Histoire de Jeanne d’Arc, très noble héroïne de Lorraine, communément appelée la Pucelle d’Orléans (1612)
Présentation
Première traduction française de l’Histoire de Jeanne d’Arc de Jean Hordal, son parent. Édition bilingue en vis-à-vis de l’original latin et du français.
Jean Hordal (1552-1618), juriste et avocat issu d’une famille lorraine se revendiquant de la parenté de Jeanne d’Arc, est appelé en 1587 par le duc Charles de Lorraine pour enseigner le droit à l’université de Pont-à-Mousson qu’il venait de fonder. En 1596, le duc l’anoblit, en reconnaissance de ses services, mais surtout en vertu des lettres d’anoblissement héréditaire accordées par Charles VII à la famille de Jeanne en 1429. À la même époque, Hordal se lie avec Charles du Lys, avocat du roi à Paris, qui se réclame lui aussi de la parenté. Tandis que ce dernier entreprend de rassembler une documentation généalogique sur les descendants des frères de la Pucelle, Hordal s’attelle au volet historique, lisant et collectant avidement tout ce qui a jamais été écrit sur l’héroïne depuis son épopée jusqu’au temps présent.
Son Histoire de Jeanne d’Arc, dédiée au prince François de Lorraine, fils du duc Charles, est le fruit de cette longue et patiente entreprise. Elle se veut également une défense de l’honneur de la Pucelle, que Hordal estime calomniée. À cette fin, il mobilise sa double compétence de juriste et d’archiviste de Jeanne, plaidant sa cause en s’appuyant tant sur le droit, que sur sa vaste collection d’ouvrages. Près d’une centaine de témoins sont ainsi appelés à la barre, qu’il cite abondamment, parfois sur plusieurs pages. Pour le lecteur curieux, il renvoie encore à une cinquantaine d’autres titres, et reproduit in extenso deux pièces juridiques : le décret d’anoblissement de 1429 et la sentence de réhabilitation de 1456.
Défilent ainsi sous nos yeux un siècle et demi d’historiens, de théologiens, de juristes, de poètes, venus de toute l’Europe — et Hordal en oublie bien d’autres, comme Villon ou Christine de Pisan. C’est à croire que depuis sa mort, l’Europe savante n’a fait que parler de Jeanne d’Arc.
Toutes les pièces qu’il reproduit sont traduites, certaines également pour la première fois. Si l’ouvrage n’apporte rien de décisif, pour l’historien du XXIe siècle, sur Jeanne elle-même, il offre en revanche un remarquable panorama de ce que l’on écrivait à son sujet aux XVe et XVIe siècles : la Jeanne d’Arc des humanistes.
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Éditions
1612 : Pont-à-Mousson, Melchior Bernard (270 p., trois gravures.)
Fortitudo comes est perpetua virginitatis. Heroinæ nobilissimæ Joannæ Darc Lotharingæ vulgo Aurelianensis Puellæ Historia, Ex variis gravissimæ atque incorruptissimæ fidei scriptoribus excerpta. Ejusdem Mavortiæ Virginis Innocentia a calumniis vindicata Authore Joanne Hordal Serenissimi Ducis Lotharingiæ Consiliario, Et J. U. [juris utriusque] Doctore ac professore publico in alma universitate Ponti-Mussana. Ponti-Mussi, Apud Melchiorem Bernardum Ejusdem Ser. Ducis Typographum. M. DC. XII. Cum privilegio Regis.
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2025 : Première traduction en français.
Jean Hordal. Histoire de Jeanne d’Arc, très noble héroïne de Lorraine, communément appelée la Pucelle d’Orléans. Édition bilingue latin-français.