Écrits divers sur Jeanne d’Arc et autres sujets (2024)

Le père Jean-Baptiste-Joseph Ayroles (1828-1921) est entré sur le tard dans la vie littéraire. Son premier ouvrage est paru alors qu’il avait 56 ans, et c’est la Providence qui était allée le chercher.

Quelques années plus tôt, il était père enseignant dans la maison d’études des jésuites à Vals, en Haute-Loire, et rien ne semblait devoir interrompre sa mission éducative. En mars 1880 cependant, les décrets de Jules Ferry imposèrent la fermeture de tous les établissements de la Compagnie, et contraignent les pères à l’exil. Ayroles passa quelques mois à Uclès, en Espagne, avant de revenir l’année suivante dans une maison vide de tous ses élèves. Il demanda alors à ses supérieurs et obtint l’autorisation de se consacrer pleinement à Jeanne d’Arc. En 1885 paraissait son premier ouvrage : Jeanne d’Arc sur les autels. Il fit grand bruit et son nom fut dès lors associé à l’héroïne. Suivirent les cinq volumes de sa Vraie Jeanne d’Arc, de 1890 à 1902, agrémentés d’un appendice : L’Université de Paris au temps de Jeanne d’Arc en 1901 et d’une Table analytique en 1903, qui complète le cinquième volume. En tout et pour tout, sept volumes^[1] (3736 pages), sept classiques qui font depuis parties du corpus johannique indispensable pour connaître et comprendre Jeanne.

Ce que l’on ignore souvent, c’est qu’en parallèle de ces ouvrages, puis dans leur prolongement, le père Ayroles entretint une riche et constante production littéraire dédiée à Jeanne d’Arc. Il s'agit notamment d’une vingtaine d’études, parues dans diverses revues, mais aussi d’articles de presse, de comptes-rendus d’ouvrages de pairs, de préfaces, etc. Ce sont ces textes que nous avons voulu rassembler ici.

Nous en avons réuni une soixantaine^[2]. Chacun est reproduit dans son intégralité, accompagné d’une introduction succincte, d’un résumé, ainsi que des détails sur sa publication, avec un ou plusieurs liens vers une version numérisée.

1. [1] Ou huit si l’on compte la Prétendue vie de Jeanne d’Arc de M. Anatole France, parue en 1910, synthèse de plusieurs articles.

2. [2] Ce nombre sera amené à grandir puisque d’autres textes existent sur lesquels nous n’avons encore pu mettre la main.