce portrait dans la décoration du frontispice de l’ouvrage de Trippault, L’Histoire et discours au vrai du siège qui fut mis devant la ville d’Orléans, etc., édition de Olyvier Boynard et Jean Nyon, à Orléans, 160613. On trouve encore ce même portrait, débarrassé de l’encadrement du frontispice, dans Jean-Papire Masson, Histoire mémorable de la vie de Jeanne d’Arc, etc., Paris, chez Pierre Chevalier, 161214. Dans la suite, cette figure a été maintes fois copiée ou imitée, par exemple au XVIIe siècle par Le Blond, par Charles David15, Noël Le Mire16, et bien d’autres ; elle a passé, plus ou moins altérée, dans la vignette, dans l’imagerie populaire et jusque dans la littérature de colportage. Rien n’est plus commun que ce type de la Pucelle. La planche même de Hordal et de Du Lis a été reproduite de nos jours, de très médiocre façon d’ailleurs, par Lanéry d’Arc, dans sa Bibliographie (2e édition, p. 78), par Le Nordez, dans Jeanne d’Arc racontée par l’image, et autres.

La gravure a popularisé aussi, avec moins d’abondance toutefois, le joli portrait équestre. La planche de Hordal, XVIIIadoptée par Du Lis, et toujours datée 1612 dans ses deux éditions de 1613 et 1628, a été copiée, imitée à différentes reprises elle a passé dans les livres de Lanéry d’Arc (p. 79), de Wallon, de Le Nordez dans la Jeanne d’Arc de Publicola Chaussard (Orléans, Darnault-Maurant, 1806), dans l’édition illustrée de la Jeanne d’Arc libératrice de la France, de Joseph Fabre (Paris, Delagrave, 1884), etc.

Le monument du vieux pont d’Orléans a été, lui aussi, souvent reproduit par l’image.

Distinguons d’abord deux monuments, celui que détruisirent les calvinistes en 1567, et celui qui fut construit en 1571 : tous les deux sont dans Wallon (fig. 177 et 178). C’est le second qui est le nôtre, et c’est pour notre Recueil, ou, plus exactement, pour la première édition du Recueil de Du Lis, celle de 1613, qu’il fut gravé par Gaultier, avec la date même, 1613. L’artiste en avait déjà donné une vue, l’année précédente, pour le livre de Hordal, mais le dessin, qui décore le frontispice de cet ouvrage, est tout différent : il ne comprend que la croix et les trois personnages, et le soubassement du monument y est remplacé par un motif architectural entourant le titre du livre. On pourra comparer le frontispice de Hordal et le pourtrait du monument de Du Lis, dans Lanéry d’Arc (nos 101 et 1496), et dans Le Nordez, qui les ont recueillis tous les deux. Quant au Pourtrait, il est, nous l’avons dit déjà, dans le Wallon illustré ; il est encore dans l’ouvrage précité de Chaussard, dans les XIXAntiquités de Millin, dans Samuel Rush Meyrick (A critical inquiry into cont. armour, London, 1824, in-f.), etc.

Enfin le Recueil de Du Lis contient une quatrième gravure : elle représente, d’après une tapisserie, le cortège royal entrant dans Reims sous la conduite de la Pucelle. La figure accompagne le poème héroïque de Bergier sur cette antique pièce de tapisserie ; c’est une œuvre de J. Poinsart, qui l’a signée17. La tapisserie n’existe plus ; elle a donné lieu à une étude dans les Travaux de l’Académie de Reims18 ; il en est amplement traité dans Jeanne d’Arc à Reims, ses relations avec Reims, etc., par H. Jadart, Paris F. Michaud, 188719 ; Entrée de Jeanne d’Arc à Reims, réédition du poème de Nicolas Bergier, par le même Jadart, 1890. Il en est question encore dans Jubinal, Anciennes tapisseries historiques de la France20, dans Description de Reims, par Geruzez, 1817, p. 171. Quant à l’estampe, des reproductions XXtrès médiocres et réduites en ont été insérées dans l’Histoire de France d’après les monuments, par Bordier et Charton21, dans le Wallon illustré (fig. 55), dans Lanéry d’Arc (n° 1110), dans l’édition du poème par Jadart, précitée, et ailleurs. Elle a même été éditée à part, sans texte, par Armand Durand (Orléans, Herluison, 1879)22.

On pourrait étendre cette liste des copies des gravures de Léonard Gaultier et de Poinsart mais toujours il faudrait ajouter que les reproductions obtenues, soit sur bois, soit par les procédés photographiques, sont mauvaises, négligées, mal venues, des à-peu-près, sans valeur artistique. Dans le présent volume, et c’est notre excuse, venant après tant d’autres, nous donnons de ces estampes des copies sur cuivre héliogravé qui sont de véritables fac-similé.

[Observations sur les deux éditions de 1613 et 1628, et sur les deux tirages de celle de 1628]

Après les figures dont il est orné, le Recueil d’inscriptions réclame lui-même quelques observations bibliographiques.

Il faut rappeler d’abord qu’il en fut fait deux éditions, toutes les deux imprimées à Paris, par Edme Martin, la première en 1613, la seconde en 1628 ; toutes deux contiennent le fleuron armorié du titre, les deux portraits et la vue du monument ; la première ne possède pas la planche de la tapisserie, puisque d’ailleurs le poème de Bergier ne s’y trouve pas. La première n’a que huit feuillets et soixante XXIpages : nous avons dit déjà que la seconde est un recueil considérablement amplifié.

De l’édition de 1628 on cite cinq exemplaires, mais leur examen révèle des remarques curieuses, qui ont été consignées par M. Septier, alors Conservateur de la Bibliothèque d’Orléans, dans une note datée du 10 avril 1831, et dont une copie est annexée à l’exemplaire de la Bibliothèque de Rouen. Ce bibliothécaire put comparer un premier exemplaire qui appartenait alors à M. le président de La Place de Mont-Evray, demeurant à Orléans (qu’est devenu le volume ?), un second à la Bibliothèque Royale, aujourd’hui Nationale23, un troisième à la Bibliothèque d’Orléans, un quatrième, vendu à la salle Silvestre le 24 mars 1834 (vente Revoil, peintre), et acheté 98 francs par M. Le Ber, passé maintenant à la Bibliothèque de Rouen (c’est celui qui a servi à la présente réimpression)24 ; enfin un cinquième exemplaire provenant du cabinet Roulard (n° 2610 du catalogue), vendu le 2 juillet 183125.

