Charles du Lys (1557–1632)
- Nouvelles recherches sur la famille et sur le nom de Jeanne d’Arc (Auguste Vallet de Viriville, 1854)
- Charles du Lys, opuscules historiques relatifs à Jeanne d’Arc (Auguste Vallet de Viriville, 1856)
Chronologie
1557
-
Naissance de Charles du Lys, fils de Michel du Lys.
Selon Charles du Lys, son père Michel était gentilhomme ordinaire et valet de chambre du roi Henri II, et descendait de Pierre du Lys, frère de Jeanne. Cf. Généalogie.
1562
(5 ans)-
Décès de son père, qui laisse trois enfants en bas âge : Charles, Luc et Jacqueline.
Luc deviendra conseiller secrétaire du roi et Jacqueline épousera Jean Chanterel, conseiller du roi et auditeur à la Chambre des Comptes.
~1575
(18 ans)-
Il suit probablement ses études de droit à Orléans.
Paris ne possédait point alors d’école pour le droit civil : celle d’Orléans était voisine et des plus renommées. Il y a lieu de conjecturer, d’après ces circonstances, que Charles du Lis fit dans cette ville ses études de droit. (Vallet de Viriville, Notice sur Charles du Lys, p. XXI)
1583
(26 ans)- 8 aoû.Il épouse à Orléans, Catherine de Cailly, issue d’une noble famille orléanaise descendant de Guy de Cailly, compagnon d’armes de Jeanne d’Arc.
1584
(27 ans)- 1584–1589
La Ligue.
Le 10 juin 1584, la mort de François d’Anjou, frère et héritier du roi Henri III, sans descendance, désigne Henri de Navarre, chef du parti protestant, comme héritier du trône (loi salique). La ligue catholique, menée par le duc Henri de Guise, réclame qu’Henri III écarte Henri de Navarre au profit du cardinal Charles de Bourbon. Henri III tergiverse, et finit par se rallier à Henri de Navarre, contre la Ligue et ses alliés espagnols.
Le 12 mai 1588, le duc de Guise prend le contrôle de Paris (journée des Barricade). Le roi est contraint de fuir la capitale et trouve finalement refuge à Blois. Il y convoque des États généraux, qui s'ouvrent le 16 octobre. Le 23 décembre, il y fait assassiner le duc de Guise, et le lendemain son frère, le cardinal Louis de Guise. Ces événements déclenchent un soulèvement général dans le royaume. Le 1er août 1889, Henri III (37 ans) est poignardé et meurt le lendemain ; Henri de Navarre devient roi sous le nom d’Henri IV (35 ans), mais ne peut rentrer à Paris.
Charles du Lys choisit de suivre le parti du nouveau roi.
Les catholiques soutenant la légitimité dynastique contre la Ligue, et donc favorables à Henri III puis à Henri IV — en espérant sa conversion — sont appelés les
Politiques
. Parmi eux figurait notamment Étienne Pasquier. 1585
(28 ans)-
Naissance d’un premier fils, Charles.
Suivront d’autres enfants, dont au moins Françoise (qui épousera Louis Quatrehommes, conseiller à la Cour des Aides) et Catherine (qui épousera Richard de Pichon, trésorier de Guyenne).
Note : Charles fils mourra sans descendance en 1629. Les archives de son père passeront à sa sœur Françoise, dont descendra le comte de Maleissye (1845–1917), qui reprendra et prolongera les recherches généalogiques.
1591
(34 ans)-
Il intègre l’équipe du mathématicien François Viète, qui a percé le système de cryptage des messages secrets des Espagnols et des Ligueurs, et requiert de l’aide pour déchiffrer les liasses de billets interceptés. Parmi les membres de cette équipe figure également le mathématicien Pierre Aleaume, élève et secrétaire de Viète.
La même année, Viète publie son Isagoge, ouvrage qui pose les fondements de l’algèbre moderne.
1593
(36 ans)- 19 mar.
À Tours, Du Lys est nommé substitut du procureur général du Parlement de Paris.
