Tribunal de condamnation

Boisguillaume (~1390–?)

Références

  • Pierre Champion, Procès de condamnation, tome II, 1921.
  • Joseph Fabre, Procès de condamnation, 1884.
  • Ernest O’Reilly, Les deux procès de Jeanne d’Arc, 1868.

    C’est lui qui a révélé de quel sentiment l’assemblée fut tout entière saisie quand, à la séance du 24 février, l’accusée, à la question de Beaupère si elle était en état de grâce, fit cette réponse : Si j’y suis, que Dieu m’y tienne ; si je n’y suis, Dieu veuille m’y mettre ! J’aimerais mieux être morte que de n’avoir pas l’amour de Dieu ! À ces mots, les juges et tout l’auditoire demeurèrent dans la stupeur, et rompirent brusquement.

    Jeanne avait en son honnêteté une confiance entière : elle l’honorait d’une certaine familiarité. Interrogée un jour sur un point, elle déclara y avoir répondu à une séance qu’elle indiqua ; Boisguillaume prétendit qu’elle se trompait, elle lui demanda de lire l’interrogatoire auquel elle faisait allusion ; Boisguillaume fit cette lecture, et il se trouva qu’elle avait raison, de quoi elle se réjouit très-fort : Prenez garde, lui dit-elle, et ne vous trompez pas ainsi une autre fois, ou je vous tirerai l’oreille !

  • Jules Quicherat, Procès, tome I, 1841.

Chronologie

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