Les quatre derniers étaient identiques mais le premier était très différent. M. Septier put croire d’abord à deux éditions différentes. En effet, il constata les différences suivantes :

XXIIExemplaire du P. de la Place Les quatre autres exemplaires
Page 15, ligne 14, on lit : lee Roy. On lit : le Roy.
P. 46, l. 24 une espace a laissé son empreinte. Cette empreinte n’existe pas.
P. 96, 97, 98 : la pièce de vers dédiée à Monsieur du Lis compte 12 strophes : Cette pièce n’a que 9 strophes.
5e strophe, vers 4 (p. 91) : espouventable. Les deux premières lettres de ce mot ont été visiblement changées.
7e strophe, v. 6 (p. 97) : Parmy nos Roys le pouvoir juridique. Ce vers est ainsi remplacé : Sous nostre Roy ce beau Lis juridique.
8e strophe, commençant par : Nous le voyons aujourd’huy dans Paris. Cette strophe n’existe pas.
9e strophe, elle commence la page 98 au vers 3, choix. Elle finit la page 97 ; au vers 3, chois.
10e strophe : Ha ! tu l’as fait avec juste raison. Cette strophe manque.
11e strophe : Ce diadème est des bons le loyer. Cette strophe manque.
12e et dernière strophe (p. 99) : Peuple François, sus addresse tes vœux. Cette strophe se trouve être la 9e et dernière, elle commence avec la page 98, et le reste de cette page est blanc.
P. 99, 100, 101, 102, 103 : contiennent une pièce de vers à M. du Lys, intitulée Jeanne la Pucelle, composée de 142 vers de 7 pieds, par M. G. Clavier, Touranjau, adv. au Parl. Les pages 99 à 104, qui forment dans l’exemplaire précédent, avec les pages 97 et 98, la feuille signée N, Nij, Niij, n’existent pas ici. La feuille N est réduite à un seul feuillet, paginé 97 et 98, et collé contre la planche de Poinsart, qui suit.
P. 104 : contient un sonnet sur l’entrée du roy Charles VII en la ville de Rheims.

XXIIIMais une observation attentive fit reconnaître que tous les exemplaires, même le premier, appartenaient à une seule et même édition ; en effet des fautes typographiques et des défauts dans les caractères, remarqués dans l’exemplaire La Place, se trouvaient également dans les quatre autres exemplaires. Exemples :

  • Page 8, ligne 10 le mot : ineffabiliter est écrit ineffabilit er ;
  • P. 9, l. 3 : après le mot fata, l’empreinte d’une espace est marquée sur le papier ;
  • P. 14, l. 12 : Il n’y a pas de point sur l’i de mediam ;
  • P. 41, l. 15 : les lettres u et i du mot ravageoient sont mal venues ; et de même la lettre i du mot puissance, à la ligne 24 ;
  • D’une manière générale, les i sans point dans l’exemplaire La Place en sont également dépourvus dans les autres exemplaires.

Donc il n’y a qu’une édition, mais il y a deux tirages. Il faut conclure que, au cours de l’impression, on se décida à supprimer la pièce Jeanne la Pucelle, des pages 99 à 103, ce qui fit disparaître en même temps le sonnet de la page 104, et l’on ne garda, en le collant, que le premier feuillet de la feuille N, numéroté 97 et 98. En même temps l’on fit passim les quelques corrections qui viennent d’être signalées, et l’on retrancha (mais pourquoi ?) trois strophes de la pièce qui commence à la page 96. Seulement on oublia de rectifier la pagination ! L’exemplaire du Président de La Place est un représentant, évidemment très rare, du premier tirage.

Tout est maintenant expliqué, et notre volume est complet, XXIVquoique la pagination passe de 98 à 105. Mais la raison de ces divers retranchements nous échappe et reste mystérieuse26.

XXVAuteurs des inscriptions et poésies
de ce Recueil

Il ne semble pas que le lecteur réclame une notice sur chacun de ces auteurs ; plusieurs d’ailleurs restent tout a fait inconnus. Il suffira de donner des références aux ouvrages biographiques et bibliographiques à consulter ; et j’avouerai sans peine mon ignorance, quand mes recherches auront été vaines.

B. D. indiquera la Nouvelle biographie générale Hœfer, de F. Didot frères, Paris, 1855-1866 ; — N.-N.-O. la Nouvelle biographie normande, de Mme Oursel ; — V.-l.-D., la Bibliothèque poétique de Viollet le-Duc, 1e partie, 1843 ; — E. F., le Manuel du Bibliographe normand ; — H., Les Origines de Caen, de Huet.

  1. Aleandri (Jérome), p. 70

    Dit junior ; italien ; poète, antiquaire, jurisconsulte, 1574-1629. (B. D. Niceron,. t. XXIV.)

  2. Anglure (d’) sr de Bazemont. 59

    Lorrain, inconnu.

  3. Behotte. 14

    Adrien Behotte, archidiacre de Rouen, 1518-1638. (E. F., etc.)

  4. Bergier (N.). 5, 27,45, 119

    Poète rémois, 1561-1623 ; auteur de l’Histoire des grands chemins de l’empire romain. (B. D., etc.)

  5. Billon (Thomas). 38, 39

    Resté inconnu.

  6. Bonfadius (Joseph) 70

    B. D. cite un Jacques Bonfadio, littérateur, mort en 1559.

  7. XXVIBourbon. 12

    Les deux Nicolas Bourbon sont bien connus ; l’auteur cité semble être plutôt Bourbon le jeune, 1574-1644, neveu de Bourbon l’ancien. Littérateur professeur au Collège royal œuvres variées sous le titre Poematia, 1630. (B. D., etc.)

  8. Bouterouë (Alex.) 40, 56

    Parisien. Resté inconnu. Après Moréri, B. D. cite un Michel, qui vivait dans la première moitié du XVIIe siècle, et a formé un recueil des poésies qui parurent sur la mort de Henri IV.