Entre juin 1589 et avril 1594, la fraction du parlement restée fidèle au roi s’était installée à Tours afin d’échapper à la Ligue.
- 25 jul.
Le 25 juillet 1593, Henri IV se convertit, le 27 février 1594, il est sacré à Chartres, le 22 mars, Paris lui ouvre ses portes.
Le parlement rentre à Paris.
1599
(42 ans)- 1599–1600
Avec Aleaume, Du Lys entreprend la traduction, en français, des Œuvres de François Viète.
Le privilège d’imprimer est accordé par Henri IV le 26 juin 1600 (voir), mais l’ouvrage ne sera jamais publié, probablement en raison du décès de Viète, survenu le 23 février 1603.
1602
(45 ans)- 8 jan.
Du Lys est promu avocat général à la Cour des aides.
Henri IV l'avait autorisé à résigner sa charge de substitut par un arrêt du 4 décembre 1601. À la Cour, il succède à Henri Aubert et fut, d'après les registres,
par ses mérites dispensé de l’examen
. Cette Cour, chargée des contentieux fiscaux, compte alors 26 conseillers.Début des recherches généalogiques. — C’est probablement à partir de cette époque que, mettant à profit sa familiarité avec les sources juridiques et son accès aux archives du royaume, il entreprend une reconstitution méthodique de la descendance de la famille d’Arc.
1609
(52 ans)-
Début de la correspondance avec Hordal. — Du Lys prend contact avec d’autres familles se réclamant de la lignée d’Arc.
C’est ainsi qu’il entre en relation avec Jean Hordal (67 ans), professeur de droit à l’Université de Pont-à-Mousson en Lorraine, reconnu descendant de Pierre du Lys (troisième frère de Jeanne) par une enquête menée en vue de son annoblissement par le duc Charles III de Lorraine en 1596. Une relation cordiale s’installe entre les deux hommes.
Trois lettres de Hordal à du Lys nous sont parvenues ; elles ont été publiées par Bouteiller et Braux en 1878 : — I. 19 juillet 1609, — II. 25 mars 1610, — III. 2 avril 1611.
Dans sa lettre I (16 juillet 1609), Hordal s’étonne que Du Lys n’admette pas sa généalogie, et se réfère à l’enquête de 1596.
1610
(53 ans)-
Publication de ses premiers travaux sur la généalogie de la famille d’Arc :
- De l’extraction et parenté de la Pucelle d’Orléans (4 p.)
Lire : Édition de Vallet de Viriville (1856)
La généalogie ne mentionne pas la branche Hordal. Dans ses lettres II (25 mars 1610, peut-être antérieure à la publication de l’ouvrage) et III (2 avril 1611), Hordal s’émeut des difficultés que fait Du Lys à admettre sa branche. Il invoque son vénérable oncle Étienne Hordal, doyen de la cathédrale de Toul, âgé de 80 ans, qui affirme être prêt à
mettre sa tête sur un bloc pour être coupée
tant il est certain de descendre d’une fille de Pierre d’Arc (lettre II); puis le luijure sur la damnation de mon âme
(lettre III). - 14 mai
Henri IV (56 ans) est assassiné à Paris. Louis XIII (8 ans) monte sur le trône et est sacré à Reims le 17 octobre 1610. Le pouvoir est assuré par sa mère, Marie de Médicis (35 ans), jusqu’à 1617, date où le roi l’exile à Blois. Richelieu devient premier ministre en 1624.
- 28 jun.
Confirmation par Louis XIII (Marie de Médicis régente) de l’exemption d’impôts accordée aux habitants de Domrémy en 1429.
Note : Les lettres patentes sont mises au greffe par un
messire Quatrehommes
, sans doute son gendre. 1612
(55 ans)-
Publication de l’Histoire de Jeanne d’Arc, de Hordal.
Dans sa lettre III, Hordal laisse entendre que l’idée d’écrire cette histoire revient à Du Lys et quelques
parents
normands, qu’il sollicita pour financer l’impression. En tête des pièces liminaires on trouve un poème latin de Charles du Lys, et un poème italien de son épouse Catherine. - oct.
