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Prières
Neuvaine à Jeanne d’Arc approuvée par l’évêque du Puy, le 31 juillet 1888
Prière composée en 1888, sous les regards de Notre-Dame de France
, et approuvée par Mgr l’évêque du Puy, le 31 juillet 1888
. Elle sera dès lors régulièrement imprimée et reproduite.
Note 1. — Cette prière demande son intercession à Jeanne, avant même qu’elle ait été déclarée vénérable. En reproduisant le texte dans son bulletin de décembre 1894, le Messager du Cœur de Jésus rappelle qu’il faut éviter, avec grand soin, dans l’exercice de cette Neuvaine, toute manifestation de culte public
.
Note 2. — La première phrase de la prière est reprise dans ses Prières pour la France de mai 1907. [Voir]
Source : Messager du Cœur de Jésus, tome 65, p. 695, bulletin de décembre 1894.
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Prière de la neuvaine
Ô Jésus, roi des nations, pour relever la France humainement perdue, il vous plut un jour d’employer le plus faible des instruments, une petite paysanne, Jeanne la Pucelle. Prosternés à vos pieds, nous vous supplions de renouveler le souvenir de ce miracle, en glorifiant l’héroïque Libératrice de la France.
Veuillez donc, ô Cœur sacré de Jésus, manifester le crédit dont jouit auprès de vous la céleste Héroïne, en nous accordant, malgré notre indignité, la faveur miraculeuse que nous sollicitons en son nom. (La spécifier : par exemple, telle guérison.)
Ô Jeanne, ô fille de Dieu, comme vous appelaient les Voix, vous si compatissante aux maux qui vous entouraient, pour l’amour que vous portez à votre Seigneur, qui est aussi le nôtre, obtenez-nous l’insigne bienfait que nous demandons.
Sainte Vierge, mère et modèle de la Pucelle, glorifiez l’enfant qui fit ses délices de vos autels, et ne sépara jamais votre nom béni du nom adorable de votre Fils.
Prince des célestes milices, saint Michel, montrez que c’est bien en toute vérité que la sainte jeune fille s’est constamment donnée comme suscitée et conduite par vous, sans que vous ayez jamais fait défaut à sa prière.
Sainte Catherine, sainte Marguerite, maîtresses de la Pucelle, Église victorieuse de là-haut, et vous surtout, saints protecteurs de la France, par le commandement desquels Jeanne disait être venue, obtenez-nous le miracle que nous sollicitons, pour que l’Église associe votre digne sœur aux honneurs qu’elle vous rend ici-bas.
Ô mon Dieu, ne considérez pas nos démérites, mais écoutez vos anciennes miséricordes et les souvenirs d’ineffable bonté que nous rappelons.
Nous promettons d’user de vos bienfaits pour travailler, dans la mesure de notre pouvoir, au triomphe de la cause à laquelle votre fidèle envoyée se dévoua jusqu’au martyre : le règne social de votre Fils Jésus-Christ, Vrai Dieu et vrai homme, qui avec vous, ô Père, et avec le Saint-Esprit, vit et règne dans les siècles des siècles. Amen.
Ajouter les prières si chères à Jeanne : Pater, Ave, Credo.
Prières pour la France à la Vénérable Jeanne la Pucelle et au Sacré-Cœur 8 mai 1907
Prière composée conjointement par le père Ayroles et le moine bénédictin Dom Armand Clerc (nom en religion de Jean-Baptiste Monnoyeur), pour les premières vêpres de l’Ascension 1907, le 8 mai.
Elle fut insérée en fin de la brochure : La royauté de Jésus-Christ et la vénérable Jeanne d’Arc (p. 30-31), par Dom Armand Clerc, préface du père Ayroles, avec imprimatur du vicaire-général d’Arras. [Voir]
Lien : Gallica
Prières pour la France
À la Vénérable Jeanne la Pucelle et au Sacré-Cœur
Ô Vénérable Jeanne, Fille de Dieu, soyez encore une fois notre libératrice. La pitié est grande au pays de France, plus que lorsque vous le délivriez de la domination étrangère. L’on veut par tout moyen lui arracher Celui que par vos paroles et par votre miraculeuse existence vous avez proclamé et prouvé devoir en être le Roi et le suprême législateur. Notre Seigneur Jésus-Christ.
Venez avec saint Michel qui vous suscita, avec ses milices qui combattirent pour vous ; venez avec tous les Saints et toutes les Saintes du Paradis par le commandement desquels vous affirmiez avoir été envoyée.
Venez avec Marie, avec Jésus, rayonnants sur votre bannière symbole de la Royauté du Sacré-Cœur, et qui vous était quarante fois plus chère que votre épée.
Venez avec Votre Seigneur, le Roi du Ciel et de tout le monde
, que nous voulons être le Nôtre. Que les miséricordes de son cœur, triomphant encore du déluge de nos iniquités, ramènent sur les lèvres françaises le cri antique : Vive Jésus-Christ qui aime les Francs !
Ô Jésus, roi des nations, pour relever la France humainement perdue, il vous plut d’employer autrefois le plus faible des instruments : une enfant, une paysanne, la Vénérable Jeanne la Pucelle. Nous vous prions par l’intercession de saint Michel et des saints Anges, de sainte Catherine et de sainte Marguerite qui furent ses guides, d’élever sur les autels l’héroïque Vierge destinée à être un jour comme une flamme brillante dans la Jérusalem terrestre et dans la Jérusalem céleste1
, afin que tous connaissent que toute autorité, sur la terre, découle de votre Royauté suprême ; que vous êtes la vie des peuples, non moins que des particuliers ; et que, pour les États, vous êtes, seul, le fondement, la vérité et la voie sans lesquels il ne saurait exister ni paix, ni liberté, ni avenir.
Ô Cœur sacré de Jésus, modèle, par votre douceur et votre humilité2, à la fois de ceux qui commandent et de ceux qui obéissent, divin Cœur, percé de la lance pour nous marquer votre amour, régnez par cet amour, du haut de votre croix3 ; c’est l’étendard que nous voulons suivre, et qui sera notre salut et celui des sociétés.
Nous voulons, ô divin Roi, que vous soyez le Maître de tout. Nous reconnaissons et publions votre souverain empire et votre droit absolu de régner. Nous reconnaissons et publions vos droits sur la société, et nous désirons qu’ils soient solennellement reconnus de toute la terre4 !
Pater, Ave, Credo, Cor Jesus sacratissimum.
8 mai, aux premières vêpres de l’Ascension 1907.
J.-B.-J. Ayroles et A. Clerc.
Imprimatur : Atrebati, 8 maio 1907, Z. Liénard, Vic. gén. [Arras, 8 mai 1907, Zéphirin Liénard, vicaire général.]