  9. Bouthillier (Denys). 16

    Parisien, né à Rouen. (B. D. – E. F.) l’adversaire du Privilège de la Fierte.

  10. Cahaignes (Jacques). 10

    Célèbre Caennais (H. ; E. F. ; Dr Panel, La vie et les œuvres de Jacques Cahaignes ; Athenæ Normannorum, édit. V. Bourrienne et Tony Genty etc.)

  11. Cailly (Catherine de). 63

    C’est la femme de Charles du Lis, lui-même, et la sœur du suivant.

  12. Cailly (Jacques de). 21, 22, 26, 28, 29, 38, 46, 62

    Petit poète Orléanais, bien connu sous le nom du chevalier d’Aceilly.

  13. Campigny (Adam). 22

    Orléanais, qui nous reste inconnu.

  14. Cauvigny (Fr. de), sieur de Goulomby, 39

    Caennais, neveu de Malherbe, membre de l’Acad. franç., à sa fondation. (H. E. F. ; Boisard, Notices sur les hommes du Calvados, etc. Athenæ Normannorum, éd. cit.)

  15. Christophorinus (Cl.) 77, 78
  16. XXVIIColin (Cl.) 23, 32

    Professeur en langue grecque ; principal du collège Du Mont, à Caen, 1607. (H.)

  17. Dorat (Jean) 54

    Le célèbre Auratus, le poëta regius de Charles IX.

  18. Dorat (Jacques). 18, 40, 44, 46, 52

    Archidiacre de Reims, né en Limousin, mort en 1628, neveu de Jean Auratus. (B. D.)

  19. Dorléans (Louis). 8, 19

    Poète et fameux libelliste ; ligueur, né à Paris ou peut-être à Orléans, 1542-1629. (B D. Gouget, Bibl. franç., etc.)

  20. Durant (Urs.). 12, 13, 23, 30, 38, 39, 45, 52, 54, 55, 56, 57, 58

    Le père et le fils, également prénommés Urs. ; tous deux me restent inconnus.

  21. Fabrot (Charles-Annibal). 26

    Professeur royal à Aix ; Voy. Niceron, L XXIX. Une importante notice sur la vie de ce personnage a été écrite par Giraud, le distingué professeur de droit romain de la Faculté de Paris. (Aix, 1833.)

  22. Fabrot (J.-L.). 7, 26, 49
  23. Fanu (Étienne Le). 9, 10, 35, 44, 86

    Caennais, avocat et poète, comme Michel, son père (H.). Cahaignes l’a inscrit dans ses Elogia. Je trouve une pièce de lui dans le J. Ruxelii Tumulua, à la suite des œuvres de Rouxel (Poëmata, Cadomi, A. Cavelier, 1636.)

  24. Favereau (Jacques). 26, 31, 32, 36, 37

    Saintongeais ; poète et jurisconsulte. (B. D., etc.)

  25. XXVIIIFéal (F. de). 21

    Gentilhomme orléanais, qui me reste inconnu.

  26. Gai (M.de). 21

    Même observation.

  27. Gevartius (Gasperius) 75

    Jean-Gaspard Gevaerts, littérateur et jurisconsulte anversois, 1593-1666. (B. D.)

  28. Gournay (Mlle de). 27, 31, 33

    La célèbre fille d’alliance de Montaigne.

  29. Goutière (Jacques) 4

    Gutherius, Guthier ou Gouthière, né à Chaumont en Champagne, avocat, antiquaire, poète, 1568-1638. (B. D.)

  30. Grotius (Hugo) 73

    Le célèbre Hollandais, dont il est superflu de donner des références.

  31. Habert 42

    Parisien. V.-l.-D. cite François Habert, Pierre, son frère, et Isaac, fils de celui-ci les deux premiers nés à Issoudun, le dernier à Paris. Il s’agit de Isaac, dont les oeuvres poétiques ont été publiées en 1580. (B. D., Gouget, t. XIII.)

  32. Halley (M.). 22

    Cet avocat-général, qu’on ne peut confondre avec Antoine Halley, de Caen, reste inconnu.

  33. Hermier (Jessé). 21

    Magistrat caennais inconnu. (Voy. Sch.)

  34. Hordal 76

    L’auteur bien connu de la compilation historique relative à Jeanne d’Arc, dont il se disait collatéral, Heroinæ nobiliasimæ, etc. Voy. Lanéry d’Arc.

  35. XXIXHuz (Louis de) 17

    Rémois inconnu. V.-l.-D. cite un Dubois-Huz, dont il ignore l’origine.

  36. Jolly (J.) 98

    Inconnu.

  37. La Forests (E.) 87

    Voy. Le Clerc.

  38. Le Blanc (Jean). 93

    Parisien. (V.-L-D.).

  39. Le Clerc, sr de la Forest 20

    Paraît être Antoine Le Clerc de la Forest, né à Auxerre, 1563-1628 érudit, ami des lettres, serait mort en odeur de sainteté. (B. D.)

  40. Le Grand de Briocourt. 41, 53

    Ce magistrat champenois me reste inconnu.

  41. Lis (Charles du). 64

    L’auteur de ce livre.

  42. Loisel (Antoine) 7, 27, 30

    Le célèbre avocat et jurisconsulte parisien.

  43. Lortigue (Annibal de) 31, 33, 47

    Né à Apt ; cité par V-l.-D. auteur de Les Poëmes divers du sr de Lortigue, provençal, où il est traicté de guerre, d’amour, gayetés, etc. Paris, Jean Gosselin, 1617.

  44. Lours (Ph.). 29

    Ce bon curé est resté inconnu. Chécy, commune de l’arrondissement d’Orléans. Voy. Marié.

  45. XXXMalherbe (M.) 24, 39

    Ces deux pièces de Fr. Malherbe ont été recueillies par Lalanne (Grands Écrivains de la France), t. I, pp. 205, 206. Cette initale M doit se traduire par Monsieur.

  46. Marié (Simon) 24

    Inconnu ; Voy. Lours.