Publication de sa seconde étude généalogique :
- Discours sommaire tant du nom et des armes, que de la naissance et parenté de la Pucelle d’Orleans, et de ses freres. (70 p.)
Il s’agit d’une version considérablement amplifiée du traité de 1610, qui semble n’avoir été qu’une première ébauche. Les généalogies y sont corrigées et enrichies — la branche Hordal y figure désormais, intégrée sur la base des renseignements transmis par Jean Hordal. Surtout, chaque affirmation est désormais étayée par un ou plusieurs actes authentiques dont il reproduit les éléments essentiels (contrats de mariage, legs, enquêtes, etc.)
- 25 oct.
Il obtient de Louis XIII (Marie de Médicis, toujours régente), l’autorisation d’ajouter à ses armes, celles accordées par Charles VII aux frères de Jeanne.
Les lettres patentes reprennent l’ensemble de la généalogie de Charles du Lys jusqu’à Pierre du Lys, telle qu’elle figure dans le Discours. Elles réaffirment également la mission divine de Jeanne et son rôle décisif :
... il plut à Dieu, vrai protecteur de notre royaume, de susciter des frontières de celui-ci cette magnanime et vertueuse fille nommée Jeanne d’Arc, depuis vulgairement appelée la Pucelle d’Orléans ; laquelle, contre l’opinion d’un chacun et contre toute apparence humaine, fit miraculeusement, en fort peu de temps et comme par la main de Dieu, lever le siège que les Anglais tenaient devant notre ville d’Orléans, et sacrer le roi Charles VII en notre ville de Reims, avec tant de prospérité, que de là en avant, les Anglais furent entièrement débellés et expulsés de notre royaume.
1613
(56 ans)-
Publication du :
- Recueil de plusieurs inscriptions pour les statues de Charles VII et de la Pucelle d’Orleans, sur le pont de la ville d’Orleans (60 p.)
Lire : Recueil de plusieurs inscriptions
L’ouvrage réunit les inscriptions proposées par les poètes de France pour être gravées sur le monument du pont d’Orléans, restauré en 1570 après sa destruction par les Huguenots, ainsi que divers poèmes en latin et en français — parmi lesquels figurent ceux de Malherbe, de Pasquier, de l’auteur lui-même, de ses proches, et trois pièces d’Hordal.
Il contient également trois gravures de Léonard Gaultier : une vue inédite du monument d’Orléans, ainsi que les deux portraits de Jeanne (en robe et en armes) réalisés pour l’Histoire d’Hordal (1612).
1615
(58 ans)-
Publication de son Traité sommaire de l’origine et progrès des offices, tant de trésoriers de France, que de généraux des finances, qui connaîtra plusieurs éditions entre 1615 et 1618.
Voir : Gallica (1618, 71 pages)
1616
(59 ans)- 16 déc.
Il soutient ouvertement Nicolas Chevalier, président de la Cour, qui refuse d’enregistrer divers édits apportés par les conseillers d’État au noms du roi. Acte de fermeté qui, semble-t-il, freina sa carrière mais renforça sa réputation au sein de la Cour.
1618
(61 ans)-
Le poète et historien rémois Nicolas Bergier lui rend visite. Du Lys lui inspire l’idée de ce qui deviendra son œuvre la plus célèbre : Histoire des grands chemins de l’Empire romain, voir.
Six poèmes de Bergier figurent dans le Recueil. Deux nouveaux seront ajoutés dans l’édition de 1628, dont son Poème héroïque, la pièce la plus longue de l’ensemble.
1619
(62 ans)- 16 jun.
Le 16 juin, les conseillers d’État ne répondent pas lorsqu’il les salue avant de prendre la parole. Il s’en plaint au président, sans effet. Le lendemain, c’est lui qui oublie de les saluer. Il est repris par le président.
Le dit du Lis auroit soutenu que si on ne les saluoit, ils ne devoient saluer.
(Registre de la cour.)À partir de 1620, ses interventions à la Cour se font plus rares.