  47. Ménard (François) 11, 89

    Le poète François Maynard, un des premiers membres de l’Acad. franç., est connu de tout le monde.

  48. Menimi (Octave). 70

    Ce jurisconsulte (J. C.) m’est inconnu.

  49. Mornac (Ant.) 15, 30

    Pourrait bien être le jurisconsulte et avocat, né en Touraine, mort à Paris, 1554-1619, auteur de De falsa regni Yvetoti narratione ex majoribus commentariis fragmentum, et d’un recueil d’Elogia. (B. D.)

  50. Parent (D.). 2

    Inconnu.

  51. Pasquier (Étienne) 23, 45, 63

    Trop fameux pour qu’il y ait besoin de références.

  52. Patris (P.) 31, 51

    Pierre Patris ou Patrix, de Caen ; Huet en fait l’éloge. (H. ; N.-N.-O. ; Niceron, t. XXIV.)

  53. Pelée (M.). 88

    Si, comme il est probable, l’initiale qui accompagne ce nom doit se traduire par Monsieur, il semble que l’on doive identifier cet auteur avec le Julien Pelée, avocat au Parlement de Paris, historiographe du roi, né à Angers, auteur de Trois opuscules poëtiques, ouvrage cité par V.-l.-D

  54. XXXIPeyresc (J.-F.-D.) 6

    Malgré le prénom J., c’est bien Nicolas-Claude Fabri de Peiresc, assez célèbre pour qu’il soit inutile d’en rien écrire ici.

  55. Poursais (J. de) 60

     ?

  56. Quatr’hommes (J.-L.). 30, 33, 37, 48, 58

     ?

  57. Richelet 14

    Ce Richelet, Parisien, doit être Nicolas, l’oncle du grammairien ; il fut avocat au Parlement de Paris, a écrit des commentaires de Ronsard, et a laissé quelques poésies françaises et latines. (Moréri.)

  58. Rigaut (N.). 3

    Nicolas Rigault, érudit, né à Paris, 1577-1614, avocat, bibliothécaire du roi, auteur d’une Vita S. Romani archiep. rothomag. (Rouen, 1609). (Niceron, t. XXI B. D.)

  59. Rouillard (Sébastien) 95

    Né à Melun, mort en 1639, avocat, historien, a composé quelques poésies latines et françaises. (B. D. ; Niceron, t. XXVII.)

  60. Roussel (J.) 43, 47

    Avocat au Parlement, inconnu.

  61. Sainte-Marthe (Abel de) 23, 36 39

    La célébrité des Sainte-Marthe dispense de toute notice. Pour s’orienter dans cette lignée de savants, qui tous, plus ou moins, firent des vers, on peut consulter l’histoire de cette famille par M. P. de Longuemare, dans la Revue catholique de Normandie, années 1898 a 1901.

  62. Sainte-Marthe (Louis de). 20
  63. XXXIISandelli (Martin). 72

    Inconnu, italien.

  64. Saussaye (Ch. de la). 1, 25, 29

    Ce doyen de l’église d’Orléans est Charles de la Saussaye, sr de Brussolles, né en la même ville, 1565-1621. (B. D. ; Niceron, t. XXXIX.)

  65. Scaliger (Jules). 60

    Malgré le prénom Jules, j’ai peine à croire qu’il s’agisse de Jules-César Scaliger, qui était mort depuis 1558 ; c’est bien plutôt son fils, l’illustre Joseph-Juste Scaliger.

  66. Sch (J.). 19

    Cette abréviation du nom d’un auteur caennais paraît le résultat d’une faute typographique. Serait-ce Hermier (Jessé) ?

  67. Sellier (N.) 79 ?

    Lorrain inconnu.

  68. Sirmond (Jean). 82

    Né et mort à Riom, 1589-1649 ; l’un des premiers de l’Acad. franç. Son fils a publié ses vers, Carminum libri II, Paris, 1654. (B. D., etc.)

  69. Thaumas (J.). 47

    Parisien, inconnu.

  70. Troismonts (Th. de) 9, 46

    Conseiller du roi, à Caen, inconnu.

  71. Vias (B. de). 82, 85

    Marseillais, inconnu.

  72. Vincentini. 71, 72

    Italien, inconnu ?

Notes

  1. [1]

    Cette filiation est en effet attestée par nombre d’historiens et par les lettres patentes du 23 octobre 1612, obtenues du roi par Charles du Lis et Luc, son frère. Mais de nos jours elle a été contestée : Pierre du Lis, l’auteur de la branche présumée, n’aurait eu qu’un fils, mort sans postérité. (Cf. Boucher de Molandon, La famille de Jeanne d’Arc dans l’Orléanais, le même et le vicomte de Beaucorps, L’armée anglaise vaincue sous les murs d’Orléans par Jeanne d’Arc, le P. Ayroles, La vraie Jeanne d’Arc, II, p. 258.)

  2. [2]

    Cf. Lanéry d’Arc, Bibliographie des ouvrages relatifs à Jeanne d’Arc, 2e édition (1894.)

  3. [3]

    À Paris, chez Auguste Aubry, M D CCC LVI, in-16. (Collection dite Le Trésor des pièces rares et inédites.) Cet ouvrage contient, outre la Notice et des tableaux généalogiques, deux ouvrages de Charles du Lis : De l’extraction et parenté de la Pucelle, et le Traité sommaire tant du nom et des armes, etc., les Lettres d’anoblissement accordées à la famille Darc par Charles VII, en 1429, et les Lettres patentes du 25 octobre 1612.

  4. [4]

    Cf. Quicherat (Procès, tome IV), les fragments de Pontus Heuterus (Pons Huyter ou Héviter), Rerum burgundicarum libri VI ; Vallet de Viriville, Observations sur l’ancien monument érigé à Orléans (Mémoires de la Société des Antiquaires de France, 1859) ; Jehanne la Pucelle, revue documentaire bimensuelle (Paris, 1910, nos 1 à 4) ; etc., etc.

  5. [5]

    Ce premier monument est figuré à la page 314 de la Jeanne d’Arc de Wallon (Paris, Didot, 1876.)

  6. [6]

    Quicherat, t. V, p. 224 et 367.

  7. [7]

    Quicherat, t. V, p. 238.

  8. [8]

    Quicherat, t. V, p. 239.

  9. [9]

    Recueil de plusieurs inscriptions pour les statues du Roy Charles VII et de la Pucelle d’Orléans, qui sont eslevees esgallement armées et a genoux, aux deux costez d’une croix et de l’image de la vierge Marie sur le pont de la ville d’Orléans des l’an 1458. Et de diverses poësies faictes à la loüange de la mesme pucelle. A Paris, de l’Imprimerie de Edme Martin, rue S. Jacques, à la corne de cerf. M DC XIII. p. in-4 de VIII ff. et 60 p. Avec deux portraits de la Pucelle et la vue du monument, par Léonard Gaultier. (Cf. Lanéry d’Arc.)

    Il ne m’a pas été donné de pouvoir consulter cette édition, qui est très rare.

  10. [10]

    Quicherat (t. V, p. 367) donne le texte d’une inscription qui aurait été gravée sur le monument, au témoignage de Job. Limnæus (Notitia regni Franciæ), dont le livre est daté de 1655. Il est a remarquer que ce texte n’a pas été recueilli par Charles du Lis.

    Mors xpi in cruce nos contagione labis æternorum morborum sanavit : clodovicus rex in hoc signo hostes profligavit et johanna virgo aureliam obsidione totamque galliam servitute britannica liberavit : a dno factum est istud et est mirabile in oculis nris : in quorum memoriam hæc nræ fidei insignia non diu ab impiis diruta restituta sunt hoc anno mdlxxiix.

    Mors Christi in cruce nos contagione labis æternorum morborum sanavit : Clodovicus rex in hoc signo hostes profligavit et Johanna virgo Aureliam obsidione totamque Galliam servitute britannica liberavit : a Domino factum est istud et est mirabile in oculis nostris : in quorum memoriam hæc nostræ fidei insignia non diu ab impiis diruta restituta sunt hoc anno MDLXXIIX.

    La mort du Christ sur la croix nous a guéris de la contagion de la souillure des maux éternels : par ce même signe, le roi Clovis a mis ses ennemis en déroute, et la vierge Jeanne a libéré Orléans assiégée et toute la France du joug anglais : ceci est l’œuvre du Seigneur, et c’est une merveille à nos yeux ; en mémoire de quoi ces insignes de notre foi, récemment détruits par les impies, ont été restaurés en cette année 1578.

  11. [11]

    Tout ce que l’on peut dire de ce célèbre personnage a été réuni par le Dr Panel, notre confrère, dans son livre La vie et les œuvres de Jacques de Cahaignes, professeur du roi en médecine de l’Université de Caen, 1548-1618. (Rouen, 1902, in-8.)

  12. [12]

    Ce tableau a été plusieurs fois copié, soit exactement, soit avec des variantes ; le Musée Jeanne d’Arc d’Orléans en possède plusieurs copies ; il y en a une aussi au Musée de Chartres, datée de 1581.

  13. [13]

    Le portrait à mi-corps est reproduit dans Lanéry d’Arc (1e édition, 1888), page 195.

  14. [14]

    La figure n’est pas dans tous les exemplaires ; dans certains elle est remplacée par un autre portrait, Jeanne en Minerve.

  15. [15]

    La planche de Charles David est reproduite par Wallon dans sa Jeanne d’Arc (fig. 207).

  16. [16]

    Essai historique sur Orléans. (Orléans, Couret de Villeneuve, 1778, p. in-8.)

  17. [17]

    Inséré dans le Recueil de plusieurs inscriptions, le poème de Bergier ressemble assez à un hors-d’œuvre ; ce n’est pas d’ailleurs son mérite littéraire qui justifie sa présence ici. À la suite des annotations ajoutées à ce poème, Du Lis a joint un Extrait d’un compte tiré des archives de l’Hostel et maison commune de la ville de Reims : cette fois c’est un document précieux, qui atteste la présence du père de Jeanne d’Arc au sacre de Reims et le paiement de ses dépenses de séjour aux frais du roi. Cette pièce se trouve parmi celles que Quicherat a recueillies dans son tome V, pp. 266-267.

  18. [18]

    Tome XXXVIII, p. 136.

  19. [19]

    Extrait de la Revue de Champagne et Brie, juillet-août 1890.

  20. [20]

    Paris, 1838, t. II, p. 15 et suiv.

  21. [21]

    1859, t. I, p. 520.

  22. [22]

    Tirage à cent exemplaires.

  23. [23]

    Bibl. Nat., Ln27 527. Rés.

  24. [24]

    Bibl. de Rouen, fonds Le Ber, n° 3851.

  25. [25]

    Un exemplaire a passé à la vente Didot en 1883 (n° 497 du catalogue) ; il fut vendu 205 francs.

  26. [26]

    Voici les strophes retranchées de la pièce dédiée à M. du Lis (pages 96 à 98) :

    [Strophe 8.]

    Nous le voyons aujourd’huy dans Paris,

    En la maison de Charles du Lis,

    Cogneu des Roys pour favori d’Estrée,

    Sur les pervers decochant l’arc du Ciel,

    Et sur les bons distillant comme miel,

    Au nom du Roy la parole sacrée.

    [Strophe 10.]

    Ha ! tu l’as fait avec juste raison,

    Comme on cognoist par son noble blason

    Entre deux Lis une espée Royale,

    Ou arc garny de trois dards acerez,

    Nous vont monstrant les Lis estre asseurez,

    Estans servis de cette ame Royale.

    [Strophe 11.]

    Ce diadème est des bons le loyer,

    Ce fer tranchant luy sert pour guerroyer

    Ceux qui voudroient opprimer l’innocence.

    Un fort Lyon, au-dessus de trois dars,

    Nous fait sçavoir qu’il sçait de toutes pars

    Sur les meschans decocher sa puissance.

Compte-rendu
de Frédéric Lachèvre, 1901

Bibliographie des recueils collectifs de poésies publiés de 1597 à 1700, t. I (1597-1635). Paris, Henri Leclerc, 1901. P. 80-82.

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Edme MARTIN
Paris (1613-1628).