1628
(71 ans)-
Nouvelle édition de ses deux œuvres majeures :
- Traité sommaire
(52 p., version légèrement révisée de son Discours sommaire, désormais découpé en dix chapitres)
- Recueil de plusieurs inscriptions
(124 p. augmentée d’un second recueil qui en double la taille, et d’une gravure Jean Poinsart, d’une tapisserie du XVe s. montrant Charles VII entrant dans Reims pour son sacre)
- Traité sommaire
~1628
(71 ans)-
Du Lys récupère les trois lettres originales de Jeanne d’Arc aux habitants de Reims, jusque-là conservée aux archives de la ville.
Le comte de Maleissye a pu dater cette acquisition grâce à un inventaire de 1625, qui atteste leur présence à Reims, et à une lettre de Peiresc adressée à Du Lys en 1630, qui les mentionne désormais en sa possession : Lettre de Peiresc à Charles du Lys (Maleissye, Les reliques de Jeanne d’Arc, 1909, p. 37).
1629
(72 ans)-
Décès de son fils Charles.
- 8 maiLe roi accepte sa démission de la Cour, et nomme à sa place Me Le Bossu.
~1632
(75 ans)-
Décès à Paris.
1633
-
Réédition de son Traité sommaire (Paris, Edme Martin, rue Saint-Jacques, au Soleil d’or. In-4° de 60 p.)
1635
-
Publication posthume d’un Recueil des ordonnances, édits, déclarations, lettres patentes, depuis l’an 1360 jusqu’à Louis XIII... recueillis par feu M. Du Lys.
Images (2)
[1878]
Références
Généalogie
Ascendance d’après Charles du Lys lui-même, reprise dans les travaux de Bouteiller et Braux, La famille de Jeanne d’Arc, 1878 :
- Pierre d’Arc du Lys ⚭ Jeanne de Prouville
- Jean du Lys (-~1492, dit le jeune, un Jean l’aîné était né d’un premier lit) ⚭ Anne de Villebresme
- Jean II du Lys (-1540, écuyer, dit le capitaine Grand-Jehan et le Picard, compagnon d’armes de Bayard) ⚭ ?
- Michel du Lys (-1562, écuyer, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi Henri II) ⚭ ?
- Charles du Lys (~1559-~1632) ⚭ Catherine de Cailly
Sources :
Liens :
- BnF : Charles du Lys
- Blog généalogique de Bruno Bernard-Michel : Famille d’Arc
1600. Traduction en français des Œuvres de François Viète. Privilège accordé par Henri IV à l’imprimeur Jean Mettayer :
Henry, par la grâce de Dieu, roy de France et de Navarre, à nos amez et féaux conseillers les gens tenant nos cours de parlements, prevosté de Paris, bailly de Rouen, séneschaux de Lyon, Thoulouze, Bordeaux et Poictou, et leurs lieutenants, et à tous nos autres justiciers et officiers qu’il appartiendra, salut.
Jehan Mettayer, nostre imprimeur et libraire, nous a faict remonstrer qu’il a recouvert à grands frais la copie d’un livre intitulé : Œuvres Mathématiques de M. François Viète, translaté de latin en françois par les Srs P. Aleaume et Du Lys, avecq l’agrément de l’auteur ; [...]
Donné à Fontainebleau le vingt sixiesme jour de juin l’an de grâce mil six cent; et de nostre règne le onziesme. Henry. Par le Roy, De Neufville.
Voir : lesportesdutemps.com., et Frédéric Ritter, François Viète: inventeur de l’algèbre moderne, 1540-1603, 1895, p. 33, Google.
1878. — Boucher de Molandon, La famille de Jeanne d’Arc, p. 7 :
Charles du Lis publiait très-brièvement, d’abord en 1610 et 1612, puis avec plus de développements en 1628, sous le titre de : Traité sommaire..., des détails intéressants et peu connus sur la famille de Jeanne d’Arc. Ce précieux travail est le point de départ de tout ce qui depuis a été écrit à ce sujet.