Recueil de plusieurs inscriptions pour les statues du Roy Charles VII et de la Pucelle d’Orléans, qui sont eslevées, esgallemoit armées et à genoux aux deux costez d’une Croix et de l’image de la Vierge Marie, sur le pont de la ville d’Orléans, dès l’an 1458 et de diverses poésies faictes à la louange de la mesme Pucelle. A Paris, de l’Imprimerie de Edme Martin, rue Sainct Jacques, à la Corne de Cerf. M. DC. XIII (1613). In-4.

4 ff, n. chif. comprenant le titre, l’avis au lecteur (au verso du titre), trois gravures de L. Gaultier dont deux représentent la Pucelle et deux pièces latines signées S. P. Q. Aurel. P. 1 à 60.

Ce recueil renferme un grand nombre de pièces latines et 48 pièces françaises dont deux anonymes. Sur ces deux anonymes, une est signée J. de Cailly dans l’édition de 1628. Il n’est resté ainsi qu’une pièce anonyme.

  1. Bouteroue (Alex.), parisien : 2 pièces.
  2. Bouthillier (Denis) : 3
  3. Cailly (Jacques de) : 6 (dont une signée I. D. C. et une anonyme mais signée dans l’édition de 1628.)
  4. C. D. : 1 (signée Alius dans 1613 et C. D. dans 1628.)
  5. Coulomby (François de Cauvigny, sieur de) : 1
  6. Dorat (Jacques), archidiacre de Reims : 10
  7. Durand (Ursin) père : 6
  8. Féal (F. de), gentilhomme d’ Orléans : 1
  9. Gal (M. de), demoiselle d’Orléans : 1
  10. Hermier (Jessé), Conseiller à Caen : 1
  11. K. D. C. (Cailly Mlle K. [Katherine] de), d’Orléans : 1 (signée Mlle K. de Cailly dans 1628.)
  12. La Forestz (E.), d’Orléans : 1
  13. Le Clerc (Antoine), sieur de La Forest : 1
  14. Lours (Ph.), curé de Chécy : 1
  15. Malherbe : 2
  16. Marie (Sim.), vicaire de Chécy : 1
  17. Pasquier (Estienne) : 4
  18. Patris, gentilhomme de Caen : 2
  19. Peleus, avocat : 1
  20. Trois-Mont (Th. de) : 1

Recueil de plusieurs inscriptions proposées pour remplir les Tables d’attente estans sous les statues du roy Charles VII et de la Pucelle d’Orléans, qui sont élevées, également armées, et à genoux, aux deux costez d’une Croix, et de l’image de la Vierge Marie estant au pied d’icelle, sur le pont de la ville d’Orléans, dès l’an 1458 et de diverses poésies faites à la louange de la mesme Pucelle, de ses frères et leur postérité : dont la Table sera en la huictiesme page suivante. A Paris, de l’Imprimerie de Edme Martin, rué S. Jacques, au Soleil d’Or. M. DC. XXVIII (1628).

4 ff. n. chif. comprenant le titre, l’avis Au Lecteur, trois gravures de L. Gaultier dont 2 représentent la Pucelle d’Orléans, deux poésies latines et la table des chapitres.

  • P. 1 à 93. (p. 69 : Second recueil d’autres poésies faites à la louange de la mesme Pucelle d’Orléans et de ses parents : recueillies de plusieurs beaux esprits tant d’Italie, de Flandres, de Lorraine que de France).
  • Manquent les p. 99 à 104.
  • Gravure se repliant représentant une tapisserie faite y a deux cens ans où est représenté le Roy Charles VII, allant faire son entrée en la ville de Rheims pour y estre sacré à la conduite de la Pucelle d’Orléans. 1429.
  • P. 105 à 124. (P. 105 : Poème héroïque sur une antique pièce de tapisserie, en laquelle est représenté le voyage du Roy Charles VII en sa ville de Rheims, pour y recevoir son sacre et couronnement, entrepris à la persuasion et conduite de Jehanne, pucelle d’Orléans (418 vers) par N. Bergier, rémois).
  • P. 1 à 52 : Traitté sommaire tant du nom et des armes, que de la naissance et parenté de la Pucelle d’Orléans et de ses frères, etc.

Ce recueil contient un grand nombre de pièces latines, italiennes et 62 pièces françaises dont 21 nouvelles et 41 du recueil précédent dont une anonyme. Sur les vingt-et-une nouvelles, vingt appartiennent à quatorze auteurs qui ne figuraient pas dans la première édition de 1613.

A. Poètes nouveaux.

  1. Bergier (N.) : 1 poème ;
  2. Campigny (Adam) : 1 pièce ;
  3. D’Anglure (Alexandre), seigneur de Bazemont : 1 ;
  4. Du Lis (Charles) : 1 ;
  5. Gournay (Mlle de) : 3 ;
  6. Habert, parisien : 1 ;
  7. Halley (M.), avocat général du Roy en la Cour des Aydes : 1 ;
  8. Jolly (J.), nivernois : 1 ;
  9. Le Blanc (Jean), parisien : 1 ;
  10. Le Grand (J.), sieur de Briocourt, avocat du Roy au Présidial de Chaumont en Bassigny : 2 ;
  11. Lortigue (Annibal de) : 3 ;
  12. Poursais (J. de) sieur d’Adomp, gentilhomme lorrain : 1 ;
  13. Quatr’hommes (J. L.) : 1 ;
  14. Roussel (J.), avocat au Parlement : 2.

B. Poètes figurant dans le recueil de 1613,
mais avec pièces nouvelles.

  1. C. D. : 1 pièce nouvelle et 1 pièce signée du recueil de 1613.

C. Poètes figurant dans le recueil de 1613
mais sans pièces nouvelles.

  1. Bouteroue (Alex.), parisien : 2 pièces du recueil précédent de 1613 ;
  2. Cailly (Jacques de) : 6 ;
  3. Cailly (Mlle K. de) : 1 ;
  4. Coulomby (François de Cauvigny, sieur de) : 1 pièce du recueil précédent de 1613 ;
  5. Dorat (Jacques), archidiacre de Reims : 7 pièces (au lieu de 10) ;
  6. Durand (Ursin) père : 5 (au lieu de 6) ;
  7. Féal (F. de), gentilhomme d’Orléans : 1 ;
  8. Gal (M. de), demoiselle d’Orléans : 1 ;
  9. Hermier (Jessé), Conseiller à Caen : 1 ;
  10. La Foretz (F.), d’Orléans : 1 ;
  11. Le Clerc (Antoine), sieur de La Forest : 1 ;
  12. Lours (Ph.), curé de Chécy : 1 ;
  13. Malherbe : 2 ;
  14. Marié (Simon), vicaire de Chécy : 1 ;
  15. Pasquier (Estienne) : 4 ;
  16. Patris, gentilhomme de Caen : 2 ;
  17. Peleus, avocat : 1 ;
  18. Trois-Mont (Th. de) : 1.