Cependant, Molandon réfute son ascendance, ainsi que celle des Hordal, p. 96-97 :
Ainsi, Charles du Lis, après avoir consenti à greffer la filiation des Le Fournier (de Normandie) et celle des Hordal (de Lorraine) sur la branche orléanaise de la lignée de la Pucelle, par l’attribution, toute gratuite, à messire Pierre, de deux filles, Catherine et Hauvy, venait, à son tour, dans ces lettres de 1612, confirmées par ses écrits, enter sur cette même branche orléanaise sa propre descendance, en attribuant, gratuitement encore, à ce frère de Jeanne d’Arc, un second fils nommé Jean, comme l’était déjà son aîné.
L’esprit si éclairé de l’honorable avocat général dut certainement lui faire entrevoir que les titres contemporains par lui laborieusement recueillis, tout incomplets qu’ils fussent à cette époque, soulevaient déjà de graves objections contre ce système généalogique. Sa longue résistance à l’admettre en rendent suffisamment témoignage142. Nos textes nouveaux, s’ils eussent été connus de lui, auraient, on n’en saurait douter, apporté quelques changements à ses appréciations.
1885. — Catalogue de la bibliothèque de l’érudit provençal Pereisc. Elle contient une copie de tous les documents historiques et généalogiques de Charles du Lys, que ce dernier lui avait envoyé.
Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France, t. XXXV (Carpentras, t. II), 1885, Archive
Fol. 337.
Jeanne la Pucelle, dicte la Pucelle d’Orléans.
— Fol. 339. Dessin à la plume représentant Jeanne d’Arc recouverte d’une peau de lion, et une massue à la main. — Fol. 341 et 343. Armoiries coloriées de la maison du Lis. [...] Fol. 368. Note de M. du Lis à Peiresc (sur une fiche). [...] Fol. 424. Lettre de Charles du Lis à Peiresc. Paris, 30 juin 1613. [... jusqu’au fol. 455].1885. — Nicolas Bergier rencontre Du Lys à Paris en 1618.
Abbé Ernest Cauly, Histoire du Collège des bons-enfants de l’Université de Reims, 1885, Google
Après avoir parcouru le cercle des études, Nicolas Bergier enseigna les Humanités au Collège des Bons-Enfants. Toutes les aptitudes se révélaient en même temps dans le jeune professeur. La Philosophie lui souriait aussi bien que la Rhétorique ; sa muse chantait en latin et en français ; la musique spéculative, les Mathématiques le captivaient tour à tour. Chronologiste et antiquaire, il cultivait l’histoire sacrée et profane. Il suivit le barreau, et prit rang parmi les avocats ; mais il revint à son goût pour les études historiques. En 1618, un voyage qu’il fit à Paris pour les affaires de la Ville, et une conversation qu’il eut avec M. Du Lys, avocat-général de la Cour des Aydes, donnèrent lieu à son grand ouvrage qui a fondé sa réputation : Histoire des Grands Chemins de l’Empire romain, travail aussi curieux que savant, véritable monument élevé à la gloire de ce peuple qui jeta, à travers le monde, vingt-sept grandes routes dont les vestiges font encore notre admiration.
1894. — Ayroles, La Vraie Jeanne d’Arc, t. II, p. 259, suit Boucher de Molandon :
Dans un style clair, piquant, incisif, qui fait disparaître ce que l’érudition a de massif et de pesant, M. de Molandon a, ce semble, démontré péremptoirement que Charles du Lys a commis une erreur capitale, qui en suppose beaucoup d’autres. S’il est un point que le magistrat devait chercher à mettre en lumière, c’était, avant tous les autres, sa propre descendance de la famille de l’héroïne, dont il portait le nom nobiliaire, les frères de Jeanne ayant laissé le nom d’Arc pour prendre celui de du Lys. Il prétend se rattacher à Pierre d’Arc, le troisième des frères de Jeanne. Or, M. de Molandon a démontré que Pierre n’a eu qu’un fils, Jean, mort sans postérité.
2024. — Bruno Bernard-Michel, Charles du Lys, généalogiste approximatif ou véritable imposteur ? 1e partie, 2e partie