Notice sur Nicolas Bergier
par l’abbé Claude-Pierre Goujet, 1753

Bibliothèque françoise, ou Histoire de la littérature françoise, t. XV, par l’abbé Goujet, chanoine de S. Jacques l’Hôpital, associé des Académies de Marseille, de Rouen et d’Angers. Paris, Hippolyte-Louis Guérin à Saint Thomas d’Aquin, P. G. Le Mercier, au Livre d’Or. 1753. P. 127-134.

Fournit quelques informations sur d’autres auteurs du Recueil.

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Nicolas Bergier. 1623.

Le nom de Nicolas Bergier est plus connu que celui de Gueuffrin ; mais ses Poësies sont encore plus ignorées. Le Pere Niceron qui lui a donné un article dans le Tome 60, de ses Mémoires, cite tous ses Ouvrages en Prose, à l’exception d’un seul ; il ne parle d’aucun en Vers François. J’ai vû de lui un Poëme Héroïque, d’environ 400 Vers, sur une antique Pièce de Tapisserie, en laquelle est représenté le Voyage du Roi Charles VII en sa Ville de Reims, pour y recevoir son Sacre et Couronnement, entrepris à la persuasion et conduite de Jehanne Pucelle d’Orléans.

Ce Poëme se trouve dans un Livre devenu rare, quoiqu’imprimé deux fois à Paris, en 1613. et 1628. in-4°. sous ce titre : Recueil de plusieurs Inscriptions proposées pour remplir les tables d’attente estans sous les Statues du Roy Charles VII et de la Pucelle d’Orléans, qui font élevées, également armées, et à genoux, aux deux costez d’une Croix, et de l’Image de la Vierge Marie estant au pied d’icelle, sur le Pont de la Ville d’Orléans, dès l’an 1458. Et de diverses Poësies faites à la louange de la même Pucelle, de ses Freres et de leur postérité.

Le Poëme de Bergier est la Pièce la plus étendue en Vers François qui soit dans ce Recueil. C’est la Pucelle qui y parle, et qui fait l’éloge de la Ville de Reims, rappelle son antiquité, le Privilège qu’elle a de sacrer nos Rois, ce qu’on nomme la Sainte Ampoule, engage Charles VII à se transporter dans cette Ville pour y être sacré, et dissipe la crainte qu’il avoit des Anglois. Le Poëte décrit ensuite les victoires de Charles VII, et les exploits de la Pucelle ; le voyage du Roi à Reims, et tout ce qui est représenté dans la Tapisserie qui a donné lieu à ce Poëme. Celui-ci est accompagné de Notes utiles. Dans l’une pour expliquer deux Vers du Poëme, Bergier nous apprend que l’ancien cri du Peuple de Reims à l’arrivée de nos Rois, lorsqu’ils entroient dans la Ville pour la cérémonie de leur Sacre, étoit celui-ci, Vive le Roi, Noël, Vive le Roi.

Chante Noël, Noël, en son langage antique ;

Noël, Vive le Roy : c’est le nouveau Cantique

Mille fois entonné par tant de Citoyens,

Qui de complaire au Roy cherchent tous les moyens.

Ce même cri étoit en usage dans toutes les occasions où la joye publique éclatoit, comme le rapporte Pasquier dans ses Recherches de la France Livre 4, chap. 16. Aux pages 5 et 6 du même recueil, on donne encore quelques Vers François, et deux inscriptions Latines de Bergier, dont la signature est conçue en ces termes : Nicolas Bergier, Avocat au Siège Présidial de Reims, Adjoint aux Enquestes pour le Roy audit Siège, et Procureur Syndic des Habitans de ladite Ville de Reims : le 28 Octobre 1613.

Ce fut cette même année que parut la premiere édition du Recueil dont je viens de parler ; Bergier ne vit pas la 2e. qui ne fut donnée qu’en 1628. Il étoit né à Reims en 1557 (Niceron, Mém. t. 6.p. 396), y étudia dans la nouvelle Université que le Cardinal de Lorraine avoit établie depuis peu, et y professa ensuite les Belles-Lettres pendant quelques années. Sorti de ce Collège, il fut chargé de l’éducation des enfans du Comte de Saint Souplet, Grand Bailli de Champagne ; et dès qu’il se vit dégagé de ce soin, il se fit recevoir Avocat, et en exerça les fonctions à Reims. Les qualités qu’il prend dans l’ouvrage cité sont une preuve de la confiance que son habileté lui mérita. Il fut même député plusieurs fois à Paris pour les affaires de la Ville de Reims ; et dans ces différens voyages, il se concilia l’estime et l’amitié de MM. de Peiresc et Dupui, et en particulier de Nicolas de Bellièvre, Président à Mortier au Parlement de Paris. Ce Magistrat fit donner à Bergier un Brevet d’Historiographe, avec 200 écus de pension. Il voulut même l’avoir chez lui, et il y est demeuré jusqu’à sa mort, arrivée le 15 Septembre 1623 au Château de Grignon, appartenant au même Magistrat. M. de Bellièvre l’honora de ses regrets, et composa son Epitaphe, tel qu’on le lit au devant de son Dessein de l’Histoire et Antiquités de Reims, où l’on voit aussi son Portrait, gravé par les soins de son fils, Jean Bergier, qui a été Procureur au Présidial de Reims.

Le Pere Niceron après avoir donné le Catalogue des Ouvrages qui lui étoient connus de Nicolas Bergier, dit que ce Sçavant en a laissé plusieurs qui font restés Manuscrits, entre autres, quelques Discours, de l’excellence des Belles-Lettres ; de l’antiquité et de l’excellence de la Poësie, et de la Musique spéculative. J’ai lû deux de ces Discours, que l’on a dessein de rendre publics. Le vrai titre du premier, est : Discours en forme d’Oraison de l’excellence des bonnes Lettres ; ensemble des moyens pour profiter en icelles. Cet écrit que Bergier adresse à sa Sœur, est plein d’excellens principes. On y venge les femmes contre le faux préjugé qui les exclut de l’étude des Lettres. Le 2e. Discours est : De l’excellence et antiquité de la Poësie ; Bergier y donne son sentiment sur l’origine de chaque espèce de Poësie ; nomme les meilleurs Poëtes Grecs et Latins ; fait l’éloge de quelques Poëtes François ; entre dans le détail des avantages qu’on peut retirer de la Poësie, et montre combien sont coupables ceux qui mettent au jour des Vers licentieux.

J’ai observé que dans le Recueil d’inscriptions et autres Piéces où le Poëme de Bergier est conservé, on avoit inséré quantité d’autres Poësies Latines et Françoises de divers Auteurs du même tems. Je pense qu’on ne sera peut-être pas fâché que je rapporte les noms des Poëtes qui ont écrit en notre Langue : cette Liste pourra du moins n’être point inutile aux Bibliographes à qui ce Recueil seroit inconnu. J’y lis donc les noms suivans : Ursin Durant, Pere et fils ; Jacques Dorat, Archidiacre de Reims, dont on a sept Pièces dans ce Recueil ; Antoine le Clerc sieur de la Forest, d’Auxerre, dont on peut voir l’éloge dans le Supplément de Moréri de 1749 ; Jeffé Hermier, Conseiller à Caen ; François de Féal, Gentilhomme d’Orléans ; Jacques de Cailly, Gentilhomme Orléannois, dont la Généalogie est rapportée à la fin du même recueil, à cause de l’alliance de sa famille avec celle de la Pucelle d’Orléans ; Halley, Avocat-Général du Roi à la Cour des Aydes ; Adam Campigny, d’Orleans ; Etienne Pasquier ; François de Malherbe ; Philippe Lours, et Simon Marié, l’un Curé, et l’autre Vicaire de Chécy ; la Demoiselle le Jars de Gournay ; Annibal de Lortigue, dont j’ai parlé dans un des Volumes précédens ; François de Cauvigny, sieur de Coulomby, parent de Malherbe, et l’un des premiers Académiciens François ; Alexandre Bouteroue, Jurisconsulte ; J. le Grand, sieur de Briocourt, Avocat du Roy au Présidial de Chaumont ; Habert, Parisien ; J. Roussel, Avocat au Parlement ; Thomas de Trois-mont ; Pierre Patrix, Gentilhomme de Caen, dont je parlerai dans la suite ; Alexandre d’Anglure, Seigneur de Bazemont, Lorrain, J. de Poursais, sieur d’Adomp, Gentilhomme Lorrain ; Jean le Blanc, Parisien ; Julien Peleus, Avocat au Parlement de Paris, dont j’ai fait mention, de même que de le Blanc ; J. Joly, de Nevers ; et quelques autres dont les noms ne sont point rapportés, ou ne sont désignés que par des Lettres initiales.

Traductions

  1. [Orig.]

    Holà passant !

    Arrête-toi ici un instant, et admire ceci : Jeanne d’Arc, jeune vierge que l’on dit à tort de Lorraine, puisqu’elle était du domaine de France, communément appelée la Pucelle d’Orléans, à l’âge de dix-huit ans, confiante dans l’aide singulière de Dieu et dans l’assistance de la Bienheureuse Vierge, libéra définitivement du peuple anglais cette cité d’un siège très serré et le royaume de France d’une usurpation très violente ; elle conduisit Charles VII, roi de France, quoi que dans une situation désespérée, à travers les rangs ennemis, d’ici jusqu’à Reims de la manière la plus heureuse, pour qu’il y reçoive l’onction du Saint-Chrême conformément à l’ancienne coutume de ses prédécesseurs ; et chassa enfin les Anglais hors des limites du Royaume. Années de la restauration du salut : 1429 et 1430.

    En mémoire éternelle et reconnaissante de cet événement.

    Les citoyens d’Orléans ont veillé à ce que tous les ans, le huit des Ides de Mai (8 mai), soient célébrées des fêtes d’actions de grâces à Dieu, et à ce que ce présent monument soit érigé sur le bord de ce pont, grâce aux deniers publics et sur ordre du Roi.

    Charles de La Saussaye,
    doyen de l’église d’Orléans.

  2. [Orig.]

    À Dieu Très Bon, Très Grand,

    Et à Jeanne d’Arc, fille de Jacques, Vierge très pieuse, très chaste, très valeureuse à la guerre, originaire de Domremy, dans la partie française de Lorraine,

    Parce que sous sa conduite, Orléans fut libérée du siège, des villes prises ou reprises, les Anglais vaincus et en fuite, et Charles VII conduit à Reims où il fut heureusement sacré :

    Le Sénat et le Peuple d’Orléans, sur ordre du Roi et selon le vœu de tous les ordres, en mémoire éternelle de ces hauts faits, a fait ériger ce monument en l’an de grâce 1458.

  3. [Orig.]

    À Louis XIII, fils d’Henri le Grand, roi très chrétien de France et de Navarre.

    Sur la statue de la Pucelle d’Orléans offerte au roi.

    La Pucelle revient parmi les Français, heureuse, bien que son image soit muette,

    Elle qui fut jadis envoyée par Dieu, et non par quelque machination,

    Pour le secours de la Patrie. Salue cet augure, ô bon Roi Louis.

    Que cette autre Vierge, suscitée du Ciel par tes vœux,

    Place ton royaume sous des auspices favorables, et qu’elle redresse la balance,

    Afin que l’une comme l’autre ramène ton siècle vers l’âge d’or antique.

    Jean Dorat, poète Royal, composa ce poème pour le Roi Henri III.

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